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Valorisation colloque RRI RNI VF
Emilie DIAS
Created on September 4, 2023
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Transcript
Introduction
"Recherches participatives : les leviers de l'inclusivité"
Introduction
La recherche participative est un domaine émergent en France. Les sujets concernés par ces recherches s’étendent dans tous les secteurs d’activité et dans différents contextes. Par son spectre très large de questionnements, de démarches et de pratiques épistémiques, ce domaine inclut différents acteurs du tiers-secteur de la société civile. Ces acteurs contribuent aux différentes étapes du processus de recherche et sont à l'origine de pratiques innovantes au sein du corps social. Le périmètre des parties prenantes et leurs postures dans un projet de recherche est une dimension importante qui seront questionnés au cours du colloque. Ce colloque met en dialogue différents courants et pratiques de recherches participatives. Il sera question de la capacité et de l’intérêt de construire des processus de recherche inclusifs. Par inclusivité, nous entendons la propension à agréger des chercheurs et des acteurs de différents horizons concernés par une problématique commune dans une volonté de co-produire une recherche. Elle dépasse la seule intégration dont la nature individuelle suggère une adaptation à un groupe donné. A contrario, l'inclusion renvoie la responsabilité de l'adaptation au groupe pour chaque individu. L'inclusivité se situe dans cet entre-deux où la participation active des acteurs concernés s'exprimerait dans l'ensemble de la démarche de recherche.
Introduction
Sommaire
Introduction
Il en découle un certain nombre de questions : quels sont les apports, les difficultés, les impacts ou encore les innovations sociales susceptibles de se produire grâce à une large intégration de la société civile dans les processus scientifiques ? Quels dispositifs et/ou mécanismes sont nécessaires pour faire correspondre les moyens et les fins ? Dans une visée de développement du domaine des recherches participatives, quels sont les enjeux de l'inclusivité de chercheurs spécialistes d’une discipline ? Peut-on parler de transformation par l’innovation sociale produite dans ces projets ?Une inclusivité élargie permet-elle un développement plus responsable des recherches et des innovations ? Le programme s’est articulé autour d'une plénière d'ouverture suivi de 4 tables rondes et d'une plénière finale. Le colloque a rassemblé des acteurs de différents horizons : chercheurs, associatifs, représentants des collectivités territoriales, doctorants et post-doctorants.
Plénière d'ouverture - Jacques Chevalier
Table ronde 1 : "L'inclusivité dans les processus de recherche"
Table ronde 2 :"Les dimensions collectives de l’inclusivité"
Table ronde 3 :"Les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"
Table ronde 4 : "Inclusivité et transformation écologique"
Plénière de clôture Pierre-Benoît Joly
Ressources
Présentation du colloque
Mot de bienvenue et présentation du colloque " Recherches participatives : les leviers de l'inclusivité."
Intervenant.e.s
Olivier Colot, Vice-président Recherche de l’Université de Lille, Blandine Laperche, Présidente du RRI.Bertrand Bocquet, Professeur à l’Université de Lille, chargé de programme Sciences et société au RRI.
Séquences
00:01:15 : Intervention d'Olivier Collot.00:04:55 : Intervention de Blandine Laperche. 00:17:40 : Intervention de Bertrand Bocquet.
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Plénière d'ouverture
Intervention de Jacques Chevalier
Plénière d'ouverture du colloque
La notion d’inclusivité se prête à deux interprétations opposées : soit toutes les parties prenantes contribuent à toutes les étapes du projet, soit chacune d’entre elles apporte une contribution distincte et complémentaire. Les deux perspectives ont en commun que tous sont liés par les mêmes but et niveau d’engagement. Une vision de la RAP mieux adaptée aux situations et systèmes complexes favorise une « inclusivité à géométrie variable » en servant de lieu de convergence entre de multiples initiatives et conversations croisées.
Intervenant
Jacques ChevalierProfesseur du Chancelier Emérite, Université Carleton, Ottawa, Canada
Séquences
Jusqu'à 00:30:00 : Intervention de Jacques Chevalier00:30:00- 1:07:00 : Questions et réponses
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Table ronde 1
L’inclusivité dans les processus de recherche
Table ronde n°1 : " L'inclusivité dans les processus de recherche"
L’engagement des parties prenantes à chaque étape d’un processus de recherche sera questionné, de la définition de la question, du protocole d’acquisition des données, de l'analyse et de l’interprétation jusqu’au rendu des résultats avec un point de vue issu du monde de la recherche et un autre du monde associatif. La question de l’accompagnement et du soutien financier du processus de recherche sera interrogée.
