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COEZ Virginie

Created on July 10, 2023

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Histoire du Métier Assistante de Service Social "Une Histoire de plus de 100 ans" Virginie COEZ 2025/2026

Ce cours ne concerne que l'histoire du métier d'assistant de service social. Pour obtenir le contexte économique, politique, législatif vous devez vous rapporter au cours sur l'histoire du service social

« Saviez-vous que le métier d’assistant de service social existe depuis plus de 100 ans ? Qu’il est né bien avant l’État-providence et la Sécurité sociale ? Et qu’il a été, au départ, exercé par… des dames de la bourgeoisie qui se rendaient dans les familles pauvres pour “faire le bien” ? Aujourd’hui, ce même métier repose sur une formation professionnelle de trois ans, un code de déontologie, et une reconnaissance professionnelle solide. Comment expliquer une telle évolution ? »

La définition d’une profession n’est jamais figée : elle évolue au fil des années, au gré des besoins sociaux, des transformations politiques, économiques et culturelles. La profession d’assistant de service social en est un bon exemple : depuis plus de cent ans, elle n’a cessé de se transformer.

À quoi ressemblait une visite à domicile d’une “dame visiteuse” en 1890 ?Et une intervention d’un assistant de service social en 2025 ? Qu’est-ce qui a changé (formation, posture, droits des usagers, outils, institutions) ? Qu’est-ce qui reste commun (la volonté d’aider, le lien direct avec les personnes) ?

Aux origines du travail social : les Settlements Houses

Les premières expériences de travail social apparaissent en Angleterre en 1884 grâce à l’initiative du vicaire Samuel Barnett. Issu d’une famille aisée de marchands-manufacturiers, diplômé d’un master en arts et grand voyageur, il devient prêtre anglican à l’âge de 24 ans. Très vite, il s’engage dans ce que l’on appellera le christianisme social. Avec son épouse Henrietta, il fonde à Londres Toynbee Hall, la première Settlement House : une maison de quartier où l’on vit, travaille et milite avec et pour les habitants, dans le but d’améliorer leurs conditions de vie et de soutenir les luttes sociales. Le modèle s’exporte rapidement, notamment à New York, où l’on retrouve plus tard des initiatives comme la Harlem Children’s Zone. Les Settlements Houses sont encore considérées aujourd’hui comme les fondements du travail social moderne. Elles annoncent la création des maisons de quartier, les premières politiques de la ville et les débuts du logement social.

S.Banett: le précurseur
Maison Sociale -Résidence sociale au 19 ème siècle

À la fin du XIXᵉ siècle, des hommes mais surtout des femmes issues de la grande bourgeoisie ou de la noblesse s’engagent dans l’action sociale. Inspirés par les modèles anglais et américains des settlements (un mouvement né en 1884 à Londres avec la fondation de Toynbee Hall), ainsi que par le courant social catholique, ces acteurs réagissent face aux injustices vécues par la classe ouvrière et aux profondes divisions sociales qui marquent alors la société. Leur objectif est clair : mener des actions sociales concrètes et lutter contre la misère. Pour cela, ils cherchent à créer des lieux de vie collective, favorisant les rencontres, l’éducation et la solidarité, et à établir des liens de coopération entre les différents groupes sociaux. Ainsi naissent les maisons sociales (settlements houses), véritables laboratoires de l’action sociale moderne. Leur création repose avant tout sur un engagement volontaire : des femmes issues de milieux aisés décident de quitter leur foyer et de s’éloigner de l’éducation bourgeoise qu’elles ont reçue pour s’installer de manière permanente dans les quartiers populaires, souvent frappés par la pauvreté et l’exclusion.

Les premières influenceuses… du social !

