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Guide pédagogique SPL C'Chartres Spectacles

Jérôme Costeplane

Created on July 20, 2023

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Transcript

Guide pédagogique

De la transmission à l'apprentissage

Découvrir le théâtre

Saison

Devenir spectateur

Règles de réservations

Devenir spectateur

Activités

Supports d'accompagnement

Journal de bord du spectateur

Guide du spectateur

Ce que j'ai le droit de faire ou non au Théâtre

Les émotions de Marceline

Test : Quel dramaturge es-tu ?

Le vocabulaire du Théâtre

Outil analyse de spectacle

Interventions en classe

Quizz sur le Théâtre

Interventions en classe

Guide du spectateur

Les émotions de Marceline

TP Physique

Comment on faisait du théâtre avant ?

Découvrir le théâtre

Le Théâtre de Chartres

Pendant la première moitié du 19e siècle la ville de Chartres ne possède pas de véritable théâtre. Les spectacles se déroulent alors dans l'enceinte de l'Eglise Sainte-Foy. Le projet du nouveau théâtre est confié à Alfred Piebourg, architecte de la ville. Les premiers plans sont présentés et acceptés par le conseil municipal le 23 avril 1858. Les conditions principales du programme confié à l'architecte seront les suivantes : « construire un édifice présentant les garanties désirables de solidité et de précautions contre l'incendie, de lui donner l'aspect monumental qu'exige la situation des lieux, en évitant tout luxe inutile ; de disposer d’une salle élégante et commode pouvant contenir 7 à 600 spectateurs et se prêtant facilement aux exigences des représentations théâtrales ; d'établir une grande salle pour les réunions publiques, les concerts, etc. ». Le Théâtre de Chartres a été inauguré le 28 avril 1861.
Dans la France des 16e et 17e siècle la représentation théâtrale a lieu le plus souvent dans des espaces aménagés pour l'occasion (grandes salles de châteaux, de palais ou salle de jeu de paume, voire en extérieur), rarement dans des lieux consacrés. Quoiqu'il en soit les salles sont étroites, peu confortables, mal équipées, mal éclairées et l’acoustique y est déplorable. Il faut attendre le milieu du 18e pour que des personnalités comme Voltaire et Diderot s'insurgent contre cette inadéquation entre la pauvreté de l'outil de représentation et la richesse du répertoire. La multiplication des constructions de théâtre à l'italienne au cours des 18e, 19e et début 20e siècles fut le résultat de ce compromis et finalement l'expression d'une société compartimentée et hiérarchisée.

Un peu d'histoire

La salle à l'italienne

Le Théâtre de Chartres

Le Blason de la ville

La salle à l'italienne

La salle contient 570 places, et est composée :
Les théâtres à l’italienne reposent sur 5 principes
Du poulailler ou paradis
Une salle en forme de fer à cheval
Un plateau en pente afin d’avoir un effet deperspective
Une coupole
Un lustre
De la deuxième galerie
Une machinerie spécifique qui permettait de faire des apparitions et de faire coulisser les décors.
Du parterre
De la première galerie
La salle est scindée en deux côtés (impair et pair), que l’on nomme aussi « cour » (pair) et « jardin » (impair), ce qui permet aux artistes mais aussi aux techniciens de repérer les deux côtés de la scène (avant on parlait du côté du roi et du côté de la reine mais après la révolution, ce fut renommé en référence au jardin des Tuileries et à la Cour du Carrousel).

Le blason de la ville

Les fleurs de lysFont référence au Royaume de France et sont communes à de nombreuses villes.Elles attestent l’origine royale du comté de Chartres
La couronne de chêneIl s'agit là d'une tradition de la Rome antique.Une couronne de chêne était décernée à celui qui sauvait l'un de ses concitoyens sur le champ de bataille, comme dans la devise
Les besants d’argentCe sont des monnaies, ici de type chartrain.
La devise latine« Servanti civem querna corona datur »Signifiant « À celui qui sauve un citoyen est donné une couronne de chêne ».

Superstitions et légendes

La couleur interdite ...

La couleur verte est interdite sur une scène de théâtre, car elle porte malheur. Il existe plusieurs raisons à cette croyance maléfique du vert, en voici deux : - Des comédiens, ayant porté à même la peau un costume de couleur verte, auraient trouvé la mort ; ce qui peut s’expliquer par les effets nocifs de l’oxyde de cuivre utilisé pour l’élaboration de la teinture verte au début du siècle. - On dit que Molière serait mort dans un costume vert.

L'encouragement interdit ...

Attention ! On ne souhaite jamais bonne chance à un comédien, cela porte malheur ! Du temps où l’on venait au théâtre en calèche, les chevaux faisaient leurs besoins sur le parvis. Donc, plus il y avait de crottin devant le théâtre, plus la pièce avait du succès !Ainsi lorsqu’on dit « merde » aux comédiens, nous leur souhaitons de faire salle comble. Mais il ne faut surtout rien répondre et ne pas dire merci !

Le mot interdit ...

Sur scène, il y a des mots qu’il est interdit de prononcer ; car ils portent malheur. Sur le plateau, le mot « corde » est remplacé par le mot « fil » ou « guinde » pour désigner le cordage qui sert à effectuer les manoeuvres de machinerie.La superstition dit que les premiers machinistes étaient des marins. Or sur un bateau, la corde fait référence au pendu.

Le vocabulaire spécifique

Afin d’éviter la confusion entre la gauche et la droite de la scène selon qu’on est sur le plateau ou dans la salle, on utilise au théâtre, à « cour » et à « jardin ». De même que sur un bateau on dit à « bâbord » et à « tribord ». La cour est à droite de la scène et le jardin à gauche, quand on est dans la salle.
Jardin
Cour
En ce qui concerne la machinerie, les régisseurs n'utilisent pas les mots "monter" et "descendre" mais plutôt "appuyer" et "charger".

La SPL C'Chartres Spectacles

Depuis le 1er janvier 2022, le Théâtre de Chartres est géré par la SPL C'Chartres Spectacles. La toute nouvelle SPL C'Chartres Spectacles est chargée de la programmation dans les équipements culturels chartrains actuels et à venir, dont le Off, qui ouvrira très prochainement ses portes. C'Chartres Spectacles a rejoint le 1er janvier 2022 la grande famille des SPL (Société publique locale). Elle est la concrétisation de l'ambition toujours plus grande d'offrir une programmation culturelle de premier ordre au bassin de vie chartrain. C'Chartres Spectacles s'appuiera sur le Théâtre de Chartres, le Off, la salle Doussineau et le futur complexe culturel et sportif pour proposer une politique de soutien à la création et de programmation adaptée à tous les publics. Le Théâtre est dirigé par Jérôme Costeplane. L’équipe compte 11 autres personnes (5 côté administration et accueil des publics et 6 en technique).

La Scène conventionnée d'intérêt national

Depuis septembre 2020 le théâtre est « Scène conventionnée d’intérêt national Art et création ».Cette appellation est donnée à des structures de création et de diffusion soutenues par le ministère de la Culture en raison de leur action en faveur de la création artistique, du développement de la participation à la vie culturelle, de l’aménagement et de la diversité artistique et culturelle d’unterritoire.La mention Art et création est attribuée en reconnaissance de la qualité d’un programme d’actions artistiques et culturelles développée par la structure pour des projets développant un travail d’accompagnement des artistes et de facilitation de leur création, par le biais de résidences, coproduction, préachats...Au Théâtre de Chartres, un axe spécifique autour de la notion de répertoire est développé.

Les métiers du théâtre

Mieux comprendre ...

L'équipe technique

Le son

L'équipe administrative

La lumière

Les équipes accueillis

Les cintres

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

Décembre

Décembre

Journées européennes du patrimoine

Janvier

Janvier

SAMEDI 20 ET DIMANCHE 21 SEPTEMBRE

Février

Février

Mars

Mars

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Novembre

Novembre

Décembre

Décembre

Derrière Vaval, Pleurs, cornes et fwèt

Janvier

Janvier

MARDI 14 OCTOBRE

Février

Février

Mars

Mars

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Pensez à fermer les volets !

Novembre

Edouard III

Banquet !

Décembre

Décembre

MARDI 25 NOVEMBRE

JEUDI 13 NOVEMBRE

DU 4 AU 7 NOVEMBRE

Janvier

Janvier

Février

Février

L'affaire méchant loup

Si une histoire frappe à ta porte

Yé (l'eau)

Mars

Mars

MARDI 18 NOVEMBRE

JEUDI 27 NOVEMBRE

MARDI 4 NOVEMBRE

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

La ferme des animaux

Slava's Snowshow

Décembre

DU 17 AU 21 DECEMBRE

MARDI 2 DECEMBRE

Janvier

Janvier

Février

Février

Mars

Mars

Macbett

MARDI 9 DECEMBRE

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

L’art de ne pas dire

LA VIE EST UN SONGE

Carmen

MARDI 27 JANVIER

Décembre

Décembre

VENDREDI 16 JANVIER

MARDI 6 JANVIER

Janvier

Février

Février

bam - Les histoires invisibles

Mars

Mars

Faces à face

MARDI 13 JANVIER

JEUDI 22 ET VENDREDI 23 JANVIER

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

Décembre

Décembre

Comme il vous plaira

Janvier

Cocon

Janvier

MARDI 3 FEVRIER

MARDI 10 FEVRIER

Février

Mars

Mars

Avril

Avril

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Second souffle

Le songe d'une nuit d'été

Brioches et révolution !

Novembre

Novembre

JEUDI 26 MARS

MARDI 3 MARS

MARDI 17 MARS

Décembre

Décembre

Janvier

Janvier

Les téméraires

Vivaldi Piazzola

TOSCA

VENDREDI 20 MARS

VENDREDI 6 MARS

VENDREDI 27 MARS

Février

Février

Mars

Avril

Avril

Mémento

Clicketi clac

THE LOOP

MARDI 10 MARS

JEUDI 26 MARS

MARDI 31 MARS

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

Parler pointu

L'affaire Rosalind Franklin

Décembre

Décembre

MARDI 7 AVRIL

JEUDI 2 AVRIL

Janvier

Janvier

Février

Février

Mars

Mars

Manger un phoque

D'amour

Avril

Vendredi 3 AVRIL

MARDI 28 AVRIL

Mai

Mai

Saison 2025/2026

Septembre

Septembre

Octobre

Octobre

Novembre

Novembre

Le conte d'hiver

L'Ours

Décembre

Décembre

MARDI 19 MAI

MARDI 5 MAI

Janvier

Janvier

Février

Février

Mars

Mars

S.H.A.K.E.S.P.E.A.R.E

MARDI 12 MAI

Avril

Avril

Mai

Les journées européennes du patrimoine

Théâtre de Chartres

OFF – Scènes de Chartres

Conférence-spectacle "La Face cachée du plateau"

Visites guidées et immersives

Visites libres

Le jeu de piste « Sauvez Marceline ! »

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

Derrière Vaval, Pleurs, cornes et fwèt

La note d'intention

MARDI 14 OCTOBRE

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

14H30 20H30

Pensez à fermer les volets !

La note d'intention

DU 4 AU 7 NOVEMBRE

séance scolaire jeudi 6 novembre

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la GS

Photos

Vidéo

10H00 14H30

L'affaire méchant loup

La note d'intention

MARDI 4 NOVEMBRE

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

Edouard III

JEUDI 13 NOVEMBRE

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 6ème

Photos

Vidéo

20h30

Yé (l'eau)

MARDI 18 NOVEMBRE

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

Banquet !

MARDI 25 NOVEMBRE

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 4ème

Photos

Vidéo

20h30

Si une histoire frappe à ta porte

La note d'intention

JEUDI 27 NOVEMBRE

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 5ème

Photos

Vidéo

14H30 20h30

La ferme des animaux

La note d'intention

MARDI 2 DECEMBRE

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 6ème

Photos

Vidéos

14h00 20h30

Macbett

MARDI 9 DECEMBRE

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CE2

Photos

Vidéo

20h00

Slava's Snowshow

DU 15 AU 21 DECEMBRE

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

La vie est un songe

MARDI 6 JANVIER

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la PS ou du CE1

Photos

10h0014h30

Vidéo

Faces à face

MARDI 13 JANVIER

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

L’art de ne pas dire

VENDREDI 16 JANVIER

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CE1

14h30 20h30 - 10H00 14H30

Photos

Vidéo

bam - Les histoires invisibles

JEUDI 22 JANVIERVENDREDI 23 JANVIER

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

CARMEN

MARDI 27 JANVIER

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de 6 mois

Photos

09h00 10h30 15H30

Vidéo

COCON

MARDI 3 FEVRIER

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 5ème

Photos

Vidéo

20h30

Comme il vous plaira

La note d'intention

MARDI 10 FEVRIER

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 2de

Photos

Vidéo

20h30

Le songe d'une nuit d'été

La note d'intention

MARDI 3 MARS

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 4ème

Photos

Vidéos

20h30

les temeraires

VENDREDI 6 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 4ème

Photos

Vidéo

14h30 20H30

Mémento

MARDI 10 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CM2

Photos

Vidéo

14h3020h30

Brioches et révolution !

MARDI 17 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

TOSCA

VENDREDI 20 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CE2

Photos

Vidéo

10h0014h30

Clicketi clac

JEUDI 26 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

Second souffle

JEUDI 26 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

Vivaldi Piazzola

VENDREDI 27 MARS

Marianne Piketty

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

THE LOOP

MARDI 31 MARS

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 4ème

Photos

14h30 20h30

Vidéo

L’affaire Rosalind Franklin

La note d'intention

JEUDI 2 AVRIL

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CE1

Photos

14h3020h30

Vidéo

D'amour

VENDREDI 3 AVRIL

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

PARLER POINTU

La note d'intention

MARDI 7 AVRIL

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir du CM1

Photos

14h3020h30

Vidéo

Manger un phoque

La note d'intention

MARDI 28 AVRIL

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 3ème

Photos

Vidéo

20h30

Le conte d'hiver

La note d'intention

MARDI 5 MAI

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la 4ème

Photos

Vidéo

14h30 20h30

S.H.A.K.E.S.P.E.A.R.E

MARDI 12 MAI

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

A partir de la GS

Photos

Vidéo

10h0014h30

L'OURS

MARDI 19 MAI

La note d'intention

Le résumé

Les propositions pédagogiques

L'équipe artistique

INFORMATIONS PRATIQUES

Saison 24/25

Ouverture des réservations scolaires le Mercredi 18 septembre 2024

Tarifs

Modalités de paiement

Réservation

Découvrir le théâtre

Abonnements scolaires

Quand doit avoir lieu le paiement ?

Eléments obligatoires

Places à l'unité scolaires et petite enfance

Accompagnateurs

Comment payer ?

Places nominatives

Adultes et accompagnateurs supplémentaires

Devenir spectateur

Contact : actionculturelle@theatredechartres.fr

© Dominique Chauvin

Résumé

Slava’s Snowshow, odyssée poétique et captivante mêlant art visuel, musique et théâtre immersif, inspire et fascine petits et grands depuis de nombreuses décennies. Une pause salvatrice dans le tumulte de la vie quotidienne, transportant les spectateurs dans des tableaux spectaculaires : une toile d’araignée géante engloutissant la salle, une tempête de neige submergeant les spectateurs, des ballons multicolores géants flottant au-dessus de la foule… Cette merveilleuse aventure est guidée par Yellow, un clown étonnant, mélange de naïveté et de curiosité. Il traverse un monde peuplé de créatures étranges et attachantes, où il rencontre les Greeens, une tribu de clowns verts fascinants et hypnotiques. Sans un mot, mais porté par une bande son féerique, le spectacle parle un langage universel qui traverse toutes les frontières et touche chaque spectateur en plein cœur. Tout ici est savamment pensé pour émerveiller, surprendre et faire rêver toute la famille !

Durée : 1h30

© Vladimir Mishukov

© Pascal Gély

© Ann-Ray

Avant le spectacle
Après le spectacle
  • Analyse d'une chorégraphie
  • Comment écrire une danse ?

