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voyage en poésie

alexandra.despres1

Created on August 29, 2023

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Transcript

Chapitre 1

En route pour un nouveau voyage en poésie!

Thème: le voyage et l'aventure: pourquoi aller vers l'inconnu? Problématique: voyager, en quête de soi ou en quête des autres?

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Sommaire

Les classes grammaticales

1- Le voyage et moi

2- Qu'est-ce qu'un carnet de voyage?

6- Invitations au voyage ,le dépaysement

3- Les motivations du départ

7- mille couleurs de haïkus

4- Partir pour être libre

5- Voyage des sens

Séance 1 le voyage et moi

A- Parmi les citations suivantes, choisissez-en une et expliquez pourquoi ce choix.

« Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas » Lao-Tseu, philosophe chinois« Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page. » Augustin d'Hippone, écrivain et philosophe « Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages mais à avoir de nouveaux yeux. » Marcel Proust, écrivain « On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va. » Christophe Colomb, explorateur « Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n'a pas encore fait. » Loïc Peyron, navigateur « Veux-tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pour recevoir » Goethe, poète « Qui n'a pas quitté son pays est plein de préjugés » Goldoni, écrivain « Ceux-là changent de climat et non d'âme, qui vont au-delà de la mer. » Horace, écrivain latin « Rien n'est pour les mortels plus pénible que d'errer à l'aventure. » Homère « La plus belle des mers est celle où l'on n'est pas encore allé. » Nazim Hikmet, poète turc

B- Le voyage de mes rêves

Mon voyage

Mes idées

Mon récit

- j'organise mes idées - je les développe en faisant des phrases claires - je fais deux paragraphes

C- Qu'est-ce que représente le voyage pour moi?

le voyage?

mes idées

MON RECIT

- j'organise mes idées - je les développe en faisant des phrases claires - je fais deux paragraphes

Séance 3 Les motivations du départ

Texte 1 Le voyage
Texte 2 L'usage du monde

Baudelaire

Nicolas Bouvier

Les classes grammaticales

leçon et exercices
module d'apprentissage

Séance 4 Partir pour être libre

Je traverserai la lande

Poème

Séance 5 voyage des sens

Arthur Rimbaud

Sensation
Ma bohême

Séance 6 Invitations au voyage, le dépaysement

Séance 7 Mille couleurs de haïkus

Dans le creux d'une vague le poisson dort sur ses deux nageoires.

A l'aube rougeoyante la colline réveille ses prairies de feu;

Les nuages déchirent lentement le bruit du ciel.

A l'automne flamboyant l'érable étend ses bras de feu.

BILAN
Né au XIXème siècle, poète français très connu qui a commencé à écrire très jeune. Passionné de littérature et de langues étrangères, à 20 ans il décide de parcourir le monde.Le Dormeur du Val , 1870 Une Saison en enfer, 1873 Le bâteau ivre, 1871

* Mais, quelle est cette mélodie ? Oui, je la reconnais, C’est la triste mélodie du départ C’est la joyeuse mélodie de l’ailleurs Elle me pose, elle m’apaise, elle m’étreint, elle m’appelle, Elle porte mon chagrin, elle transporte mon espoir. * Vos lignes monotones M’animent ! Vos chemins chauds M’envolent ! Votre hiver glaçant M’échauffe ! Votre été bouillant M’exalte Vos grises mines M’amusent ! Vos âmes, à moi me lient, à moi m’attachent, à vous m’attachent. Maëlle Ranoux

5- Se pétrir d’un voyage Je me souviens de l’océan Chaud et doux, S’entêtant à me séduire, S’allongeant sur mes rêves. Face aux torrents agités, crissants, d’ici, Je me souviens de la vie là-bas, Légère, Fluide comme une rivière, Traversante, Dans un horizon sans barrière. Je me souviens aussi, Du souvenir de vous, Mes êtres demeures, Comme des arbres absents, Dont l’ombre fraîche manquait sur mes rives. Je me souviens de l’océan. Je me souviens de vous absents. Je me souviens encore de ceux, Là-bas, Restés sous le soleil ardent, Sur les rives de ma rivière absente.

"Sensation" Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. Arthur RIMBAUD, Poésies (1870)

4- L’Escale C’est d’abord un bouton de rade sur la mer Et qui s’ouvre en pétales, Rare fleur au jardin de l’horizon désert, Escale ! Je suis las de n’avoir pour compagnon de route Que des nuages gris changeant à tout moment, Je suis triste de vingt jours de mer et de doute Sur le navire obscur qui n’a pas de printemps… Penché sur le soleil incliné des tropiques, Je cultive les fleurs légères des couchants, Mais, jardinier leurré de plantes chimériques, Je les vois se faner sous la nuit ou le vent. Escales des matins argentines et fraîches, Ô fruits salins mûris par les soleils des mers, Je veux mordre aux douceurs vivaces de vos chairs Vous qui de loin avez le duvet bleu des pêches. Je ne vois rien encore à l’horizon figé Dans le cercle marin que nul phare ne troue ; Mais mon cœur, devançant tout ce morne trajet, A déjà vu trembler Santa-Cruz à sa proue… Jules SUPERVIELLE, (1884- 1960).

