La spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
introduction
L’histoire : la trace ;l’archive ; le témoignage ;le récit.
La science politique : qu’est-ce que le politique ?
La géopolitique : enjeux de pouvoir, coopérations et rivalités sur et entre les territoires ; poids de l’histoire.
La géographie : espace et territoire ; analyse multiscalaire ; représentation cartographique.
Pour faire l’histoire des Jeux olympiques antiques, les historiens croisent l’étude des sources archéologiques et celle des sources écrites (inscriptions, récits, témoignages...).1) Ici le témoignage de Pausanias est recevable car l’historicité de cet auteur a été vérifiée, et que son récit a été confronté à d’autres textes et aux sources archéologiques. Les détails qu’il rapporte sur les épreuves ou sur la statue chryséléphantine de Zeus olympien sont complémentaires d’autres documents et c’est leur ensemble qui compose l’histoire des jeux olympiques antiques.2Ces documents permettent de constater que l’histoire s’intéresse à la fois à la longue durée et à l’événement : c’est l’étude combinée des évolutions lentes et des temps de ruptures qui permet d’aborder l’histoire dans sa richesse et sa complexité. Pour les JO, on peut souligner comment ce fait historique, inscrit dans le temps long de l’antiquité à nos jours (et même dans le futur), connaît des dates clés qui scandent sa chronologie et permettent d’en comprendre les mutations (naissance et disparition des JO antiques, renaissance moderne, premiers Jeux féminins, premiers Jeux paralympiques...). 4. Toute trace du passé est un document susceptible d’intéresser l’histoire et les historiens. Si la fiabilité du document est établie, il devient une source. Selon Paul Veyne, l’historien est à la recherche d’une vérité qu’il doit établir et transformer en récit.5. L‘histoire est un récit des événements du passé qui se veut fidèle et se fonde sur des méthodes et des techniques rigoureuses (l’étude critique de documents pour en attester la fiabilité, la confrontation de sources variées, leur mise en relation avec le contexte).
1. Les JO ont atteint une dimension planétaire puisque l’on est passé de 14 pays participants lors de leur renaissance, à 204 pays en 2016, c’est-à-dire plus que le nombre d’États membres de l’ONU. De plus, la flamme accomplit un tour du monde. Enfin, la participation aux JO exclusivement masculine en 1896, se rapproche aujourd’hui de la parité. 2. Stratford dans la périphérie Est de Londres était un quartier déjà organisé mais en situation de relégation (la première partie de la légende). Les JO sont l’occasion de faire d’une pierre deux coups : préparer les infrastructures (objectif à court terme) et redynamiser un quartier (objectif à moyen et long terme). La deuxième partie de la légende met en avant les modifications entreprises tant en termes d’installations sportives pour l’événement que d’infrastruc- tures, en particulier de transport. 3. On a souvent mis en avant l’apport que représente l’organisation de JO pour une ville : prestige et visibilité ; développement d’infras- tructures ; essor, bien que temporaire du commerce.
Cependant les exemples sont nombreux de villes ayant abandonné les installations quelque temps après ou remboursant difficilement les emprunts contractés pour l’organisation de l’évènement (Athènes pour un exemple récent). C’est la raison pour laquelle Paris a proposé une candidature nécessitant le moins d’interventions possible dans le tissu urbain et la construction d’un seul équipement (centre aquatique). 4. Les différents documents présentent une vision géographique des jeux car ils permettent d’appréhender quelques mots et outils essentiels de la géographie. Ici les échelles (de l’échelle mondiale à l’échelle locale), les espaces (du monde au quartier de Stratford) et les cartes (du planisphère au plan local). À partir de ces docu- ments, on peut donc voir comment les JO révèlent leur dimension spatiale et leur influence dans l’organisation des territoires.
On pourrait définir la géographie comme étant la science de l’écriture de l’espace terrestre par l’Homme. Il l’observe, le décrit, le cartographie, avant de le transformer, pour se l’approprier et en faire son territoire.