L’expérience de Macbett/Macbeth est universelle : une réussite extérieure ne peut empêcher une défaite intérieure. Dans un déferlement verbal « tragi-ubuesque », Eugène Ionesco interroge nos pulsions, nos frustrations et nos vanités. La dérision et le grotesque donnent à la pièce une dimension comique et un ancrage dans l’actualité jamais démenti depuis sa création en 1972. Avec pour toile de fond une guerre épouvantable, Macbett et Banco, amis et doubles, croisent dans une forêt le chemin d'étranges sorcières prophétiques. Dès lors, méfiance et calculs empoisonnent leur relation et les loyaux généraux qu’ils étaient se muent en esprits fourbes et machiavéliques. L’ambition les mènera jusqu’au crime. « Macbett » n’est pas la caricature rassurante d’une des plus célèbres pièces de Shakespeare mais une opération critique sur le mythe. « Macbett », c’est « Macbeth » fantasmé par Ionesco. Les motifs sont rigoureusement les mêmes : ambition, domination, barbarie ; le plus brutal, le plus fanatique, le plus narcissique accède inexorablement au pouvoir. Mais Ionesco marque son territoire : il nous raconte les destins extraordinaires de gens interchangeables et sans grandeur. Dans les temps modernes, il n’y a plus de héros et tout va trop vite. Macbett est un anti-héros et sa tragédie est une farce. Tout en suivant fidèlement la trame shakespearienne, Ionesco cherche de nouvelles voies théâtrales et langagières. Universelle et intemporelle, la pièce est à la fois un hommage à la théâtralité et une moquerie de la « mauvaise » tradition théâtrale qui atrophie la puissance des oeuvres. Ionesco passe de l'insolence à la fidélité, de la désinvolture à la rage de ne pouvoir surpasser le modèle. Dans cette lutte et ce tiraillement, dans ce désir d’affranchissement et cette mise en crise de la pièce originelle, c’est le théâtre qui l'emporte. « Mon Macbett, entre Shakespeare et Jarry, est assez proche d’Ubu roi. » Eugène Ionesco Depuis la création de la Compagnie des Dramaticules, nous avons souvent porté sur la scène de grandes œuvres du répertoire classique. Ce fut, chaque fois, l’occasion pour nous d’interroger la porosité entre hier et aujourd’hui, fiction et réalité, personnages et artisans de la représentation. Monter des classiques, pour nous, c’est entamer un dialogue avec des auteurs mais aussi avec des générations d’acteurs et de metteurs en scène passés avant nous et qui ont laissé des traces, des signes qui nous guident et nous paralysent tout à la fois. C’est s’inscrire dans l’actualité et dans l’Histoire du théâtre pour la célébrer, l’interroger, la contester, s’en amuser... C’est faire de ces échanges passionnés avec des fantômes une matière à vibrer, à jouer et à réfléchir, pour les vivants. Après les créations « Don Quichotte » en 2016, « Hamlet » en 2018 et « Pinocchio » en 2020, « La Montagne cachée », qui a vu le jour en 2023 à la Maison des Arts de Créteil, a clos un cycle de recherche sur une hyper-théâtralité en prise avec le réel, qui convoquait tous les outils techniques de la création, du plus artisanal (carton peint) au plus sophistiqué (dispositif multicam avec régie au plateau). Aujourd’hui, nous ressentons collectivement le besoin d’une rupture qui passe par une remise à plat de nos pratiques. Avec la recréation de « Macbett » de Ionesco (premier spectacle des Dramaticules créé en 2005), il s’agit pour nous de revenir à nos fondamentaux, à un théâtre brut, un théâtre de texte et d'acteurs, dont la dimension spectaculaire repose sur la force du verbe, sur l'engagement des comédiens et sur des choix affirmés de mise en scène et d'interprétation. Notre projet est un projet de jeu ; la pièce appelle de toutes ses forces un théâtre d’acteurs déraisonnables, entre ferveur et désinvolture. La Compagnie des Dramaticules, qui a fêté ses 20 ans en 2022, fédère une équipe de comédiens et de techniciens, les mêmes d’un spectacle à l’autre. Chaque création, pensée « sur mesure » pour la troupe, n’est pas seulement le « résultat » d’un an et demi de préparation et de deux mois de répétitions. Elle est le fruit d’une aventure collective débutée avec « Macbett » de Ionesco en 2005, aventure qui voit chacun de ses protagonistes continuer d’avoir envie de se surprendre, de se dépasser, de s’aimer. 20 ans après, nous sommes d’autres artisans. Recréer, pour nous, c’est se réinventer, se régénérer. Et la pièce résonne aujourd’hui bien plus fort qu’en 2005. La recréation de « Macbett » est donc plus qu’un retour aux sources. Dans le moment de bascule que notre monde – et notre secteur– traverse, avec des guerres et des conflits qui n’ont jamais été si proches et si menaçants, cette nouvelle création traduit l’urgence que nous ressentons à célébrer la théâtralité dans son expression la plus pure – celle d’un grand théâtre de tréteaux qui raconte le monde d’aujourd’hui avec force et dérision. Le refus de Ionesco d’un quelconque formatage, le voyage qu’il propose dans la théâtralité, les changements de registres (de la tragédie au vaudeville en passant par le conte de fée) offrent un terrain de jeu exaltant pour questionner la force du théâtre et sa capacité à raconter – à tous – la complexité du monde. « Macbett » de Ionesco, pièce paradoxale qui imbrique et conteste tous les codes théâtraux, est l’expression libre, grave et sarcastique qui a forgé notre identité de troupe. Divertissement pour les uns, cauchemar pour les autres ; cynique et naïf ; universel et iconoclaste. « Macbett » est définitivement « la fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne veut rien dire. » Acte V, scène V, « Macbeth » de William Shakespeare.

Jérémie Le Louët

Visites guidées et immersives

Le samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 Départ à 14h, 15h et 16h

Traduction, adaptation, dramaturgie | Clément Camar-Mercier Mise en scène | Sandrine Anglade, assistée de Héloïse Cholley Transposition et direction musicale | Nikola Takov Scénographie et lumières | Caty Olive Costumes | Magali Perrin-Toinin Accessoires | Sylvie Martin-Hyszka Régie générale et lumières | Ugo Coppin Régie plateau | Rémi Remongin Avec Héloïse Cholley, Florent Dorin, Damien Houssier, Laurent Montel, Sarah-Jane Sauvegrain, Rony Wolff et la musicienne Nina Petit

Finalement, il n’est question ici que d’espoir. De vivre plutôt que de survivre. De se retourner sur sa vie et se dire qu’on la réussie. De sentir le sang bouillir dans les veines et de sentir la belle santé nous traverser. Et sourire. Malgré les obstacles desquels on a su se nourrir pour construire des forces. On l’a réussie parce qu’on a pu changer, à l’instar de la pierre philosophale, la misère en joyau. On l’a réussie parce qu’in fine, on n’est jamais seule. On est ensemble. Tous genres et générations confondus. Je regarde les journaux télévisés depuis trois soirs, les uns après les autres. Avec l’homme que j’aime, on s’est inventé un jeu. Deviner la catastrophe qui succédera à la catastrophe qu’amplifient parfois les média. Ukraine, ephad, covid... L’état du monde ne renvoie rien d’heureux, alors comment l’être ? Avec Second Souffle, je veux proposer une autre voix, un autre chemin. Celui de la résilience heureuse et profitable. De l’optimisme galopant. Du partage. Petite, mon père me racontait l’histoire des deux grenouilles qui se débattent dans un pot de lait. L’une abandonne et sombre. L’autre, à force de battre des pattes, transforme le lait en beurre et sort du pot... Finalement, c’est bien ainsi, avec cette historiette, qu’on pourrait définir l’intention du projet. Y croire, car le meilleur est devant. Second Souffle est l’adaptation théâtre de mon premier roman Je ne souffle pas, je chante. Il a reçu un bel accueil de la critique. J’ai mesuré à l’aune des réactions des lecteurs et lectrices comment il est nécessaire de diffuser de l’espoir. Et qu’à certains égards ce soit peut-être la mission de l’art en général et du spectacle vivant en particulier. À tout le moins, ce sera celle de mon spectacle.

Morgane Raoux

© B. Buchmann-Cotterot

J’aime le théâtre populaire. Au sens noble du terme. Le théâtre qui permet, grâce à différentes grilles de lecture, d’être accessible à tous. Un théâtre qui ne met personne à la porte. « Les téméraires » est une pièce sur le courage et sur le devoir. Mais elle ne moralise personne. Elle donne juste à voir. Elle donne à voir le courage de Dreyfus, le courage de Zola, le courage de Méliès et enfin le courage de leurs femmes qui les ont soutenus et aidés dans leur combat pour la vérité. L’intelligence de cette pièce est d’avoir mis en parallèle l’histoire de Zola qui se bat pour faire libérer Dreyfus et le tournage du film de Méliès sur l’affaire Dreyfus. On explique ainsi l’affaire Dreyfus avec un prisme extrêmement joyeux et ludique. Le tournage permet de grandes touches de légèreté au sein de cette terrible histoire. Aussi ai-je imaginé un dispositif scénique qui mette au centre de l’action un piano. Le piano d’Alexandrine (la femme de Zola) qui accompagne, comme par magie, comme par hasard, les séquences muettes du film de Méliès. Elle est chez elle, elle joue du piano et de l’autre côté de la scène se tourne le film muet sur l’affaire Dreyfus. Comme une interaction, un trait d’union qui relie ces deux grands hommes que sont Émile Zola et Georges Méliès. Mes mises en scènes sont guidées par le rythme. Le rythme du corps. Le rythme de la langue. Le rythme de la musique. Je suis obsédée par le tempo du spectacle. Celui intrinsèque à chaque scène et celui qui fait le tout d’un spectacle. Celui qui unifie et qui rassemble et qui fait que tous les comédiens sont à l’unisson pour raconter la même histoire.

CHARLOTTE MATZNEFF

Résumé

Durée : 30 min à partir de 3 ans 50 min à parti de 7 ans

Dans une scénographie pensée à partir d’un assemblage de cubes géants, une comédienne-circassienne dialoguera avec des phénomènes incohérents. Remettant en cause certains principes physiques et géométriques élémentaires tels que la gravité, les forces, les volumes, l'équilibre... Matthieu Villatelle propose aux enfants de jouer et s’émerveiller à l’occasion de cette première découverte des concepts scientifiques, de manière magique, ludique et onirique. Ces cubes se mettront en mouvement, se déplaçant seuls, tenant en équilibre de façon improbable ou flottant dans les airs. Ils se transformeront, changeront de taille, de couleur et de nombre, apparaîtront, disparaîtront et interagiront avec la comédienne qui à son tour va construire, déconstruire, transformer l’espace. Dans cette scénographie inspirée par le cube de Soma (casse-tête mécanique aux 240 possibilités), les repères du public seront bousculés, leurs attentes déjouées et la créativité des enfants stimulée pour les garder engagés et curieux.

© Marie Charbonnier

Résumé

Durée : 2h

Les Survenu.e.s partent d’un constat simple mais alarmant : après 2500 ans d’histoires, de rencontres, de coups de foudre, de ruptures et de rabibochages, nos idées de l’amour sont, pour la plupart, encore enfermées dans un vieux texte de philosophie, Le Banquet de Platon. En réponse à cela, Le Collectif met en place un rituel hautement expérimental pour invoquer les personnages rocambolesques de cet étrange essai philosophique et les confronter à une série d’expériences autant joueuses que sérieuses. À travers « l’Inclusion Impromptue », « l’Application de la Loi de l’Inertie Libre », « L’Apostrophe » ou encore « le T.P.I, Tribunal Philosophique Intemporel », les personnages du Banquet sont sommés de rendre des comptes et de se dévoiler. Aux détours de cette lutte émancipatrice effrénée et décalée, ce sont les acteur.ices elleux-mêmes qui se révèlent et construisent, peut-être, une nouvelle communauté de l’amour. Pour que ce rituel soit complet, autour de plusieurs tables de banquet les spectateurs, témoins neutres de ces expériences, sont invités à partager, avant et après le spectacle, le boire et le manger, mais aussi à converser librement d’amour et de philosophie.

©Matthieu_Lecharny

Chorégraphie | Julien Lestel Musique | Georges Bizet, Rodion Shchedrin, Iván Julliard Lumières | Lo Ammy Vaimatapako Costumes | BJL Assistant chorégraphe | Gilles Porte Avec les danseurs du Ballet Julien Lestel

Comment payer ?

  • Par chèque à l'ordre de la "SPL C'Chartres spectacles"
  • Par virement via Chorus Pro
  • Par le Pass Culture

Texte et mise en scène | Bérangère Jannelle Avec Vincent Berger et Juliette Allain Scénographie | Heidi Folliet Lumière et son | Guillaume Lorchat et Bérangère Jannelle

Résumé

Cette fable animalière, devenue un classique, résonne fortement aujourd’hui, en questionnant le pouvoir politique face à nos libertés. Cette histoire, où les animaux deviennent maîtres de leur ferme, illustre le mécanisme de soumission et de manipulation d’une communauté. Elle permet de nous interroger sur la présence ou non d’esprit critique face au discours politique dominant. L’adaptation de Mathieu Létuvé joue avec les codes de la fable et des références cinématographiques. Ancrée dans un décor de Far-West, la façade de la ferme sert d’écran de projection. Les dessins ainsi dévoilés ponctuent l’histoire, comme un livre d’images pour enfants. Tandis que le comédien déroule le récit à la manière d’un conteur forain, le climat dramatique croît grâce à la musique live. Ce décalage amène le spectateur dans l’imaginaire du récit, révélant la profondeur inquiétante du conte, dans un dialogue troublant avec notre actualité. Mathieu Létuvé adapte ce chef-d’œuvre de George Orwell, dans une mise en scène aux allures de western américain, avec tout le talent, l’humour et le piquant qu’on lui connaît.

Durée : 1h

©Arnaud Bertereau

Résumé

Durée : 55min

La traversée de trois années de crise a suscité chez Brandon Masele et Laura Defretin le besoin de s’appuyer sur leur amour mutuel de la danse. Ils ont décidé de la placer au centre de leur quotidien pour créer un environnement positif et propice à la concrétisation de leurs besoins et désirs. Tel un manifeste, ils souhaitent diffuser un message d’espoir au plus grand nombre. Ce manifeste représente la façon dont ils ressentent et perçoivent la réalité en tant que créatifs, mais aussi en tant qu’humains. Mémento est en quelque sorte un parcours immersif dans leur intimité, mêlant danse hip-hop et électro. Il évoque leur capacité à transformer leur monde, et comment eux-mêmes sont impactés par le processus de création. Un état paradisiaque qui leur permet d’être vraiment eux-même, en mêlant intuition, émotions, sensations et intelligence. Pour défendre ces idées, ils ont réunis trois danseurs électro et trois danseuses hip-hop venant des quatre coins du monde afin de donner lieu à une véritable rencontre de ces deux gestuelles, à travers différents corps et différentes cultures. Le mouvement des interprètes est mis en valeur par un tapis de danse blanc, qui nous offre des superpositions de lumières, de couleurs, de contrastes et de clairs-obscurs saisissants. Avec Mémento, Brandon Masele et Laura Defretin nous partagent les valeurs et la signature de la compagnie : performance, contemplation, poésie, mélodie, unité, élévation, avec pour ultime but de transmettre un élan de vie.

©Richard Bord

©Francisco Mondet

Puisqu’il s’agit d’une fable animalière, l’important est de trouver le biais qui permette de traduire cette histoire simplement sur le plateau : Rester dans les limites du récit, du conte oral, sans l’illustrer au premier degré. Un comédien narrateur prend en charge le récit, tel un « chroniqueur » ou récitant du déroulé narratif. La ferme des animaux est un condensé de nos sociétés. Une parabole qui met aussi en jeu la communication politique, la manipulation des idées et des individus, la propagande des idéologies et des lois, des règles et des « commandements », l’écriture ou la réécriture de l’histoire et de sa vérité, c’est donc un récit qui permet de s’interroger sur l’absence ou non d’esprit critique, de libre-arbitre et de lucidité, de marge de manœuvre ou d’action, d’une population ou d’une communauté face au discours politique dominant. Cette adaptation sera encore l’occasion de jouer avec les codes du récit et de la fable ; en jouant ici avec les références d’un univers ancré dans la mythologie du western américain. La scénographie dépouillée est un lieu de projections et d’images : des dessins viennent ponctuer l’histoire, comme dans un livre d’images pour enfants. Le comédien déroule le récit avec l’aide d’un projecteur Pani, à la manière d’un conteur forain du Far west. L’ambiance se fait également de manière sonore et musicale, avec un musicien guitariste qui accompagne le récit. Le jeu se nourrit de l’humour du texte pour accentuer la force de cette histoire, le plaisir de la fable et de la farce : garder l’intensité du conte, comme s’il se jouait dans l’instant, en faisant du public un acteur et une part du lieu même de la ferme, notamment dans l’adresse, puisque le glissement totalitaire se fait principalement par les discours de propagande (Ceux de Napoléon le dictateur et ceux de Beau-Parleur auprès de la communauté des animaux, ici le public). La mise en scène nourrit la tragi-comédie du déroulé narratif avec le décalage, mais en gardant la force et l’impact de la parabole sur le plan politique. Un ancrage dans un dispositif inspiré par les univers cinématographiques de western ou ceux des Frères Cohen permet de créer la distance nécessaire pour faire vivre avec d’autant plus de force ce texte dans l'imaginaire mais aussi pour nourrir les à-côtés et pour s’approprier la matière du récit avec légèreté. Cela permet de nourrir un décalage pour emmener le récit ailleurs : dans un univers de légendes propre à la naissance d’une culture américaine qui a façonné notre imaginaire avec les films, mais qui renvoie aussi la violence constitutive de la construction d’une société et d’une nation. La Ferme du texte renvoie ici à cette imagerie de western et de Far West, donnant une couleur ludique et décalée au récit. Il faut mettre en avant le texte sans autre artifice : un comédien-récitant, un musicien, juste une scénographie simplifiée et mise en lumière, où la projection des dessins et des titres de chapitres rythme le récit, comme dans un livre pour enfants.

Résumé

Durée : 1h30

Ionesco défie Shakespeare dans cette mise en abîme du mythe. Le fidèle Macbett, qui ne connaît ni la peur ni l’ambition, rencontre une étrange sorcière. Sous son influence diabolique, il découvre l’envie, la jalousie, la trahison, et sombre peu à peu dans la folie. Dans cette version, Ionesco y suit assez fidèlement la trame narrative shakespearienne et cherche en même temps de nouvelles voies théâtrales. L’expérience de Macbett/Macbeth est universelle : une réussite extérieure ne peut empêcher une défaite intérieure. Mais Ionesco marque son territoire en interrogeant nos pulsions, nos vanités et notre libre-arbitre. Il nous raconte les destins extraordinaires de gens interchangeables et sans grandeur. Dans les temps modernes, il n’y a plus de héros et tout va trop vite. Macbett est alors vu comme un anti-héros et sa tragédie devient une farce. Le refus de Ionesco d’un quelconque formatage, le voyage qu’il propose dans la théâtralité, les changements de registres, de la tragédie classique au vaudeville en passant par le conte de fée, offrent un terrain de jeu exaltant pour questionner la force du théâtre et sa capacité à raconter – à tous – la complexité du monde. Cette nouvelle création traduit l’urgence que Jérémie Le Louët ressent à célébrer la théâtralité dans son expression la plus pure – celle d’un grand théâtre de tréteaux qui raconte le monde d’aujourd’hui avec force et dérision.