BILAN : D’origine …………………., le haïku est un poème court de …… vers composé en général de ……….. à ………….. pieds (= syllabes). Ils dévoilent la poésie du monde à travers des images que l’on nomme …………….., ……………………. ou ………………………….. Cette forme de poésie permet de noter …………………., le …………………. qui passe, qui émerveille et étonne. Souvent lié au spectacle de la …………….., on peut le considérer comme une photographie d’un instant que l’on souhaite conserver. Comme il y a peu de place, il ne retient que l’essentiel.

Je traverserai la lande, D’autres landes, Des villages. Jusqu’à la mer D’autres mers. De chemin en chemin, D’herbe en herbe. Il faut aller. L’espace aspire. Passant près des maisons, Y entrant parfois ? De place en place A l’intérieur de l’horizon. Libre comme l’air. En prison comme lui Dans l’espace. [...]

Bilan : Certains poètes, surtout avant le Xxème, font le choix d’écrire des …………………..……..., s’imposant ainsi des règles précises de composition. Rimbaud a écrit des …………..…….. : poème de ……..…. vers répartis en deux …………..…. Et deux ………...…. La fin d’un vers ne correspond pas toujours à la fin d’une phrase, qui peut se poursuivre au début du vers suivant. Ce procédé, qui permet de mettre certains mots en relief, se nomme ………………………….….

« C'est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis entre dix et treize ans, qui donne ainsi l'envie de tout planter là. Songez à des régions comme le Banat, la Caspienne, le Cachemire, aux musiques qui y résonnent, aux regards qu'on y croise, aux idées qui vous y attendent...[...] Quelque chose en vous grandit et détache les amarres, jusqu'au jour où, pas trop sûr de soi, on s'en va pour de bon. Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. »

B- Analyser les images poétiques 1- la comparaison est une image où deux éléments sont comparés, rapprochés avec un outil de comparaison (comme, pareil à, tel que, semblable à...) 2- la métaphore est une image qui comparent deux éléments sans outil de comparaison. C’est une comparaison incomplète. 3- la personnification consiste à attribuer des caractères humains à un animal ou à un être inanimé.

1- Imagine que tu es dans ce paysage: Avant le grand départ, je m'isole , seul, devant ce vaste océan... 2-Ecris un court poème en lien avec ce paysage.

1- VOYAGES Un train siffle et s'en va, bousculant l'air, les routes, L'espace, la nuit bleue et l'odeur des chemins ; Alors, ivre, hagard, il tombera demain Au cœur d'un beau pays en sifflant sous les voûtes. Ah ! la claire arrivée au lever du matin ! Les gares, leur odeur de soleil et d'orange, Tout ce qui, sur les quais, s'emmêle et se dérange, Ce merveilleux effort d'instable et de lointain ! - Voir le bel univers, goûter l'Espagne ocreuse, Son tintement, sa rage et sa dévotion ; Voir, riche de lumière et d'adoration, Byzance consolée, inerte et bienheureuse. Voir la Grèce debout au bleu de l'air salin, Le Japon en vernis et la Perse en faïence, L'Égypte au front bandé d'orgueil et de science, Tunis, ronde, et flambant d'un blanc de kaolin. Voir la Chine buvant aux belles porcelaines. L'Inde jaune, accroupie et fumant ses poisons, La Suède d'argent avec ses deux saisons, Le Maroc, en arceaux, sa mosquée et ses laines… Anna de NOAILLES (1876 - 1933)

3- Un matin Dès le matin, par mes grand’routes coutumières Qui traversent champs et vergers, Je suis parti clair et léger, Le corps enveloppé de vent et de lumière. Je vais, je ne sais où. Je vais, je suis heureux ; C’est fête et joie en ma poitrine ; Que m’importent droits et doctrines, Le caillou sonne et luit sous mes talons poudreux ; Je marche avec l’orgueil d’aimer l’air et la terre, D’être immense et d’être fou Et de mêler le monde et tout A cet enivrement de vie élémentaire. Les bras fluides et doux des rivières m’accueillent ; Je me repose et je repars, Avec mon guide : le hasard, Par des sentiers sous bois dont je mâche les feuilles. Emile Verhaeren

"Ma Bohême" Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur ! Arthur Rimbaud, Cahier de Douai (1870)

Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,L'univers est égal à son vaste appétit. Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! Aux yeux du souvenir que le monde est petit ! Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le cœur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers : Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ; D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns, Astrologues noyés dans les yeux d'une femme, La Circé1 tyrannique aux dangereux parfums. Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent D'espace et de lumière et de cieux embrasés ; La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent, Effacent lentement la marque des baisers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, cœurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s'écartent, Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

A- Observer le corpus La forme et le rythme : Comptez le nombre de syllabes. Comptez le nombre de lignes. Déduisez les constantes. Le fond : Y a-t-il un sens caché, un implicite à découvrir, ou le texte vous semble se suffire à lui-même ? Le temps et l’espace : Soulignez les indicateurs de temps et d’espace de deux couleurs différentes. Que remarquez vous ? Les thèmes : Quels thèmes remarquez-vous ? A quel registre appartiennent-ils ?

2- L’appel du large Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd’hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image : Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal