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Rimbaud_ questions

karine.arlaud

Created on August 17, 2023

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Transcript

Séquence Rimbaud

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1. Qui sont les mentors et modèles de Rimbaud ?

2. Rimbaud a-t-il connu le succès ?

Questions

3. Rimbaud est-il connu hors de France ?

4. Rimbaud souhaitait-il qu'on publie ses poèmes ?

5. Existe-t-il d'autres exemples de luttes ou d'émancipations par la poésie ?

6.Qu'est-ce qu'un "poète maudit" ?

7. De quelle tradition poétique Rimbaud s'inspire-t-il ?

8. Quelles sont les sources d'inspiration pour le poème "Vénus anadyomène" ?

9. Quelques pistes pour la lecture cursive sur Cendrars

10. Quelques pistes pour la lecture cursive sur Ponthus

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La tradition poétique exploitée par Rimbaud Appropriation de la tradition poétique à l’école grâce à Izambard Rimbaud est un élève brillant, qui obtient des prix en enseignement religieux, en latin, en grec et en récitation. A. AR s’inspire de la poésie médiévale redécouverte au 19ème siècle _ Formes poétiques qui se bouclent par une répétition ou un refrain sur le modèle des formes anciennes (Virelai, ballade ou rondeau) 1. « Bal des pendus » : a. Lexique archaïque : « paladins » « messire », « gentes damoiselles », « moustier » b. Tournures verbales sans article devant le complément d’objet : « fait panache », « heurtant armures » c. Titre du poème rappelle « Ballade des pendus » de Villon B. AR utilise lui aussi le principe de répétition largement exploité dans la poésie du 19ème siècle , en particulier par Baudelaire puis par Leconte de Lisle 1. « Le dormeur du val » : « trou de verdure »/ « deux trous rouges» 2. « Sensation » : « Par les soirs bleus d’été » / « Par la nature » C. Influence du romantisme et de la poésie de Hugo _ Admiration de Rimbaud pour Hugo 1. Sensible à son énergie politique 2. Admiration pour Hugo aussi en ce qui concerne ses romans , en particulier « Les misérables » dont Rimbaud reprend les thèmes et motifs dans son recueil. 3. Considère Hugo comme un précurseur des poètes voyants _ Les emprunts de Rimbaud à Hugo 1. Rimbaud emprunte sa façon de parler d’amour sur un ton badin, léger ; emprunte le mélange du grotesque et du sublime 2. Il emprunte aussi sa libération du vers : une versification familière plus proche de la chanson populaire que des alexandrins de la haute poésie 3. Exemples de rapprochements « Les réparties de Nina » rappellent « Vieille chanson du jeune temps » de Hugo « Le forgeron » rappelle « Souvenir de la nuit du 4 »

La tradition poétique exploitée par Rimbaud (suite) Les emprunts de Rimbaud au Romantisme 1. Fascination pour la mort (« Ophélie ») 2. Expression intense du sentiment 3. Mise en scène des beautés de la nature 4. Engagement politique et social : éloge de la révolution, Soutien aux opprimés, Emploi du champ lexical de la révolte D. Influence du Parnasse _ Mai 1870 , le jeune Rimbaud est séduit par le mouvement parnassien 1.Mouvement né vers 1860 avec Leconte de Lisle et Théophile Gautier en réaction contre le lyrisme et ses excès, ainsi que l’engagement politique du romantisme 2. Recherche de la perfection formelle 3. Considère que l’art est une affaire de travail 4. Thèmes privilégiés : mythologie et Antiquité Le poème « Ophélie » montre l’attirance de Rimbaud pour ce mouvement. De plus Rimbaud écrit à Banville le 24 mai 1870 « Anch’io (moi aussi en italien) , messieurs du journal, je serai parnassien ». Rimbaud est désireux d’appartenir à ce mouvement avant-gardiste. Ainsi il ment sur son âge et propose 3 poèmes : « Soleil et chair », « Sensation » et « Ophélie » à Banville . Ces 3 poèmes témoignent de cette influence parnassienne par : Richesse du vocabulaire « syrinx » « Kallipige » + Choix d’utiliser des graphies grecques pour les noms propres « Aphrodité » « Ariadné » « Europé » + Soin apporté aux images et au style D'ailleurs Rimbaud fuit à Paris pour rejoindre ce mouvement.

La tradition poétique exploitée par Rimbaud (3ème page) E. Influence de ses lectures _ Lectures classiques 1. Influence de Virgile et Lucrèce dans sa peinture de la nature pleine de vie et de sensualité 2. Fine connaissance de la mythologie : galerie de nymphes et de déesses 3. Intérêt pour la culture latine (« Vénus ») _ Lectures françaises et européennes 1. Réécriture poétique d’Hamlet de Shakespeare dans « Ophélie » 2. Allusion à Molière dans « Le Châtiment de Tartufe » 3. Inspiration de la « Ballade des pendus » Villon 4. A lu et admiré les poèmes de Banville. Il a même souhaité s’intégrer dans l’esthétique des parnassiens. A lu d’autres poètes moins connus mais édités comme Banville chez Lemerre : Albert Mérat, Louisa Siefert 5. A été impressionné par Les Fleurs du mal de Baudelaire a. Conception de la poésie : laideur et sublime peuvent être associés et donner lieu à une nouvelle forme de beauté. b. Certains poèmes de Rimbaud rappellent ceux de Baudelaire i. « Le châtiment de Tartufe » rappelle « Don Juan en enfers » ii. « Le buffet » rappelle « Le flacon » 6. Influence majeure de Verlaine a. Rimbaud a lu « Fêtes galantes » (recueil paru en 1869) qu’il évoque dans une lettre à Izambard en Aout 1870. Il en retient les jeux sur la versification , les allusions érotiques et l’usage ironique du vocabulaire précieux. Attention : Emancipation poétique relative car AR exploite avant tout l’alexandrin et l’octosyllabe. Il ne pratique pas le vers impair contrairement à Desbordes-Valmore ou Verlaine à la même époque. Le quatrain reste la strophe privilégiée. Le sonnet, forme fixe en usage depuis la Renaissance, apparaît plusieurs fois. Il pratique l'alternance rimes féminines et masculines respectées, rimes riches privilégiées

Quelques représentations picturales de Vénus sortant des flots

Botticelli, Naissance de Vénus (1478)

Ingres, La naissance de Vénus (1808-1848)

Titien, Vénus anadyomène (1520-1525)

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Quelques représentations picturales de Vénus sortant des flots

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Quelques représentations picturales de Vénus sortant des flots

Quelques représentations picturales de Vénus sortant des flots

Alexandre Cabanel, La naissance de Vénus, 1863

Georges Sabbagh, Vénus anadyomène (1922)

Théodore Chassériau, Vénus anadyomène (1838)

Quelques sources d'inspiration littéraires

Le texte A est un blason, le texte B un contre-blason. Déduisez les caractéristiques de chacun de ces types de poèmes.

Quelques sources d'inspiration littéraires

"Une Charogne" de Charles Baudelaire

Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l’eau courante et le vent, Ou le grain qu’un vanneur d’un mouvement rhythmique Agite et tourne dans son van. Les formes s’effaçaient et n’étaient plus qu’un rêve, Une ébauche lente à venir, Sur la toile oubliée, et que l’artiste achève Seulement par le souvenir. Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d’un œil fâché, Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu’elle avait lâché. — Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, À cette horrible infection, Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l’herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j’ai gardé la forme et l’essence divine De mes amours décomposés !

Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d’été si doux : Au détour d’un sentier une charogne infâme  Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l’air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique  Son ventre plein d’exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture,  Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu’ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s’épanouir. La puanteur était si forte, que sur l’herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D’où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide  Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague, Ou s’élançait en petillant ; On eût dit que le corps, enflé d’un souffle vague,  Vivait en se multipliant.