©Tof Dru

© mathildeguiho

©Nicolas Descoteaux

Places nominatives

Les places « enfants » ne peuvent être utilisées que par des enfants de l’établissement concerné et les places « accompagnateurs », que par des adultes de l’établissement concerné. Les abonnements scolaires sont pris dans le cadre du parcours du spectateur, ils sont donc uniquement utilisables par la classe qui les a souscrits.

Texte | William Shakespeare Traduction | Jean-Michel Déprats et Jean-Pierre Vincent Mise en scène | Cédric Gourmelon Assistant à la mise en scène | Louis Berthélémy Dramaturgie | Lucas Samain Scénographie | Mathieu Lorry-Dupuy Sons | Julien Lamorille Lumières | Marie-Christine Soma Costumes | Sabine Siegwalt Travail sur le corps | Isabelle Kürzi

Coach vocal | François Gardeil Collaboration à la dramaturgie | Lucas Samain Construction décors | Les Ateliers du Théâtre du Nord Avec Zakary Bairi, Laurent Barbot, Jessim Belfar, Vladislav Botnaru Guillaume Cantillon, Victor Hugo Dos Santos Pereira, Noémie Gantier, Vincent Guédon, Manon Guilluy, Christophe Ratandra.

Accompagnateurs

Les groupes bénéficient d’une place accompagnateur gratuite pour 10 places élèves payantes (5 pour les maternelles). Au-delà, le tarif « accompagnateur supplémentaire » est appliqué.

Avant le spectacle
Après le spectacle

Réaliser une critique de la pièce

Rencontre avec le metteur en scène

La véritable histoire d'Edouard 3

Qui est Shakespeare ?

La tragédie, la comédie et la tragi-comédie

Avant le spectacle
Après le spectacle

???

???

Résumé

Plongez au cœur d’une forêt magique où, à l'occasion d'une grande fête de mariage, les destins s'entremêlent et les cœurs s'emballent ! Alors qu'une troupe de théâtre répète une pièce, les couples se font et se défont, pris au piège d'un tourbillon de désir, de passion et de magie. Tel une poupée russe, ce Songe explore la complexité de l'amour sous toutes ses facettes. Qu'il soit désiré ou exclu, qu'il suscite la jalousie ou la répulsion, chaque personnage en fera l'expérience, et sera confronté à ses propres sentiments de vengeance, de haine, d'envie et d'attirance. Au-delà des questions de genre et de dynamiques de pouvoir, c'est ce sentiment universel – désirer celui qui ne vous désire pas – qui se révèle. Ce Songe nous alerte aussi sur les dangers de l'apparence et de la quête de l'amour à tout prix. Le philtre d'amour, loin d'être un remède, transforme le rêve en cauchemar. Dans cette aventure initiatique où les personnages sont confrontés à leurs peurs et à l'abandon, l'identité et les relations sont mises à rude épreuve. Grâce à une traduction et une mise en scène modernes qui déjouent les attentes de ce classique des classiques, la compagnie nous emmène dans une exploration fascinante et complexe du sentiment amoureux.

Durée : 2h

© Frédéric Iovino

© Frédéric Iovino

© cie E7KA

Le jeu de piste « Sauvez Marceline ! »

Le samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 - de 10h à 18h à partir de 7 ans

Notre petite Chauve-souris Marceline est retenue prisonnière quelque part dans le Théâtre... Seul un code secret pourra la délivrer. Peux-tu nous aider à le trouver ?

Résumé

Durée : 1h10

Brioches & Révolution ! explore la naissance de la démocratie à la française. La pièce retrace les événements du 5 mai au 5 octobre 1789, depuis les cahiers de doléances qui lancent les débats des Etats généraux à Versailles, au 5 octobre lorsque le Roi accepte le changement de régime, avec la marche des femmes pour du pain et des droits et que les révolutionnaires ramènent à Paris « le boulanger, la boulangère et le petit mitron ». Une comédienne et un comédien incarnent tous les rôles en orchestrant un grand petit déjeuner fait de pain, de brioches, de farine et de litres de café, pour pétrir la pâte de l’Histoire et engager directement le public dans ces grands débats de l’époque qui sont encore en partie les nôtres. Ainsi armés de baguettes comme de fusils et de torchons en écharpe, ils vont raconter mais surtout incarner des personnages méconnus de l’histoire comme des plus célèbres, donnant ainsi corps aux débats et aux évènements.

© DR

D’après La Ferme des animaux de George Orwell Mise en scène, jeu et adaptation | Mathieu Létuvé Musique live | Renaud Aubin Lumières | Éric Guilbaud Collaboration artistique | Nicolas Bonneau Construction décor | CPR Louviers

Adultes et accompagnateurs supplémentaires

  • Tarifs B ..................................................... 21 €
  • Tarifs C et scolaires .................................. 13 €
  • Tarifs petite enfance.................................. 8 €

Résumé

Sale affaire… Le maire Mitchel n’a pas de chat, mais un fils Mike, accusé de meurtre. Défendu par l’avocate véreuse de la famille, va-t-il s’en sortir face aux assauts répétés de deux policiers incorruptibles et bien décidés à le faire tomber ? La théorie du Chaos dit qu’un battement d’ailes de papillon en Sicile peut provoquer une tempête au Kansas. Les quatre protagonistes vont éprouver cette théorie, enfermés dans une boucle temporelle aux allures de tempête délirante. Car la pièce se déroule en trois actes, proposant trois fois la scène de l’interrogatoire de Mike. Un changement minime donnera une toute autre tournure et conclusion à chaque acte, proposant ainsi une montée comique pour finir en apothéose d’absurdité. The Loop s’inscrit dans l’univers qui fascine Robin Goupil, les États-Unis, un pays où la démesure est telle que tout y est possible, tant les Américains semblent repousser encore et toujours les limites de la bêtise. La pièce aborde les relations de pouvoir et de leviers : police, justice, politique, corruption, pression... et fait un constat amer du monde dans lequel nous (sur)vivons, et où nous nous battons parfois pour des causes désespérées... mais en gardant toujours une lueur d’espoir. Une comédie décalée et réconfortante au parfum d’enfance, avec une pléiade de jeux de mots facétieux, de dialogues absurdes, de grimaces et de contrepèteries qui fusent à chaque instant.

Durée : 1h20

© B. Buchmann-Cotterot

Avec Sylvain Cassou, Élodie Cottet, Lucie Gemon, Paul Grassin Création lumières Jean-Philippe Filleul Création son Clément Hubert Création costumes Kite Vollard, Thomas Lebrun Assistantes à la création Anne-Emmanuelle Deroo, Veronique Teindas Voix Nicolas Martel Musiques Charles Trenet, Lucie Dolene, Edith Piaf, Theo Sarapo, Leonard Bernstein, Ane Brun, Sheila, Lionel Richie, Elli & Jacno, Lady Blackbird, Richard Sanderson, Safia Nolin, Shy’m, Maëlle reprise par Seb Martel et Cindy Pooch, Zaho de Sagazan

Résumé

En direct sur RadioLove, une heure d’émission propose aux petits comme aux plus grands de traverser un siècle de chansons d’amour. Du music-hall français aux comédies musicales de Broadway, des tubes discos aux sons des années 90, jusqu’aux musiques actuelles... Les quatre interprètes de d’amour nous entraînent dans un spectacle généreux et ludique, tout en touchant l’intime du bout de chaque geste. La joie d’être amoureux, les souvenirs des premiers amours, la romance, les questionnements de la découverte, le tourbillon des sentiments et de la construction de soi, l’acceptation de soi... mais aussi le partage, l’amour et l’attention que l’on peut porter aux autres dans d’autres contextes, l’importance et la valeur des différences, qu’elles soient sociales et culturelles... et évoquer le fléau du harcèlement scolaire si présent. Des plumes et des paillettes à de simples présences dansées, du play-back à la chansonnette, d’amour explore autant de territoires chorégraphiques que de chansons proposées, passant de musiques énergiques et enlevées à des mélodies plus sensibles et poétiques, tout comme l’amour et ses multiples chemins.

Durée : 1h

© Frédéric Iovino

Conférence-spectacle "La Face cachée du plateau"

Compagnie des Dramaticules
Le samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 - à 10h30 à 14h30
Durée : 1h15 Tout public à partir de 10 ans

Jonathan Frajenberg, comédien, Théo Pombet, régisseur son et Jérémie Le Louët, metteur en scène, ouvrent la « boîte à outils du théâtre » pour transmettre aux spectateurs ce qui contribue à donner du sens à une création : la lumière, le son et la direction d’acteurs. Ensemble, ils explorent la palette des possibilités techniques et scéniques qui s’offrent à un metteur en scène lors d’une création. Tous trois font varier sur le plateau les différents paramètres pour amener les spectateurs à comprendre les choix effectués et leurs enjeux dans l’adaptation d’un texte à la scène. Après une première partie consacrée à dévoiler les différents outils relatifs à l'environnement sonore, Jonathan, Jérémie et Théo se prêtent, dans une seconde partie, à un exercice de style ludique et interactif, en partageant avec le public six propositions théâtrales radicalement différentes d'un même texte. Des temps d'échange sont aménagés avec les spectateurs tout au long de la présentation.

Résumé

Une bohémienne de Séville, rebelle, va être arrêtée dans sa quête de liberté par la jalousie meurtrière d’un homme. L’originalité de cette chorégraphie trouve sa force dans une gestuelle contemporaine ainsi que dans la musique où se côtoient les œuvres instrumentales de Georges Bizet et de Rodion Shchedrin avec une création musicale électro-acoustique d’Iván Julliard. Cette Carmen est transposée dans le monde d’aujourd’hui, hors de toute frontière. Tout en respectant la trame d’origine, cette adaptation, à la coloration urbaine et contemporaine, entre en résonance avec la prise de conscience actuelle sur la place de la femme dans notre société, son émancipation, sa volonté d’égalité et soulève la question du féminicide. Dans la lignée des Jirí Kylián et Ohad Naharin, le chorégraphe Julien Lestel impose un style singulier. Avec Carmen, il a choisi de faire progresser l’égalité dans l’espoir qu’il y ait plus de fraternité et de liberté. Cette égalité commence sur scène, entre les personnages, en s’éloignant des stéréotypes habituels de l'œuvre. Chaque personnage est mis à l’honneur, sur le même plan que Carmen, gagnant ainsi en épaisseur, en humanité, en beauté, dans cette magnifique adaptation, où force et grâce se mêlent subtilement.

Durée : 1h10

© ann-ray

Résumé

Durée : 1h20

Dans la continuité de son livre Le Pouvoir Rhétorique, Clément Viktorovitch, docteur en science politique, soucieux de vulgarisation, apparaît pour la première fois au théâtre dans une fiction grinçante. Il y incarne le conseiller en communication du Président de la République qui, après avoir été brutalement évincé, cherche à se venger. Son arme ? Une conférence, dans laquelle il décide de dévoiler tous les secrets qu’ils ont utilisés pour conquérir le pouvoir. À travers ce premier seul-en-scène, Clément Viktorovitch fait plus que transmettre des outils de décryptage : il interroge la place même du discours dans notre vie politique. Quand les mots sont vidés de leur contenu, quand la communication se résume à “un art de ne pas dire”, comment se forger une opinion ? Est-il encore possible de débattre ? Et si, ce que nous avons perdu en chemin était tout simplement le sens même de la démocratie ?

© Duy-Laurent Tran

© Frédéric Iovino

Résumé

Bienvenue dans votre mémoire et dans vos sensations, que vous soyez plus petit ou plus grand, à la découverte de vos histoires invisibles... BAM ! vos souvenirs de chutes, les genoux égratignés dans la cour de récré... WHOOSH ! les idées qui fusent, les envies de gâteaux ou de voyages dans l’espace... TIC-TAC, le temps passe, on se promène dans nos souvenirs de silence, de repos, de contemplation... et d’accélération ! SSSS... le sablier du mouvement, colorier sans déborder ou se laisser aller dans les courants d’air ! Sans oublier de mélanger les ingrédients, pour inventer d’autres nuances : les mots de nos futures histoires de grands… BAM - Les histoires invisibles invite les enfants à se souvenir de leurs premières expériences terrestres, de la naissance à leurs premiers pas, de leurs premiers jeux à leurs premières déconvenues. L’apprentissage de la vie en somme, qui nous permet de construire autant nos interactions sociales que notre structure corporelle.

Durée : 35 min

© DR

Dans un contexte de crise politique (institutionnelle), économique (gros déficit) et sociale (les cahiers de doléances remontent tous l’intolérance extrême aux inégalités « systémiques »), Louis XVI convoque des États généraux à Versailles. Des citoyens de tous horizons élus dans toute la France comme représentants de la Noblesse, du Clergé, du Tiers-état doivent s’engager dans une réforme inédite pour régénérer le pays. Nul ne se doute alors de ce qui se passera... Pourtant les apprentis-députés vont loger et cantiner ensemble loin de leur famille comme une grande colonie de vacances studieuse. Ils se rassemblent, se rapprochent de manière inattendue, débattent, s’encouragent, s’étripent, se constituent en Assemblée nationale, puis très vite à l’issue du serment du jeu de paume proclament l’Assemblée constituante. A partir de là, ils vont rédiger la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et abolir les privilèges exigeant une justice sociale et politique : c’est la fin de l’ « Ancien Régime » et le début de ce qui va être ensuite la République. Entre temps, des évènements majeurs se produisent comme l’envoi des troupes royales à Paris, à l’Assemblée, la prise de la Bastille, la nuit du 4 Août (abolition des privilèges), le 5 Octobre (marche des femmes sur Versailles)... jusqu’à ce qu’on ramène « le boulanger et la boulangère » à Paris. Avec Brioches et Revolution !, mon dessein est de mettre en scène avec une énergie vigoureuse ces grands évènements tout en faisant la part belle aux députés du Tiers état qui débarquent de toute la France, des provinces, des campagnes, en plongeant dans leur vie quotidienne... Je veux ainsi traduire la passion des séances, mais aussi la fébrilité récréative : l’organisation des repas, l’ivresse des rencontres conviviales, les distractions, le tourisme à Paris et à Versailles… Voici un aperçu des sujets qui seront débattus dans Brioches et Révolution ! et actualisés avec avidité entre conservateurs, modérés, radicaux, proches du roi et « menu peuple » : le système électoral (qui est représenté, qui décide ?), intérêt commun versus intérêt privé, la sécurité/la peur (quelle légitimité de la force ? comment se protéger ? de qui ? de quoi ? toute loi est-elle juste ?) ... et bien évidemment la source des trois grands principes LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ en donnant toute leur place à la prise de la Bastille, la marche des femmes sur Versailles qui donnent une couleur et une urgence aux débats... Il y a un tempo toujours très tendu pendant cette période que je souhaite restituer justement parce que le pain manque, que la révolte contre toutes les formes d’oppression est une basse continue.

Bérangère Jannelle

Trois soli, Trois interprètes de générations différentes, Qui sont partis mais revenus ... ou toujours restés sur la terre natale, Gladys Demba, Jean-Hugues Miredin et Mickaël Top. Trois personnages de carnaval, existants ou inventés, qui ne sont jamais partis de la terre natale, Derrière chaque personnage de carnaval, Un être humain, Une histoire, De racines, de couleurs, communes ou personnelles. Sur ces histoires, les mots d’une jeune auteure d’aujourd’hui, singulière et engagée, Emmelyne Octavie artiste guyanaise que j’ai eu la chance de rencontrer à Cayenne, et qui accompagne de ses mots, de leurs forces sincères et de leur franche subtilité, cette création chorégraphique. Chaque personnage a été choisi en connivence avec chaque interprète, lors des premières répétitions sur chaque territoire. La pleureuse (ou la diablesse) qui ramasse les pleurs et la tristesse des carnavaliers le jour de la mort de Vaval... pour Gladys et la Guyane. Le diable rouge, personnage d’origine africaine et associé au mardi gras, dont les yeux, les cornes et les miroirs effrayent tous les enfants... pour Jean-Hugues et la Martinique. Et le fwèt (fouet) qui n’est pas un personnage mais qui en deviendra un pour l’occasion à travers Mickaël Top... le fwèt qui ouvre les grands déboulés puissants du carnaval de Guadeloupe, lui que tous les petits garçons et jeunes hommes font claquer et résonner dans toutes les rues jusqu'à la nuit... De la tradition aux pratiques d’aujourd’hui, Évoquer ce dont nous sommes faits, ce que l’Histoire a fait de nous, ce que nous faisons de l’Histoire. Du respect à l’irrévérence, Convoquer la liberté artistique, la liberté des corps, des pensées, des âmes. Derrière Vaval, On pleure et on a beaucoup pleuré On récupère la tristesse des autres pour qu’elle ne reste pas sur le sol. On met des cornes pour foncer vers la vie quand le rouge colore les visages heureux. Et le fouet a changé de main et de portée... porté par des enfants qui claquent l’espace et le temps, comme pour les réveiller. Ou pour nous rappeler qu’ils sont là, et que l’Histoire est en eux.