1. On relève dans les documents :– des acteurs institutionnels : États (ex : Fédération de Russie), Organisation internationale (ex : CIO), municipalités puisque les JO sont organisés par des villes (ex : Londres) ;– des acteurs économiques : firmes multinationales (ex : Mc Donald’s Company) ;– la société civile : athlètes, spectateurs-consommateurs.On peut noter la difficulté pour catégoriser les acteurs. Ainsi, le CIO qui est une organisation internationale, agit de plus en plus comme une véritable firme multinationale. La même réflexion peut être menée sur le statut exact des athlètes qui doivent abandonner leur sponsor le temps des jeux, mais restent des acteurs économiques en dehors du stade.2. La carte montre que si les JO rassemblent de plus en plus de nations, leur organisation reste l’apanage des États les plus riches et les plus puissants. La césure Nord/Sud, de moins en moins per- tinente pour lire le monde actuel, reste présente dans la géopolitique des JO. L’émergence est toutefois visible : Pékin, Sotchi, Rio de Janeiro sont trois manifestations organisées par un des membres des BRICS depuis une dizaine d’années. L’Afrique reste toutefois exclue.Le rapport de force s’explique par le coût de l’organisation des jeux, mais aussi par les enjeux économiques de ceux-ci : les principaux sponsors sont issus des pays riches et les marchés de consommation visés y restent majoritairement localisés. Cette dernière explication est particulièrement pertinente pour les JO d’hiver, exclusivement organisés dans l’hémisphère Nord.3. Pour le pays hôte, l’organisation des JO est vue comme un moyen de dynamiser l’économie nationale par la construction d’infrastruc- tures (Sotchi : 50 milliards de dollars d’investissements). Les JO représentent aussi un formidable outil de marketing urbain et national par l’image qu’ils renvoient : modernité des installations, valeurs du sport, qualité de l’accueil. Ils peuvent ainsi créer une dynamique économique (et notamment touristique) durable (exemple d’Albertville). Enfin, pour les pays émergents, les JO sont vus comme un moyen de s’affirmer sur la scène internationale en organisant un événement de portée mondiale.Les risques sont liés à la médiatisation : l’image renvoyée peut être mauvaise si l’organisation fait défaut (Rio) ou si les valeurs du sport sont bafouées (Sotchi). Le risque peut aussi être financier, lorsque les recettes espérées ne compensent pas les investissements (Athènes en 2004). Ce dernier risque explique qu’il y ait de moins en moins de candidats à l’organisation des jeux.4. Avec cette question, on aborde la dimension prospective de la géopolitique. Il ne s’agit pas d’effectuer des prédictions mais de projeter les dynamiques et les rapports de force pour tenter de comprendre l’évolution du phénomène étudié.L’étude du graphique permet d’identifier deux déterminants du rapport de force :– d’une part, le sport, et particulièrement l’olympisme, sont les miroirs des rapports de force géopolitiques : on retrouve donc, depuis 1976, les stigmates de la Guerre froide (boycott des JO de Moscou et de Los Angeles notamment, concurrence entre les deux camps et les deux Allemagne jusqu’en 1988), l’ordre américain entre 1996 et 2004, la montée en puissance de la Chine et l’affaiblissement de la Russie ;– d’autre part, l’organisation des jeux est un avantage pour les athlètes locaux : en 1980, 1984, 1996, 2008 et 2012, les athlètes du pays organisateur ont réalisé de meilleures performances que dans les autres jeux. On peut donc raisonnablement penser qu’en 2020, les États-Unis resteront leader mais que la Chine offrira une concurrence forte. La Russie et le Royaume-Uni, en crise pour des raisons différentes, ne devraient pas réaliser de prouesses. À l’inverse du Japon qui bénéficiera de la localisation des jeux à Tokyo, et peut-être de la France qui bénéficiera déjà de la préparation pour les JO organisés en 2024 à Paris. Une chose reste certaine : l’augmentation du nombre d’épreuves et de nations participantes dilue de plus en plus le palmarès.
Ceci est un paragraphe prêt à contenir créativité, expériences et histoires géniales.
1. Le baron Courbertin affirmait l’apolitisme des Jeux olympiques dans leur objectif officiel (contribuer à l’apaisement des relations entre nations) et officieux (renforcer le rang de la France). Ils avaient cependant une dimension politique.
