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Freud et ses souffrantes d'Avner Camus PEREZ
ong dam
Created on November 1, 2023
Théâtre
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Transcript
START
Avner Camus Perez
FREUD ET SES SOUFFRANTES
FREUD
Les retours du public
La fiche technique
Le teaser
Les photos
Les interprètes
Note d'intention
La pièce
Remerciements/contact
Au delà du spectacle
Le contenu
La forme
sommaire
Création : Compagnie du visageGenre : Théâtre tout publicTitre : Freud et ses souffantesAuteur : Avner Camus PerezMise en scène : Avner Camus Perez Interprétation : Jasmine Dziadon et Avner Camus PerezCostumes : Georgette Mico, Maguy Sarrazin Durée : 1h25Résidence artistique : Théâtre du Carré Rondelet - MontpellierProduction : Association Cabo Mundo
DE AVNER CAMUS PEREZ
FREUD ET SES SOUFFRANTES
Le contenu
FREUD ET SES SOUFFRANTES
L'itinéraire de l'inventeur de la psychanalyse face à ses patientes célèbres : de Dora à Marie Bonaparte. Comment le neurologue est resté à l'écoute des intimités de ses souffrantes. Comment il a consigné les moindres agissements et parfois les confessions, "confidences" de ces femmes qui exposent jour après jour leurs fragilités, leurs tourments. Comment la "science" analytique se met en place et se transforme au contact de ces femmes en souffrance. Comment la clinique nourrit la théorie psychanalytique. "Freud et ses souffrantes" c'est aussi l'exposé de la situation personnelle, précaire de Sigmund Freud dans la Vienne pudibonde, méfiante et belliqueuse, à l'aube du 20ème siècle jusqu'au début des persécutions nazies.
La forme
FREUD ET SES SOUFFRANTES
La pièce explore avec deux comédiens le parcours exceptionnel de cet homme qui a révolutionné la psychologie moderne. Cette création entend également livrer au spectateur d'aujourd'hui, la parole de ces femmes aux rêves spacieux, au courage et aux impuissances immenses, qui marquaient par leur trouble, de façon persistante et obsessionnelle, tous les blocages et les espoirs de leur malheureuse condition ainsi que nombre des aspirations du siècle. Pour ce faire, deux espaces : celui des échanges épistolaires entre Freud et Marie Bonaparte qui fut sa patiente, son élève et sa traductrice, et celui du cabinet du docteur recevant ses patientes, Dora, Elisabeth, Lucy, Emmy… Le spectacle est vivant et vibrant, il s’adresse à tous et offre plusieurs points d’entrée. Sans prendre parti, la pièce ouvre une fenêtre sur une époque, sur Freud, sur les femmes, sur la psychanalyse.
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Le projet « Freud et ses souffrantes » est né de l’idée de présenter sous la forme dramaturgique, le mouvement de la naissance de la psychanalyse, à travers les figures premières des patientes freudiennes. Au-delà du fait qu’elles exprimaient les premières souffrances psychiques dans le cadre d’un dispositif thérapeutique nouveau, liées en partie à leur époque, ces patientes ont contribué à l’essor de cette science nouvelle, comme Freud aimait à qualifier lui-même, la psychanalyse. En effet, ces femmes, et particulièrement ces premières « souffrantes », ont été primordiales pour Freud, car elles ont façonné, par leur comportement en cure, par la sincérité de leurs tourments intimes exprimés, par leurs contradictions familiales, leurs passions amoureuses frustrées, et leurs déchirements intérieurs face à une société corsetée, pudibonde, comme l’était l’environnement viennois au 19/20ème siècle. Cette pièce s’attache à retracer les postures franches et honnêtes, les attitudes courageuses parfois de ces dames prises dans des équivoques sexuelles et sentimentales. Ces femmes qui luttaient souvent à contre-courant des positions strictes de leur temps et de leur milieu.