Thomas Lebrun Mars 2025

Autour du spectacle et de son dispositif La mise en scène de L'affaire méchant loup relie avec le fil de l’histoire, les ombres projetées et la musique. Il ne s’agissait pas pour nous de cacher les manipulateurs ou la source musicale derrière une écran ou dans un castelet mais plutôt de rendre le tout visible pour le public : les manipulations des décors et personnages en papier, le dispositif musical et même la régie lumière. En mettant à nu les procédés techniques nous pouvons créer différents points d’attention sur le plateau; l’espace du récit, de la musique, du rétroprojecteur. De cette manière se construit une image qui dépasse l'écran du fond, qui la déborde. Le spectateur promène son regard de l’effet à la source tandis que l’histoire suit son cours. Le rétroprojecteur Les images projetées ne sont pas le résultat d’un travail préparé au préalable mais le produit d’une action qui s'exécute à vue à l’aide des découpes en papier, de nos mains et des différentes matières. Les découpes en papier sont souvent articulées à la manière de marionnettes en deux dimensions. Les voix des manipulateurs animent les images et s’accordent avec la musique. La musique sur le plateau Depuis l'espace musical, la composition originale accompagne tout le récit. Les sons évoquent des espaces et créent des ambiances, se coordonnant parfois avec les actions de l’image. Le musicien est muni de plusieurs instruments : viole de gambe, petites percussions, xylophone, kalimba, flûtes, clavier et machine à boucles. Le travail artistique Le peu de moyens techniques provoquent une claire disproportion. Le travail de l’acteur devient plus riche. La partition de chaque interprète est dense et dynamique, passant du jeu à la manipulation et au récit. Une fin particulière Le texte de Marie Sabine Roger est plein d’ironie. Mais pour les enfants cela ne suffit pas à rendre justice au loup qui a été emprisonné malgré son innocence. Nous proposons aux enfants d’inventer une nouvelle fin avec nous, de se battre pour ce qui leur semblerait plus juste. Cette deuxième partie ouvre un espace d’interaction qui implique les jeunes spectateurs dans l’avenir de l’action, avec l’idée que les choses ne sont pas immuables. Et que ce monde mérite des transformations.

Texte, conception, mise en scène | Thomas Gaubiac Avec Nathalie Bécue, Cécile Leterme, Christian Lucas, Pierre Pfauwadel Collaboratrice artistique | Estelle Bezault Costumes | Emmanuelle Thomas Scénographie | Thomas Gaubiac et Nicolas Simonin Lumières | Nicolas Simonin Son | Olivier Renet Régie générale | Julien Pulicani Administration | Cindy Clech

Résumé

Durée : 45 min

C’est l’histoire d’un vieux loup, maigrichon et solitaire, qui vit tout en haut d’une montagne et n’aime rien d’autre que sa tranquillité. Malheureusement il se trouve que, de temps en temps, une chevrette saute la barrière de l’enclos de Monsieur Seguin pour venir l’embêter. Blanchette, la bagarreuse, est l’une d’entre elles. Notre loup a beau demander grâce, supplier qu’on lui fiche la paix, elle ne veut rien entendre et n’a pas peur d’en découdre. Il aurait mieux valu pour ces deux-là ne jamais se croiser ! L’Affaire méchant loup est une réécriture savoureuse et poétique de La Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet. Mêlant théâtre, musique et jeu d’ombres, le spectacle nous amène à réfléchir autour de nos préjugés, sur un ton d’humour et d’ironie, et nous invite à porter un regard critique sur nos idées reçues.

©Francisco Mondet

Je connais Benjamin depuis de nombreuses années, et il a toujours su me faire rire énormément. Son talent pour imiter avec précision les accents et les manières de parler des gens qu'il connaît m'a toujours impressionné. Il se met dans leur peau et improvise des monologues touchants et hilarants. Je pense que ce don ne relève pas du hasard, et qu'au-delà de son humour apparent se cachent des vérités plus profondes. Quand j'ai découvert que Benjamin avait gommé son accent pour s'installer à Paris et poursuivre une carrière d'acteur, renonçant ainsi à un héritage culturel dévalorisé par des siècles de centralisme, cela a fait écho à mon propre vécu. Ma mère est originaire de Madagascar, une ancienne colonie française où l'enseignement en français était obligatoire jusqu'aux années 90. Là-bas, on cultivait une admiration infinie pour la France, Paris représentait l'Eldorado. Pour y accéder, il fallait maîtriser un français académique, abandonner sa langue maternelle pour parler un français sans accent. Le but était de pouvoir, un jour, venir en France, faire disparaître nos origines et s'intégrer pleinement à la société française. Avec "Parler pointu", j'ai souhaité créer un spectacle inclusif et festif qui célèbre la diversité des identités et des accents. "Parler pointu" emprunte au théâtre épique, à la causerie, au stand-up, au roman d’acteur et au cabaret. Benjamin s'adresse directement au public, les invitant à trinquer à la mémoire de son grand-père en leur offrant un verre de pastis en début de représentation. Benjamin entraîne ainsi les spectateurs pour un voyage dans sa Provence natale pour décortiquer l'accent provençal et comprendre les sous jacents historiques, sociaux, économiques et intimes qui se cachent derrière chaque accent. Pour façonner les personnages qui animent le spectacle, nous nous inspirons de membres de la famille de Benjamin, de son enfance, ainsi que de personnages historiques, d'événements réels, de journaux et de documentaires. Benjamin a exploré l'écriture scénique et l'improvisation avec Lorraine de Sagazan, Guillermo Pisani, le collectif Transquinquennal... De mon côté, j'ai développé une approche d'écriture "Bord plateau" faite d’aller-retour entre le texte et le plateau,une écriture qui se plie aux besoins organiques de l'acteur et du jeu. La musique composée par Brice Ormain est jouée en direct pour créer des ambiances sonores marquantes, nous transportant d'une époque à une autre. À travers sa création musicale, Brice accompagne, commente et dialogue avec Benjamin sur scène. Bien que la plupart des situations et des personnages soient exprimés à travers le corps, la voix et le jeu, les éléments scéniques visent à déformer la réalité pour stimuler l'imaginaire des spectateurs et jouer avec la perception du réel. En collaboration avec la scénographe Aurélie Lemaignen et la conceptrice lumière Claire Gondrexon, nous avons accordé une attention particulière aux images. Les larges pans de rideaux lamés structurent et altèrent l'espace, jouant avec la lumière. La lumière, les projections et la scénographie contribuent à créer une atmosphère méditerranéenne et latine, telle que décrite dans les souvenirs de Benjamin, invitant les spectateurs à un voyage.

Hélène François

Résumé

Durée : 1h10

La singularité de « Vivaldi-Piazzolla, Saisons : d’un rivage à l’autre » est de faire exister en un même moment musical deux grands maîtres, deux styles, deux époques, deux continents, deux inspirations : l’une pastorale, l’autre urbaine. Le dialogue est étonnant, la rencontre est lumineuse, les deux écritures s’étreignent, s’imbriquent, se fondent, finissent par former un seul corps. Un corps qui ne demande qu’une chose, vibrer, se mettre en mouvement et embrasser l’espace. Le corps d’un musicien lorsqu’il n’est pas en fosse, lorsqu’il n’est pas dirigé par un chef, se montre d’une remarquable vivacité ; il est aux aguets, il est animal. On découvre l’acuité des regards, la précision du geste, de chaque signe. Corps, visages, instruments, archets, dessinent les prémisses d’un ballet.

© TMT PHOTO

Composition | Vivaldi / Piazzolla Violon et direction | Marianne Piketty Mise en espace et en mouvement | Jean-Marc Hoolbecq Livre-disque | Little Village - Harmonia Mundi

Depuis quelques mois, je travaille avec la Cité des Sciences sur l’élaboration d’une exposition sur la magie. Pendant ce travail préparatoire, il est ressorti dans les médias que les filières scientifiques étaient mises de côté par les jeunes et que la France, souvent présentée comme la “patrie de Descartes” était la moins bien classé de l’Union Européenne pour ce qui est de l’apprentissage des mathématiques. Je me suis alors questionné sur l’origine de mon goût pour la science, et je me suis rendu compte qu’il avait commencé très jeune en parallèle de ma découverte de la magie. Ces termes qui paraissent presque antinomiques sont en réalité indissociables, la magie n'étant qu'une série de procédés scientifiques dissimulés. Cette dernière me semble donc un excellent outil pour aborder la question auprès des jeunes de la théorie et de la pratique scientifique, l’appuyer ou la questionner. J'ai abordé ce sujet à travers mes précédentes créations Cerebro (ados/adulte) et Géométrie Variable (familial/scolaire) et je souhaite aujourd'hui m'en emparer à travers un spectacle très jeune public, un “éveil” dès le plus jeune age, aux tout-petits au principe de l’esprit critique et de la base des sciences. À l’âge où les enfants comprennent qu’un carré rentre dans un carré, et un rond dans un rond, je leur propose de venir jouer et s’émerveiller autour d’une grande structure et dans une ambiance onirique et ludique. Dans une scénographie pensée à partir d’un assemblage de cubes de grande taille, tel un jeu de construction géant, un⸱e comédien·ne/circassien·ne évoluera et dialoguera avec des phénomènes incohérents remettant en cause certains principes physiques et géométriques élémentaires tels que la gravité, les forces, les volumes... Avec cette nouvelle création, je souhaite proposer aux plus jeunes une première découverte des concepts scientifiques de manière magique, ludique et onirique. La forme artistique et la science font partie des moyens pour lutter contre le « prêt-à-penser ». La magie attise les questionnements, elle provoque la curiosité, et c'est par ces interrogations que nous grandissons, que notre pensée s'exerce, se forge et se développe. Les jeux de construction sont souvent la première approche que nous avons des principes scientifiques. Dès le plus jeune âge et sans que nous y prêtions attention, ces jeux nous apprennent les notions d'équilibre ou encore de rapport de force. L’unique figure représentée au plateau sera le cube, soit la forme que les enfants manipulent le plus dès leur plus jeune âge. Le·a comédien·ne/circassien·ne évoluera au plateau avec ces cubes qui se mettront en mouvement. Ils se déplaceront seuls, tiendront en équilibre de façon impossible ou flotteront dans l’air. Ils se transformeront, changeront de taille, de couleur et de nombre, apparaîtront, disparaîtront et interagiront avec le⸱a comédien⸱ne qui à son tour va construire, déconstruire, transformer… Dans cette scénographie inspirée par le cube de Soma, un casse-tête mécanique à reconstituer aux 240 solutions distinctes possibles, nous allons changer nos repères, jouer avec, nous perdre. Nous allons créer une atmosphère où les attentes du public seront déjouées et la créativité des enfants sera stimulée pour les garder engagés et curieux.

Matthieu Villatelle

© Metlili

Shakespeare est sans aucun doute le plus monumental des auteurs de théâtre. Hugo le classait parmi les hommes océans : ceux dont on regarde l’âme comme on contemple l’océan avec ces noirceurs et ces transparences, ces grandes foudres errantes qui semblent guetter, ces sanglots énormes, ces furies, ces frénésies, ces tourmentes ; puis ces grâces, ces douceurs, ces fêtes, ces chants dans le fracas… Avec à l’horizon près de quarante pièces, des sonnets par centaines et encore d’autres poèmes, il nous a fallu nous orienter. Nous avons donc lu dans tous les sens, en essayant de trouver une direction… Nous avons trouvé des grandeurs, qui participent encore aujourd’hui aux mouvements de la pensée sensible du monde occidental. Et aussi des pitreries énormes, des grossiè‐ retés hilarantes et potaches. Le sublime juste à côté du grotesque. Le rire mêlé de pleurs, le mystère enrobé de trivial, et inversement. Et c’est cette forme d’infinie humanité que nous essayons d’attraper dans ce spectacle. La grandeur du personnage a également quelque chose d’accablant mais dès lors qu’on l’envisage autant comme un génie que comme un copain de taverne, dès lors qu’on donne au « divin barde » les traits de ce bon vieux Will, on se retrouve avec un merveilleux camarade d’inventions. Et les mots de Shakespeare, que nous avons choisis pour augmenter les nôtres, ont fini par nous sembler familiers. Sur sa vie, en elle-même, les certitudes ne sont pas bien épaisses ; les conjectures, en revanche, ont rempli des livres et des livres dans lesquels on apprend en bouquet qu’il aurait été un acteur médiocre, un fils de commerçant raté, un fils de commerçant réussi, un braconnier, un mari exécrable, un père aimant, un homme d’affaires avisé, un plagiaire éhonté, un mari adorable, un arriviste forcené, un acteur formidable… D’autres livres encore offrent la preuve irréfutable que Shakespeare n’était que le prête-nom d’un auteur de plus haut rang qui aurait voulu garder l’anonymat... Dans cette opacité, nous n’avons pas voulu prendre parti. Nous avons simplement cherché ici et là les morceaux que nous trouvions jolis, pour donner de la chair à cette « ombre », pour raconter celui que nous avons eu tant de joie à rêver.

Résumé

Durée : 1h15

Morgane grandit dans un quartier H.L.M. de Clermont-Ferrand. Grâce à l’école publique, elle découvre la musique : sa classe de maternelle est choisie pour expérimenter une nouvelle forme d’apprentissage musical à l’école en zone d’éducation prioritaire. Elle s’y épanouie. L’année de ses 6 ans, elle est victime d’une agression. La rencontre avec la clarinette viendra en atténuer les traces : dès les premiers cours, cet instrument devient une passion. Elle s’y surpasse. Après le bac, elle monte à Paris, intègre le Conservatoire, commence sa vie de musicienne professionnelle et travaille avec différents orchestres. La vie de concertiste est un roman épique, parfois douloureux mais toujours savoureux. Les anecdotes se suivent sans se ressembler, tour à tour cruelles ou drôles, et nous font découvrir les coulisses des tournées et de la vie (insoupçonnée) des orchestres symphoniques. Un orchestre est un théâtre, et ses musiciens (du petit chef despote et misogyne au grand maître charismatique et généreux) des personnages que la pièce ressuscite. Le milieu des instrumentistes à vent est milieu d’hommes : comment s’imposer quand on n’en est pas un ? C’est à cette question que Morgane tente de répondre.

© Véronique Vercheval

À vingt-cinq ans, une blessure aux poumons vient stopper sa trajectoire fulgurante. Morgane perd le souffle, mais pas la passion, pas l’obstination, pas la curiosité : grâce à des rencontres riches et inattendues, elle en trouvera un second. Un texte doux, féministe, une ode à l’éducation artistique, à l’école publique et à la transmission.

Résumé

Léonte, croyant sa femme Hermione enceinte de son ami d’enfance Polixène, détruit sa famille et son royaume par jalousie. Il ordonne l'abandon de leur bébé et traduit Hermione en justice, dans une parodie de procès. Le prince Mamilius et sa mère en meurent de chagrin. Seize ans plus tard, le bébé, Perdita, vit en Bohème. Elle tombe amoureuse de Florizel et veut l’épouser, mais Polixène leur interdit. Leur fuite en Sicile mène à la réconciliation de Léonte et au retour inattendu d'Hermione, présumée morte. Le Conte d’Hiver est un tourbillon romanesque mêlant tragédie et joie, musique, mystère et magie. Il explore la jalousie dévastatrice, le pouvoir aveuglé, les amours perdues, l'enfance abandonnée, la destruction d’un royaume et sa rédemption par le pardon, la filiation, et le renouveau. Shakespeare recrée un monde, une unité dans l’hétérogène, invitant à dépasser la souffrance pour l'émerveillement, et à croire au renouveau infini, soulignant la relativité et la réversibilité du temps. Il ouvre ainsi nos yeux sur le fait que le temps est réversible, et donc relatif. À nous, d’en devenir les acteurs.

Durée : 2h

Une version pour décentraliser l’opéra À l’origine de cette Tosca voulue par le Théâtre Impérial de Compiègne, il y a une volonté : celle de ne pas réserver l’opéra aux grandes métropoles et d’aller de scènes municipales en scènes pluridisciplinaires afin de rejoindre le plus grand nombre de spectatrices et spectateurs sur tout le territoire. C’est ce qui a donné naissance à cette version singulière du chef-d’œuvre de Puccini : pensée pour un ensemble instrumental, sa réorchestration a été confiée à Benoît Coutris, son interprétation aux Frivolités Parisiennes sous la direction d’Alexandra Cravero et les choix des coupes musicales à Fabien Waksman, compositeur récompensé d’une Victoire de la musique classique en 2023. Un éclairage intimiste Sans prétendre se substituer à l’original, cette proposition plus ramassée fait le pari d’une chevauchée tragique sans entracte mais aussi d’une intimité qui, par ses textures chambriste, éclaire d’une lumière inhabituelle la jeunesse radieuse des protagonistes tout comme les dilemmes qui agitent leurs fors intérieurs. C’est que, sous l’efficacité poignante de la musique, la partition offre de vrais enjeux de réflexions existentielles, de saisissants moments de délibérations intimes. C’est une dimension que nous avons tenté de rendre sensible, entre autres, avec les lumières en clair-obscur de Nicolas Descôteaux. Théâtralité et spiritualité Plutôt que la recherche de vérisme ou de la profusion dantesque, nous avons également été marqués par la théâtralité de la vie et de la verticalité du sacré que célèbre l’oeuvre. D’où, peut-être, notre besoin d’aller non pas vers un naturalisme opulent mais, par moments, du côté de la stylisation, de l’imaginaire du retable, de la théâtralité du mystère. Avec le scénographe Romain Fabre, a émergé la piste d’une sorte de triptyque à la fois sanglant et sensuel, évoluant au gré des actes et auquel les vidéos oniriques et animales d’Eric Maniengui viennent apporter une nuance de réalisme magique. Un polar romain Ces choix formels ne nous empêchent pas de toucher au concret des situations. Avec les maquillages d’Emmanuelle Verani et les costumes de Jean-Daniel Vuillermoz, notamment, nous avons songé à traduire la menace mafieuse et sectaire qui parcourt ce polar romain. Celle-ci résonne avec certaines heures sombres de l’Histoire autant qu’avec notre propre monde, hélas menacé par le retour des pulsions les plus délétères. les équipes artistiques, techniques et administratives de nous permettre de creuser le sillon de cette exploration métaphysique, inaugurée avec la présentation de La Tragédie de Carmen, ici même, en 2019.