De nombreuses jeunes filles issues de bonnes familles sont encouragées à s'impliquer dans des oeuvres caritatives avant leur mariage. Cependant, certaines d'entre elles choisissent de refuser cette voie traditionnelle du mariage pour se consacrer pleinement à la charité. Ces femmes, avec des parcours souvent atypiques, sont profondement influencées par la religion, qui joue un rôle central dans leur engagement. Leur décision de se tourner vers l'action sociale va fréquemment à l'encontre des attentes familiales, où l'union matrimoniale ou l'entrée au couvent est privilégiée. Pour ces jeunes femmes, l'engagement dans les oeuvres charitables représente souvent une forme d'émancipation, un moyen d'échapper aux contraintes du mariage bourgeois. A travers cet investissement, elles deviennent des figures de transition, passant de la charité chrétienne traditionnelle vers une approche plus moderne et structurée du travail social. L'objectif poursuivi par ces pionnières du travail social était "d'améliorer de vie du peuple à tous les degrés". Ces femmes appelés travailleuses sociales, s'implantaient dans les quartiers populaires, avec un idéal, des actions concrètes d'éducation et d'accompagnement.

Ces femmes peuvent être considérées comme de véritables pionnières du travail social. Elles affirment l’importance : d’une implantation locale durable, au plus près des habitants ; d’une analyse fine des contextes et des besoins spécifiques ; d’une approche collective des problématiques sociales, visant à renforcer l’autonomie des personnes plutôt qu’à développer l’assistanat. Leur démarche repose sur une réflexion permanente et une observation rigoureuse des réalités sociales qu’elles rencontrent. Elles innovent en proposant des réponses adaptées aux besoins de chaque territoire, et en valorisant la participation active des habitants. Les résidences sociales ou settlements représentent donc les premières formes structurées d’intervention sociale. Elles constituent une étape décisive dans l’histoire du service social : c’est là que se dessinent les grandes orientations qui marqueront durablement la profession – proximité, engagement, réflexion éthique et adaptation constante aux réalités sociales.

"la visionnaire": Mercedes
"l'éducatrice": Marie

Mesdames les pionnières

"La Formatrice": Appoline
"la Frondeuse": Marie Jeanne
Trois principes majeurs qui marqueront durablement l’histoire et la pratique du travail social :

La proximité géographique: Être au cœur des quartiers populaires, partager le quotidien des habitants, permettait de mieux comprendre leurs réalités et leurs besoins. 👉 Exemple : dans les maisons sociales, les travailleuses sociales vivaient dans les mêmes rues que les familles ouvrières, observant directement les conditions de logement, de travail et d’éducation. Cette immersion donnait une légitimité à leur action. La présence à l’Autre: Le travail social repose sur la relation directe avec les individus et les familles. L’écoute, la disponibilité, la visite à domicile deviennent des outils essentiels. 👉 Exemple : les “visiteuses sociales” se rendaient dans les foyers pour conseiller sur l’hygiène, la nutrition ou l’éducation des enfants. Leur présence régulière instaurait une relation de confiance et permettait d’intervenir de manière adaptée. L’intervention collective et globale: Les pionnières comprennent très vite que les problèmes sociaux (pauvreté, chômage, maladies, illettrisme) sont liés et qu’il faut une approche globale. Elles privilégient donc des actions collectives qui touchent l’ensemble de la communauté, et pas seulement l’individu isolé. 👉 Exemple : organisation de cours du soir, création de bibliothèques de quartier, mise en place de crèches ou de cantines populaires. Ces initiatives visaient autant à soulager la misère immédiate qu’à développer l’autonomie et l’éducation.