de Avner Camus Perez, auteur et metteur en scene de la pièce
NOTE D'INTENTION
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de Avner Camus Perez, auteur et metteur en scene de la pièce
NOTE D'INTENTION
Le second volet de la pièce se propose de dessiner brièvement le long parcours de l’inventeur de la cure analytique ainsi que le portrait, à la fois bienveillant, rassurant et parfois austère et « médical » du maître de l’inconscient : Sigmund Freud. Nous avons privilégié scénographiquement deux espaces de jeu, le premier focalisant le regard sur une relation unique et privilégiée, parmi l’ensemble des « analysées » freudiennes : la relation originale et épistolaire, qui a pu être entretenue entre Marie Bonaparte et Freud. Marie représente à la fois, la patiente, l’amie, la confidente, la traductrice, l’agent de diffusion de la psychanalyse en France, et le soutien décisif à la famille Freud persécutée au moment de l’exil forcé en Angleterre.
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NOTE D'INTENTION
de Avner Camus Perez, auteur et metteur en scene de la pièce
Deux espaces scéniques se sont donc imposés : Au premier plan, en front de plateau, l’échange épistolaire entre Marie Bonaparte et Freud. En fond de scène, le cabinet du traitement analytique freudien d’où s’énoncent les peines, les douleurs, les maux, les rêves, les phantasmes : tout ce continent inconscient féminin viennois des siècles derniers - à travers les cas célèbres ou moins connus de Lucy, Emmy, Dora, Elisabeth, Anna O…. Pièce à la fois pédagogique, sociologique, historique et décrivant les fortes passions de ces premières « patientes », ménageant les tensions dramatiques exprimées par ces « pourvoyeuses de sens », présentant ces premières figures fortes, qui donneront à Freud la volonté de révolutionner la psychologie et la neurologie existantes alors, à travers l’histoire personnelle, le destin particulier de ces femmes « souffrantes ». Avner Camus Perez
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PHOTOS
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PHOTOS
Info
extraits du spectacle
VIDEO
Freud : Avner Camus Perez Les souffrantes : Jasmine Dziadon
Les interprètes
ANTOINE SIMON
FREUD ET SES SOUFFRANTES CREATION LUMIERES REGIE
+ Info
JASMINE DZIADON
FREUD ET SES SOUFFRANTES INTERPRETE
+ Info
AVNER CAMUS PEREZ
FREUD ET SES SOUFFRANTES AUTEUR METTEUR EN SCENE INTERPRETE
Vos retours
Suite à nos représentations, ce que vous en avez dit...
- Un très bon moment. Nous avons vu Freud et ses souffrantes, une pièce avec une comédienne et un comédien qui est aussi l'auteur du texte. Ce travail permet de revisiter l'univers freudien et de se replonger, avec grand intérêt, dans les débuts de la psychanalyse. Emmanuelle - Pari réussi. Le pari était ambitieux ! Théâtre, Freud, psychanalyse...une prise de risque réussie par un duo impeccable! Un moment de théâtre agréable avec un choix de texte intéressant, une mise en scène originale et un jeu incarné. Merci aux 2 protagonistes de nous avoir fait voyager à la naissance de la psychanalyse. Aurélie - Très intéressant. Le fond de la pièce est très intéressant. Il illustre combien les patientes de Freud lui ont apporté pour développer ses savoirs et ses méthodes. Il est aussi très touchant : les correspondances (récemment publiées) sont de la langue écrite avec des mots - des phrases - du souffle ... Enfin la mise en scène et le jeu des acteurs : un régal ! Anne - Soirée parfaite avec ces deux comédiens talentueux et proches du public. Les débuts de la psychanalyse, l'inconscient, le transfert, les interrogations des " souffrantes ", de quoi donner envie de relire des textes fondateurs de la psychanalyse mais aussi rappel de la place des femmes et de la parole dans le soin. Très belle pièce ! Bravo! Diane- Pièce retraçant les débuts de la psychanalyse avec un Freud digne de son nom et des patientes plus vraies que nature. Les textes sont fidèles à l'histoire de la psychanalyse, le jeu d'acteurs parfait et la mise en scène rythmée et originale. Un moment divertissant et enrichissant. Un grand bravo ! Germaine - Freud et ses souffrantes. J'ai beaucoup apprécié cette pièce enrichissante au sujet original et ambitieux, servie par deux comédiens talentueux. Caroline - Je tenais à vous féliciter sincèrement pour votre représentation. J'ai été happée par les personnages que vous incarnez [ ] C'est un angle de vue intéressant que vous apportez avec les échanges épistolaires avec Marie Bonaparte. Céline, professeur de français
Nous vous en remercions !