Quelques sources d'inspiration littéraires

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Cendrars

INTRO Á BLAISE CENDRARS ET SON OEUVRE PROSE DU TRANSSIBÉRIEN A- Présentation biographique du poète  Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédéric Sauser, est né en Suisse, en 1887, et il est décédé à Paris en 1961.  Grand voyageur, sa vie est placée sous le signe de l’aventure : - Sa famille déménage à Naples en 1894 et y reste 2 ans. De retour en Suisse, Frédéric est envoyé dans un pensionnat en Allemagne. Scolarité mouvementée, peu d’intérêt pour les études, en 1902 il tente des études de commerce en Suisse qui se soldent par un échec. - En 1904, à 16/17 ans, il prend seul le 1er train rencontré qui le conduit à Moscou. Il travaille chez un horloger suisse (Leuba) à Saint-Pétersbourg et fréquente la bibliothèque où il se lie avec un bibliothécaire qui l’incite à persévérer dans la poésie. Lors de ce séjour en Russie, il aurait effectué un voyage sur la ligne ferroviaire du Transsibérien. - A son retour en Suisse en 1907, il reprend des études mais mène surtout une vie de bohème. Il rencontre Féla Poznanska (qu’il épousera en 1914 et avec qui il aura 3 enfants) et se rend avec elle à Bruxelles, Paris, Londres… - En 1911, il part sans un sou à New York et vit dans la misère. Il rédige son oeuvre poétique Les Pâques qui deviendra plus tard Les Pâques à New York. - En 1912, de retour à Paris, il fréquente le Quartier Latin et les artistes avant-gardistes du monde littéraire et artistique : Guillaume Apollinaire (poète), Marc Chagall et Fernand Léger (peintres). C’est à Paris qu’il entreprend avec la peintre Sonia Delaunay la création d’un « livre simultané » qu’il intitule Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, et publié en 1913.  Il a exercé de nombreux métiers pour subvenir à ses besoins : apiculteur, jongleur de music-hall, chasseur de baleines, il a fait du cinéma, grand reporter, correspondant de guerre etc.  Engagé dans la légion étrangère pendant la guerre 14-18, il est gravement blessé en 1915 et il est amputé de son bras droit. Il écrit sur cette expérience, de la main gauche, son premier récit en prose : une première version de La Main coupée (publié dans une version définitive en 1948)  Son oeuvre est une «conquête poétique violente et fiévreuse du monde entier». Son oeuvre poétique la plus célèbre est la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France. Succès de son roman d’aventures L’Or, inspiré de son voyage au Brésil en 1924. Entre 1929 et 1936, il publie plusieurs romans et reportages inspirés par des voyages en Amérique du Nord et du Sud. Son nom de plume fait allusion aux braises et aux cendres évoquant la renaissance cyclique du phénix, oiseau légendaire qui renaît de ses cendres. .

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Cendrars

B- Présentation de l’oeuvre poétique Prose du Transsibérien 1) Voyage réel ou voyage imaginaire ? Long récit d’un voyage en train, à la fois réel et imaginaire:  On trouve dans son oeuvre des références autobiographiques : dans ce récit poétique à la 1ère personne, le voyageur a 16 ans, ce qui correspond à l’âge qu’avait Cendrars à son arrivée en Russie. Le voyageur en bijouterie renvoie à l’horloger chez lequel il travaillait. La pauvreté est aussi une réalité pour le jeune poète qui est parti à l’aventure sans argent.  Le récit suit le parcours du Transsibérien (train qui traverse la Sibérie allant de Moscou à Vladivostok = 9288 km). La 1ère ligne du Transsibérien, commencée en 1896 sous l’impulsion du tsar, est achevée en 1904 : cette route ferroviaire au chantier pharaonique à la conquête de l’est de la Russie a pour but de relier les deux extrémités du pays, de Moscou à Kharbine. Avec la révolution ferroviaire amorcée au milieu du XIXe siècle, le train devient le moyen de locomotion le plus utilisé (invention en Angleterre de la locomotive à vapeur). La construction de la voie ferrée russe qui contourne le lac Baïkal par sa côte sud est terminée en 1904, la traversée du lac se faisait auparavant en bac et il fallait l’aide d’un brise-glace en hiver. Plus tard, la ligne a encore été modifiée. En 1904, le Transsibérien traverse la Mandchourie via le chemin de fer de l’Est chinois. Mais avec la perte de ce territoire par l’Empire russe en 1907 (lors de la guerre russo-japonaise), l’exploitation de la voie ferrée était devenue problématique. Le gouvernement a alors décidé de construire une voie qui passe plus au nord par le territoire russe.La voie ferrée s’étend sur un parcours de dix mille kilomètres. Elle traverse 9 fuseaux horaires et plus de 990 gares. À midi à Moscou, il est 21 heures à Vladivostok. Le séjour à Moscou, les gares, le froid dans le train et le gel qui recouvre le paysage d’hiver, tout donne le sentiment qu’on traverse les villes, la taïga, les steppes. Cendrars évoque l’aventure du voyage, l’excitation de la découverte et le poète multiplie les effets de réel : noms de lieux, de personnages, détails réalistes.  Lors de son voyage en Russie de 1907, il aurait publié son 1er poème, intitulé La Légende de Novgorod, sous le nom de Frédéric Sauser. Extrait : « Demain, quand ma Jeanne et moi prendrons l’Express Transsibérien, et que passé l’Oural nos réserves seront épuisées, Rogovine, mon bienfaiteur, nous étonnera, s’occupant lui-même du train, enfournant des briquettes de roubles dans la gueule rouge de la locomotive, pour nous entrainer toujours plus loin, plus loin… » Cette oeuvre de jeunesse (Cendrars n’a que 16 ans) annonce clairement les thèmes et les personnages de la Prose du Transsibérien. Mais on n’est pas certain que Cendrars ait écrit La légende de Novgorod. Il fait d’ailleurs comme si La Prose du Transsibérien devait être sa 1ère oeuvre aboutie, celle grâce à laquelle il ne serait plus « mauvais poète ». On ne sait pas si Blaise Cendrars raconte un souvenir réel ou un voyage rêvé : doute sur l’existence de ce voyage en Transsibérien. A Pierre Lazareff, un ami journaliste, qui lui demandait s’il avait réellement pris le Transsibérien, Cendrars répondit « Qu’est-ce que ça peut te faire puisque je vous l’ai fait prendre à tous ? ». Le texte oscille ainsi entre structure narrative linéaire et digressions, et conjugue une représentation parfois triviale de la réalité avec des images et une musicalité qui appartiennent au monde du rêve. Aux vers 397-398, « Quand on voyage on devrait fermer les yeux / Dormir », le poète suggère qu’il accorde plus d’importance au voyage intérieur et au rêve qu’à la réalité.  En évoquant dans son oeuvre son séjour en Russie dans les années 1904-1907, le poète fait allusion à l’histoire de l’Empire russe : la guerre qui oppose cet empire au Japon de février 1904 à septembre 1905 est mentionnée dès le début du poème au vers 43 « En Sibérie tonnait le canon, c’était la guerre » et devient de plus en plus présente au fil du voyage, à travers les scènes effroyables que décrit le poète à partir du vers 343 (notamment les passages rythmés par l’anaphore « j’ai vu »). Au début du poème, le poète fait aussi allusion à un évènement historique majeur (v. 36 « je pressentais la venue du Christ rouge de la révolution russe ») : la révolution russe de 1905 (des troubles politiques et sociaux durement réprimés par les forces militaires du tsar Nicolas II).

