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Cahier 3e

Quentin Victory Leyd

Created on July 6, 2023

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Transcript

Cahier de français

3e

Séquence 1

Je l’ai dévolu à l’usage particulier de mes parents et de mes amis pour que, m’ayant perdu (ce qui se produira bientôt), ils puissent y retrouver les traits de mon comportement et de mon caractère, et que grâce à lui ils entretiennent de façon plus vivante et plus complète la connaissance qu’ils ont eue de moi. S’il s’était agi de rechercher la faveur du monde, je me serais paré de beautés empruntées. Je veux, au contraire, que l’on m’y voie dans toute ma simplicité, mon naturel et mon comportement ordinaire, sans recherche ni artifice, car c’est moi que je peins. Mes défauts s’y verront sur le vif, mes imperfections et ma façon d’être naturellement, autant que le respect du public me l’a permis. Si j’avais vécu dans un de ces peuples que l’on dit vivre encore selon la douce liberté des premières lois de la nature, je t’assure que je m’y serais très volontiers peint tout entier et tout nu. Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : il n’est donc pas raisonnable d’occuper tes loisirs en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc. De Montaigne, ce 12 juin 1588 Michel de Montaigne, Les Essais, 1595, (traduction en français moderne, Guy de Pernon).

Thème : Se raconter, se représenter Quelques incipits de textes autobiographiques de divers siècles Groupement de textes Qu'est-ce qu'une autobiographie ? Comment se raconter ? Que veut dire se raconter ? Séance 1 : sujet de réflexion Selon vous, pourquoi écrit-on son autobiographie ?

Séance 2 : Lecture analytique Les Essais, Michel de Montaigne

Texte 1 Voici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit dès le début que je ne m’y suis fixé aucun autre but que personnel et privé ; je ne m’y suis pas soucié, ni de te rendre service, ni de ma propre gloire : mes forces ne sont pas à la hauteur d’un tel dessein.

Compréhension 1. Quel est le sujet de ce texte ? 2. A qui s’adresse-t-il ? 3. D’après Montaigne, pour quelles raisons engage-t-il ce travail d’écriture ? 4. Comment dit-il vouloir se montrer ? 5. D’après lui, aurait-il pu aller plus loin dans la description qu’il fait de lui ? 6. Selon votre réponse, dites pourquoi il le fait ou ne le fait pas. 7. Quel conseil finit-il par donner au lecteur ? 8. Pourquoi ? 9. En définitive, à quoi sert cette introduction ?

Bilan : On voit donc dans ce texte que Montaigne se montre humble et promet sa plus entière sincérité, du moins « autant que le respect du public » le lui permet. Il conseille au lecteur éventuel de ne pas lire son texte qu’il présente comme « un sujet si frivole et si vain » mais en réalité, nous avons ici affaire à une captatio benevolentiae, un procédé qui permet de s’attirer la sympathie et la bienveillance du lecteur.

Séance 3 Lecture analytique Préambule aux Confessions, Jean-Jacques Rousseau

Texte 2 Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature ; et cet homme ce sera moi. Moi seul. Je sens mon cœur et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j'ai vus ; j'ose croire n'être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre. Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m'a jeté, c'est ce dont on ne peut juger qu'après m'avoir lu. Que la trompette du Jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : " Voilà ce que j'ai fait, ce que j'ai pensé, ce que je fus. J'ai dit le bien et le mal avec la même franchise.

1. Dans ce texte, Montaigne parle de son projet littéraire. Il y expose ce qu'il veut faire. 2. L'auteur s'adresse ici au « lecteur », comme on le remarque avec l'utilisation de l'apostrophe dans la première phrase. 3. Montaigne dit écrire ce texte pour ses proches afin de leur laisser un souvenir le plus précis possible de lui, comme le montre cette citation : « je l'ai dévolu à l'usage particulier de mes parents. »