FLORENT SIAUD

© Floriane Tagliavento

Texte | Gwendoline Soublin Conception et mise en scène | Didier Girauldon et Constance Larrieu Scénographie | Antoine Vasseur Création costumes | Fanny Brouste Création lumières | Rodolphe Martin Avec Kirsty Baker, Zito Barrett et Florentin Martinez

Conception et mise en scène | Matthieu Villatelle Avec Shu Chien-Hung Regard extérieur | Marc Lacourt Création lumière | Eric Guilbaud Création vidéo | Romain Lalire Création son | David Gubitsch Scénographie | Samuel Poncet

Texte | Elisabeth Bouchaud Mise en scène | Julie Timmerman Avec Isis Ravel (Rosalind Franklin) Balthazar Gouzou (Raymond Gosling et James Watson) Matila Malliarakis (Maurice Wilkins) Julien Gallix (Vittorio Luzzatti et Francis Crick)

© Véronique Vercheval

© Véronique Vercheval

© Véronique Vercheval

© Paul Winling

Chorégraphes | Laura Defretin et Brandon Masele Avec Laura Defretin, Brandon Masele, Maksim Aleshichev, Aisi Zhou, Filipe Silva Perreira, Lola Serrano. Remplaçante | Maryne Esteban Création lumière | Judith Leray Création musicale | NiKit, Kciv, NGLS Création costumes | Mathilde Lhomme et Isaac Sanka.

Chorégraphie | Raphaël Cottin Avec | Alice Lada ou Arthur Gautier Lumières | Catherine Noden Son | Emmanuel Sauldubois Costumes | Catherine Garnier

On m’a récemment offert l’album de Tashlin et j’ai tout de suite été captivée par l’efficacité du récit associée aux illustrations minimalistes de son auteur. D’une grande simplicité, cette histoire se raconte comme une blague, pointant avec éloquence certains aberrations de notre société. Dans ce court essai, Tashlin critique les effets du système capitaliste sur notre environnement et nos comportements. Il y dénonce la désingularisation des individus au profit de la norme, les ravages causés par l’industrialisation sur la nature, la hiérarchisation des rapports humains ou encore l’aptitude des êtres humains à transformer la réalité pour servir leurs intérêts... Évoquer ces sujets au travers de cette fable presque attendrissante, représente pour moi un exercice très excitant. Il s’agit de trouver le cadre juste pour partager cette histoire aussi efficacement que ne le fait déjà l’album, rendre cette pièce percutante sans la déformer ni rajouter de l’épaisseur à sa simplicité...

Quand doit avoir lieu le paiement ?

Pour confirmer votre réservation, celle-ci doit être réglée dans sa totalité dès qu’elle vous est confirmée. S’il y a des absents le jour de la représentation, aucun remboursement ne pourra être fait. Tout ajout de places doit nous être demandé 48h à l’avance et est soumise à validation. Si acceptées, ces places devront être réglées sur place le jour du spectacle. En cas d’impossibilité de régler avant service, un bon de commande est obligatoire.

Résumé

Rien ne va plus chez les puissants : un Duc aveuglé par le pouvoir et la haine bannit à tour de bras, menace de mort sa nièce qui fuit dans la forêt d’Arden, accompagnée par sa fidèle cousine. Transformant la menace en jeu, Rosalinde et Célia - deux héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux - se travestissent, découvrant avec bonheur la liberté que leur offrent leurs nouvelles identités. Dans cette nature accueillante, où tous les exilés se retrouvent pour construire une société plus juste tels des Robin des Bois, tous les désirs sont permis. Avec cette comédie féministe avant l’heure, Shakespeare développe une réflexion humaniste sur la puissance de la fraternité et du plaisir pour résister à l’injustice. Interrogeant les stéréotypes de genre, les différences entre nature et culture et la complexité des relations humaines, il nous offre la possibilité de rire des travers humains pour y puiser l’espoir et affronter notre réalité incertaine d’un œil neuf ! Une libre et réjouissante adaptation contemporaine au rythme effréné, burlesque et pop, qui mélange les genres, passant du récit d’aventure à la comédie musicale. Comme il vous plaira nous livre ainsi une joyeuse démonstration des possibles qui s’ouvrent à nous lorsque l’on s’autorise à être et à penser autrement.

Durée : 2h

© Floriane Tagliavento

Avant le spectacle
Après le spectacle

Bibliographie qui a inspiré l'écriture de la pièce

Réaliser une critique de la pièce

Réinventer en 1h10 l’opéra le plus joué au monde, Carmen, c’est le pari fou que j’ai tenté de relever à travers une adaptation originale et féministe de Carmen. Depuis toujours, Carmen ne me laissait pas indemne. Le sacrifice de sa vie sur l’autel de la liberté me fascinait. Parfois elle m’apparaissait comme une étoile dansante sous les traits de la Marianne de Delacroix, la liberté guidant le peuple, nous invitant à l’insurrection, son drapeau féministe à la main. Pour moi, Carmen, c’était avant tout une histoire de désir et de mort. Je suis parti de mon désir de «tuer la mort». D’offrir à Carmen sa rédemption. Révolté que j’étais par ces féminicides, ces violences, ces injustices, ces brutalités faites aux femmes, ces décennies de domination, ces pleins pouvoirs masculins, ce système qui défavorise les femmes. Dans ma chorégraphie, j’ai choisi de faire progresser l’égalité. Caressant l’espoir que s’il y avait davantage d’égalité, il y aurait plus de fraternité et donc de liberté. Cette égalité commence sur scène. Entre les personnages. On s’éloigne des stéréotypes. Don José, Micaëla, et Escamillo ne sont plus de pâles faire-valoir de Carmen, ils sont mis à l’honneur, sur le même plan qu’elle. Ils gagnent ainsi en épaisseur, en humanité, en beauté même. Même l’amour n’est plus une guerre entre eux. Plus de défiance qui mène à la défaite. Don José guide une Carmen moins cruelle, plus respectueuse de son amant, vers la poésie du sentiment. Les rapports de force fondent comme neige au soleil sous la brûlure de l’amour et leur étreinte se pare d’une grâce étourdissante. Le public est invité à redécouvrir la musique de Bizet. Sans trahir sa musique, j’ai souhaité y intégrer deux autres couleurs. Shchedrin et ses percussions, et un emprunt aux musiques actuelles, celle d’Ivan Julliard. Chacune agit comme un révélateur de l’autre, et la met en valeur. Comme une sorte de fraternité musicale. J’ai voulu aussi interroger la violence dans la dynamique de l’amour, qui se résume à la souffrance. A travers l’émotion. Tout est émotion dans ma chorégraphie. La danse pantelante, la gestuelle palpable, la lumière qui palpite, la musique palpitante. On entre dans la douleur de Don José, ses gestes parlent, on voit danser son âme. Le public est entraîné dans un corps à coeur avec Carmen. Il comprend soudain que son coeur s’est arrêté de battre. Carmen est morte. Carmen est morte pour que les femmes soient plus vivantes que jamais. Sa force vivifiante survit en nous. Elle nous montre la voie d’une société plus fraternelle. Je voulais sauver Carmen mais c’est elle qui nous sauve.

Julien Lestel

©Arnaud Bertereau

Directeur artistique | Kerfalla Camara Metteur en scène | Yann Ecauvre Compositeurs | Yann Ecauvre et Jérémy Manche Intervenant acrobatique | Damien Drouin Chorégraphes | Nedjma Benchaïb et Mounâ Nemri Costumière | Solène Capmas Création lumière | Clément Bonnin Régie générale | Christophe Lachèvre Responsable de tournée | Inès Tavrytzky Assistant de production | Virgile Djoudi Production déléguée | Richard Djoudi R’en Cirque Diffusion | Temal Productions Avec Mamadouba Youla, Keita Abdoulaye,Fode Kaba Sylla, Hamidou Bangoura, Momo Bangoura, Moussa Camara, Ibrahima Sory Camara, Bangaly Camara, Aicha Keita, M'Mahawa Sylla, Sekou Camara, Facinet Camara.

Raconter la capacité de l’Homme à insister, à recommencer, à inventer. Et si les recoins d’un monde en ruine, devenaient le décor d’une renaissance ? Une autre fin du monde est possible. Voilà ce que disent ces corps. Puisant à la source de la créativité, les artistes acrobates et danseurs emmènent le spectateur, au fil de l’eau, dans un périple aux nombreux défis environnementaux. Nous souhaitons interroger l’espace/monde en mutation, sonder les transformations en cours, observer la naissance continue du réel et de ses représentations au travers du croisement des arts. De la terre à l’envol, au-delà de la raison, ces oiseaux acrobates nous transportent et nous interrogent sur l’urgence climatique, la perte de repères, la remise en question de la réalité. Chaque existence est tiraillée entre le désir de s’élever et la peur de tomber. Le corps humain devient le carrefour de la volonté, de la résistance, de l’effondrement et de la résilience, où la relation avec les autres est souvent le seul réconfort contre l’appel du vide. L’immobilité devient synonyme de mort. Les circassiens-danseurs s’appuient les uns sur les autres comme si leurs mouvements portaient une flamme que ne pourrait éteindre la tempête dans laquelle ils se trouvent. Des portés lancés où femmes et hommes sont projetés à travers la scène et volent littéralement à plus de 7 mètres de hauteur, forment des pyramides revisitées où les artistes de cirque guinéens excellent. L’origine de la création : La rencontre entre Damien Droin, Yann Ecauvreet Bakala Camara du Circus Baobab a débuté lors de leur venue en Guinée, en Février 2021, sur les plages de Conakry, dans le quartier populaire de Dixinn et au Centre Culturel Franco-Guinéen. Les artistes leur ont présenté leurs disciplines. Un dialogue s’est engagé autour de leurs envies artistiques. Damien et Yann ont ainsi pu envisager cette création sous un angle contemporain et imaginer une dramaturgie sur les thèmes de l’eau et de l’environnement. De ces échanges est née l’envie de faire éclore au plateau une poésie vitale, une philosophie interculturelle, un rapport au temps polychrone.

Abonnements scolaires

  • Élémentaires (6-11ans)............................. 15 €
  • Collèges et Lycées (11-18 ans)................. 27 €

Résumé

À l'enterrement de son grand-père, la famille de Benjamin Tholozan lui demande de prendre la parole pour lui rendre un dernier hommage. Lisant un poème en occitan, il se rend vite compte que l'assistance ne comprend rien… la faute à son “accent parisien” sans doute ! Grâce à ce spectacle, Benjamin ressuscite son grand-père et la façon de parler de ses ancêtres. Un voyage linguistique et historique, passant par la croisade des albigeois, les troubadours de langue d’oc, la cour des rois de France, les premiers membres de l’académie française, le club des jacobins… Le spectacle remonte ainsi le temps, pour interroger l’uniformisation linguistique et la manière dont les langues et accents régionaux ont été progressivement marginalisés, voire supprimés. Le comédien jongle avec les mots et les sonorités pour faire revivre cette diversité. Accompagné d'un musicien live, le spectacle offre une réflexion à la fois émouvante et percutante sur les enjeux de pouvoir et d'inclusion de la langue. Un conte introspectif et initiatique sous forme de conférence illustrée sur la glottophobie, la langue, la violence symbolique, l'hégémonisation et la perte d’identité. Un spectacle intime, drôle, politique et touchant.

Durée : 1h15

© Marie Charbonnier

Résumé

Créée à Rome en 1900, d’après la pièce de Victorien Sardou, la Tosca de Puccini n’a rien perdu de sa tension dramatique ni de son suspense haletant. Aujourd’hui plus que jamais, l’œuvre jette ses protagonistes incandescents dans une arène où s’entredéchirent la soif d’absolu, la passion pour l’art, la résistance à l’oppression politique et les feux inquiétants du désir. C’est le trio interprété par Axelle Fanyo, Christian Helmer et Thomas Bettinger qui incarnera ce combat explosif entre Tosca, Scarpia et Mario. Donnée avec un ensemble de quinze musiciens des Frivolités Parisiennes et sous la direction musicale d’Alexandra Cravero, cette version intimiste mettra en valeur les trésors chambristes d’une partition que l’on redécouvre ici dans une théâtralité plus tendue. Pour donner corps, aujourd’hui à cette bataille d’Eros et Thanatos, le Théâtre Impérial poursuit son exploration des grandes figures féminines de l’opéra en renouant avec le style épuré et rougeoyant qu’il avait inauguré dans La Tragédie de Carmen en 2019. Dans un surréalisme inquiétant, où les images mentales cohabitent avec les corps tiraillés et des arcades labyrinthiques inspirées de l’univers de Giorgio di Chirico, une atmosphère crépusculaire vient raconter la fin d’un monde teinté de fantasmes, de lune noire et de fatalité indomptable.

Durée : 1h30

©Nicolas Descoteaux

Avant le spectacle
Après le spectacle

???

Réaliser une critique de la pièce

© Matila Malliarakis

Mettre en scène, c’est pour moi, faire entendre une langue, une dynamique de sens qui résonne dans le monde d’aujourd’hui, c’est jouer avec et pour les émotions des spectateurs et m’enraciner dans le travail des interprètes et des équipes artistiques et techniques, faire vibrer l’espace et les musiques, c’est enfin ouvrir des possibles en faisant du théâtre une fête, celle des artistes et des publics assemblés dans leurs différences. TRAGÉDIE ET DIVERTISSEMENT : TOUTES LES FACETTES DE L’HUMAIN Je remonte le fil du temps : La Tempête créé en 2020 était la dernière pièce de Shakespeare. Le Conte d’Hiver est l’avant dernière ... Chef d’œuvre captivant, Le Conte d’hiver juxtapose et entremêle de façon prodigieuse la tragédie la plus sombre et la comédie joyeuse. Il confronte le palais et le village, les rois et les bergers. Comme à son habitude et encore plus, Shakespeare recrée un monde, une unité dans l’hétérogène, dans la tension entre les différents registres. L’humanité de son théâtre, et particulièrement ici, surgit dans cette «ballade» entre le désastre et la fête, entre le sérieux et l’irrévérence, entre le sublime et le trivial. Et de façon formidable, cette réinvention du monde par le théâtre se fait en relation avec le spectateur, puisque Shakespeare fait confiance à son intelligence et à son imaginaire. Comme l’auteur le fait dans son écriture et grâce à ce qu’était l’architecture du théâtre élisabéthain, notre dramaturgie, en écho et par conviction, fera du spectateur un acteur de la fête : le théâtre est le monde ... et nous y jouons tous, artistes et publics, un rôle, conjuguant la différence de nos vues et de nos pensées. LA COMPLEXITÉ, C’EST EXISTER PLEINEMENT | AU-DELÀ DE NOS PEURS ET DE NOS CROYANCES Au cœur du Conte d’hiver, la forme, les registres de langue, la diversité et les parcours des personnages nous invitent à entrer dans la danse d’un théâtre ludique par sa complexité. Je souhaite m’attacher à cette chance qui nous est donné : faire vibrer la complexité du monde en jouant, avec virtuosité, sur cette palette incroyable de couleurs que nous offre la pièce. En menant le spectateur sur le fil du sens et dans la dynamique du récit, je souhaite amener les acteurs dans cette sincérité vitale de la vie nue, intense, silencieuse aussi ; celle de l’élan et du vertige. De façon concrète et métaphorique, Le Conte d’hiver met en scène ce constat : simplifier c’est rétrécir le monde, le mutiler, le détruire. Simplifier, c’est oublier la complexité du vivant, de nos capacités imaginaires. C’est renoncer à nos rêves d’avenir. C’est faillir à notre responsabilité au cœur du vivant. Plus encore que dans ses autres pièces, Shakespeare avec Le Conte d’hiver touche au cœur de l’humain, en jonglant avec les genres, avec nos paradoxes, nos dénis, nos passions. Il nous engage à prendre de la distance avec nous-mêmes, à prendre le temps de nous regarder être, à ouvrir les yeux sur l’irresponsabilité de nos croyances et de nos peurs. En jouant sur des juxtapositions très tranchées, la pièce met en scène une réflexion profonde qui invite à rejeter la souffrance pour s’ouvrir à l’émerveillement, pour croire encore au monde et à notre capacité de le renouveler à l’infini. AVEUGLEMENT ET CRITIQUE DE L’AUTOCRATIE L’histoire du Conte d’hiver débute quand Léonte, roi de Sicile, soupçonne sa femme Hermione d’adultère avec Polixène, son ami d’enfance et roi de Bohème. Il s’imagine que l’enfant qu’elle porte n’est pas le sien et même que son fils premier né Mamilius n’est peut-être pas de lui. À partir de ce moment, il est pris d’une folie destructrice qui va le conduire à la perte de sa famille, de ses amis et de son royaume. Pulsion de mort, calomnie, faux procès. Même l’oracle d’Apollon, qui disculpe la Reine et ses descendants, n’est pas écouté. Enfermement du pouvoir dans sa tour d’ivoire. Le Roi s’est emparé du doute comme d’une certitude et par son pouvoir, il se coupe du monde en le détruisant car celui-ci n’est pas conforme à ce qu’il pense qu’il est. Cette tragédie d’un pouvoir qui dénie coûte que coûte la réalité offre de grands moments de théâtre comme cette scène du procès d’Hermione, vitrine médiatique d’une terreur dévastatrice. Avec la même violence et toute-puissance aveugle, dans la comédie, le Roi Polixène, déguisé en berger, rejoue cette scène en agressant Perdita (qu’il prend pour une bergère aguicheuse) et en refusant que son fils Florizel en soit amoureux. Il massacre ainsi leur jeune histoire d’amour. Le pouvoir des rois dans Le Conte d’hiver ne raisonne pas, il rabâche. Il empêche les autres de parler, leur faisant incarner de fausses réalités fantasmées ; ce faisant il dépouille l’autre de toute altérité. Pas d’empathie, pas d’écoute, pas de débats, des soliloques monocordes, des illusions de vérité ...