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Cendrars

2) Un voyage initiatique et métaphorique  Cendrars double ce récit de voyage d’un autre récit, celui d’une aventure amoureuse avec une très jeune fille, la « je suis en route avec la petite Jehanne de France » v.158, « la petite prostituée » v.440. - Le poète accorde de l’importance aux personnes simples, modestes, souvent exclues sinon de la société du moins de la poésie : à cet égard, le personnage de Jeanne est exemplaire. - Grâce à elle, la France et Paris ont autant de présence dans le poème que la Russie. La compagne du voyageur dont la présence relève probablement de la fiction, semble une représentation de cette ville de Paris dont le poète ne se détache pas complètement. La question lancinante « Sommes-nous bien loin de Montmartre ? » semble être un souvenir permanent de ce « nouveau foyer » que représente pour lui Paris.  Cette oeuvre est donc l’occasion de variations sur le thème du voyage, entre découverte des pays traversés et des peuples rencontrés et découverte de l’amour.  Son oeuvre est aussi une découverte de soi, de son identité d’aventurier et d’artiste.  Voyage métaphorique et initiatique : le poète quitte son adolescence pour entrer dans l’âge adulte.  Le poète voyage de Moscou à Kharbine, mais aussi du Moscou de l’adolescence au Paris artistique dans lequel évolue désormais le jeune artiste. Entretemps, l’apprenti horloger devient poète. Autour de cette traversée, trois fils narratifs se nouent : le passage de l’adolescence à l’âge adulte, l’apprentissage de l’amour et la formation du poète. Le poème s’ouvre sur une image de Moscou, « la ville des mille et trois clochers et des sept gares » et s’achève, de manière assez surprenante, à Paris, « gare centrale débarcadère des volontés carrefour des inquiétudes ». Au-delà de Kharbine, Paris serait donc bien la destination finale du Transsibérien, et le parcours serait celui de Cendrars, dans sa vie d’homme et sa vie d’artiste.