Intervenant.e.s :
Jean Masson, Directeur de recherche à l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l‘Environnement (INRAE).Marine Dori, Chargée de Recherche et Développement, le Mouvement Associatif des Hauts de France. Tristan Lescure, Programme Sciences avec et pour la société, Agence Nationale de la Recherche (ANR). Claudia Neubauer, Responsable de programme, Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme.
En raison d'un incident technique, nous ne pouvons vous proposer la rediffusion de cette table ronde.
Documents :
Animateurs :
Présentation des intervenants
Cyril Fiorini (Sciences Citoyennes) Sophie Boutillier (ULCO, RRI)
Diaporama de présentation du mouvement associatif
Table ronde 2
Les dimensions collectives de l’inclusivité
Table ronde n°2 : " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Présentations |
Le propos sera centré sur les modes de sociabilité plus ou moins innovantes qui se tissent dans des initiatives visant à la promotion de l’inclusivité des personnes concernées (ce qui peut aller au-delà des personnes et sociétés humaines) notamment dans leurs dimensions économique et sociale. Ces initiatives peuvent aller d'une participation segmentée et atomisée (par exemple dans certains cas de crowdsourcing) à des initiatives associant les concernés et peuvent mettre en jeu différents mécanismes de coordination, allant des mécanismes marchands ou organisationnels à des mécanismes d’ordre réciprocitaire, voire des comportements altruistes.
Intervenant.e.s :
Benoît Eyraud, Enseignant-chercheur, Centre Max Weber, Université Lyon 2. Laure Duclercq, Coordinatrice du parcours LinkedOut de l'association Entourage. Chloë Angé, Chargée de recherche, Fédération des services sociaux, Bruxelles.
Animateurs :
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Florian Charvolin (Centre Max Weber) Paul Muller (Université de Loraine, RRI)
Table ronde n°2 : " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Question 1 |
Quels seraient les mots que mettriez derrière la notion d’inclusivité ? et de quelle manière cette notion revêt une dimension collective ?
Résumé :
L’inclusivité est une notion, encore émergente, qui soulève la question de la place attribuée aux individus et à la capacité de chacun à se réapproprier cette place. Le Projet BRICO est présenté comme une initiative visant à engager un dialogue avec les résidents de quartiers précarisés, en prenant le temps d'écouter leurs préoccupations et de comprendre leur quotidien. L'objectif est de créer un processus collectif qui intègre les résidents en reconnaissant leur expertise spécifique de terrain. Dans le contexte du dispositif « Linkedout », l’inclusion consisterait à être pleinement intégré dans la société, notamment en trouvant un emploi pérenne. L'inclusion se manifesterait par un recrutement basé exclusivement sur les compétences, sans aucune discrimination. Benoit Eyraud (capdroit), propose une définition de l'inclusivité par la négative, en tant qu'absence d'exclusion.
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Table ronde n°2 : " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Question 2 |
Comment vous y prenez-vous pour susciter une relation égalitaire avec les personnes et/ou les projets que vous accompagnez ?
Résumé :
Dans le cadre du projet "Brico", l’équipe projet travaille en étroite collaboration avec les acteurs locaux tels que les associations et les habitants, afin de définir ensemble le dispositif, sans imposer une structure préétablie. Une importance particulière est accordée aux récits de vie et aux échanges informels, car ils appellent à l'émulsion d'idées, de souhaits et une réelle volonté d'implication. Au sein du dispositif “Linkedout”, des événements conviviaux, tels que des petits déjeuners solidaires, sont organisés, réunissant différents participants tels que les riverains, les personnes sans-abri, les retraités et les bénévoles. Ces moments de partage se déroulent dans une atmosphère d'égal à égal, où chaque voix est valorisée et respectée. En ce qui concerne l'égalité d'accès à la recherche dans le projet "Capdroit", différentes approches sont explorées. Des groupes locaux d'échange et des forums publics sont organisés, favorisant une participation plurielle. Aussi, la gouvernance du programme est organisée de manière tripartite, impliquant des chercheurs académiques, des chercheurs “d'expérience" et des chercheurs de la relation d'aide, afin de garantir une prise de décision collective et équilibrée.