Sandrine Anglade

Texte | William Shakespeare Mise en scène et scénographie | Arnaud Anckaert Traduction et adaptation | Clément Camar-Mercier Avec Clémence Boissé, Maxime Crescini, Pierre-François Doireau, Maxime Guyon, Pauline Jambet, Marion Lambert, Juliette Launay Scénographie | Arnaud Anckaert Création lumières | Daniel Levy Création costumes | Alexandra Charles Création musique | Maxence Vandevelde en collaboration avec Martin Hennart Création masques | Jean Ritz Aide au mouvement | Frédéric Arsenault Conseil scénographique | Charlotte Villermet Décoration | Johanne Huysman Collaboration artistique | Didier Cousin

Résumé

Un ours, sentant l’hiver s’approcher, s’endort paisiblement dans une caverne. Pendant son sommeil, des hommes construisent une usine juste au-dessus. Au printemps, lorsqu’il se réveille, il découvre une porte menant dans l’usine. Il entre et se retrouve face à un employé, qui lui ordonne d’aller travailler. L’ours proteste. Il doit y avoir un malentendu, les ours ne travaillent pas ! L’employé explose de rire et lui répond : « Tu n’es pas un ours, tu n’es qu’un imbécile qui a besoin d’un rasoir, retourne travailler ! ». L’ours a beau protester, personne ne le croit. Il est forcé de travailler à la chaîne avec les autres ouvriers. Un jour, l’usine ferme ses portes. L’ours se retrouve seul dans la nature à l’approche de l’hiver. Il aurait bien aimé se réfugier dans une caverne mais il n’est pas un ours, il est un imbécile qui a besoin de se raser. Alors, il attend dans le froid et la neige... Il finit par se lever et se met à l’abri dans une caverne : « peut-être que je ne suis pas un ours, mais je sais que je ne suis pas un imbécile.» Cette fable attendrissante pointe les effets du système capitaliste sur notre environnement. Elle dénonce la désingularisation des individus au profit de la norme, les ravages causés par l’industrialisation sur la nature, la hiérarchisation des rapports sociaux ou encore l’aptitude des êtres humains à transformer la réalité pour servir leurs intérêts…

Durée : 45 min

© mathildeguiho

Une première française jouée à Béthune Tout à fait inconnue, la pièce Édouard III n’a été ajoutée que très récemment à la bibliographie shakespearienne et n’a, selon toute vraisemblance, encore jamais été mise en scène. C’est donc à Béthune, non loin de là où se déroule dans le récit le siège de Calais, qu’elle se jouera pour cette première historique. Afin de faire découvrir l’œuvre dans sa forme première, Cédric Gourmelon a opté pour un respect strict du texte… Sans pour autant s’interdire de s’amuser aux côtés de la troupe pour le déployer dans toute son ampleur, avec la liberté propre à la forme théâtrale. Une œuvre unique en son genre Une drôle de pièce de Shakespeare… C’est ainsi que Cédric Gourmelon, metteur en scène d’Édouard III, qualifie cette œuvre. Tout en contrastes, elle passe d’une ambiance à l’autre avec des transitions si abruptes qu’on se surprend parfois à en sourire. De l’amour à la guerre, en passant par la transmission de père à fils, elle se distingue par la variété des thèmes et registres abordés. La pièce étonne à plus d’un égard… Y compris par la présence de figures féminines fortes. Face à la violence, la contrainte et l’absurdité terrible de la guerre, elles parviennent à faire entendre la voix de la raison avec éclat. Leurs interventions, décisives, font contraste avec la naïveté parfois déroutante de ces hommes pour qui combattre jusqu’à la mort devient l’unique raison d’exister.

Résumé

Picot est un petit garçon qui vit seul avec son frère et sa sœur. Leurs parents ne sont plus là pour les consoler, les rassurer, acheter les céréales du petit-déjeuner, ou leur tenir chaud alors que la température extérieure ne cesse de chuter. Chaque jour, Picot prend le bus pour aller à l'école. Le chauffeur, Monsieur Gustave, vient de Russie. On raconte qu'un jour, il a mangé un phoque... Chaque matin, Picot s'endort dans le bus et ne se réveille qu’au terminus, très loin de la ville et de son école, et passe ses journées dans un zoo abandonné. On raconte qu'un jour les animaux s'en sont échappés pour aller chercher ailleurs une vie meilleure. Mais y aura-t-il une vie meilleure aussi pour Picot ? A travers les thématiques du deuil, de la précarité, de la migration, et du dérèglement climatique, l’avenir apparaît triste et sans issue. Ensemble, avec Picot et les autres personnages, nous effectuerons progressivement tout ce trajet vers un monde meilleur, jusqu’à la bascule progressive vers la résilience, telle une migration intérieure des personnages cherchant leur ancrage. Un voyage fantastique et initiatique pour renaître à la vie, grâce aux rencontres, au pouvoir de l’imaginaire, à la fantaisie et à l’espoir qui rend les choses possibles.

Durée : 1h

© Gabriela Cais Burdmann

The Loop s’inscrit clairement dans l’univers développé dans ma première mise en scène No Limit. On y retrouve ma fascination pour les États-Unis, un pays où la démesure est telle, que tout y est possible. Tout est crédible tant les américains semblent repousser encore et toujours les limites de la bêtise. No Limit s’attaquait à la guerre froide, aux relations politiques et militaires qui en découlent, The Loop s’attaque cette fois aux relations de pouvoir et de leviers : des policiers, un accusé, son avocate, un maire qui agit dans l’ombre, la corruption, les moyens de pression.... C’est un constat amer du monde dans lequel nous (sur)vivons, où j’ai le sentiment que nous nous battons parfois pour des causes désespérées... mais avec une lueur d’espoir. “ UNE COMÉDIE AVANT TOUT ” Le rapport à l’enfance y est archi présent, à la manière du fameux « le gendarme et le voleur ». Car The Loop c’est un bac à sable pour les comédiennes et les comédiens, une comédie réconfortante inspiré de l’univers des films policiers des années 90. Une langue directement inspirée « d’une bonne vieille VF » a même fini par se dégager. J’ai toujours été fasciné par la magie du théâtre, de voir des adultes qui se prêtent aux même jeux que l’on avait quand on était enfants et où on ne trichait pas. Dans mon travail je ne crois qu’au premier degré, ce fameux flegme à l’anglaise où on ne joue jamais la blague, c’est un théâtre de personnages bien marqués où la comédie naît de la force des dialogues et de l’aplomb de chaque protagoniste. L’EFFET PAPILLON OU LA COMÉDIE EN 3 TEMPS Je parle toujours de comédie en 3 temps. L’installation d’une convention, le détournement et la destruction de celle-ci. Tout le concept de The Loop repose là dessus. Aussi je me suis servi de l’effet papillon. Une dérive de la théorie du chaos qui dit qu’un simple petit changement peut influencer les prédictions. La pièce se déroule en 3 actes. 3 fois la même scène, un interrogatoire, sauf qu’un petit changement au début de chaque acte va donner une toute autre tournure à celui-ci. Avec à chaque fois une conclusion différente pour garder le spectateur en haleine car c’est avant tout une histoire, une enquête qu’on raconte. Chaque acte est une montée en comédie pour finir en apothéose d’absurdité, bien servi par l’acte qui précède.

Robin Goupil

D’après le livre Je ne souffle pas, je chante ! ( Ed Michalon) Adaptation | Julie-Anne Roth et Morgane Raoux Mise en scène | Julie-Anne Roth Avec Morgane Raoux et en alternance : Nicolas Wanczycki ou Arthur Cachia Scénographie | Salma Bordes Création lumières | Rémi Cabaret Création sonore | Yoann Blanchard Musiciens | Trio Chana Tova, Olga Vassileva, Jérôme Seguin

Résumé

Durée : 1h10

À quoi bon écrire quand tout a été dit cent fois et beaucoup mieux que par moi? Un jeune auteur en manque d'inspiration se pose la question et commence une enquête à travers le temps. Sur sa route, il croisera entre autres Boris Vian, George Sand, Shakespeare. Il pose une question simple : « Comment faites-vous pour écrire une nouvelle histoire ? » 40 000 ans traversés. Dix auteurs. Dix époques. Une machine à écrire. Une guitare. Un voyage dans le temps musical.

©DR

© Véronique Vial

© Roman Boldyrev

© giovanni.daniotti

© Aya Rufin

Résumé

Sur une minuscule île irlandaise oubliée, balayée par le vent, une poignée d'habitants tente de maintenir le fil fragile de leur quotidien. Ici, la vie est lente, le temps s'étire entre les tempêtes, et le mouton McGowan se prend pour un chien. Les enfants grandissent dans un isolement total, coincés entre des vieux enracinés et Sullivan, un adolescent qui rêve de partir. Un jour, un message arrive par mouette voyageuse : Tata Maav, vieille milliardaire exilée en Californie, veut revenir sur l'île pour y mourir. Elle leur léguera sa fortune à l’unique condition qu’ils redonnent vie aux souvenirs et traditions de son enfance, à la musique de ses ancêtres... et surtout qu’ils lui préparent un dernier hommage en grande pompe. L’île toute entière se plie à ses exigences. Les habitants tentent tant bien que mal de renouer avec leur culture musicale oubliée, ressortant violons et guitares. Ce retour inopiné est surtout l'occasion pour les habitants de s'interroger sur l'histoire de l'île et de ce qui fonde leur identité. Mais Sullivan, révolté et épris de liberté, décide de saboter le plan. Clicketi Clack permet de réfléchir à la musique traditionnelle comme mode d'expression d'une communauté. Elle est un hommage à l’oralité, à la manière dont les histoires, les chants et les traditions se transmettent de génération en génération, pour dépeindre un certain art de la fête et de la convivialité qui permet de raconter, transmettre, réinventer l'histoire collective.

Durée : 1h

© DR

© Gabriela Cais Burdmann

Interprétation | Pierre-Antoine Billon, Julien Buchy, Anthony Courret, Jonathan Frajenberg, Jérémie Le Louët & Dominique Massat Adaptation et mise en scène | Jérémie Le Louët Scénographie | Blandine Vieillot Costumes | Isabelle Granier Lumière | Thomas Chrétien Son | Théo Pombet Construction | Guéwen Maigner Régie | Thomas Chrétien & Théo Pombet Direction de production | Noémie Guedj Logistique des tournées | Chloé Le Forestier

Éléments obligatoires

• le(s) spectacle(s) et horaire(s) choisi(s) par ordre de préférence, • vos nom, prénom et numéro de portable, • la matière enseignée, • le niveau de votre classe, • le nombre d’élèves, • le nombre d’adultes accompagnateurs • le nom et les coordonnées de l’établissement, • le nom et les coordonnées du gestionnaire ou du référent comptable de l'établissement • Le mode de paiement utilisé (Pass culture, virement, chèque)

© Tiphaine Vézier

Résumé

À travers Cocon, Eva Klimackova revisite une sensibilité au monde que nous développons durant nos premières années de vie. Associée à la plasticienne Radmila Dapic Jovandic et à la harpiste Isabelle Olivier, elles développent ensemble un dispositif visuel et sonore à la fois ludique, doux, sensoriel et stimulant. Pour créer sa matière, la chorégraphe explore le vocabulaire de la première année de vie : ramper, rouler, être à quatre pattes, s’asseoir, se mettre debout, et toutes les imperfections et embûches de ce chemin. Cette matière, ce combat pour maîtriser son propre corps, elle en fait un mouvement ludique, parfois comique, un univers doux et adapté aux modes de perceptions des tout-petits. L’utilisation des matières et de sons organiques fait émerger une scénographie souple et enveloppante, sous forme d’un « tissu – tapis – costume – cocon », permettant de jouer sur l’imaginaire, la transformation et le jeu.

Durée : 30 min

© cie E7KA

Mise en scène | Elsa Robinne Direction de l'écriture | Etienne Luneau Avec Etienne Luneau, Malvina Morisseau, Tristan Le Goff et Joseph Robinne Musique | Joseph Robinne Lumières | Emilie Nguyen Décors et costumes | Anne Lacroix

Écriture et interprétation | Benjamin Tholozan Écriture et mise en scène | Hélène François Création lumière | Claire Gondrexon Création musicale et interprétation | Brice Ormain Scénographie | Aurélie Lemaignen Régie générale | Nina Herbuté-Lafon

DEGAINE André. Histoire du théâtre dessinée. Editions NIZET. 1992. p276

Mise en scène | Florent Siaud, assisté de Johannes Haider Direction musicale | Alexandra Cravero Conseiller musical | Fabien Waksman Scénographie | Romain Fabre Lumières | Nicolas Descoteaux Vidéo | Éric Maniengui Costumes | Jean-Daniel Vuillermoz Coiffure, maquillage | Emmanuelle Verani Arrangement | Benoit Coutris Avec la participation du chœur Les Métaboles Orchestre | Les Frivolités Parisiennes Avec Axelle Fanyo, Joel Montero, Christian Helmer, Adrien Fournaison, Étienne de Bénazé, Mathieu Gourlet.

Auteur & Metteur en scène | Robin Goupil Assistant | Théo Comby Avec Aurélie Boquien, Tristan Cottin, Juliette Damy, Stanislas Perrin ou Laurent Robert Scénographie | Capucine Grou-Radenez Musique | Robin Goupil et Thomas Gendronneau Lumières | François Leneveu Costumes | Bérengère Roland

Je souhaite tirer parti de cette dramaturgie du rêve pour travailler sur une réalité scénique évanescente et mystérieuse, troublant les perceptions du spectateur. Je rêve d’un espace à la fois mental et symbolique matérialisé par un mur, dont la forme circulaire reprenant l’idée du « cycle », pourra se prêter à plusieurs interprétations : piège psychique des principaux personnages, évocation de l’architecture des tours médiévales, matérialisation de l’Adn tragique de la pièce. Cet espace sera identique pour la tour/prison et le palais, facilitant le passage de l’un et l’autre, et les mettant volontairement sur un même plan : évoluer dans le luxe de l’aristocratie ne garantit pas forcément d’être plus libre qu’en prison. Il empruntera à l’architecture des corrales dans lesquels se jouaient la comedia espagnole un niveau de jeu supérieur, multipliant les possibilités scéniques. La lumière se chargera de marquer le passage d’un lieu à l’autre en révélant ou en effaçant les textures de ce mur. Un mur noir aux reflets changeant, évoquant les œuvres abstraites de Pierre Soulages. Les costumes travailleront sur l’opposition symbolique entre nature et culture. Au sein de la prison, ils permettront l’expression pulsionnelle d’un corps dont on laissera apparaître la peau mise en valeur par un éclairage en clair-obscur contrairement au palais, où l’on privilégiera les tenues corsetées aux reflets mordorés. Un groupe restera isolé, celui du roi Basile et de ses disciples-serviteurs, uniformisés par des habits sobres et austères, renvoyant aux hommes de sciences de cette époque. Le caractère épuré de cette proposition doit servir d’écrin au déploiement d’une écriture fondamentalement poétique, à laquelle je veux réserver une place essentielle.

Loïc Mobihan

Banquet ! est une création décalée, festive et chantée, inspirée du Banquet de Platon. Nous y abordons la question de l’amour moderne et de son héritage philosophique. C'est une pièce de théâtre musical « tout terrain » sous la forme d’un banquet populaire où le boire et le manger sont partagés. Le Banquet de Platon aborde l'Amour loin de l'austérité attendue : plusieurs amis et amants réunis au lendemain d'une nuit d'excès s’enivrent - littéralement - de mots et de vins en faisant l’éloge d’Éros. Nous nous immisçons dans cette situation comme si nous en étions les invités impromptus et dialoguons avec ces personnages emblématiques (Socrate, Aristophane, etc.) pour festoyer en l’honneur de l’amour... et remettre quelques pendules à l’heure ! Grâce à 4 acteur.ices & 1 musicien, nous répondons, protestons et partageons nos histoires face à ce texte fondateur. Dialogues mouvementés et ludiques où se mélangent les époques et les cultures dans une fête de philosophie et de théâtre. Selon Platon lui-même, la philosophie relève d’Eros et naît dans la fête. Partager ce geste de manière théâtrale, drôle ou parfois touchante, au sein d’un dispositif immersif ; montrer que philosophie est synonyme de jeu ; parler d’amour ouvertement et joyeusement, voilà les objectifs de cette création.

© Grégoire Matzneff

© Marie Charbonnier

Résumé

1894 l’Affaire Dreyfus (un Capitaine déclaré coupable d’espionnage) divise la France pendant plus de 10 ans. D’un côté, l’armée et l’État propagent des fausses rumeurs baignées d’antisémitisme ; de l’autre, Émile Zola et Georges Méliès. En plein succès littéraire et contre l’avis de son éditeur, le premier se sert de sa plume pour enquêter. Quant au second, depuis son studio de cinéma, il s’engage à dénoncer un mensonge d’État. Malgré les menaces, et soutenus par leurs femmes, Zola écrit “J’accuse”, l’article le plus connu de l’histoire, et Méliès réalise le premier film censuré au monde, considéré aujourd’hui comme l’ancêtre de nos journaux télévisés. Rien n’arrête ces deux téméraires, qui, armés de leur courage et d’un sens du devoir hors du commun, s’engagent pour faire éclater la vérité. La metteuse en scène Charlotte Mazneff a imaginé un dispositif scénique qui met au centre de l’action le piano d’Alexandrine, l’épouse de Zola, pour accompagner les séquences muettes du film de Méliès, comme un trait d’union entre les deux hommes. Sa mise en scène est guidée par le rythme. Le rythme de la musique, mais aussi celui des corps et de la langue. Tous ces rythmes impulsent un tempo au spectacle. Celui qui unifie, qui rassemble et qui fait que tous les comédiens sont à l’unisson. Celui qui met le public au diapason et aide à rendre le théâtre accessible à tous, pour un théâtre populaire au sens noble du terme.