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Cendrars

3) La modernité de l’oeuvre  Cendrars, le voyageur infatigable, vagabonde dans le temps et l’espace. Les « sursauts de mémoire» du poète-voyageur (gardant la nostalgie du passé) suivent le principe de l’image-association qui invente le mouvement. Cette technique de la convergence d’images recrée une réalité autre, fascinante jusqu’à l’hallucination, représentative de la poésie de l’esprit nouveau du début du XXe siècle. Outre le parcours autobiographique, le voyage en train devient aussi une exploration poétique et esthétique, reproduisant le mouvement de la vie moderne. - création d’images nouvelles : par ex. dès l’ouverture de l’oeuvre, le poète évoque l’univers de la pâtisserie pour décrire l’architecture de Moscou (« Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare / Croustillé d’or… etc. » - place aux autres arts : la musique (Prose du Transsibérien « dédiée aux musiciens », importance accordée aux effets sonores, avec par ex. une allitération en [R] (v.177-192 ou v.309-312) qui reproduit le bruit du train (cf aussi l’anaphore « Et toutes… » aux v.60-63 qui ressemble à « Tchou-tchou »), la peinture (importance des couleurs comme au v. 360 « Si j’étais peintre je déverserais beaucoup de rouge, beaucoup de jaune sur la fin de ce voyage ») - choix lexicaux qui contribuent à la modernité : par ex. énumération de variations prosaïques pas très poétiques autour du prénom de Jeanne et des petits noms que se donnent les amoureux v.280 et suivants « Jeanne Jeannette Ninette nini nichon / Mimi mamour ma poupoule mon Pérou…etc. »  Le terme de prose: Cendrars s'en est expliqué dans une lettre à Victor Smirnoff : « Quant au mot Prosa: je l'ai utilisé dans le transsibérien au sens de prose, dictu du latin vulgaire. Poème paraît très prétentieux, trop fermé. Prose est plus ouvert, plus populaire. »  Volonté de Cendrars d’être un poète populaire  Poème composé en vers libres : présence de vers (retours à la ligne + majuscules initiales) mais pas de rimes, pas de vers réguliers ni de strophes régulières, très peu de ponctuation Ce choix d’écriture poétique est moderne : il permet une plus grande variété de rythme et donne l’impression d’une plus grande spontanéité. Par ex., des vers plus courts peuvent créer un effet d’accélération comme au moment du départ du train (v. 85 et suivants « Et pourtant, et pourtant » …) par contraste avec l’exaltation lyrique consacrée à Jeanne (v.115 et suivants « Du fond de mon coeur des larmes me viennent… »)  Une édition originale : le premier « livre simultané » Cendrars publie la Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France en 1913, sous la forme d’un poème-affiche ou livre-éventail coloré (2m de long/36 cm de large) réalisé avec l’artiste peintre Sonia Delaunay. (seulement 60 exemplaires – en 2011, un exemplaire vendu + de 288000 euros) Le texte et la peinture y sont imbriqués : l’oeuvre poétique se lit verticalement sur la partie droite tandis que la partie gauche est faite de compositions picturales de couleurs au pochoir. L’ouvrage est qualifié de « livre simultané » : l’expression caractérise la présentation du poème en un seul bloc, sans succession de pages et met en évidence la juxtaposition des mots et des couleurs, du poème et du tableau. Pour comprendre la modernité de La Prose du Transsibérien, il est nécessaire d’en saisir la dimension graphique, à la fois figurative – le poème est écrit sur un accordéon de papier qui ressemble à des rails – et aussi abstraite, car l’oeuvre est constituée de formes géométriques et d’associations de couleurs.

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Ponthus

1. QUELQUES PISTES POUR ABORDER L’OEUVRE Résumé Dans ce récit qui se déroule tel un long poème, Joseph Ponthus raconte son quotidien à l’usine. Parti en Bretagne pour rejoindre son épouse, il ne parvient pas à trouver un travail dans son secteur d’activité. Ancien éducateur spécialisé, il devient intérimaire dans des usines bretonnes. Trier des crustacés, faire des poissons panés ou pousser des carcasses de bovins, voilà ce qui rythme ses jours et ses nuits. Le corps meurtri par les cadences et les tâches ingrates, l’esprit paralysé par la fatigue, telle est la routine du héros. À propos de l’auteur Joseph Ponthus, pseudonyme de Baptiste Cornet, est né à Reims en 1978. Il passe sa jeunesse dans cette ville, puis entre en classe préparatoire littéraire. Par la suite, il devient éducateur spécialisé en banlieue parisienne, auprès de jeunes en difficulté. Joseph Ponthus part ensuite s’installer à Lorient. Il est contraint d’accepter des missions d’intérim dans les usines du secteur. Ce sont ces expériences qui vont le pousser à raconter l’univers de l’usine. Il publie en 2019, À la ligne. Ce recit connaît un vif succès et obtient le Grand Prix RTL-Lire. En février 2021, l’écrivain décède des suites d’un cancer. • Pour aller plus loin, les élèves pourront lire ce portrait de Joseph Ponthus paru dans le journal Libération : https://www.liberation.fr/france/2019/01/19/joseph-ponthus-l-epreuvede- l-usine-s-est-peut-etre-substituee-a-celle-de-l-angoisse_1703795/ 2. ) Les lycéens seront sans doute surpris par la forme du récit. Le choix d’une écriture en vers libres peut sembler quelque peu étonnante pour les jeunes lecteurs. Toutefois, la forme particulière du roman de Joseph Ponthus crée une musicalité qui entraîne le lecteur dans la routine du narrateur. Cette poésie du quotidien est également rythmée de références littéraires, de clins d’oeil à des auteurs qui sont autant de soutiens spirituels pour le protagoniste, qui établit un parallèle entre la ligne de production et la ligne de front. Aux sources du roman À la ligne se lit comme un journal de bord, uncompte-rendu au jour le jour Les vers font entrer le lecteur dans l’univers de l’usine. Joseph Ponthus ressent le besoin de partager ce qu’il découvre lors de ses missions d’intérimaire. Il évoque une véritable « déflagration physique et mentale ». L’auteur veut laisser une trace, conserver un souvenir de cette expérience inédite. L’écriture apparaît alors comme une échappatoire. C’est une écriture quotidienne devenue nécessaire pour se maintenir en vie.