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Table ronde n°2 : " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Question 3 |
Quelles sont les limites posées dans la mise en œuvre des initiatives portés par vos structures ? (matérielles, éthiques, temporelles, types d’acteurs)
Résumé :
L'approche BRICO se distingue par sa volonté de ne pas faire "de l'expérimentation à tout prix". Les interventions se déroulent dans les quartiers où il existe une réelle motivation à le co-créer ensemble. Le projet vise à offrir aux habitants.es une tribune pour exprimer leur regard sur leur quartier et à s'engager dans un processus collectif, tout en évitant d'imposer un fardeau supplémentaire aux habitants. Dans le cadre du dispositif "Linkedout", des limites budgétaires et humaines sont notamment mentionnées. Les acteurs de ce dispositif se concentrent sur la question du lien social et n'interviennent pas dans d'autres domaines tels que le relogement ou l'aide à la constitution de dossiers administratifs. Leur objectif est de réorienter les personnes vers les structures appropriées, comme les centres d'hébergement ou les parcours migratoires. Ils se fixent des limites pour éviter de dépasser leur rôle et d'intervenir de manière maladroite. En ce qui concerne le projet “Capdroit”, fondamentalement, la principale limite réside dans la préservation d'une cohésion collective d'engagement et de participation.
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Table ronde n°2 : " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Question 4 |
Comment tenez-vous compte des spécificités locales dans le cadre des actions menées ?
Résumé :
L'approche de "Capdroit" vise à rendre le dispositif de recherche accessible en adaptant les techniques en fonction des personnes concernées et de leurs modalités spécifiques de vécu et d'organisation de vie. Pour ce faire, différents langages sont utilisés, allant de l'académique à des formes plus orales et directes, en s'inspirant du concept de "facile à lire et à comprendre", en passant par l'écrit et l'utilisation de pictogrammes . Dans chaque situation, des savoir-faire locaux, contextuels et situés sont mobilisés afin de permettre une diversité de modalités de participation. Dans le cadre du projet "Linkedout", l'objectif est de rendre visible les personnes qui sont souvent invisibles sur le marché de l'emploi. Cette action répond à un réel besoin local. Les BRICO opèrent à l'échelle des micro-quartiers, en se concentrant sur un maximum de 5000 habitants. Leur capacité d'adaptation dépend des acteurs locaux qui fournissent des informations sur les actions déjà entreprises et les thèmes à traiter. Un travail préparatoire approfondi en collaboration avec les acteurs de terrains locaux, tels que les travailleurs sociaux, est également précieux pour concevoir un dispositif adapté.
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Table ronde n°2: " les dimensions collectives de l’inclusivité"| Discussion |
Résumé :
Durant cette séquence, différentes questions ont émergé, portant notamment sur le suivi des rencontres, l'adaptation de la recherche aux réalités diverses et l'approche de l'"Appreciative Inquiry". Les participants ont également discuté de l'évaluation des projets participatifs et la manière de concilier recherche et action. Enfin, la séquence s'est conclue par des remerciements chaleureux et l'expression du désir de se retrouver lors d'occasions futures pour poursuivre les discussions.
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Table ronde 3
Les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité
Table ronde n°3 : "les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"| Présentations |
De nombreux dispositifs d'intermédiation agissent à différents niveaux : tiers-lieux, observatoires, universités populaires, centres de ressource et d'appui, boutiques des sciences... Ils sont souvent plus ou moins hybrides (institutionnels et/ou initiés par le tiers secteur). A quelles conditions peuvent-ils contribuer à l’inclusivité ? Comment faciliter les apprentissages mutuels ? Comment faciliter l'inclusivité à toutes les étapes du processus de recherche ?
Intervenant.e.s :
Grégoire Wallenborn, Chercheur-enseignant à l’ULB, Coopérative BRU POWER, Bruxelles. Emmanuelle Murcier, Association fédérative des Universités populaires de parents. Xavier Hulhoven, Directeur scientifique du programme Co-Create, Innoviris, Bruxelles.
Animateurs :
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Evelyne Lhoste, LISIS, INRAE. Florence Ienna, Université de Lille, Boutique des sciences.
Table ronde n°3 : "les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"| Question 1|
Quels moyens mobilisez-vous pour recruter des chercheur.e.s dans vos dispositifs ?
Résumé :
L’engagement des chercheurs et des étudiants dans des projets de recherche à vocation sociale suscite un intérêt croissant. Dans cette perspective, l'Open Lab de l'ULB a décidé de créer une nouvelle boutique des sciences, afin de mobiliser chercheurs et étudiants autour de questions soulevées par la société civile (associations et collectifs). Dans le contexte socio-écologique actuel, le fait que ces questions émanent de collectifs en dehors du cadre universitaire est stimulant, donnant ainsi un sens et une utilité sociale à la recherche. Cette séquence vidéo soulève également la question de la manière de prendre soin des chercheurs académiques impliqués dans des projets de recherche participative, en tenant compte de leurs besoins, contraintes et tensions éventuelles. Les chercheurs font face à des obstacles dans leur engagement dans de tels projets : d'une part, les laboratoires accordent peu de reconnaissance en termes de temps alloués et de financements, et d'autre part, le système de valorisation de la recherche ne répond pas pleinement aux besoins de ces démarches.