Durée : 1h30

© Grégoire Matzneff

Résumé

Durée : 2h

Le roi Basile a lu dans les astres que son fils Sigismond deviendrait un tyran sanguinaire. La mort de sa femme en couches confirmant ses craintes, il cache son existence. Le jeune homme grandit, enfermé et enchaîné, auprès de Clothalde, son précepteur. Les années passent. Basile, voulant mettre un terme à son règne, décide de laisser une chance à son fils. Sous l’effet d’un filtre, il s’endormira dans sa prison et se réveillera à la cour. S’il se comporte correctement, il sera roi ; s’il se montre violent et cruel, il retournera dans sa prison, où on lui fera croire que tout n’était qu’un songe… Malheureusement, le jeune homme se laisse dominer par ses pulsions et est renvoyé dans sa geôle. À son réveil, il lui est impossible de distinguer le rêve de la réalité. Par cette mise en scène, Loïc Mobihan souhaitait travailler sur une œuvre de répertoire qui, par une dramaturgie hors-normes, offrait davantage de liberté et de modernité. Il souhaitait également explorer un récit théâtral s’appuyant sur les éléments du conte, lui donnant une portée universelle grâce à la force de l’incarnation. Les rapports de domination et d’emprise, et les souffrances qu’ils engendrent, à l’œuvre dans cette pièce, sont d’une actualité troublante.

© josh-hild

Dans cette histoire, il y a de grands signes d’espoir dans l’adversité. De la poésie. Beaucoup d’humour. Et plein de délicatesse avec les sentiments. Trois variations de cette trame : une scène d’animaux / une scène de Picot dans la cuisine avec son frère et sa soeur / une scène dans le bus, une au zoo / Trois fois cette trame. Qui avance. Vers la très courte scène finale au bord de la mer. Là où il fait chaud. Aboutissement réel ? Imaginaire ? du voyage. Picot est un jeune garçon qui nous permet de regarder le réel par son prisme fantasmagorique d’enfant décalé. Alors que dans le même temps, on sait, on sent que ce petit garçon ne va pas bien. Il est, comme son frère et sa sœur, en deuil et glacé. La précarité étouffe leurs rêves. C’est tout ce trajet vers un monde meilleur qui va s’effectuer progressivement. La bascule vers la résilience, progressive aussi, est très attendrissante. Folle subtilité, folle délicatesse. Les bascules sont là sans cesse pour équilibrer ce qui est lourd et puis s’allège. Puis en parabole, il y a la/les migration, bien sûr, ces animaux transfuges qui fuient par bateau, ce conducteur de bus russe qui aurait mangé un phoque, cette vieille femme qui perd les souvenirs de son pays lointain. Les migrations intérieures des personnages qui cherchent un ancrage et vont le trouver. On lit des désirs de redessiner une société et des conditions de vie rudes par la révolte... de l’imaginaire !!! pour que le grand chagrin/grand froid devienne chaleur d’action et de vie, de pouvoir d’agir. Plus survivre, mais vivre grand !

Conception et chorégraphie | Thomas Lebrun Auteure | Emmelyne Octavie Avec Gladys Demba, Jean-Hugues Miredin, Mickaël Top Création lumière | Françoise Michel Création son | Maxime Fabre Installation et régie générale | Gérald Bouvet Assistante à la création | Anne-Emmanuelle Deroo Régie lumière | en alternance Françoise Michel, Gérald Bouvet Régie son | en alternance Maxime Fabre, Camille Dagonneau Musiques en cours Costumes | Kite Vollard, Thomas Lebrun, en cours. Masque | Jean-Luc Toussaint

Tout commence avec un jeune auteur en manque d’inspiration. Lui et ses acolytes enquêtent à travers le temps pour poser aux grands génies du passé une question simple : « Comment faites vous pour écrire une nouvelle histoire ? » Une machine à écrire. Quarante mille années traversées. Dix auteurs. Dix époques. Suite à un travail de documentation sur chaque époque et sur chaque auteur, nous essayons de mettre en lumière les humains qui se cachent derrière les grandes œuvres. Le spectacle est riche et dense de toutes les informations recueillies, mais il reste une comédie légère, clownesque où nous apprenons que chaque auteur est moins impressionnant que ce que nous croyions. J’ai commencé à écrire quand j’avais quatorze ans mais je me souviens que malgré l’envie, j’étais bloqué par le poids des auteurs du passé. Je me disais : « À quoi bon écrire quand derrière moi il y a Victor Hugo ? Marguerite Duras ? George Sand ? Tout a été dit cent fois et beaucoup mieux que par moi. » Avec ce spectacle nous voulons lutter contre l’affreux « à quoi bon ? » Nous racontons alors l’histoire des histoires. Depuis les grottes de Chauvet jusqu’à Game Of Thrones, De Chrétien de Troyes à Naruto. Sur notre route, nous croiserons Boris Vian, George Sand, Voltaire, Madame de Lafayette, Shakespeare, Chrétien de Troyes, Turold et bien d’autres auteurs et autrices. En y regardant de plus près on constate que ces « génies » qu’on rend si inaccessibles, inatteignables, comme des vieux sages dont on a fait des statues de marbres, écrivent le plus souvent dans leur jeunesse, n’ont pas toujours réussi, ont souvent douté et qu’ils sont bien proches de nous que ce que l’on imagine. Ils ne sont pas des montagnes insurmontables mais des étoiles qui nous guident dans la nuit de l’écriture.

David Guez

L’écriture de MEMENTO, notre quatrième création, représente un tournant pour la compagnie. Avec Rave Lucid, notre première pièce de groupe, nous avons dû sortir de notre zone de confort et faire face aux défis de l’écriture collective. Mais le succès inattendu de cette pièce 100% électro nous a propulsés sur le devant de la scène en tant que compagnie électro. Aujourd’hui, MazelFreten souhaite revenir à ce qui la définit en premier lieu : l’alliance du hip hop et de l’électro. Rave Lucid n’était qu’une façon parmi d’autres de défendre notre art. Ainsi, MEMENTO est notre déclaration au monde, notre testament public sur ce que nous sommes fondamentalement. Tel un manifeste, nous nous impliquons corps et âmes, nous tournant vers un avenir qui, paradoxalement, passe par un retour aux sources. Un état paradisiaque qui nous permet d’être vraiment nous même « Essentiellement Artiste, Poète », tout autant intuition, émotions et sensations qu’intelligence. MEMENTO est notre manière de partager la force, les valeurs et la signature de MazelFreten - performance, contemplation, poésie, mélodie, unité, élévation - avec pour ultime but de transmettre un élan de vie. Pour défendre ces idées, nous avons réunis trois danseurs électro et trois danseuses hip-hop venant de Chine, de Russie, du Portugal, d’Espagne et de France. Sur scène, nous souhaitons donner lieu à la véritable rencontre de ces deux gestuelles, à travers différents genres, différents corps, différentes cultures et différentes origines. Sur scène, nous représenterons notre vision du monde, notre vision de la danse. Ce MEMENTO, nous décidons de le mettre en scène par le corps, les nôtres et ceux de nos interprètes. Cette pièce nous permettra de nous rencontrer lorsqu’on se sentira égarés, elle nous guidera pour nous réajuster dans le besoin.

Laura et Brandon, chorégraphes de MazelFreten

Résumé

Durée : 1h15

Une mère et ses deux enfants se réunissent pour le déjeuner dominical. Comme ils le font tous les dimanches. Comme une famille unie. Autour de cette femme très âgée, dont la fin de vie est proche, la fille et le fils naviguent entre disputes et réminiscences de l'enfance. Ils se disputent, se plaignent, tentent de vivre tant bien que mal. Ils prennent conscience du temps qui passe, qui leur file entre les doigts, et des regrets qui s’installent. Ces figures cabossées évoquent leurs désirs refoulés, et ce qu’ils considèrent avoir raté dans leurs vies. À travers des dialogues ciselés et des silences éloquents, Pensez à fermer les volets, explore le temps qui passe et la nécessité d'aimer pendant qu'il en est encore temps. Un conte moderne qui invite à profiter de l'existence. Avec légèreté et tendresse, il aborde l'absence d'amour et l'urgence de le manifester, pour donner un sens, encore et toujours, à la vie.

© DR

Mise en scène | Lucile Beaune, assistée d’Enzo Dorr Scénographie, marionnettes, illustrations | Antoine Pateau Avec Aurélien Georgeault-Loch et Antoine Pateau Regard extérieur scénographie et costumes | Émilie Hirayama Créatrice sonore | Eve Ganot Créatrice lumières | Aurore Beck Stagiaire construction | Romane Togni Regard extérieur construction marionnettes | Lucas Prieux

Résumé

Rosalind Franklin, née à Londres en 1920, est à 30 ans, une physico-chimiste spécialiste des rayons X déjà mondialement connue. Elle travaille à Paris, sur le carbone, dans le laboratoire de Jacques Meiring, depuis 1947, mais on lui propose de créer son groupe au King’s College de Londres pour travailler sur la structure de l’ADN. A l’époque, Londres est une ville encore très marquée par la guerre, et son laboratoire est très mal équipé. Les femmes ne sont admises ni à la cantine de l’institut ni dans les pubs, et Rosalind se sent vite seule. Son collègue Maurice Wilkins, avec lequel elle aurait pu s’entendre, pensait qu’elle allait être son assistante, et ce malentendu rend toute forme de collaboration entre eux impossible. Maurice Wilkins, Francis Crick, et James Watson reçoivent le Prix Nobel de Médecine en 1962 pour leur modèle de l'ADN. Cette reconnaissance est très controversée car ils ont utilisé, sans sa permission, les données de Rosalind Franklin, se servant de la "photographie 51", un cliché de rayons X, et d'un rapport confidentiel. Rosalind Franklin n'a, semble-t-il, jamais su que ses recherches avaient été utilisées où peut-être a-t-elle fait comme si... Lorsqu’elle quitte le King's College en 1953, cette grande pionnière se lance alors dans l’étude de la structure des virus. Malheureusement, elle décède en 1958, à l’âge de 38 ans, d’un cancer dû à une surexposition aux rayons X.

Durée : 1h15

© Pascal Gély

Jeu, conception et manipulation de dessins projetés | Paula Giusti Jeu, conception et manipulation de dessins projetés | Pablo Delgado Musique | Carlos Bernardo

Places à l'unité scolaires et petite enfance

  • Crèches (- 3 ans)........................................ 4 €
  • Maternelles (3-6 ans)................................. 5 €
  • Élémentaires (6-11 ans)............................. 6 €
  • Collèges et lycées (11-18 ans)................... 11 €

Mise en scène | Antonin Chambon et Marie Alié Ecrit et interprété par Sofia De Sanctis, Nikita Faulon, Pierre Lauth-Karson, Zacharie Lorent, Paul Ménage (Robin Gentien) Dramaturgie | Antonin Chambon, Marie Alié, Zacharie Lorent Création musicale | Robin Gentien Scénographie | Jeanne Fillion, Antonin Chambon Conception lumière | Martin Barrientos Nourriture | Pierre Lauth-Karson

Une famille, simplement (tout simplement), se réunit autour d’une table. Un dimanche puis un autre. Comme on se réunit parfois (souvent) le dimanche dans les familles dites unies. Ainsi que cela commence. Simplement tout simplement. Il y a une mère. Il y a sa fille. Il y a son fils. Il y a le compagnon de ce dernier (qui est jeune. Beaucoup plus jeune.) La mère est vieille (très vieille). C’est une très vieille dame. Elle va mourir (c’est dans l’ordre des choses). Autour d’elle (la mère) on se dispute on se quitte : on vit (on tente de vivre). On chante aussi, comme une réminiscence du temps béni de l’enfance, temps heureux (dit heureux), harmonieux. Du temps où l’on avait le temps croyait-on. Mais le temps passe, le temps passe vite et la fille et le fils ont vieilli (comme le temps passe comme le temps passe répète-t-on souvent). Et comme le temps passe (le temps passe vite), on prend conscience on regrette. On pleure aussi. Sur soi. « Affronter le temps qui passe » cela aurait pu être le sous-titre de cette partition composée d’éclats de vie, d’ordinaire, de trivialités. De mots scandés : proférés, murmurés. De silences (parfois). De dissonances verbales. De phrases qui s’entremêlent qui se cognent. De figures cabossées. De désirs refoulés. De ratages sensibles. Par la parole je raconte par la parole je traduis. Par la parole affleure le « sujet » : l’absence d’amour, la nécessité d’aimer pendant qu’il est encore temps. Il n’est plus temps de prendre son temps Il n’est plus temps De perdre du temps dira une des quatre figures qu’abrite ce texte. Oui la mort rôde dans ce salon décrépi (salon de la mère) mais la vie est là, encore, plus que jamais. Fin de vie, milieu de vie, constat de vie, c’est de vie qu’il s’agit ici. De vie et particulièrement d’amour. De l’amour qui pourrait lui donner sens. Encore. A cette vie. Ces vies. Pensez à fermer les volets ! c’est une ode à l’amour. Pour conjurer la perte. Les regrets. Cesser de geindre. Et jouir de l’existence. Qu’il reste à vivre. Enfin. Porté par un quatuor, deux femmes, deux hommes, avec distance, cruauté parfois, légèreté, tendresse, sans pathos, c'est un conte qui commencerait par un cri et finirait par une caresse.

Thomas Gaubiac février 2022

Résumé

Puisant leur créativité dans leur ancrage à la terre et la légèreté du ciel, les artistes acrobates et danseurs de Circus Baobab emmènent le spectateur dans un périple aux nombreux défis environnementaux, mêlant cirque traditionnel africain aux nouvelles écritures contemporaines. D’étranges oiseaux-acrobates nous transportent dans les cieux, et nous interrogent sur l’urgence climatique, la perte de repères, la remise en question de la réalité. Chacune de leurs existences est tiraillée entre le désir de s’élever et la peur de tomber. Le corps humain devient le carrefour de la volonté, de la résistance, de l’effondrement et de la résilience, où la relation avec les autres est souvent le seul réconfort contre l’appel du vide. L’immobilité étant ici synonyme de mort, les artistes sont en mouvement perpétuel et forment des pyramides revisitées dans lesquelles ils volent à plus de 7 mètres de hauteur. Chaque performance est construite comme une évocation de la défiance de l’homme face à la nature. Une évocation poétique qui fait sens dans un monde où la question environnementale est toujours plus d’actualité. Yé ! (L’eau !) nous appelle à construire ensemble le monde de demain. Un monde qui prend soin de la nature, de son avenir, et du nôtre.

Durée : 1h15

© Metlili

Mise en scène | Charlotte Matzneff, assistée de Manoulia Jeanne Avec Stéphane Dauch, Armance Galpin, Antoine Guiraud, Romain Lagarde, Barbara Lamballais, Sandrine Seubille, Thibault Sommain Musique | Mehdi Boudrayou Costumes | Corinne Rossi Lumières | Moïse Hill Scénographie | Antoine Millian

© DR

Dans la continuité de notre précédent spectacle Un Flocon dans ma gorge, jeune public théâtral et musical créé au festival Odyssées en Yvelines du Théâtre de Sartrouville et encore en tournée, qui abordait l'histoire des peuples autochtones du Canada à travers le road-trip d'une petite fille qui découvre le chant de gorge inuit, Clicketi Clack portera sur la transmission intergénérationnelle et la question de l'identité via la musique traditionnelle et plus spécifiquement la culture irlandaise. Les sessions musicales irlandaises, souvent tenues dans des pubs, sont en réalité des espaces où les récits se transmettent, où chaque morceau de musique raconte une histoire (souvent historique, parfois intime) et où chaque échange entre musiciens est un dialogue (interpersonnel mais aussi avec l'histoire d'un pays, ses combats). Ici la musique et la parole de se rejoindront au plateau pour réfléchir à ce qu'est une tradition, au lien qu'elle crée entre les âges, les siècles. Il ne s'agira pas de « raconter l’Irlande », de jouer les bardes d'autrefois à travers un conte élimé, mais plutôt de raconter une histoire d'aujourd'hui, vue de la France. Réfléchir à la musique traditionnelle comme mode d'expression d'un peuple, d'une communauté, et en cela élargir la question de la musique traditionnelle irlandaise pour poser des questions philosophiques contemporaines : qu'est-ce qu'une identité ? Une tradition culturelle est-elle un fait figé ou un ensemble de rites toujours en mouvement et que le présent augmente ? En quoi l'histoire d'une communauté, d’une culture, crée des liens au-delà des générations et permet à une société de faire « collectif » ? La pièce se voudra un hommage à l’oralité, à la manière dont les histoires, les chants et les traditions se transmettent de bouche à oreille, de génération en génération, pour dire en filigrane un certain art de la fête et de la convivialité qui ne cesse de raconter/ transmettre/détourner/réinventer l'histoire collective. Ce sera une histoire familiale, à partir de 8 ans : une histoire franco-irlandaise, une histoire de traditions ancestrales et de rites au présent, pour interroger, justement, nos récits ancestraux et le storytelling qui nous agite dès qu'il s'agit de définir pour le collectif son identité véritable – or une identité n'est-elle pas toujours un grand récit, aussi véritable que romancé – et ce depuis la nuit des temps ? La musique sera live et, à travers une adresse directe au public, participera au présent à l’acte créatif.