Coordonnées administratives
Contacts artistiques
Accueil du spectacle
FICHE TECHNIQE
Durée du spectacle : 1h25Tout Public Disponible en offre collective dans le cadre du dispositif ADAGE pour les collèges et lycées Espace scénique : 6 x 5m minimum (décor adaptable) Temps de montage et de démontage : 2 heure (hors installation technique) La compagnie dispose du matériel technique si nécessaire.
ASS. CABO MUNDO - CAP MONDEAssociation Loi 190134070 MONTPELLIERSiret : 488 652 736 00015 - APE : 9001ZNuméro de licence d’entrepreneur du spectacle - 2° catégorie : 2-1048263
Pour plus de renseignements, n'hésitez pas à contacter notre équipe : Avner Camus PerezResponsable artistique Compagnie du Visage Production : Association Cabo MundoDirecteur du théâtre du Carré Rondelet.Théâtre du Carré RondeletSite : http://carrerondelet.fr/la-compagnie-du-visage/Adresse : 14 Rue de Belfort, 34000 MontpellierTéléphone : 06 67 97 83 11Mail : cabomundo@gmail.comJasmine DziadonComédienneTéléphone : 06 62 33 33 63Site internet : www.ongdam.infoMail : cieongdam@gmail.com
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
Au delà du spectacle
Né en 1856 dans une famille de marchands juifs à Freiberg, en Moravie, Freud va passer presque toute sa vie à Vienne, où sa famille s'installe définitivement quand il a quatre ans. Cette ville est alors le centre culturel de l’Europe, en proie à une effervescence intellectuelle intense, même cadenassée par une morale bourgeoise austère ; ce climat marquera de son empreinte la découverte de l’inconscient.En 1873, Freud y commence ses études de médecine, fait des recherches sur le système nerveux central humain et devient médecin temporaire à l'hôpital général. En 1885, il se rend à Paris pour étudier avec Jean-Martin Charcot, spécialiste de l'hystérie et de l'hypnose – qui le met sur la voie de l’hypothèse que les contenus refoulés dans l’inconscient provoquent les symptômes de la maladie mentale. Il la développe en 1895, avec le docteur Josef Breuer, dans ses Études sur l'hystérie tandis que L’interprétation des rêves, publié en 1900, fait de l’analyse des rêves la « voie royale » pour aborder l’inconscient.Freud considère que le psychisme est composé de trois instances : l’inconscient, le préconscient et le conscient (Métapsychologie, 1915). L’inconscient occupe l’essentiel du champ psychique. Il est le lieu de la mémoire refoulée (soit dès l’origine, soit par un acte de censure). Il communique avec le préconscient, zone intermédiaire abritant les éléments qui peuvent devenir conscients par un effort d’attention. Le préconscient communique avec le conscient, réduit à la portion congrue, qui enregistre les perceptions du monde extérieur, les connaissances et souvenirs présents à l’esprit. Chaque élément passe d’un lieu à l’autre sous l’effet d’un censeur. La névrose s’expliquerait ainsi par une censure trop forte des pulsions inconscientes : c’est le refoulement. Pour le lever, Freud met au point une thérapie fondée sur le récit par le patient de ses propres rêves : c’est la naissance de la psychanalyse, qui tente de décrypter la part inconsciente et refoulée qui n’arrive pas à s’exprimer à cause de la censure.