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Table ronde n°3 : "les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"| Question 2 |
Quels dispositifs mettez vous en oeuvre pour accueillir les "exclus" dans vos dispositifs ?
Résumé :
En tant que bailleur de fonds, les coordinateurs du dispositif Co-create ont pour objectif de rendre éligible un maximum de bénéficiaires, qu'il s'agisse d'entreprises, d'associations, de municipalités, etc. Ils s'engagent également à financer la phase initiale du projet, qui comprend la problématisation et la formation d'un groupe. De plus, ils allouent des ressources pour financer à la fois des coordinateurs et des accompagnateurs de projets. L'expérience accumulée a démontré la nécessité d'impliquer activement les acteurs concernés dès le début du projet, dans la définition des problématiques. Dans le cadre des UPP, une attention particulière est accordée à la première année des projets, qui ont généralement une durée de 3 ans. Cette première année est consacrée à l'action "d'aller vers" les parties prenantes, dans le but de former un groupe engagé et motivé. Pendant cette période, il convient de noter qu'aucun chercheur académique n'est impliqué. Cette décision a été prise en considération des représentations souvent associées aux chercheurs et des éventuelles réticences qui pourraient en découler.
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Table ronde n°3 : "les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"| Question 3 |
Comment faciliter les apprentissages mutuels dans vos dispositifs ? (capitalisation, généralisation)
Résumé :
L'Open Lab a pour objectif de capitaliser et de rassembler les expériences participatives, tout en "stabilisant" les groupes projets. Plusieurs intervenants partagent le sentiment que les recherches participatives laissent des "traces", des "marques", particulièrement au sein des collectifs. En ce qui concerne le programme "Co-create", l'accent est mis sur la valorisation et l'impact au niveau de la co-construction. L'objectif étant de mettre en capacité ceux qui ont pris part au processus pour aller au-delà du projet initial. Une approche réfléchie est adoptée pour éviter des généralisations excessives qui pourraient simplifier ou dénaturer les événements passés. En ce qui concerne les UPP, les évaluations mettent en évidence des apprentissages réciproques au sein des projets, conduisant à des changements de comportements et des ajustements de postures. La force des UPP réside dans leur structure en réseau, qui favorise l'entraide et facilite l'accès aux sphères politiques, procurant un effet dynamisant pour l'ensemble des parties prenantes.
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Table ronde n°3 : "les dispositifs facilitateurs de l’inclusivité"| Discussion|
De nombreux dispositifs d'intermédiation agissent à différents niveaux : tiers-lieux, observatoires, universités populaires, centres de ressource et d'appui, boutiques des sciences... Ils sont souvent plus ou moins hybrides (institutionnels et/ou initiés par le tiers secteur). A quelles conditions peuvent-ils contribuer à l’inclusivité ? Comment faciliter les apprentissages mutuels ? Comment faciliter l'inclusivité à toutes les étapes du processus de recherche ?
Session de Questions - Réponses
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Table ronde 4
Inclusivité et transformation écologique
Table ronde n°4 : "Inclusivité et transformation écologique"| Présentations |
L’urgence écologique s’est définitivement invitée à l'agenda public et politique. L’analyse des conflictualités socio-environnementales constitue un objet-temps de recherche privilégié. A quelles transformations assistons-nous en matière d’implication des différentes parties prenantes dans la définition des problèmes ? Comment la recherche participative transforme-t-elle les agencements éco-politiques ?
Intervenant.e.s :
Véronique Van Tilbeurg, Professeur à l’Université Rennes 2 Laurent Longuevergne, Directeur de recherche CNRS, Université Rennes 1.Etienne Toffin, ULB, coordinateur de recherche au Brussels Studies Institute. Anne Varet, Directrice Recherche et prospective à l’ADEME. Jean-François Bottolier, Chef du service Dosimétrie externe, programme Open Radiation, Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire.
Animateurs :
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Sylvie Blangy (CEFE, Montpellier) Maryse Carmes (DICEN, Cnam, Paris)
Table ronde n°4 : "Inclusivité et transformation écologique"| Q&R |
L’urgence écologique s’est définitivement invitée à l'agenda public et politique. L’analyse des conflictualités socio-environnementales constitue un objet-temps de recherche privilégié. A quelles transformations assistons-nous en matière d’implication des différentes parties prenantes dans la définition des problèmes ? Comment la recherche participative transforme-t-elle les agencements éco-politiques ?