Didier Girauldon, Constance Larrieu et Gwendoline Soublin

Avant le spectacle
Après le spectacle

Les inspirations du metteur en scène :

Réaliser une critique de la pièce

Le réalisateur Aki Kaurismaki

Le réalisateur Roy Andersson

L'auteur Philippe Minyana

Le metteur en scène Christoph Marthaler

L'auteur Jean-Luc Lagarce

Pourquoi le Songe d’une nuit d’été ? Le Songe d’une nuit d’été, c’est d’abord un scénario formidable qui mélange plusieurs mondes : le monde terrestre d’une part et le monde merveilleux d’autre part. C’est une plongée dans une forêt magique et symbolique peuplée de personnages étranges qui vont se mêler aux humains, et c’est une célébration du théâtre et de l’imaginaire. Ce qui nous intéresse avec Clément, c’est le rapport que les personnages entretiennent les uns avec les autres. Des rapports de hiérarchie et de pouvoir, mais surtout des relations d’amour et de désir. Ces mondes semblent s’entremêler tout en conservant une forme de symétrie entre eux. Ainsi, le monde invisible des dieux entraine des conséquences dans le monde visible des humains. Ici, les dieux dysfonctionnent tout autant que les humains, ils jouent avec eux et mettent à l’épreuve leur amour. Songe d’une nuit d’été, c’est également un conflit entre deux générations, des parents et des enfants. C’est aussi une ode au théâtre et à sa fabrication. Ce qui nous a particulièrement questionné, c’est le rapport homme/femme tel qu’il est exposé dans la pièce et le schéma patriarcal dans lequel l’homme est systématiquement dominant : il représente le pouvoir de décision, et a généralement l’ascendant sur la femme. Les rapports de force tournent toujours à son avantage. Notre travail se pose donc comme une adaptation contemporaine du Songe d’une nuit d’été. En prenant en compte nos doutes, nos refus contemporains, nos convictions progressistes pour raconter et jouer cette pièce en faisant le portrait d’une jeunesse d’aujourd’hui. Comment raconter l’histoire de façon aussi libre et savante que Shakespeare, avec ses emprunts à la mythologie, à la trivialité et à l’humour pour faire un théâtre direct et populaire aujourd’hui ? En quelque sorte, le projet est de déjouer l’attendu et d’en faire une version pour l’oreille moderne. Il s’agit aussi d’établir une version qui puisse être comprise immédiatement en maintenant la poésie Shakespearienne.

Arnaud Anckaert

MARIANNE PIKETTY & LE CONCERT IDEAL

De Bach à Piazzolla, de la diminution baroque à la création contemporaine, la violoniste Marianne Piketty développe une carrière aussi dynamique que versatile : apparitions solistes, en récital, à la tête d’un ensemble, ainsi que dans ses nombreux projets de musique de chambre. Diplômée au CNSM de Paris et à la Juilliard School de New York, elle est l’une des héritières de la tradition classique du violon grâce à sa formation auprès de grands maîtres tels que Itzhak Perlman ou Yehudi Menuhin En 2013, Marianne Piketty réunit autour d’elle Le Concert Idéal, ensemble à géométrie variable de solistes et chambristes internationaux venus d’horizons aussi divers que spécialisés qui emploient toutes leurs ressources pour explorer la musique sous toutes ses coutures, au travers du temps et de l’espace mais aussi de ses relations avec la littérature, le théâtre et la danse. Puisant dans le patrimoine musical ancien pour nourrir des thèmes de réflexion d’actualité, et mettant en contrepoint des créations contemporaines pour se laisser entrelacer les musiques de compositeurs éloignés dans le temps et l’espace, mais qui ont traversé des émotions similaires : la joie, la perte, l’absence ou l’espoir… Il en naît une mise en contraste, comme le jour et le crépuscule, l’hier et aujourd’hui, le doux et l’amer : les musiques s’expriment, se répondent, s’entrechoquent ou s’unissent. Ce rêve émotionnel, c’est Le Concert Idéal : un lieu unique de rencontres, d’interprètes et de créateurs dont la mission commune est de faire découvrir et résonner autrement, déséquilibrer pour susciter de l’émotion, une réflexion, un questionnement, l’émerveillement parfois … souvent !

Mise en scène | Pauline Bourse Traduction | Cécile Ladjali (éditions Les Belles Lettres 2019) Adaptation | Möbius-Band Avec Clémence Larsimon, Louison Rieger, Damien Debonnaire, Laurent Seron-Keller Musique | Mélanie Loisel Dramaturgie | Elvire Gauquelin des Pallières Scénographie | Vanessa Ailleaume Costumes | Marion Montel, Marylène Richard et Aurore Halpert Lumières | Romain Nail ou Jean-Raphaël Schmitt Son | Raphaëlle Jimenez ou Camille Dagonneau Regard chorégraphique | Hélène Rocheteau

Traduction | Céline Zins Mise en scène | Loïc Mobihan Dramaturgie | Françoise Jay Scénographie | Benjamin Lebreton Costumes | Benjamin Lebreton Lumières | Anne Terrasse Fils | Théo Cardoso Coiffure et maquillage | Cécile Larue Avec Félix Beaupérin, Capucine Baroni, Ilan Benattar, Gabriel de la Fuente, Dominic Gould, Mikaël-Don Giancarli (en cours)

Résumé

Édouard III, roi d’Angleterre, aime la comtesse de Salisbury et tente de la conquérir par tous les moyens. De ses amours de jeunesse tourmentées à ses faits de guerre, la pièce relate la vie mouvementée de cet homme devenu une légende de son vivant. Tragique, comique, grave, romantique, flirtant parfois avec les limites du loufoque, Édouard III se joue des registres avec une étonnante liberté, offrant au public un voyage dans le temps jubilatoire. “Une drôle de pièce…” C’est ainsi que Cédric Gourmelon qualifie cette œuvre. Tout en contrastes, elle passe d’une ambiance à l’autre. De l’amour à la guerre, en passant par la transmission, elle se distingue par la variété des thèmes et registres abordés. Jusqu’à peu inconnue, la pièce a récemment rejoint la bibliographie de l’auteur, et n’a, à priori, encore jamais été mise en scène. Dans la lignée de la pure tradition shakespearienne, Cédric Gourmelon choisit une troupe intense, mêlant les générations, incarnant ainsi parfaitement l'esprit d'un théâtre populaire. Un grand moment de théâtre où les costumes d’époque et les décors nous embarquent sur un chemin plein de surprises, et dont on ne saurait sortir indemne.

Durée : 1h30 / entracte / 1h20

© Atelier Poste

©Richard Bord

©Richard Bord

©Duylau

©Duylau

Avant le spectacle
Après le spectacle
  • Carnaval en Martinique
  • Analyse d'une chorégraphie
  • Les pleureuses
  • Comment écrire une danse ?
  • Présentation de Thomas Lebrun
  • Les racines de la diversité en danse contemporaine

C’est un polar : on assiste au meurtre – symbolique - d’une femme. Le drame est annoncé dès le début du spectacle, comme une fatalité, faisant de la pièce une reconstitution du crime. Nous sommes baignés dans une atmosphère de film noir, avec victime et coupables épinglés au mur comme dans les enquêtes criminelles. Un carré central, blanc, figure le laboratoire de Rosalind. Encadré par des passerelles, il évoque le bac de révélation dans lequel elle va révéler la photo 51, la structure de l’ADN, mais surtout se révéler elle-même. Des passerelles, on peut voir sans être vu. Les acteurs sont toujours en scène. Rosalind est toujours sous la surveillance des hommes. Au début, sur les passerelles et dans le bac central, des éléments cassés, en désordre, en tas, comme si une explosion avait eu lieu – celle causée par les bombardements nazis sur Londres pendant la guerre. Mais après la destruction, la reconstruction ; après la Mort, la Vie : c’est à partir de ces éléments épars que les personnages vont fabriquer ce qui va mettre au jour le secret de la Vie - la machine à Rayons X, les modèles d’ADN... Tout est fabriqué à vue, sans artifice, avec des éléments du quotidien qui évoquent sans jamais illustrer les vrais outils de la Science. Le premier modèle d’ADN est fait de bâtons, de boules en plastique, de tabourets emboîtés. Ils n’ont aucune vérité scientifique, ils sont simplement des évocations, des transcriptions théâtrales, faites avec « ce qu’on a sous la main ». Dans le bac, des projections liquides. Sur le cyclo en fond de scène, des projections de l’esprit de Rosalind, comme une fenêtre ouverte un instant sur la révolution intérieure qui l’agite. La « photo 51 » révélée est animée par le créateur vidéo, mise en perspective, en mouvement, en trois dimensions. Sur le corps de Rosalind enfin : des projections de son squelette comme sur des images de radiographie - apparitions furtives, évocatrices d’une trop grande exposition aux Rayons X, qui causera sa mort. Les costumes sont des années 50. La musique, notamment le jazz parisien qui ouvre la pièce, sera d’inspiration années 50 mais avec une rythmique contemporaine, un traitement du son et de la danse qui décale l’action dans le temps et nous conduit vers notre époque.

Julie Timmerman

Chorégraphie et danse | Eva Klimackova Création du décor | Radmila Dapic-Jovandic Composition et harpe | Isabelle Olivier Accompagnement en BMC Anka Sedlackova Lumières | Guillaume Pons

Résumé

Génie pur ou simple prête-nom, merveilleux chef de troupe ou acteur de second rang, fol aventurier ou mari indigne... Le nom de Shakespeare résonne encore aujourd'hui, et nous fascine. Mais William reste un mystère. Qui est véritablement cet homme derrière le mythe, le poète, le dramaturge dont l'œuvre a traversé les siècles ? Au fil du temps, sa figure s’est estompée pour devenir une ombre insaisissable. Pour le comprendre, il nous faut puiser dans l’essence même de son théâtre. À travers les voix de ses contemporains – sa femme, sa troupe, Marlowe, ses protecteurs, la Reine Élisabeth, le Roi Jacques – des extraits familiers de ses œuvres, citations maintes fois entendues et déclamées, prennent vie sous nos yeux pour raconter l'homme que la postérité surnommera “le divin barde”. “Le monde entier est un théâtre”, écrivait-il, et c'est précisément dans l'écrin de son propre théâtre, celui qu'il a bâti de ses mots et de ses intrigues, que trois comédiens et un musicien s’élancent avec délectation et s'aventurent dans les profondeurs de son univers, cherchant à imaginer son monde, à donner vie à ses personnages et à son époque avec passion et dévouement. Leur secret espoir, plaire à leurs spectateurs d’un soir, vous émouvoir et vous faire partager la magie intemporelle de William Shakespeare.

Durée : 1h20

© Tiphaine Vézier

Visites libres

Le samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025 - de 10h à 18h

Une visite libre de la salle et du plateau du Théâtre de Chartres.

Texte | Ferdinand Barbet et Clément Viktorovitch Mise en scène et scénographie | Ferdinand Barbet Création lumière | Gautier Devoucoux Musiques | Hugo Sempé Création costume | Augustin Rolland

En direct sur RadioLove, une heure d’émission propose aux petits comme aux plus grands de traverser un siècle de chansons d’amour. Du music-hall français aux comédies musicales de Broadway, des tubes discos aux sons des années 90, jusqu’aux musiques actuelles... les quatre interprètes de d’amour nous entraînent dans un spectacle généreux et ludique, tout en touchant l’intime du bout de chaque geste. La joie d’être amoureux, les souvenirs des premiers amours, la romance, les questionnements de la découverte, le tourbillon des sentiments et de la construction de soi, l’acceptation de soi... mais aussi le partage, l’amour et l’attention que l’on peut porter aux autres dans d’autres contextes, l’importance et la valeur des différences, qu’elles soient sociales et culturelles... et évoquer le fléau du harcèlement scolaire si présent. Des plumes et des paillettes à de simples présences dansées, du play-back à la chansonnette, d’amour explore autant de territoires chorégraphiques que de chansons proposées, glissant de partitions énergiques et enlevées à d’autres plus sensibles et poétiques, tout comme l’amour et ses multiples chemins. Aimer la différence et la diversité plutôt que de la rejeter, accepter, comprendre, respecter les singularités de chacun-e. Aimer ce, celles et ceux que nous ne sommes pas, Aimer ce, celles et ceux que nous sommes...

Thomas Lebrun, décembre 2024

Résumé

Vaval, diminutif créole de carnaval, est une figure importante en Guadeloupe, Martinique et Guyane. Présenté au public en tête du premier défilé, le samedi précédant l’Épiphanie, il finit brûlé au coucher du soleil le mercredi des Cendres, après de nombreuses festivités. Durant cette soirée, vous découvrirez trois soli chorégraphiques pour trois interprètes de générations différentes, incarnant trois personnages de carnaval, existants ou inventés. Derrière chaque personnage, il y a un être humain, des racines, une histoire. Et sur ces histoires, les mots d’Emmelyne Octavie, jeune auteure guyanaise singulière et engagée, se posent avec sincérité et subtilité. Chaque personnage a été choisi en connivence avec chaque interprète. La Pleureuse qui ramasse les pleurs et la tristesse des carnavaliers pour Gladys et la Guyane. Le Diable rouge, personnage d’origine africaine et associé au mardi gras, dont les yeux, les cornes et les miroirs effraient tous les enfants pour Jean-Hugues et la Martinique. Et le fwèt - le fouet - qui devient un personnage pour l’occasion, pour Mickaël Top et la Guadeloupe. De la tradition aux pratiques d’aujourd’hui, ces trois interprètes évoquent ce dont nous sommes faits, ce que l’Histoire a fait de nous, ce que nous faisons de l’Histoire, en convoquant la liberté artistique, celle des corps, des pensées et des âmes.

Durée : 1h

© Thomas Lebrun

Questionner le genre et l'identité Mon coup de cœur initial pour cette pièce réside dans sa portée féministe avant-gardiste, grâce à son duo d'héroïnes modernes et espiègles qui opposent la force de la sororité et de la subversion à la folie dominatrice du Duc. Les quiproquos liés au travestissement de Rosalinde en homme me semblent également faire écho aux questions d'identité et de genre qui me passionnent depuis de nombreux spectacles et qui sont d'une actualité brûlante. Qu'est-ce qui définit notre identité ? Que nous dictent la nature et la culture ? Qu'est-ce qu'être un homme ? Une femme ? Comment passer d'un genre à l'autre ? Nous inventer autrement ? Comment dépasser nos peurs et nos stéréotypes pour véritablement aller à la rencontre de soi et de l'autre ? Shakespeare nous offre ici une joyeuse démonstration des possibles qui s'offrent à nous lorsque nous nous autorisons à être et à penser différemment. La liberté de ton pour traduire la complexité du réel et des sentiments Dans Comme il vous plaira, Shakespeare s'amuse de toutes les conventions et s'autorise les péripéties les plus improbables, parfois dignes de certains films d'Indiana Jones ! Il y a de grands méchants à fuir, des combats d'une grande violence, des relations familiales en danger, la survie en forêt, où rôdent même un lion et un serpent, mais tout se termine bien et chacun retrouve la raison ou l'amour. Cette liberté passionnante des personnages qui changent d'identité sexuelle, de classe sociale, tombent amoureux en deux répliques, jouent les uns avec les autres lors de brillantes joutes oratoires, est au service d'une recherche de vérité et d'engagements. Pour chacun des personnages, il s'agit de trouver tout au long de la pièce le mot juste et l'authenticité de ses sentiments. Ce qui intéresse Shakespeare, c'est d'interroger la complexité des relations sociales, amoureuses et les paradoxes humains. Et ceci par le truchement du théâtre et de la fiction, comme le souligne la célèbre réplique du mélancolique exilé Jacques, « le monde entier est un théâtre : hommes et femmes y sont de simples acteurs ». Je suis très heureuse de pouvoir ainsi offrir au public l'opportunité de se laisser aller à un divertissement intelligent, où il peut rire de manière cathartique des travers humains, pour y puiser l'espoir et affronter notre réalité d'un œil neuf ! Une pièce pour affronter le monde actuel Comme dans toutes les comédies de Shakespeare, le danger et la mélancolie sous-tendent toute la pièce. Les personnages doivent se battre au propre comme au figuré et les rapports de force sont omniprésents : entre frères, entre générations, entre parents et enfants, entre différentes manières de gouverner, entre la nature et la culture, entre différentes classes sociales. C'est l'occasion pour l'auteur de développer une grande réflexion humaniste sur la puissance de la fraternité et de l'amour pour résister à l'oppression et à l'injustice. L'importance de la nature et l'attention à lui apporter résonnent de manière troublante avec notre réflexion contemporaine, car c'est aussi parce que les personnages y vivent, délivrés des contraintes sociales habituelles, qu'ils s'apaisent et lâchent leurs pulsions destructrices, trouvant le moyen de penser une nouvelle manière de vivre ensemble. Face au monde si sombre et incertain qui nous entoure, il me semble précieux de pouvoir avoir l'exemple réjouissant de personnages qui se sortent des pires situations de violence par l'entraide, le soin et l'écoute portée aux autres.

Texte | Sophie Merceron Mise en scène | Émilie Beauvais Avec Hélène Stadnicki, Émilie Beauvais, Matthieu Desbordes Musique | Matthieu Desbordes Collaboration artistique | Clémence Larsimon Regard chorégraphique | Cécilia Ribault Scénographie | Valentine Bougouin Création lumière | Manuella Mangalo Régie de tournée | Benoît Delacoudre

Auteur | David Guez avec la collaboration de Edouard Eftimakis et Thibaud Guillon-Marchi Dramaturgie et documentation | Edouard Eftimakis, Thibaud Guillon-Marchi et David Guez Jeu | Edouard Eftimakis, David Guez et Thibaud Guillon-Marchi Création lumière | Simon Venon