Par ailleurs, si les athlètes sont tenus à la réserve, les États et leurs dirigeants peuvent affirmer une ligne politique. En choisissant d’attribuer les jeux à certains pays ou d’exclure certaines délégations, le Comité international olympique est lui-même amené à cautionner ou au contraire à sanctionner cette ligne.
En tendant leur poing ganté de noir sur le podium des JO de Mexico en 1968, Tommie Smith et John Carlos entendaient exprimer sym- boliquement leur protestation contre la ségrégation et les violences faites aux Noirs aux États-Unis. Ils rompaient ainsi avec le devoir de réserve et prenaient position dans le débat politique américain.
2. Le mouvement Momentum s’est opposé à la candidature de Budapest notamment car il estimait qu’il serait plus légitime d’utiliser l’argent qu’aurait pu coûter l’organisation des JO pour investir dans l’éducation et le système de santé. La campagne NOlimpia s’est inscrite dans un combat plus large contre le gouvernement conser- vateur de Victor Orban qui soutenait la candidature de Budapest. Après avoir obtenu le retrait de cette candidature, le mouvement Momemtum s’est ainsi constitué en parti politique et a présenté des candidats aux élections législatives.
3. Organiser les JO est pour une ville ou un pays un vecteur de notoriété et de prestige à l’échelle internationale. La désignation d’une ville hôte vaut ainsi reconnaissance politique par la commu- nauté internationale. C’est pourquoi aussi certaines organisations non gouvernementales se mobilisent contre certaines candidatures ou pour appeler au boycott de pays hôtes ne respectant pas certains droits fondamentaux (comme dans le cas de la campagne de RSF lors des JO de Pékin).
4. La science politique s’intéresse prioritairement aux phénomènes qui ont trait au gouvernement des sociétés humaines (modalité de la prise de décisions et de leur exécution, rivalité pour l’accès aux positions de pouvoir). Elles portent aussi attention aux phénomènes sociaux non spécifiquement politiques mais qui ont des effets sur la sphère politique (comme les JO).
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La spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques
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L’histoire : la trace ;l’archive ; le témoignage ;le récit.
La science politique : qu’est-ce que le politique ?
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La géographie : espace et territoire ; analyse multiscalaire ; représentation cartographique.
Pour faire l’histoire des Jeux olympiques antiques, les historiens croisent l’étude des sources archéologiques et celle des sources écrites (inscriptions, récits, témoignages...).1) Ici le témoignage de Pausanias est recevable car l’historicité de cet auteur a été vérifiée, et que son récit a été confronté à d’autres textes et aux sources archéologiques. Les détails qu’il rapporte sur les épreuves ou sur la statue chryséléphantine de Zeus olympien sont complémentaires d’autres documents et c’est leur ensemble qui compose l’histoire des jeux olympiques antiques.2Ces documents permettent de constater que l’histoire s’intéresse à la fois à la longue durée et à l’événement : c’est l’étude combinée des évolutions lentes et des temps de ruptures qui permet d’aborder l’histoire dans sa richesse et sa complexité. Pour les JO, on peut souligner comment ce fait historique, inscrit dans le temps long de l’antiquité à nos jours (et même dans le futur), connaît des dates clés qui scandent sa chronologie et permettent d’en comprendre les mutations (naissance et disparition des JO antiques, renaissance moderne, premiers Jeux féminins, premiers Jeux paralympiques...). 4. Toute trace du passé est un document susceptible d’intéresser l’histoire et les historiens. Si la fiabilité du document est établie, il devient une source. Selon Paul Veyne, l’historien est à la recherche d’une vérité qu’il doit établir et transformer en récit.5. L‘histoire est un récit des événements du passé qui se veut fidèle et se fonde sur des méthodes et des techniques rigoureuses (l’étude critique de documents pour en attester la fiabilité, la confrontation de sources variées, leur mise en relation avec le contexte).