À l’épreuve de la pratique, Freud est amené à repenser son modèle pour en accentuer la dimension conflictuelle entre ce qu’il nomme désormais le « Ça », le « Moi » et le « Surmoi ». Le Ça, correspondant à l’inconscient, est la partie obscure et inaccessible de notre personnalité. Le Moi, socle de la personnalité, est l’instance intermédiaire qui doit concilier les exigences contradictoires du Ça et du Surmoi. Le Surmoi, lui, est le juge intérieur qui naît de l’intériorisation des interdits sociaux. Le Moi est ainsi broyé par les exigences inconciliables du monde, du Ça et du Surmoi. Pour éviter l’implosion, une des parties doit céder. La névrose pathologique procède d’un renoncement trop fort pour l’une ou l’autre des parties : quand le Surmoi est trop exigeant ou quand les pulsions libidinales sont absolument refusées. Le thérapeute s’efforcera alors de laisser les pulsions s’exprimer, à rebours de la censure du Surmoi.Si l’inconscient est ce « chaos, ce chaudron plein d’excitations en ébullition » (Conférences d'introduction à la psychanalyse, 1936) au cœur de l’individu, il devient alors également le cœur du processus de civilisation. Freud propose ainsi une interprétation de la culture comme sublimation des pulsions inconscientes qui, pour ne pas être destructrices, se détournent de leur objet premier au profit d’une production artistique.En 1933, les œuvres de Freud sont brûlées par les Nazis. En 1939, le fondateur de la psychanalyse meurt en exil à Londres. Outre la réputation sulfureuse qui l’a précédée en son temps, Freud, qui devra prendre l’exil en 1938 à cause de la montée du nazisme, sera l’objet de sérieuses critiques dont la plus marquante est celle de Karl Popper (1902-1994), qui remet en question le caractère scientifique de la psychanalyse car elle intègre toute réfutation dans son propre système. Toute personne qui émettrait un doute quant à cette méthode thérapeutique sera jugé névrosé ! Malgré ces critiques, le travail de Freud n’en reste pas moins incontournable dans l’histoire de la psychologie moderne. Sa postérité est immense.
tech report
FREUD
Bertha Pappenheim
Miss Lucy R., un cas d'hystérie
LUCY
ANNA O
Après trente ans passés à étudier la psychologie féminine, je n'ai toujours pas trouvé de réponse à la grande question : Que veulent-elles au juste ? Sigmund Freud
CELLES QUI SONT JOUEES OU EVOQUEES DANS NOTRE PIECE
LES SOUFFRANTES DE FREUD
EMMY VON N
Alias la baronne Fanny Moser
DORA
Dora (Ida Bauer) est une jeune fille de 17 ans
ELISABETH
Elisabeth, de son vrai nom Ilona Weiss, fut la première patiente soignée par la méthode psychanalytique.
MARIE BONAPARTE
Marie Bonaparte, princesse Bonaparte, puis, par son mariage, princesse de Grèce et de Danemark
http://carrerondelet.fr/la-compagnie-du-visage/
06 67 97 67 32
merci
Elle est née le 2 juillet 1882 à Saint-Cloud (aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine) et morte le 21 septembre 1962 à Gassin (dans le Var), en France. Arrière-petite-fille de Lucien Bonaparte et épouse du prince Georges de Grèce, c'est une femme de lettres, une mécène et une psychanalyste disciple de Sigmund Freud, dont elle a contribué à diffuser le travail en France et en Grèce. Très affectée par le décès de son père en 1924 et de plus en plus consciente de sa frigidité, la princesse traverse une crise intérieure qui la pousse vers la psychanalyse, alors peu connue en France. Longtemps proche du médecin et sociologue Gustave Le Bon puis du psychanalyste René Laforgue, Marie trouve en Sigmund Freud un nouveau père de substitution. Sa rencontre avec le vieux praticien se déroule à Vienne, en 1925, et elle donne lieu à une analyse féconde, durant laquelle la princesse prend conscience de l'origine de ses troubles, liés à l'observation d'adultes en pleine relation sexuelle lorsqu'elle était enfant. Prolongée jusqu'en 1929, cette analyse ne guérit cependant pas Marie de sa frigidité. Elle se tourne alors vers la chirurgie et subit trois opérations vaginales auprès du