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Ponthus

Dans cette vidéo, Joseph Ponthus explique la naissance de son oeuvre :https://www.mollat.com/videos/joseph-ponthus-a-la-ligne-feuilletsd-usine Quelle forme de récit ? Le lecteur est d’emblée saisi par la disposition surprenante de la narration. Constitué de plusieurs courts chapitres, le récit est rédigé en vers libres, sans rime ni ponctuation. Il s’agit d’un flot continu d’impressions et de sentiments couchés sur le papier. Le titre même À la ligne est à double sens. Le protagoniste est confronté à la ligne de production de l’usine. Puis, lorsqu’il écrit, l’auteur va à la ligne et organise son récit en vers libres. Joseph Ponthus explique que la forme de son récit épouse le rythme imposé par l’usine. Aller vite, tenir la cadence. Son oeuvre est également un hommage à la littérature. Le sous-titre Feuillets d’usine est un clin d’oeil à René Char et ses Feuillets d’Hypnos. On retrouve la liberté formelle et la parole fragmentaire du poète résistant dans l’oeuvre de l’écrivain ouvrier. Une fois à l’usine, le narrateur comprend que la littérature peut le sauver. Le protagoniste libère son esprit de l’asservissement de la ligne de production en rêvant de littérature. • Pour aller plus loin, les élèves pourront regarder un extrait de La Grande Librairie et écouter l’émission de France Culture Par les temps qui courent : https://www.youtube.com/watch?v=3vzxCHXNzAY https://www.franceculture.fr/emissions/par-les-temps-qui-courent/joseph-ponthus-lusine-a-enleve-tout-le-gras-de-mes-textes La précarité Le narrateur n’est pas tout à fait un salarié comme les autres car il a le statut d’intérimaire. Chaque semaine, il attend que l’agence d’intérim lui trouve une mission. Il parvient parfois à obtenir des postes de plusieurs mois. Ce sont tout de même l’incertitude et la précarité qui dominent son quotidien. Il ne peut se permettre de refuser une mission et doit accepter la moindre offre sans se poser de questions. Il faut sans cesse « attendre et espérer ». Le narrateur doit également faire bonne impression pour s’assurer de rester le plus longtemps possible dans une usine. On observe enfin une certaine brutalité dans la manière dont sont traités les intérimaires : « Fini pour toi / À la prochaine » / A dit le chef en fin de journée / Sans autre forme de procès ». La mission prend fin sans explication, et il faut en attendre une autre pour espérer avoir un salaire.