« Popincourt : Quand le social prend racine »

implantée dans le 11ème arrondissement de Paris, s'est étblie dans un des quartiers les plus défavorisés de la capitale. Ce projet a pris racine sous les toits d'une ancienne fabrique de conserves, où les travailleuses sociales ont mis en place un secrétariat permanent. Vivant dans des conditions modestes avec deux chambres et une cuisine commune, elles se sont engagées à "aller au peuple" en tissant des liens de proximité avec les habitants. Leur démarche comprenait plusieurs actions concrètes: elles faisaient du porte à porte pour informer les familles de leur présence et des services qu'elles pouvaient offrir, dans un souci de bon voisinage. En parallèle, elles ont organisé des ateliers de couture pour les femmes du quartier, créant ainsi des moments de convivialité et d'apprentissage. Deplus, elles mettaient en place des matinées récréatives destinées aux enfants, permettant de proposer des activités éducatives et ludiques dans un environnement sécurisé. Leur mission allait bien au-delà du simple travail social, elles cherchaient à améliorer les conditions de vie et à renforcer le tissu social dans cette communauté en difficulté.

Chanoine Jean Violet 1875-1956

Prêtre qui oeuvra toute sa vie pour le monde ouvrier. Il fonde plusieurs actions "Moulin Vert" . Il souhaite prendre en charge les plus précaires mais surtout valoriser leurs capacités. Approche avant -gardiste, centrée sur des valeurs telles que la solidarité, la laïcité, respect de la personne, inclusion... Il oeuvre dans des domaines variés, globals: logement, soins de santé, éducation des enfants, loisirs en valorisant les compétences et prone l'autonomie. Responsabiliser les personnes, fournir une éducation permettant de rendre de nouveau acteur les personne. 1908: fonde une école de formation privée avec des cours d'économie, de politique, de droit, psychologie, d'hygiène, économie ménagère. Avec des stages pratiques grande nouveauté de l'époque. Il met en place la pratique de l'enquête sociale avec un formulaire, une méthodologie. Après la rafle du vélodrome d'hiver en 1942, il cache une famille juive. En 1993 à titre posthume il reçoit le titre de " juste parmi les Nations." 1918: petit guide du visiteur des pauvres 1931: petit guide du travail social

À la fin du XIXᵉ et au début du XXᵉ siècle, dans les villes industrielles, les conditions de vie et de travail des ouvriers — surtout des femmes et des enfants — étaient très difficiles : longues journées, insalubrité, accidents fréquents et logements précaires. En parallèle des maisons sociales (lieux créés par des philanthropes ou des réformateurs sociaux pour apporter éducation, hygiène et loisirs encadrés), de nouvelles formes d’intervention apparaissent directement dans les usines. Parmi elles se distinguent deux métiers : les visiteuses d’usines, qui accompagnent les ouvrières en prodiguant conseils d’hygiène, soutien moral et orientation vers des services médicaux ou œuvres de charité, et les surintendantes, salariées chargées de veiller à l’hygiène, à la sécurité et à l’organisation sociale des cantines, vestiaires ou infirmeries.

les visiteuses d’usines (fin XIXᵉ siècle – années 1930), qui accompagnent les ouvrières en prodiguant conseils d’hygiène, soutien moral et orientation vers des services médicaux ou œuvres de charité, les surintendantes d’usines (début XXᵉ siècle – années 1950), salariées chargées de veiller à l’hygiène, à la sécurité et à l’organisation sociale des cantines, vestiaires ou infirmeries. L’École Supérieure de Travail Social (ETSUP), héritière de l’École des Surintendantes d’Usines fondée en 1917, a fermé ses portes en juillet 2025. Elle formait des femmes chargées de veiller à l’hygiène, la sécurité et l’organisation sociale dans les usines et a joué un rôle pionnier dans l’intégration du travail social en entreprise. Sa fermeture marque la fin d’une longue histoire de formation historique dans le domaine du travail social en France.

les Visiteuses ou infirmières visiteuses, le visiteur des pauvres "Prévenir, c'est guèrir" ou "Assurer l'éducation sanitaire des Précaires"