Dr Josef von Halban, sans succès. Revenue à Paris, la princesse se consacre au développement de la psychanalyse en France. Grâce à sa fortune, elle contribue ainsi à la fondation de la Société psychanalytique de Paris et de la Revue française de psychanalyse, en 1926. Elle diffuse également la pensée de Freud en traduisant plusieurs de ses ouvrages entre 1927 et 1940, ce qui n'est pas sans causer scandale. Surtout, elle écrit ses propres textes, dont une psychobiographie d'Edgar Allan Poe, qui rencontre un large succès et constitue son œuvre maîtresse (1933).La montée du nazisme et l'annexion de l'Autriche par le Troisième Reich en 1938 choquent fortement Marie, qui revient à Vienne pour sauver Freud et sa famille. La princesse s'acquitte alors de la rançon que les nazis exigent pour laisser ses amis rejoindre le Royaume-Uni et sauve, par la même occasion, environ deux cents intellectuels menacés par le régime hitlérien. Deux ans plus tard, Marie assiste à l'invasion et à l'occupation de la France par les forces allemandes. Revenue en Europe à la Libération, Marie s'engage dans les grands débats qui divisent les milieux psychanalytiques français. Représentante de l'analyse profane, qu'elle pratique depuis 1928, la princesse offre tout son soutien à Margaret Clark-Williams, condamnée en 1953 pour exercice illégal de la médecine, à la suite d'un procès retentissant. Surtout, Marie entre en conflit avec Jacques Lacan, qu'elle méprise pour ses idées et sa pratique des « séances courtes ». En parallèle, la princesse continue à écrire et publie, en 1951, sa seconde œuvre majeure, De la sexualité de la femme, qui soulève de nombreuses controverses. Après la disparition de son époux en 1957, Marie se lance dans un combat contre la peine de mort mais échoue à sauver le criminel californien Caryl Chessman, exécuté en 1960. Victime d'une leucémie aigüe, la princesse meurt près de sa résidence de Saint-Tropez en 1962.
Emmy von N. « Ne dites rien… laissez-moi raconter » Le premier cas exposé dans les Études sur l’hystérie est celui de la baronne Fanny Moser (appelée Emmy von N.) qui fait une cure de mai 1889 à l’été 1890, dans une clinique privée où Freud soignait alors l’hystérie, en recourant à l’électrothérapie, aux massages et à l’hypnose. Cette richissime veuve de banquier allait de ville d’eau en palace pour soigner sa mélancolie, toujours sans résultat. Dès la première séance, le 1er mai 1889, alors que Freud commence à la masser et place ses mains sur sa tête, la baronne déjà allongée, s’écrie : « Restez tranquille, ne dites rien, ne me touchez pas . « Seien Sie still, reden Sie nicht, rühren Sie… ! » Freud interprète cette réaction comme l’effet d’hallucinations qui créent en elle une grande terreur. Et plus tard, sous hypnose, il découvrira les événements et les cauchemars qui sont à l’origine de cette terreur et de ces propos. Cela n’empêchera pas Emmy de répéter cette injonction plusieurs fois, à l’état de veille. « Restez tranquille, ne dites rien, ne me touchez pas ! » : cette injonction qu’Emmy formule sans le moindre ménagement constitue en fait un premier élément fondamental du cadre de la séance analytique : l’absence de contact, et surtout la prévalence de la parole de l’analysant sur celle de l’analyste. Elle inaugure en quelque sorte ce qu’on pourrait appeler une suggestion inversée. C’est la patiente qui donne l’ordre à Freud de se mettre dans la position qui lui convient à elle, par une parole d’assignation à résidence psychique et d’où elle puisse être entendue. Elle annonce par avant le déclin de l’interprétation.