1. Les JO ont atteint une dimension planétaire puisque l’on est passé de 14 pays participants lors de leur renaissance, à 204 pays en 2016, c’est-à-dire plus que le nombre d’États membres de l’ONU. De plus, la flamme accomplit un tour du monde. Enfin, la participation aux JO exclusivement masculine en 1896, se rapproche aujourd’hui de la parité. 2. Stratford dans la périphérie Est de Londres était un quartier déjà organisé mais en situation de relégation (la première partie de la légende). Les JO sont l’occasion de faire d’une pierre deux coups : préparer les infrastructures (objectif à court terme) et redynamiser un quartier (objectif à moyen et long terme). La deuxième partie de la légende met en avant les modifications entreprises tant en termes d’installations sportives pour l’événement que d’infrastruc- tures, en particulier de transport. 3. On a souvent mis en avant l’apport que représente l’organisation de JO pour une ville : prestige et visibilité ; développement d’infras- tructures ; essor, bien que temporaire du commerce. Cependant les exemples sont nombreux de villes ayant abandonné les installations quelque temps après ou remboursant difficilement les emprunts contractés pour l’organisation de l’évènement (Athènes pour un exemple récent). C’est la raison pour laquelle Paris a proposé une candidature nécessitant le moins d’interventions possible dans le tissu urbain et la construction d’un seul équipement (centre aquatique). 4. Les différents documents présentent une vision géographique des jeux car ils permettent d’appréhender quelques mots et outils essentiels de la géographie. Ici les échelles (de l’échelle mondiale à l’échelle locale), les espaces (du monde au quartier de Stratford) et les cartes (du planisphère au plan local). À partir de ces docu- ments, on peut donc voir comment les JO révèlent leur dimension spatiale et leur influence dans l’organisation des territoires. On pourrait définir la géographie comme étant la science de l’écriture de l’espace terrestre par l’Homme. Il l’observe, le décrit, le cartographie, avant de le transformer, pour se l’approprier et en faire son territoire.
1. On relève dans les documents :– des acteurs institutionnels : États (ex : Fédération de Russie), Organisation internationale (ex : CIO), municipalités puisque les JO sont organisés par des villes (ex : Londres) ;– des acteurs économiques : firmes multinationales (ex : Mc Donald’s Company) ;– la société civile : athlètes, spectateurs-consommateurs.On peut noter la difficulté pour catégoriser les acteurs. Ainsi, le CIO qui est une organisation internationale, agit de plus en plus comme une véritable firme multinationale. La même réflexion peut être menée sur le statut exact des athlètes qui doivent abandonner leur sponsor le temps des jeux, mais restent des acteurs économiques en dehors du stade.2. La carte montre que si les JO rassemblent de plus en plus de nations, leur organisation reste l’apanage des États les plus riches et les plus puissants. La césure Nord/Sud, de moins en moins per- tinente pour lire le monde actuel, reste présente dans la géopolitique des JO. L’émergence est toutefois visible : Pékin, Sotchi, Rio de Janeiro sont trois manifestations organisées par un des membres des BRICS depuis une dizaine d’années. L’Afrique reste toutefois exclue.Le rapport de force s’explique par le coût de l’organisation des jeux, mais aussi par les enjeux économiques de ceux-ci : les principaux sponsors sont issus des pays riches et les marchés de consommation visés y restent majoritairement localisés. Cette dernière explication est particulièrement pertinente pour les JO d’hiver, exclusivement organisés dans l’hémisphère Nord.3. Pour le pays hôte, l’organisation des JO est vue comme un moyen de dynamiser l’économie nationale par la construction d’infrastruc- tures (Sotchi : 50 milliards de dollars d’investissements). Les JO représentent aussi un formidable outil de marketing urbain et national par l’image qu’ils renvoient : modernité des installations, valeurs du sport, qualité de l’accueil. Ils peuvent ainsi créer une dynamique économique (et notamment touristique) durable (exemple d’Albertville). Enfin, pour les pays émergents, les JO sont vus comme un moyen de s’affirmer sur la scène internationale en organisant un événement de portée mondiale.Les