Quelques pistes pour la lecture cursive sur Ponthus

.La souffrance au travail Le récit de Joseph Ponthus plonge le lecteur au coeur de l’usine. Les horaires décalés, le bruit, la fatigue physique et morale, voilà le quotidien des ouvriers. Le narrateur évoque le corps qui souffre et les tâches pénibles qui deviennent un véritable cauchemar, une épreuve à surmonter, tel un nouvel Ulysse : « L’usine serait ma Méditerranée sur laquelle je trace les routes périlleuses de mon Odyssée / Les crevettes mes sirènes / Les bulots mes cyclopes / La panne du tapis une simple tempête de plus ». La répétition des gestes et les cadences infernales usent les corps : « Mon corps commence doucement à être ravagé ». Il y a aussi les accidents subis par les ouvriers : « mains fauchées », « jambes de bois ». Le travail à l’usine peut être dangereux. Il faut tout le temps être sur ses gardes, tout en maintenant un rythme soutenu. L’écrivain délivre ainsi un message critique sur la manière dont sont traités les ouvriers. Des ouvriers déshumanisés « Nettoyeur de tranchée / Nettoyeur d’abattoir / C’est presque tout pareil / Je me fais l’effet d’être à la guerre / Les lambeaux les morceaux l’équipement qu’il faut avoir le sang / Le sang le sang le sang » (p. 135) Le travail à l’usine entraîne les ouvriers dans un processus de déshumanisation. Il faut éviter de réfléchir face à la dureté de la tâche qui les attend. Lorsque le narrateur débute une mission dans un abattoir, il saisit le traumatisme d’un tel travail qu’il assimile à une forme de guerre. Le protagoniste est tout d’abord perturbé par l’odeur de cette usine, puis par la vue du sang et des carcasses découpées. Le lecteur comprend qu’il est impossible d’en sortir indemne. Les esprits sont irrémédiablement marqués par l’omniprésence de la peur, de la mort et des entrailles. Le narrateur évoque « ces mauvais rêves de carcasses » qui le hantent chaque nuit, des « cauchemars sans fin » comme si l’usine le rattrapait même à l’extérieur. • Pour aller plus loin, les élèves pourront regarder le documentaire d’Anne-Sophie Reinhardt intitulé Les Damnés, des ouvriers en abattoir.

Expression inventée par Verlaine, désignant des poètes en marge. Nom d’une œuvre de Verlaine également. Dans les années 1860, de nombreux jeunes poètes radicalisent les audaces de Baudelaire, en particulier, en adoptant une attitude volontairement provocatrice, aussi bien dans leur vie que dans leur poésie. Le choix des sujets abordés dans leurs œuvres, le traitement du vers et le niveau de langue battent en brèche les conventions littéraires. C’est le cas en particulier de Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, et Paul Verlaine, présents dans Les Poètes maudits (Verlaine y est nommé par l’anagramme de « Pauvre Lelian »). Ils ont connu en effet la marginalité sous la forme de la misère et de la précarité, de la maladie, voire de la mort précoce (Corbière). Leur vie est ponctuée de scandales, tandis que leurs poèmes choquent le public par leurs provocations de tous ordres.

Autres exemples d’auteurs et de mouvements liés à l’émancipation - 17ème : La querelle des Anciens et des Modernes - 19ème : Hugo et le drame romantique / La bataille d’Hernani - 19ème : Baudelaire et la censure dans les Fleurs du mal - 20ème : Apollinaire et l’originalité de la forme (absence de ponctuation, vers libres, calligrammes) - 20ème : Le Dadaïsme et le Surréalisme - 20ème : Les poètes de la négritude (Senghor, Césaire) - Etc.

Présentation du recueil A/ La création du recueil a) Deux ensembles de poèmes écrits entre mars et octobre 1870 puis recopiés avec soin par Rimbaud en septembre-octobre alors qu’il séjourne à Douai . Cahier n°1 : 15 poèmes _ poèmes les plus anciens. _ Leur composition va du printemps 1870 alors que Rimbaud est encore au collège, à la fin de l’été. Ils sont repris et modifiés par Rimbaud. _ Certains de ces poèmes sont remis ou envoyés à Izambard, d’autres sont envoyés à Banville, un parnassien grâce à qui il espère être publié. _ Rimbaud transforme parfois encore jusqu’à leur copie définitive à l’automne. Cahier n°2 : 7 poèmes _ Unité plus visible que dans le premier cahier _ Ce ne sont que des sonnets , qui traitent surtout du thème de l’itinérance. _ Sept derniers poèmes , recopiés sur le seul verso de pages épaisses, comme on le fait pour adresser ses écrits à un imprimeur. _ Poèmes composés lors de deux fugues de Rimbaud à Paris puis dans les Ardennes française et belge durant l’automne. NB : Il n’est pas sûr que les dates indiquées sous les poèmes aient été créés aux dates et lieux indiqués. B/ La publication, l’édition du recueil a) Rimbaud n’a jamais évoqué un projet éditorial d’ampleur. Il a même demandé à Paul Demeny, ami de Georges Izambard , qui a déjà écrit et publié des poèmes, de brûler ce premier ensemble. Mais Demeny ne le fait pas. Les Cahiers restent au fond d’un tiroir pendant 17 ans. b. Il semblerait que de nombreux éléments permettent d’imaginer que Rimbaud souhaitait quand même être édité car il appose sa signature après chaque texte et il a recopié et mis au propre ses poèmes b) Certains poèmes ont été publiés par Verlaine dans le recueil Les poètes maudits en 1884. La plupart des poèmes du recueil les CDD ne seront pas publiés avant 1891, l’année de la mort de Rimbaud. c) Problème posé aux éditeurs : Rimbaud n’a pas écrit sur des cahiers mais sur des feuillets indépendants, non numérotés, qui ont pu être mélangés par Demeny ou par leurs propriétaires successifs jusqu’en 1986, date à laquelle ils ont été donnés à la British Library de Londres. Encore aujourd’hui les éditeurs font des choix différents pour publier le recueil. Rimbaud n’a jamais donné de titre à son recueil. Le titre a été proposé par les rimbaldiens sous les appellations de Cahiers de Douai ou de Recueil Demeny. Rimbaud n’a jamais créé une table des matières. NB : A partir des années 1850 les recueils poétiques tendent de plus en plus vers un ensemble structuré selon un parcours existentiel, symbolique ou poétique.

