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La langue poétique au XVIe siècle

Le contexte historique

Les différences de senset de construction

Les variations d'orthographe

Lexique

© Nicolas Poussin

L'ordre des mots

Prépositions et conjonctions

Les déterminants

Prépositions et conjonctions

Les prépositions ont des sens parfois différents de l'usage moderne : de a un emploi très étendu, comme dans/en qui peut remplacer à, sur ou en "Que songez-vous ? pensez-vous point en moi ?" (Ronsard)La conjonction que est employée seule au lieu de la locution conjonctive ou à la place d'autres conjonctions. "Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ?" (Du Bellay)

L'ordre des mots

L'influence du latin reste sensible. On remarque ainsi que :- le verbe est fréquemment placé en fin de phrase "Souvent un vain baiser quelque plaisir apporte." (Ronsard)- le COD est placé devant le verbe ou entre l'auxiliaire et le participe "Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle" (Du Bellay) - les pronoms personnels et impersonnels sont souvent omis "Quand serons morts, n'en sera plus nouvelle" (Ronsard)- La négation est souvent marquée par un seul élément "Aussi parfaite ne devait / Longtemps demeurer en ce monde." (Ronsard)

Au XVIe siècle, la langue parlée en France s'éloigne progressivement du modèle latin et s'enrichit de nombreuses innovations. Il faut attendre la fondation de l'Académie française en 1635 pour que des règles unifient et fixent les usages. A l'oral, toutes les lettres de chaque mot étaient prononcées.

  • les accents sont rares à cette époque : on trouve souvent un -s après la voyelle qui porte aujourd'hui un accent ("vostre", "mesme", "j'escris"...)
  • l'imparfait et le conditionnel marquent leurs terminaisons en -ois, -oit et non avec un -a
  • -y remplace souvent -i, en particulier en fin de mot
  • les prépositions et les conjonctions ont une orthographe variable, autorisée par licence poétique afin de moduler la longueur du vers
  • les pronoms démonstratifs ont une forme différentes : icelles pour "celles-ci", cestuy pour "celui"

Les variations d'orthographe

Les versions modernisées unifient une orthographe qui pouvait varier à l'intérieur d'un même texte, au 16ème siècle.

Le lexique

Certains mots, très courants au 16ème siècle, ont disparu aujourd'hui ou ne sont utilisés qu'à travers des mots de la même famille. On trouve fréquemment cuider pour "penser", oir pour "entendre", issir pour "sortir", souloir pour "avoir l'habitude de"... Afin d'enrichir la langue française, les poètes de la Pléiade fabriquent des néologismes à partir de mots latins, en jouant du diminutif, des préfixes et des suffixes... Les emprunts aux dialectes et aux langages techniques sont égalements nombreux.Ces particularités linguistiques enrichissent les textes et produisent des effets à analyser.

Les déterminants

L'article défini peut être omis, en particulier devant des noms abstraits, des substantifs déterminés par même ou tout et dans la construction du superlatif absolu. "Plus blanc que lait caillé dessus le jonc" (Ronsard)