Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

Image interactive

LouLouDelou

Created on October 18, 2023

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Transcript

Voyage Poétique

Table Des Matiéres

Exploration des Sentiments Amoureux

Réflexions Politiques et Engagement

Exploration de l'Errance et de la Liberté Ambulatoire

Satire Sociale et Critique des Mœurs

Wouf?

Justification

PS :Le chien s'appelle Justifix
L'ordre des thèmes choisis pour les poèmes de Rimbaud dans mon edition qui reflète la progression naturelle de ses préoccupations et de son évolution en tant que poète. Tout d'abord, Rimbaud explore intensément les sentiments amoureux dans les premiers poèmes. À l'adolescence, l'amour est souvent vécu de manière passionnée et idéalisée. Cette phase intense de découverte des émotions amoureuses se manifeste dans les premiers poèmes du recueil, où Rimbaud exprime ses élans et tourments sentimentaux. Ensuite, Rimbaud élargit son horizon pour inclure des réflexions politiques et un engagement envers des idéaux sociaux. Cela reflète sa maturité croissante et son désir de comprendre et d'influencer le monde qui l'entoure. Ses poèmes se teintent alors de questionnements sur la société, la révolte et la liberté. L'errance et le vagabondage prennent ensuite le devant de la scène. Cela peut être interprété comme une métaphore de la quête de liberté et d'émancipation que Rimbaud poursuit, à la fois sur le plan personnel et sur le plan artistique. Les voyages et les pérégrinations deviennent des symboles de sa recherche incessante. Enfin, la satire sociale et la critique des mœurs prennent le relais. Rimbaud, devenu un observateur aiguisé de la société qui l'entoure, porte un regard incisif sur ses travers et ses hypocrisies. Il utilise son art pour mettre en lumière les incohérences et les injustices de son époque. Ainsi, l'ordre des thèmes correspond à une progression naturelle de l'exploration de soi et du monde qui entoure Rimbaud, reflétant sa maturation en tant que poète et sa prise de conscience croissante des enjeux sociaux et politiques de son époque.
Edition 2023/2024 (ne pas appuyer)
Louis Delouvrier
Tisonnant, tisonnant son cœur amoureux sous Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée, Un jour qu'il s'en allait, effroyablement doux, Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée, Un jour qu'il s'en allait, " Oremus ", - un Méchant Le prit rudement par son oreille benoîte Et lui jeta des mots affreux, en arrachant Sa chaste robe noire autour de sa peau moite ! [...]

Le châtiment de Tartufe

Les réparties de Nina

LUI. - Ta poitrine sur ma poitrine, Hein ? nous irions, Ayant de l'air plein la narine, Aux frais rayons Du bon matin bleu, qui vous baigne Du vin de jour ?... Quand tout le bois frissonnant saigne Muet d'amour [...]
Comme d'un cercueil vert en fer blanc, une tête De femme à cheveux bruns fortement pommadés D'une vieille baignoire émerge, lente et bête, Avec des déficits assez mal ravaudés ; Puis le col gras et gris, les larges omoplates Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ; Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ; La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ; [...]

Vénus Anadyomène

Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, - misère ! - Regardent le Boulanger faire [...] Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans un trou clair.

Les effarés

Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu'une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !... [...]

Le mal

C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. [...]

Dormeur du Val

Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi. – Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j’allongeai les jambes sous la table Verte : je contemplai les sujets très naïfs De la tapisserie. – Et ce fut adorable, Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs, [...]

Au cabaret Vert

L'homme pâle, le long des pelouses fleuries, Chemine, en habit noir, et le cigare aux dents : L'Homme pâle repense aux fleurs des Tuileries - Et parfois son œil terne a des regards ardents... Car l'Empereur est soûl de ses vingt ans d'orgie ! Il s'était dit : " Je vais souffler la liberté Bien délicatement, ainsi qu'une bougie ! " La liberté revit ! Il se sent éreinté ! [...]

Rages de Césars

Au gibet noir, manchot aimable, Dansent, dansent les paladins, Les maigres paladins du diable, Les squelettes de Saladins. Messire Belzébuth tire par la cravate Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel, Et, leur claquant au front un revers de savate, Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël ! [...]

Bal des pendus

Le forgeron

Le bras sur un marteau gigantesque, effrayant D'ivresse et de grandeur, le front vaste, riant Comme un clairon d'airain, avec toute sa bouche, Et prenant ce gros-là dans son regard farouche, Le Forgeron parlait à Louis Seize, un jour Que le Peuple était là, se tordant tout autour, Et sur les lambris d'or traînant sa veste sale. [...]
Au milieu, l'Empereur, dans une apothéose Bleue et jaune, s'en va, raide, sur son dada Flamboyant ; très heureux, - car il voit tout en rose, Féroce comme Zeus et doux comme un papa ; En bas, les bons Pioupious qui faisaient la sieste Près des tambours dorés et des rouges canons, Se lèvent gentiment. Piton remet sa veste, Et, tourné vers le Chef, s'étourdit de grands noms ! [...]

L’éclatante victoire de Sarrebrück

À la musique

Sur la place taillée en mesquines pelouses, Square où tout est correct, les arbres et les fleurs, Tous les bourgeois poussifs qu'étranglent les chaleurs Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses. - L'orchestre militaire, au milieu du jardin, Balance ses schakos dans la Valse des fifres : Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ; Le notaire pend à ses breloques à chiffres. Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs : Les gros bureaux bouffis traînant leurs grosses dames Auprès desquelles vont, officieux cornacs, Celles dont les volants ont des airs de réclames ; Sur les bancs verts, des clubs d'épiciers retraités Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme, Fort sérieusement discutent les traités, Puis prisent en argent, et reprennent : " En somme !... " Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins, Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande, Savoure son onnaing d'où le tabac par brins Déborde - vous savez, c'est de la contrebande [...]

Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie, Verse l'amour brûlant à la terre ravie, Et, quand on est couché sur la vallée, on sent Que la terre est nubile et déborde de sang ; Que son immense sein, soulevé par une âme, Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme, Et qu'il renferme, gros de sève et de rayons, Le grand fourmillement de tous les embryons ! [...]

Soleil et chair

Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis. Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir. Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir. [...]

Ophelie

L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose Avec des coussins bleus. Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose Dans chaque coin moelleux. Tu fermeras l'œil, pour ne point voir, par la glace, Grimacer les ombres des soirs, Ces monstruosités hargneuses, populace De démons noirs et de loups noirs. [...]

Rêvé pour l’hiver

Dans la salle à manger brune, que parfumait Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise Je ramassais un plat de je ne sais quel met Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise. En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. La cuisine s'ouvrit avec une bouffée, - Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée [...]

La maline

Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, – heureux comme avec une femme. [...]

Sensation

- Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. Assise sur ma grande chaise, Mi-nue, elle joignait les mains. Sur le plancher frissonnaient d'aise Ses petits pieds si fins, si fins. [...]

Première soirée

I On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! - On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ; Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin - A des parfums de vigne et des parfums de bière... [...]

Roman