À la fin du XIXᵉ siècle et au début du XXᵉ, se développe une nouvelle profession, à mi-chemin entre l’infirmière et la travailleuse sociale.Face à la montée de plusieurs fléaux sanitaires — tuberculose, syphilis, mortalité infantile… — l’attention se porte de plus en plus sur la santé publique et la prévention dans les milieux ouvriers. C’est l’époque de la doctrine hygiéniste, qui prône l’éducation à l’hygiène, la prévention des maladies et l’amélioration des conditions de vie. Ces professionnelles se déplacent directement au domicile des familles ouvrières afin de prodiguer des soins de santé, mais aussi d’éduquer les classes populaires à l’hygiène et à la santé. Elles sont cependant souvent accueillies avec défiance : on les soupçonne de vouloir surveiller les familles au nom des patrons ou des institutions. Pendant longtemps, les formations d’infirmières et d’assistantes sociales se recoupent : un tronc commun existe encore en première année. C’est la Première Guerre mondiale qui marque une véritable rupture et favorise l’émergence d’une branche sociale autonome, en réponse aux besoins massifs de la population civile et des soldats. Dans le monde industriel, ce sont le plus souvent des femmes issues de la bourgeoisie ou de la petite noblesse, formées à l’action sociale, qui entrent dans les usines. Elles y accompagnent les ouvrières : conseils d’hygiène, soutien moral, orientation vers les services médicaux ou les œuvres de charité. Leur rôle est fortement empreint de paternalisme : il s’agit de « moraliser » et « d’élever » les classes populaires en inculquant de bonnes pratiques de santé, de morale et parfois de religion. On peut les comparer aux dames patronnesses, mais appliquées au monde industriel. Ces initiatives, entre soin et assistance, annoncent la naissance du travail social moderne et du service social en entreprise, qui se développera tout au long du XXᵉ siècle.

Le tronc commun infirmières / assistantes sociales Jusqu’aux années 1920, infirmières et assistantes sociales partagent une année commune de formation. On y trouve : notions médicales (hygiène, soins de base, puériculture, prévention), notions sociales (enquête, éducation sanitaire, visite à domicile, gestion de dossiers). Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale que les deux branches se séparent : les infirmières se professionnalisent davantage vers le soin médical, les assistantes sociales se spécialisent dans l’accompagnement social et l’éducation sanitaire.Dans l’entre-deux-guerres, la professionnalisation s’accentue : apparition d’écoles spécialisées de service social (Paris, Lyon, Lille, etc.). La formation devient plus structurée, avec cours théoriques et stages pratiques en dispensaires, hôpitaux, usines. L’objectif : former de véritables professionnelles capables d’articuler le médical, le social et le moral. En résumé : leur formation part d’un mélange infirmière + éducation populaire, avec beaucoup de pratique au domicile et en dispensaire. Puis, après 1918, elle se scinde progressivement pour donner naissance à deux professions distinctes : infirmière diplômée et assistante sociale.Inspiré de celui des infirmières religieuses et laïques : robe sombre ou bleu marine, tablier blanc, parfois voile ou coiffe. Sobre et pratique : pas de bijoux, tissus résistants, chaussures fermées. Souvent accompagné d’un insigne ou brassard (dans certains dispensaires) indiquant leur appartenance à une œuvre ou institution.

Affiche de Prévention:
Affiche pour la croisade!
« Surintendantes d’usine : entre encadrement et défi social »

La surintendante d’usine parcourt les ateliers pour contribuer à l’amélioration des conditions de travail, en portant une attention particulière aux femmes et aux enfants. Elle veille au respect des règlements en matière d’hygiène, de sécurité et parfois même de santé publique. Son rôle englobe également : l’analyse des besoins et des dysfonctionnements dans l’organisation du travail, la mise en place et la gestion de services destinés aux ouvrières et à leurs familles, comme des cantines, crèches ou ateliers de formation, le rôle de médiatrice entre la direction et les ouvrières, parfois en prenant des décisions difficiles pour garantir le respect des normes. Ce poste d’encadrement, bien que stratégique, est souvent mal perçu par les ouvrières, car il implique de faire appliquer des règles et de superviser l’organisation du travail. Cette fonction se développe surtout après la Première Guerre mondiale. La surintendante est une femme salariée, recrutée par les entreprises ou par l’État, et non simplement bénévole. Elle joue un rôle clé en : veillant à l’hygiène et à la sécurité, gérant cantines, vestiaires et infirmeries, organisant parfois des activités sociales ou éducatives, servant d’intermédiaire entre la direction et les ouvrières. Inspirée en partie du modèle anglo-saxon importé en France par des réformatrices sociales, cette profession contribue à transformer progressivement le quotidien des travailleurs, en apportant sécurité, organisation et soutien social dans un environnement souvent exigeant et difficile.