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Dora (Ida Bauer) est une jeune fille de 17 ans venue en analyse sur l’ordre de son père. (Freud a écrit : « la parole impérative [Machtwort] du père la poussa chez moi »). Elle est victime des assiduités sexuelles d’un ami du père, M. K. Elle s’en est plainte à ses parents, mais le père ne veut rien entendre, car il est l’amant de la femme de M. K. Freud écrit que Dora « enrage » parce qu’elle estime « qu’elle a été livrée à M. K. pour prix de la tolérance de celui-ci s’agissant des relations entre le père de Dora et sa femme » . Comme l’écrit Patrick Mahony, Dora devait « accepter d’être un objet féminin conçu pour l’utilisation masculine ». Freud va s’employer à satisfaire le père qui lui a demandé : « Essayez de la mettre sur de meilleures voies »; Les arguments de Freud pour l’étiquetage « hystérique » Agée de 13 ans, Dora a été brutalement embrassée sur la bouche par M. K., alors qu’elle était un moment seule avec lui dans son magasin. « Elle a éprouvé un violent dégoût et s’est enfuie ». Freud juge cette réaction pathologique : « Le comportement de cet enfant est déjà complètement et totalement hystérique [das Benehmen ist bereits ganz und voll hysterisch]. Je tiendrais sans hésiter [unbedenklich] pour une hystérique toute personne chez qui une occasion d'excitation sexuelle provoque principalement ou exclusivement des sentiments de déplaisir ». Dora présente une toux nerveuse. Or, pour Freud, cette toux est une conversion somatique d’une activité sexuelle. « La sexualité fournit la force de pulsion pour chacun des symptômes et pour chacune des manifestations d'un symptôme. Les manifestations de la maladie sont, pour le dire sans ambages, l'activité sexuelle des malades » . Plus précisément, la toux « hystérique » de Dora est « une représentation d’une satisfaction sexuelle per os », autrement dit, c’est une une fellation inconsciente (p. 227). Dora a été jusqu’à sa 4e ou 5e année une « suçoteuse » (Lutscherin). Or, affirme Freud : « C'est là le mode complet d'autosatisfaction par suçotement, que m'ont également rapporté d'autres patientes — devenues plus tard anesthésiques et hystériques » (p. 231). L’explication par Freud de l’« hystérie » de Dora Selon Freud, TOUS les troubles « névrotiques » sont causés par un dysfonctionnement sexuel. Pour lui c'est une loi générale, affirmée depuis ses premières publications jusqu'à sa mort. Dans son dernier livre, il écrit: « Les symptômes des névroses sont immanquablement ou bien une satisfaction substitutive de telle ou telle tendance sexuelle ou bien des mesures pour faire obstacle à cette satisfaction ; ils sont en règle générale des compromis entre les deux, ainsi qu'il s'en produit entre des opposés, selon les lois en vigueur pour l'inconscient ». Dans le texte sur Dora, Freud affirme : « Les symptômes hystériques sont l’expression des souhaits refoulés les plus secrets » (p. 187). « L’étiologie psychosexuelle de l’hystérie est sans exception » (ausnahmslose Gültigkeit) (p. 193). Freud écrit que Dora avait « l’esprit critique précocement éveillé ». Il n’est donc pas étonnant qu’elle décide, après 11 semaines d’interprétations farfelues, d’arrêter la « thérapie ». Freud n’a absolument pas remis en question sa technique.
AVNER-CAMUS PEREZ, COMEDIEN, AUTEUR ET METTEUR EN SCENE A été responsable culturel et pédagogique au Cap-Vert, au Danemark et au Portugal. Co-directeur de la revue franco-portugaise Atalaia, il a publié de nombreux articles de recherche et des traductions touchant le domaine lusophone (Afrique, Brésil, Portugal) , des textes sur le marranisme et la créolité, ainsi que des critiques théâtrales et cinématographiques. Depuis quinze ans, il se consacre à l’expression dramatique en milieu scolaire ainsi qu’à l’écriture et aux créations dramatiques. Avec la Compagnie du Visage qu’il dirige, il met en scène Sartre (Les mouches, Huis Clos), Bernard Marie Koltès (Retour au désert), Albert Camus (L’étranger, La chute, Caligula), Molière (Tartuffe, le Malade imaginaire), Sophocle (Antigone), Goldoni, Shakespeare, Germaine Tillon, Marivaux (La dispute), Racine (La Thébaïde), Face de cuillère de Lee Hall, "Jean-Jacques ou le féminin pluriel" d'après "Les Confessions" de Rousseau, MARX F.T.M d’après le fétichisme de la marchandise de Karl Marx, Le Lambeau d’après Philippe Lançon, Le journal d’Anne Frank. Il écrit et met en scène Hannah Arendt Exil Atlantique, Duo Philo Débat Filé, Halal Cacher Blues, Spinoza ou l’insaisissable Clara Maria (publié : Ed. de l’Harmattan),… Il dirige deux théâtres : Le Carré Rondelet à Montpellier et La Carreterie à Avignon.