Je n'ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon, et s'il m'est arrivé d'employer quelque ornement indifférent, ce n'a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire ; j'ai pu supposer vrai ce que je savais avoir pu l'être, jamais ce que je savais être faux. Je me suis montré tel que je fus ; méprisable et vil quand je l'ai été, bon, généreux, sublime, quand je l'ai été : j'ai dévoilé mon intérieur tel que tu l'as vu toi-même. Être éternel, rassemble autour de moi l'innombrable foule de mes semblables ; qu'ils écoutent mes confessions, qu'ils gémissent de mes indignités, qu'ils rougissent de mes misères. Que chacun d'eux découvre à son tour son cœur aux pieds de ton trône avec la même sincérité ; et puis qu'un seul te dise, s'il l'ose : " Je fus meilleur que cet homme-là. " Jean-Jacques Rousseau, Les Confessions, 1765-1770

Séance 4 De l'autoportrait au selfie Vidéo France Culture, Marion Zilio

https://www.radiofrance.fr/franceculture/video-de-l-autoportrait-au-selfie-un-phenomene-de-societe-1584366

Dans cette vidéo, nous apprenons que pendant très longtemps, les gens n’avaient pas une idée précise de leur visage. En effet, les miroirs étaient réservés à une élite. Plus tard, les photos d’identité sont devenues obligatoires, alors on a commencé à savoir ce à quoi on ressemblait. Le selfie n’est finalement pas une parfaite nouveauté, depuis des siècles, l’autoportrait existe. Avec l’avènement du numérique, on se met à diffuser son image beaucoup plus facilement, en la transformant au besoin. C’est une forme d’émancipation, de libération. Mais comme ces images sont diffusées au moyen des réseaux sociaux, il y a aussi de la servitude volontaire, on crée du contenu gratuitement pour des entreprises.

Bilan Rousseau nous présente son projet littéraire comme inédit. En effet, personne avant lui n’a entrepris ce travail sur l’auteur. Il prétend être unique en son genre, sans que cela veuille dire qu’il vaut mieux que les autres. Dans le dernier paragraphe, Rousseau jure de dire toute la vérité. Il fait ainsi un pacte avec le lecteur quant à sa sincérité et prétend qu’il pourrait donner ce livre à Dieu, ce qui est un gage de sa véracité. Il reconnaît que la mémoire à pu lui faire défaut par endroits, ce qui est inévitable. Cette introduction peut attiser notre curiosité. Il se dégage toutefois de ce texte l’orgueil puissant de Rousseau.

Séance 5 Lecture analytique

Les études n’avaient pas pour lui de rapport avec la vie ordinaire. Annie Ernaux, La Place, 1983

Je travaillais mes cours, j'écoutais des disques, je lisais, toujours dans ma chambre. Je n'en descendais que pour me mettre à table. On mangeait sans parler. Je ne riais jamais à la maison. […] Mon père est entré dans la catégorie des gens simples ou modestes ou braves gens. Il n’osait plus me raconter des histoires de son enfance. Je ne lui parlais plus de mes études. Sauf le latin, parce qu’il avait servi la messe, elles lui étaient incompréhensibles et il refusait de faire mine de s’y intéresser, à la différence de ma mère. Il se fâchait quand je me plaignais du travail ou critiquais les cours. Le mot « prof » lui déplaisait, ou « dirlo », même « bouquin ». Et toujours la peur ou peut-être le désir que je n’y arrive pas. Il s’énervait de me voir à longueur de journée dans les livres, mettant sur leur compte mon visage fermé et ma mauvaise humeur. La lumière sous la porte de ma chambre le soir lui faisait dire que je m’usais la santé. Les études, une souffrance obligée pour obtenir une bonne situation et ne pas prendre un ouvrier. Mais que j’aime me casser la tête lui paraissait suspect. Une absence de vie à la fleur de l’âge. Il avait parfois l’air de penser que j’étais malheureuse. Devant la famille, les clients, de la gêne, presque de la honte que je ne gagne pas encore ma vie à dix-sept ans, autour de nous toutes les filles de cet âge allaient au bureau, à l’usine ou servaient derrière le comptoir de leurs parents. Il craignait qu’on ne me prenne pour une paresseuse et lui pour un crâneur. Comme une excuse : « On ne l’a jamais poussée, elle avait ça dans elle. » Il disait que j’apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c’était seulement travailler de ses mains.