une pratique innovante d’enquête sociale et de prise en charge médico-sociale globale

Le Docteur Calmette est convaincu que pour soigner efficacement les malades, il ne suffit pas de traiter la maladie : il faut comprendre le contexte social du patient. Il observe que la tuberculose et d’autres maladies sociales sont fortement liées à la pauvreté, au logement insalubre, à la malnutrition et aux conditions de vie ouvrières. Cela le conduit à proposer une prise en charge globale, intégrant : le patient, sa famille, l’environnement social et économique.Pour mettre en œuvre cette approche, Calmette développe la méthode de l’enquête sociale : Visites à domicile pour comprendre le cadre de vie du malade, ses habitudes alimentaires, son logement, ses conditions de travail. Recueil de données sur la famille et le milieu environnant pour adapter le traitement médical et les conseils de prévention. Identification des obstacles sociaux qui peuvent compromettre la guérison (ex. manque de ressources, hygiène insuffisante). Cette enquête est rigoureuse et systématique, presque scientifique, et devient un outil fondamental du service social hospitalier.Calmette crée à Lille le premier service social hospitalier, qui a plusieurs fonctions : Assurer la coordination entre l’hôpital et le domicile. Fournir des soins médicaux et un accompagnement social. Éduquer les patients et leurs familles aux pratiques d’hygiène et de prévention. Orienter vers les services sociaux disponibles (secours, cantines, logements, œuvres philanthropiques). Ce service est le prototype du travail social hospitalier moderne, intégrant santé et accompagnement social. Sa méthode de l’enquête sociale est toujours à la base des pratiques sociales hospitalières : elle permet de combiner soin, prévention et éducation sanitaire, surtout auprès des populations vulnérables.

Calmette : Scientifique et précursseur social

« Années 20 : quand les femmes imposent le travail social »

Les assistantes sociales étaient déjà très présentes dans les usines, dans le monde rural et dans le domaine du soin. Les conséquences de la Première Guerre mondiale ont renforcé le besoin d’intervention sociale : les services sociaux se sont multipliés partout en France pour répondre aux nouvelles exigences de santé, d’éducation et de protection des populations fragiles. Ces femmes, qui n’avaient pas le droit de vote et ne pouvaient prendre de décisions sans l’aval de leur mari, ont su, avec une grande habileté et une détermination remarquable, imposer leur point de vue et créer un espace professionnel autonome. Elles ont développé des pratiques innovantes, tissé des réseaux de solidarité et participé activement à l’organisation de services sociaux, malgré les contraintes sociales et culturelles de l’époque. Les années 1920 ont marqué une période de consolidation et d’expansion pour la profession : les assistantes sociales ont affirmé leur rôle dans les usines, les écoles, les hôpitaux et les campagnes, contribuant ainsi à transformer le paysage social français et à poser les bases du travail social moderne.