Miss Lucy R. n'est peut-être pas le cas le plus emblématique de Freud, mais c'est l'un de ceux qui décrivent le mieux l'évolution de sa théorie et de sa technique d'analyse. Il raconte l'histoire d'une femme qui est venue à son bureau avec des symptômes étranges.Miss Lucy R. était un cas d’hystérie très intéressant sur lequel Sigmund Freud travailla en consultation. Le processus thérapeutique commença vers la fin de 1892. Le patient avait été adressé par Wilhelm Fliess, un oto-rhino-laryngologiste qui était un ami et un confident de Freud et avait une influence notable sur lui.Pourquoi Miss Lucy R. avait-elle été référée du cabinet d’un oto-rhino-laryngologiste à un neurologue qui faisait peu de progrès dans la création de la psychanalyse ? Ce cas d’hystérie nous apprend que la modeste Miss Lucy sentit que des odeurs désagréables lui parvenaient soudain au nez. Cela la gênait et la dérangeait.Fliess se rendit compte qu’il ne s’agissait pas d’un cas organique, mais qu’il y avait là une implication mentale. C’est pourquoi il la renvoya à Freud. Ce cas d’hystérie permit au père de la psychanalyse de corroborer, une fois de plus, les fondements de sa théorie. C’était également important pour faire progresser sa technique de traitement.
L’observation de cette jeune patiente réalisée par J. Breuer alimente la première communication signée conjointement par ce médecin viennois et le père de la psychanalyse. Anna O. est au centre de l’article intitulé « Les mécanismes psychiques des phénomènes hystériques » paru en 1892, et ce « cas clinique » fournira matière à un véritable mythe repris par de très nombreux psychanalystes. Nous n’exagérons nullement l’importance de ce destin singulier. Pour H. F. Ellenberger [1972], l’histoire d’Anna O. « fut présentée comme le prototype d’une cure psychanalytique et comme l’un des événements fondamentaux qui conduisirent Freud à la création de la psychanalyse » [ibid., p. 696]. Pour J.-P. Roussaux [1992], elle représente la première pierre et la référence centrale de la construction freudienne. Nous pourrions citer également E. Jones [1958] qui estime que Freud serait très près de la vérité s’il déclarait que le cas d’Anna O. constitue en fait le point de départ de la psychanalyse. Pour notre part, et à l’instar d’Ellenberger, nous parlons volontiers de mythe car, si ce cas clinique nourrit de nombreuses analyses, ses fondements historiques n’ont jamais été réétudiés à l’exception de quelques ouvrages. En fait, l’histoire se suffit à elle-même et tout repose sur la phrase concluant le chapitre qui concerne Anna O. dans le livre fondateur de la psychanalyse et consécutif à l’article que nous mentionnions au préalable [1][1]Nous parlons des Études sur l’hystérie de S. Freud et J. Breuer….Dans cet ouvrage, J. Breuer précise qu’Anna O. a guéri de son hystérie en évoquant la cause première de ses symptômes et que, au terme d’une période assez longue, elle a retrouvé son équilibre psychique. Nous sommes en 1895 et J. Breuer conclut : « Depuis, elle jouit d’une parfaite santé » [1956, p. 30]. Or la cure psychanalytique se termine en 1882 et Anna O., à cette date, est loin d’être guérie : « Dans un séminaire donné à Zurich en 1925, Jung révéla que Freud lui avait dit que la malade, en réalité, n’avait pas été guérie […]. Il n’y eut pas du tout de guérison dans le sens où le cas fut présenté à l’origine » [Ellenberger, 1972, p. 701]. Nous sommes en