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La tragédie de Lucrèce par Botticelli
marcelle mendiondouc
Created on August 23, 2023
Découvrir un récit de la fin de la fin de la Royauté romaine à travers un tableau de la Renaissance
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Transcript
La tragédie de Lucrèce par Botticelli
1498
84x180 cm
Ce grand tableau est pensé comme un triptyque où nous avons 3 étapes de la vie de Lucrèce.
Zoom sur Sandro Botticelli
La Royauté romaine a inspiré d'autres artistes que Botticelli : deux exemples supplémentaires.
L'enlèvement des Sabines, Poussin, 1635, 1,54x2.06m Metropolitan Museum of Art New York
Le serment des Horace, David, 1784, 3,26x4.2m, Louvre, Paris
Les Épreuves de Moïse 1481-1482 Chapelle Sixtine, Vatican.
l Il s'agit d'une fesque (348.5x558 cm) que Botticelli a peinte pour le Vatican dans la Chapelle Sixtine. Il s'agit d'un chantier atypique et colossal qui a mobilisé les plus grands artistes de l'époque dont Michel-Ange. Botticelli y peint aussi des figures de papes. Dans Les épreuves de Moïse, Botticelli raconte différentes étapes de la vie de Moïse. Ce personnage biblique est econnaissable à sa tenue jaune. Nous retrouvons alors plusieurs passages de l'Ancien Testament.
Sandro Botticelli
environ 1444 - 1510 Florence
Peintre florentin, élève de Fra Filippo Lippi. Il a passé la plus grande partie de sa carrière à Florence, en répondant à des commandes de la famille Médicis. Il a fait quelques oeuvres aussi à Rome, en particulier pour le Vatican (voir Les épreuves de Moïse). Botticelli peint beaucoup d'oeuvres à tonalité religieuse comme c'est l'usage à l'époque puis des sujets mythologiques qui sont souvent doublés d'un sens plus contemporain. La naissance de Vénus fait partie de ses oeuvres les plus célèbres et incarne l'esprit de la Renaissance italienne. Pour en savoir plus cliquez sur le lien.
Pallas et le Centaure
1482, Galerie des Offices, Florence
Encore un exemple de sujet antique et mythologique traité par Botticelli. Ici nous reconnaissons à gauche un Centaure, armé d'un arc et à droite, Pallas avec une hallebarde. Elle soumet de sa main gauche ce centaure. Plusieurs interprétations sont émises sur le sens de ce tableau. Par exemple, nous pouvons y comprendre la victoire de la Raison, incarnée par Pallas sur l'instinct et l'ignorance représentés par le Centaure. Ce sens est renforcé par le fait que Pallas a sur sa tenue les symboles de la famille des Médicis.
La gauche du tableau est dédiée au viol de Lucrèce.
A gauche, Sextus Tarquin, dans un décor d’architecture classique aux couleurs vives, menace Lucrèce de son poignard. Cette scène précède le viol. Au premier plan, dans le coin gauche, on peut voir un esclave, lui aussi armé d’un poignard. Sextus Tarquin, voyant que Lucrèce lui résiste, afin de la déshonorer davantage, égorge cet esclave pour laisser penser que Lucrèce a couché avec un esclave (ce qui était interdit).
Il s'agit de la première version que Poussin fait de ce mythe. Romulus a créé sa ville mais il manque des femmes pour faire prospérer la population. Il organise donc une fête où sont invités les Sabins, peuple voisin, puis organise l'enlèvement des jeunes femmes afin de les marier et faire des enfants. Romulus est représenté à gauche, sur une estrade, portant un manteau rouge, le paludamentum, qu’il tient de sa main gauche. Il porte une cuirasse d’or et une couronne. Il fait un signe à ses guerriers et donne le signal de l’enlèvement.