« Solidarité en temps de guerre : défis et choix éthiques des assistantes sociales »

Entre 1940 et 1945, les services sociaux ont été confrontés à une augmentation sans précédent des demandes, en raison des conséquences de la Seconde Guerre mondiale : destructions, pénuries, exodes, réfugiés, abandons d’enfants, victimes civiles… Face à ces défis majeurs, le service social s’est organisé pour répondre aux besoins urgents, notamment dans le cadre du Secours National. Il s’est rapidement structuré, en s’appuyant sur des réseaux de bénévoles et de travailleurs sociaux expérimentés, afin de faire face à la demande croissante. L’État français, et en particulier le régime de Vichy, comptait sur ces professionnels pour maintenir une cohésion sociale dans un contexte extrêmement difficile. Durant toute cette période, les assistantes sociales se sont trouvées confrontées à des situations complexes impliquant des choix éthiques délicats : Faut-il rester strictement dans la légalité et refuser toute aide à ceux qui n’y ont pas droit selon les lois en vigueur ? Comment accorder une aide alimentaire à une personne de confession juive ? Comment fournir un hébergement à un prisonnier évadé ? Comment procurer des tickets d’alimentation à des enfants placés sous un faux nom ? Ces dilemmes ont mis en lumière le rôle crucial des assistantes sociales, qui devaient concilier la légalité, la morale et l’urgence humanitaire dans un contexte de crise sans précédent.

la Période critique du positionnement professionnel

Dans ce climat , à la fin de seconde guerre mondiale, on peut affirmer avec beaucoup d'humilité que: -qu'il y a eu dans le service social de la Résistance. -qu'il y a eu dans le service social de la Collaboration. -qu'il y a eu dans le service social dans la grande majorité des agents qui estiment "avoir fait seulement leur travail", s'accomoderont des lignes familiales et sociales du gouvernement de Vichy et prône le "légalisme" de l'action sociale. De nombreuses critiques sont émises contre la profession, jugée conservatrice, manipulée par la classe dirigeante. les cas de Résistance sont réels, documéntés. Le service social a ses héroines que je vous propose de découvrir ....

Mila: la discrète!

« Femmes de résistance »

Bertie : l'humaniste!

le code de déontologie

Elaborer en 1949 adopté en 1950 par l'Association Nationale des Assistantes de Service Social (ANAS) Se compose de principes et de règles. L'AS doit respecter et faire respecter ce code. L'AS est tenue de connaître et comprendre, diffuser ce code. Dignité de la personne, non discrimination, secret professionnel, indépendance et liberté d'exercice . le secret professionnel des ASS est inscrit dans la loi et le code de l'action sociale et des familles. Le secret professionnel est une caractéristique qui structure la profession. C'est une condition nécessaire à son exercice à son exercice.

cours de sophie SKOURATKO

Années 1960 : diffusion plus large de la méthode dans les domaines de l’éducation et du travail social.

La méthode de Carl Rogers, ou approche centrée sur la personne, est particulièrement pertinente dans la formation des travailleurs sociaux, car elle met l’accent sur la qualité de la relation entre le professionnel et la personne accompagnée. Selon Rogers, chaque individu possède en lui les ressources nécessaires pour évoluer et résoudre ses propres problèmes, et le rôle du professionnel est de créer un climat propice à l’épanouissement et à l’autonomie. Dans le cadre de la formation, cette approche encourage les étudiants à développer des compétences essentielles telles que l’empathie, l’écoute active, la reconnaissance des émotions et des besoins des usagers, ainsi que la capacité à établir des relations authentiques et non-jugeantes. Elle insiste également sur l’importance de la congruence, c’est-à-dire la capacité du professionnel à être authentique et transparent dans ses interactions, et sur l’acceptation inconditionnelle de la personne, indépendamment de son comportement ou de ses choix. Pour les futurs travailleurs sociaux, s’approprier cette méthode permet de mieux comprendre les dynamiques humaines et les enjeux émotionnels des publics accompagnés. Elle leur enseigne à adapter leurs interventions de manière flexible, à valoriser l’autonomie et la responsabilité des usagers, et à créer des conditions de confiance favorables à l’adhésion aux projets d’accompagnement. Intégrée dans les cursus, l’approche centrée sur la personne contribue ainsi à former des professionnels capables de conjuguer compétences techniques, écoute bienveillante et réflexion éthique, tout en renforçant leur propre développement personnel et professionnel.