fait très loin du brillant succès thérapeutique relaté par nombre d’auteurs, pour reprendre les termes d’Ellenberger. La réalité est contenue dans cette phrase de J. Breuer : « Elle partit ensuite en voyage, mais un temps assez long s’écoula encore avant qu’elle pût trouver un équilibre psychique total » [1956, p. 30]. Et nous allons montrer que cette guérison ne devient réalité que par l’entremise de la vocation. Si la cure cathartique opère une action incomplète, le don de soi se montre thérapeutique. Car, nous le savons maintenant, Anna O. va devenir la première assistante sociale allemande, une pionnière du mouvement féministe et une fondatrice d’orphelinats. En bref, Anna O. devient un personnage public et son nom véritable est Bertha Pappenheim. L’hystérique de Breuer deviendra une bienfaitrice militante à laquelle l’Allemagne rendra hommage à travers l’émission d’un timbre-poste en 1954.
Hongroise d'origine, cette jeune fille de 25 ans vient consulter Freud au cours de l'année 1892 pour des douleurs aux jambes et des difficultés à marcher n'ayant pas de cause physiologique. Au cours de l'automne 1892 Freud rencontre Elisabeth. C'est un médecin de ses amis qui lui demande de l'examiner. Elisabeth va se révéler être atteinte d'une hystérie. De nos jours la notion de l'hystérie a beaucoup évolué depuis les descriptions de J. Charcot et de S. Freud. Elle laisse la place peu à peu à une névrose dont les manifestations cliniques variées sont des symptômes corporels, qui ne peuvent être rattachés à aucune cause organique.Cette étude de l'hystérie sur Elisabeth V.R va permettre à Freud de développer les bases de la psychanalyse, n'ayant aucune possibilité de recours à l'hypnose (l'hypnose a peu d'effets sur Elisabeth, elle y résiste). A l'époque l'hypnose était la seule psychothérapie existante. Il l'a toujours utilisée face à un patient hystérique. L'état hypnotique, en ouvrant l'accès à l'inconscient, nous envoie des réponses et ainsi permet un travail de guérison. Freud va alors s'adapter et mettre en place les bases de la psychanalyse. Elle repose sur le principe selon lequel l'esprit comprend une part inconsciente faite d'idées, de souvenirs et de pensées qui sont refoulées parce qu'ils menacent le concept de soi.
JASMINE DZIADON, COMEDIENNE Admise en 2001 à l'école de théâtre de la Compagnie Maritime dirigée par Pierre Castagné, elle y travaille pendant 2 ans l'art dramatique, le chant et l'expression corporelle. En 2003, elle rejoint l'équipe de la Compagnie de l’Echarpe blanche à Montpellier. Elle a joué dans de nombreux répertoires : Anouilh, Molière, Shakespeare, Durringer, Max Rouquette, JP Pélaez... Plus récemment, toujours avec l’Echarpe blanche, elle a joué dans Qui a peur de Virginia Woolf d’Edward Albee et a assuré la direction d’acteur de Moi je crois pas ! de Jean-Claude Grumberg. Par ailleurs, Jasmine assure la mise en scène de spectacles, anime des ateliers de théâtre, travaille en voix off, participe à des tournages en région, et est éditée pour la première fois avec L’effet papillon. En jeune public elle travaille avec la compagnie La part d’Eole. En théâtre de rue elle intervient avec la compagnie Joyeuse Gravité. Elle tourne actuellement La Thébaide de Racine , Le journal d’Anne Frank et Misérable Fantine d’après Victor Hugo avec la compagnie du Visage. Elle crée des spectacles sous le pseudonyme et l’identité artistique de la Compagnie Ong Dam.