Session de Questions - Réponses
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Table ronde n°4 : "Inclusivité et transformation écologique"| Question 1 |
La configuration participative de la recherche (partenaires, profils des participant.e.s, modes de recrutement et rôles de chacun.e).
Résumé :
Le projet Value bugs a suscité une double motivation de la part des parties prenantes impliquées. D'une part il y avait la motivation liée à la finalité de la recherche et d'autre part l'attrait et la fierté de contribuer au processus de recherche. Au cours des 3 années de recherche, la diversité des acteurs mobilisés et leur niveau d'implication ont varié. Cependant l'équipe projet s'est attaché à garantir un acces à l'information simple et transparent, tout en créant une ambiance chaleureuse et conviviale quasi familiale. L'échelle du projet est un facteur important à prendre en considération, une échelle restreinte permet une présence physique des acteurs impliqués facilitant la collaboration et les interactions. Dans d'autres contextes où les sujets d'étude peuvent être plus délicats (ex : pollution de l'eau), il peut être necessaire de passer par des acteurs intermédiaires. Ces acteurs jouent un rôle clés d'intermediation dans le processus. Pour entretenir l'intérêt et la motivation, il a été mentionné l'appui des partenaires associatifs locaux qui sont en lien avec des publics divers. Il est également essentiel de soutenir l'émergence des projets en créant des espaces de discussion et des moments de partage, permettant ainsi de favoriser une compréhension commune.
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Table ronde n°4 : "Inclusivité et transformation écologique"| Question 2 |
Les impacts de la recherche (création de connaissances, moyens d'action mis en oeuvre, co-conception de solutions). Evolution de perception des parties prenantes. Transformation des relations entre parties prenantes, et des relations avec des décideurs/ acteurs publics.
Résumé :
Dans cet extrait vidéo les intervant.e.s et les participant.e.s ont eu l'opportunité d'échanger sur divers sujets, notamment des réactions innatendues des parties prenantes et des éventuelles réticences rencontrées dans la mise en place de projets de sciences participatives. Les intervenant.e.s ont également partagé les méthodes utilisées pour organiser le débat et favoriser la co-construction. A la fin de la séquence, un temps de questions/réponses a également été animé afin d'approfondir les discussions.
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Plénière de clôture
Intervention de Pierre-Benoît Joly
Plénière de clôture du colloque
L’inclusivité dans la recherche : une fin en soi ou un moyen pour d’autres finalités ? L’inclusion des publics concernés dans les processus de recherche et d’innovation peut viser deux objectifs complémentaires. L’inclusivité comme fin en soi renvoie à l’idée que la participation des citoyens à la production de connaissances est l’un des moteurs de la démocratie. L’inclusivité comme moyen pour d’autres fins fait de la participation des groupes concernés la clé des processus de recherche et d’innovation plus équitables et correcteurs d’inégalités. La thèse que je voudrais défendre est que la recherche participative, dans ses différentes formes- ne constitue qu’une réponse partielle pour répondre au second enjeu. Certes, le courant pragmatique adopte une position radicalement co-productionniste, les groupes concernés et les problèmes se constituant dans la dynamique de l’enquête/expérimentation collective polarisée vers la recherche de solutions. Cette position inspire le modèle dialogique proposé par Michel Callon, Pierre Lascoumes et Yannick Barthe dans Agir dans un monde incertain. C’est un élément essentiel. Néanmoins, à partir des enseignements de l’économie politique de la recherche et de l’innovation -et notamment la littérature récente sur la Undone science- nous suggérons qu’il est nécessaire d’élargir la focale afin de considérer des leviers institutionnels de l’inclusivité, dans les mondes de la recherche mais aussi dans le tiers secteur de la recherche.
Plénière de clôture du colloque
Intervenant
Pierre-Benoît Joly, Directeur de recherche INRAE, Président du centre Occitanie-Toulouse de l’INRAE
Séquences
Jusqu'à 00:43:00 : Intervention 00:43:00- 1:08:00 : Questions et réponses
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Ressources
Références et ouvrages
Ouvrages, auteur.e.s et événement cités dans le fil de discussion
Auteurs cités dans le fil de discussion :
Michel CallonJoëlle ZaskBruno Latour Donna HarawayPhilippe Descola
"Pour une écologie pirate" Fatima Ouassak
"Habiter la polution industrielle" Christelle Gramaglia
Agenda :
Innover pour une gestion concertée et durable de l’eau Quelles contributions des sciences sociales ?Colloque 13 et 14 novembre Montpellier