Cours sur la Relation d'aide de Mme Maelle Godon
Réformes des années 80, 2004 et 2018........2026

Entre 1980 et 1990, le travail social fait face à une augmentation des publics en grande précarité (RMIstes, jeunes en difficulté, personnes dépendantes), et de nouveaux métiers apparaissent (agents d’insertion, développement urbain). Les pratiques deviennent plus individualisées : projet pour l’enfant, plan d’aide individualisé, référents, guichet unique. Dans les années 2000, la profession est critiquée pour favoriser l’assistanat, et les États généraux (2013-2015) révèlent une crise du sens du travail social. Les réformes du diplôme d’assistante sociale renforcent alors les compétences théoriques et pratiques, intègrent une approche interdisciplinaire, et valorisent les rôles de référent et de coordinateur, tout en centrant l’action sur les droits et la participation des usagers. En 2018, l’introduction de la notion de territoire modifie la formation et les pratiques : les interventions doivent tenir compte du quartier ou bassin de vie, coordonner les acteurs locaux et favoriser des projets collectifs. La formation s’adapte pour développer des compétences en gestion de projet territorial, coordination interprofessionnelle et analyse globale des besoins sociaux, complétant la prise en charge individuelle. Le Diplôme d'État d'Assistant de Service Social (DEASS) a été officiellement reconnu au niveau Licence (Bac+3) en France à partir de l'arrêté du 22 août 2018. Cette réforme a attribué au DEASS le grade de licence, sans pour autant en faire un diplôme universitaire complet. Réforme du travail social 2026 : nouveautés majeures ?, reconnaissance toujours en attente? ....

ATTENTION: la réforme 2026 ne vous concerne absolument pas !

Le premier homme à intégrer une formation d'assistant de service social en France est Paul Lemoine, admis en 1967 à l'École Normale Sociale de Paris. Cette admission a marqué une étape importante dans l'histoire de la profession, traditionnellement dominée par les femmes. Paul Lemoine a ensuite exercé en milieu hospitalier, notamment à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

1919 : Création de la première école d’action sociale Pro Gallia, destinée à former les travailleuses sociales.1922 : Mise en place du diplôme d’infirmière visiteuse, première qualification officielle dans le domaine de l’action sociale. 1924 : Création de cinq écoles de service social, marquant le développement de la formation professionnelle dans ce secteur. 1932 : Instauration du brevet de capacité professionnelle, premier diplôme permettant de devenir assistante sociale. 17 février 1938 : Un décret unifie les diplômes des visiteuses et des assistantes sociales, posant les bases d’une reconnaissance nationale de la profession. 1968 : Les assistantes de service social revendiquent des évolutions importantes pour leur profession, symboliquement qualifiées de « demande de l’impossible ».

1980 : Réforme du diplôme, accompagnée d’une nouvelle organisation du travail social et de la mise en place de la décentralisation, renforçant le rôle des collectivités territoriales. 2004 : Réforme du diplôme, avec passage du DEASS à une approche par compétences, adaptée aux évolutions des besoins sociaux. 2015 : Le diplôme obtient le niveau licence, après trois ans d’études, une avancée majeure réclamée depuis plus de 50 ans. 2018 : Nouvelle réforme du DEASS, avec un retour marqué de la notion de territoire dans les compétences, soulignant l’importance de l’intervention sociale au plus près des populations.

livre Blanc du travail social 2023

"mieux reconnu, mieux valorisé et mieux rémunéré"

les professionnels sont fiers de leur métier, critique le fonctionnement des institutions, la grande difficultés de l'exerce des métiers du social. La trop grande opposition entre quantitatif et qualitatif. Ils alertent sur le manque de personnels et la vague importante de départ à la retraite des acteurs du social. Ils alertent sur le manque de vocation, d'attirance des métiers du social. Mieux anticiper les demandes sociales à venir (dépendance, handicap, urgence...)