Le succès de Rimbaud a. Rimbaud ne connaîtra jamais le succès lié aux Cahiers de Douai. b. Un seul recueil sera publié de son vivant : Une saison en enfer c. Accueil très mitigé en 1873 , y compris de la part de ses amis lettrés et de sa famille qui ne comprennent pas son oeuvre d. Il faudra attendre sa deuxième publication en 1886 pour que ses textes éveillent un certain intérêt e. Rimbaud ne connaîtra donc jamais réellement le succès de son vivant, sauf durant quelques semaines à l’automne de 1871, quand les poètes parnassiens saluent unanimement son talent et son génie. Pourquoi devient-il un mythe ? _Absences de traces à chacune des étapes de sa vie _ Comportement outrancier, autodestructeur, esprit libre, détaché des conventions sociales _ Silence assourdissant de sa disparition du monde littéraire _ Parcours étonnant entre l’Europe et des contrées lointaines _ Poète inclassable, hors courants, synthétiseur _ Précurseur du Surréalisme : Fabrication d’images insolites / Création d’une nouvelle langue / Formule « JE est un autre » : croyance en une supériorité de certaines formes d’associations et du rêve _ Expérimentations poétiques sur un temps extrêmement court Les prolongements aujourd’hui : Inspire des poètes, chanteurs (Léo Ferré, Renaud, HF Thiéfaine) + 1950 : inspire les artistes de la Beat Generation + En 2022, plus de 115000 Hashtags en lien avec Rimbaud sur Instagram Louis Aragon , « Chronique du Bel Canto », novembre 1946 : « S’il est une chose dont l’on convient communément, c’est qu’un demi-siècle de la poésie française, et peut-être même de la poésie tout court, est dominé par l’image d’Arthur Rimbaud, son exemple ; un demi-siècle de la poésie est proprement hanté de ce spectre et de cette voix. »

Les mentors a) Izambard (1848- 1931) Jeune professeur de rhétorique Remarque vite AR et lui fait lire les auteurs récents dont Hugo, proscrit à cette époque Encourage AR à écrire , devient son premier lecteur Entretient une correspondance avec AR b) Paul Demeny (1850-1917) Originaire de Douai Poète et coéditeur de la librairie artistique Rencontre AR lors de sa première fugue , par l’intermédiaire d’Izambard AR ne l’apprécie guère en tant que poète mais fait appel à lui comme éditeur AR lui confie les manuscrits de ses 22 poèmes et lui demande de les brûler en 1871 Destinataire de la célèbre « Lettre du Voyant » c) Théodore de Banville (1823-1891) AR lui adresse trois poèmes en tant que chef de file du mouvement parnassien qui prône « l’art pour l’art », la création de la beauté pour elle-même, sans aucun engagement politique. Les parnassiens (que AR appelle « seconds romantiques ») rejettent le lyrisme et se délectent de l’érudition et des mots savants en jouant avec les codes du langage qui permet de recréer le monde. Les modèles a) Charles Baudelaire (1821-1867) Nombreux points communs avec AR : Rejet du moralisme bourgeois Haine de Napoléon III Débauche Inspiration romantique et symboliste Création poétique chevillée au corps Lettre d’AR à Paul Demeny ( 15 mai 1871) : « Inspecter l’invisible et entendre l’inouï étant autre chose que reprendre l’esprit des choses mortes, Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu » b) Paul Verlaine (1844-1896) En 1871 AR envoie des poèmes à Verlaine , qu’il n’a jamais rencontré Puis répond à l’invitation de Verlaine et entre dans les cercles littéraires parisiens Verlaine dans Arthur Rimbaud : « Bien des avis se partagèrent sur Rimbaud individu et poète. (…) Ce n’était ni le Diable ni le bon Dieu, c’était Arthur Rimbaud, c’est-à-dire un très grand poète, absolument original, d’une saveur unique, prodigieux linguiste »