risques sont liés à la médiatisation : l’image renvoyée peut être mauvaise si l’organisation fait défaut (Rio) ou si les valeurs du sport sont bafouées (Sotchi). Le risque peut aussi être financier, lorsque les recettes espérées ne compensent pas les investissements (Athènes en 2004). Ce dernier risque explique qu’il y ait de moins en moins de candidats à l’organisation des jeux.4. Avec cette question, on aborde la dimension prospective de la géopolitique. Il ne s’agit pas d’effectuer des prédictions mais de projeter les dynamiques et les rapports de force pour tenter de comprendre l’évolution du phénomène étudié.L’étude du graphique permet d’identifier deux déterminants du rapport de force :– d’une part, le sport, et particulièrement l’olympisme, sont les miroirs des rapports de force géopolitiques : on retrouve donc, depuis 1976, les stigmates de la Guerre froide (boycott des JO de Moscou et de Los Angeles notamment, concurrence entre les deux camps et les deux Allemagne jusqu’en 1988), l’ordre américain entre 1996 et 2004, la montée en puissance de la Chine et l’affaiblissement de la Russie ;– d’autre part, l’organisation des jeux est un avantage pour les athlètes locaux : en 1980, 1984, 1996, 2008 et 2012, les athlètes du pays organisateur ont réalisé de meilleures performances que dans les autres jeux. On peut donc raisonnablement penser qu’en 2020, les États-Unis resteront leader mais que la Chine offrira une concurrence forte. La Russie et le Royaume-Uni, en crise pour des raisons différentes, ne devraient pas réaliser de prouesses. À l’inverse du Japon qui bénéficiera de la localisation des jeux à Tokyo, et peut-être de la France qui bénéficiera déjà de la préparation pour les JO organisés en 2024 à Paris. Une chose reste certaine : l’augmentation du nombre d’épreuves et de nations participantes dilue de plus en plus le palmarès.
Ceci est un paragraphe prêt à contenir créativité, expériences et histoires géniales.
1. Le baron Courbertin affirmait l’apolitisme des Jeux olympiques dans leur objectif officiel (contribuer à l’apaisement des relations entre nations) et officieux (renforcer le rang de la France). Ils avaient cependant une dimension politique. Par ailleurs, si les athlètes sont tenus à la réserve, les États et leurs dirigeants peuvent affirmer une ligne politique. En choisissant d’attribuer les jeux à certains pays ou d’exclure certaines délégations, le Comité international olympique est lui-même amené à cautionner ou au contraire à sanctionner cette ligne. En tendant leur poing ganté de noir sur le podium des JO de Mexico en 1968, Tommie Smith et John Carlos entendaient exprimer sym- boliquement leur protestation contre la ségrégation et les violences faites aux Noirs aux États-Unis. Ils rompaient ainsi avec le devoir de réserve et prenaient position dans le débat politique américain. 2. Le mouvement Momentum s’est opposé à la candidature de Budapest notamment car il estimait qu’il serait plus légitime d’utiliser l’argent qu’aurait pu coûter l’organisation des JO pour investir dans l’éducation et le système de santé. La campagne NOlimpia s’est inscrite dans un combat plus large contre le gouvernement conser- vateur de Victor Orban qui soutenait la candidature de Budapest. Après avoir obtenu le retrait de cette candidature, le mouvement Momemtum s’est ainsi constitué en parti politique et a présenté des candidats aux élections législatives. 3. Organiser les JO est pour une ville ou un pays un vecteur de notoriété et de prestige à l’échelle internationale. La désignation d’une ville hôte vaut ainsi reconnaissance politique par la commu- nauté internationale. C’est pourquoi aussi certaines organisations non gouvernementales se mobilisent contre certaines candidatures ou pour appeler au boycott de pays hôtes ne respectant pas certains droits fondamentaux (comme dans le cas de la campagne de RSF lors des JO de Pékin). 4. La science politique s’intéresse prioritairement aux phénomènes qui ont trait au gouvernement des sociétés humaines (modalité de la prise de décisions et de leur exécution, rivalité pour l’accès aux positions de pouvoir). Elles portent aussi attention aux phénomènes sociaux non spécifiquement politiques mais qui ont des effets sur la sphère politique (comme les JO).
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