Les propositions du livret blanc mettent en avant les métiers du lien et de l'accompagnement. ce sont 14 grandes recommandations qui sont présentées. -Revalorisation des salaires/ reposer la question des ratios d'encadrement/ sur les conditions de travail une meilleure harmonie entre le personnel et le professionnel/ le développement des carrières/ une organisation du travail plus participative/assouplir la logique de projets et d'appel à projets

L’histoire du métier d’assistante sociale montre une profession basée sur la solidarité, le respect et l’éthique. De la protection des plus vulnérables aux actions sur les territoires, les assistantes sociales allient engagement et compétences professionnelles.

le partage de 2 définitions: La vocation: c'est un appel à s'engager au regard d'une mission particulière. Un penchant particulier pour un type d'activité comme un métier d'aide, de relation à l'Autre, avec des valeurs acquises ou des rencontres. L'engagement: c'est une participation active conforme à ses convictions profondes, à la vie sociale, politique, intéllectuelle de son temps". La conviction, les valeurs deviennent alors le moteur de notre action. Tout change parce que rien ne change....

Apprendre et se former pour aider les autres, c’est aussi grandir et s’épanouir soi-même.

Histoire locale: IRTS CA PLUS DE 30 ANS...

L'Institut Régional du Travail Social de Champagne-Ardenne (IRTSCA) a été fondé en 1993, bien que ses racines remontent à 1947 avec la création de l'École Sociale de la Champagne à Reims, destinée à former des assistants sociaux. En 1968, une École Régionale d'Éducateurs Spécialisés a été établie, renforçant l'offre de formation dans le domaine du travail social. Ces deux établissements ont fusionné pour former l'IRTSCA, un établissement d'enseignement supérieur agréé par le Ministère des Affaires Sociales en 1993 IRTS Champagne-Ardenne . Depuis sa création, l'IRTSCA a évolué pour devenir un acteur majeur dans la formation des professionnels du travail social en région Grand Est. En 2023, l'institut a célébré son 30e anniversaire avec divers événements, dont l'inauguration de l'espace Alain Cramet, centre de ressources documentaires . L'IRTSCA propose une large gamme de formations initiales et continues, couvrant des diplômes d'État tels qu'assistant de service social, éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, et bien d'autres. Il joue également un rôle clé dans la recherche et le développement dans le domaine du travail social, contribuant ainsi à l'innovation et à l'amélioration continue des pratiques professionnelles.

Alain Cramet – Assistant de Service Social L’un des fondateurs de l’IRTSCA, Alain Cramet a été directeur adjoint et administrateur de l’institut de 1992 à 2023. Passionné par l’histoire du travail social, humaniste engagé et défenseur de l’économie sociale et solidaire, il a profondément marqué la formation des professionnels de l'IRTSCA . Le centre de documentation de l’IRTSCA porte aujourd’hui son nom en hommage à son parcours et à son engagement. Avec beaucoup d’humilité, je dédie ce cours (et bien d'autres), à celui qui me l’a enseigné… au siècle dernier !

A comme Accompagner, S comme Solidarité, S comme Sens »:ASS

L’histoire du métier d’assistante de service social montre une profession basée sur la solidarité, le respect et l’éthique. De la protection des plus vulnérables aux actions sur les territoires, les assistantes sociales allient engagement et compétences professionnelles.

le partage de 2 définitions: La vocation: c'est un appel à s'engager au regard d'une mission particulière. Un penchant particulier pour un type d'activité comme un métier d'aide, de relation à l'Autre, avec des valeurs acquises ou des rencontres. L'engagement: c'est une participation active conforme à ses convictions profondes, à la vie sociale, politique, intéllectuelle de son temps". La conviction, les valeurs deviennent alors le moteur de notre action. Tout change parce que rien ne change....

Apprendre et se former pour aider les autres, c’est aussi grandir et s’épanouir soi-même!!!