Une femme tire d’une main les cheveux de son ravisseur qui l’a tient dans ses bras, elle lève son autre main vers le ciel. Une autre femme est représentée fuyante avec son père ou son mari. Une jeune femme se cache dans les bras de sa mère, qui fait le geste d’écarter le soldat. Celui-ci la repousse de sa main et tient de l’autre la femme qu’il enlève. Au sein de toute cette panique, un personnage ressort du centre de la composition, une vieille femme implorant Romulus. Derrière ces groupes principaux, des figures plus petites sont représentées, un soldat soulève du sol une femme et la pose de force sur la croupe d’un cheval, aidé par un autre soldat. Les sabins, hommes et femmes fuient de toute part, poursuivis par les romains qui les attaquent de leurs épées. L’architecture du second plan représente des édifices de Rome et de sa fondation, notamment avec la construction d’une tour à droite ainsi qu’un portique à colonnes et une maison. A gauche, un temple est représenté. Au centre des édifices, un arc de triomphe est présent. On serait sur le lieu du Forum où avait lieu les jeux, selon Vitruve. L’architecture est en perspective et permet de diriger le regard vers le point de fuite situé au niveau de l’arc de triomphe qui crée une percée et accentue le mouvement et la profondeur du tableau.
Lucrèce se suicide.
Botticelli a représenté le deuxième moment de cette histoire. Lucrèce est retrouvée évanouie par son mari Collatinus et leur ami Brutus. Elle se réveille et après avoir tout raconté se plante un poignard dans le cœur. Cette partie du tableau est symétrique au panneau de gauche qui met en scène son viol.
La naissance de Vénus
Ce tableau qui date de 1485 est conservé à Florence à la Gallerie des Offices. Maintes fois commencé et analysé, cette oeuvre reprend le mythe de la naissance de Vénus née de l'écume de la mer. Botticelli y met en scène la beauté féminine et l'harmonie de la nature.
Tous les personnages peints sont des figures de la mythologie : Zéphyr et Aura à gauche qui aident à l'arrivée du coquillage sur la rive, Heure, à droire, déesse qui sumbolise l'abondance et l'énergie du printemps. Et bien sûr, au centre Vénus, en position contrapposto, pose typique des statues grecques antiques : ses hanches sont dans une direction contraire à ses épaules, ce qui fait ressortir sa silhouette élancée et gracieuse.
Le tableau raconte un épisode célèbre de la Rome antique royale. Deux armées sont en guerre : celle de Rome et celle d’Albe. Est alors décidé que chacune des armées déléguera trois champions qui combattront à leur place, les frères Horace et les frères Curiace. Mais des liens sentimentaux (des mariages entre eux) unissent les deux familles. Au nom de la patrie, le vieil Horace (au centre) demande à ses fils de tuer le fiancé de sa fille (on la voit éplorée à droite). Il s’agit bien d’une célébration des vertus civiques du père qui sacrifie ses sentiments aux intérêts de la République ! Il sacrifie également ses fils car il sait que tous ne reviendront pas vivants.
La scène se lit de gauche à droite, devant un décor austère de colonnes et d’arches. Comme au théâtre et comme sur les bas-reliefs antiques, les personnages se présentent par la gauche. Progressivement, on perçoit le passage du triomphe du devoir vers les sentiments , en 3 temps scandés comme les 3 arcs : élan patriotique, puis exhortation et enfin douleur. On peut deviner que seul l’un des trois frères, celui du 1° plan survivra (son visage est plus décidé), cependant, ses deux frères avaient rusé : ils avaient juré du bras gauche, pour ne pas s’engager dans le combat. Dans cette peinture de David, peintre français , on voit les préparatifs d’une bataille. Les 3 frères Horace sont armés par leur père pour combattre trois autres guerriers Curiace, dont un fiancé à la soeur qui pleure. C’est dramatique et la représentation du décor amplifie ce sentiment. Le contraste est fort entre la détermination des hommes qui se battent pour leur patrie et la tristesse des femmes qui expriment des sentiments privés.