1. « Je ne lui parlais pas de mes études », quelle est la nature de « lui », quelle est sa fonction ? Quelle est la fonction de « de mes études » ? 2. « Il avait parfois l’air de penser que j’étais malheureuse. » Quelle est la nature de la proposition soulignée ? Quelle est la fonction de « malheureuse » ?

Bilan Dans son texte, Annie Ernaux nous présente ce à quoi ressemblait sa vie familiale. On comprend qu’elle vient d’un milieu très modeste dans lequel personne ne faisait d’études. Aussi, il y a une sorte d’éloignement qui s’installe avec son père car celui-ci ne comprend pas vraiment ce qu’elle fait et semble avoir peur de ne plus intéresser sa fille, de ne pas être assez intelligent. On a ici ce qu’on appelle un transfuge de classe, Annie Ernaux, qui deviendra enseignante, s’apprête à quitter sa classe sociale pour une autre. C’est certainement cette déchirure qui explique son besoin de raconter sa vie.

Et tandis que dans la cour centrale se déroule la cérémonie aux couleurs, j’engloutis goulûment tout ce que je peux. Quand je quitte les cuisines, je remarque que depuis un mois que nous sommes rentrés, c’est la première fois que j’ai mangé à ma faim.

Séance 6 Lecture analytique L’Année de l’éveil, Charles Juliet, 1989

Bien des années ont passé. Oui. Bien des années. Mais cet enfant que je fus, il continuait de vivre en moi, ressassant ce dont il n’avait jamais pu se délivrer, et étouffant ma voix. Un jour, le besoin m’est venu de lui retirer son bâillon. Sans plus attendre, il s’est alors emparé de ma plume, de mes mots, et au long des nuits, heureux de pouvoir enfin laisser son cœur se débrider, il m’a fait revivre son histoire... Tout a commencé ce matin d’octobre. Eux, les cent vingt élèves de la compagnie, ils sont au réfectoire, entrain de prendre le petit déjeuner. Moi, je suis seul dans le couloir, appuyé de l’épaule contre un mur, et je pleure. Notre chef de section m’aperçoit, et il veut savoir ce qui s’est passé. Je me refuse à le lui dire, de crainte qu’il ne punisse les coupables. Mais il insiste, et à travers hoquets et sanglots, je dois lui apprendre que chaque matin, c’est la même chose. À la demande de l’aumônier, je vais servir la messe, et quand j’arrive au réfectoire, avec un peu de retard, les autres ne m’ont rien laissé. Mon quart de café, ma mince tranche de pain et ma sardine ont été raflés, et ensuite, il me faut attendre jusqu’à midi avant de pouvoir calmer ma fringale. Mais si je pleure, ce n’est pas parce que j’ai faim et vais trouver la matinée interminable. C’est en raison de leur égoïsme, de leur indifférence à ce que cet acte entraîne pour celui qui en est la victime. Des onze camarades avec lesquels je prends mes repas, il n’y en a pas eu un seul pour me garder ma part, et cela me meurtrit, me blesse, fait de moi un exclu. Le sergent-chef me console et m’emmène aux cuisines. Là, on m’offre du café sucré, du pain à volonté et une tablette de chocolat.

Questions

1. Pour quelle raison l’auteur écrit-il son autobiographie ? 2. De qui parle-t-il dans le 1er paragraphe ? Qui est ce « il » ? 3. Par quel souvenir le texte commence-t-il ? 4. Pourquoi le narrateur ne veut-il tout d’abord pas révéler ce qui lui cause de la pein e ? 5. De quoi est victime le narrateur ? Expliquez. 6. Qu’est-ce qui attriste surtout le narrateur ? 7. Comment se perçoit-il du fait de ce qui lui arrive ? Comment l’expliquez-vous ? 8. Qu’offre-t-on au narrateur ? 9. Suite à cela, quelle remarque se fait-il ? 10. En résumé, sur quel genre de souvenir débute ce texte autobiographique et en quoi ce souvenir est-il amer ? Développez votre réponse en prenant le texte dans sa globalité. Langue : 1. « Bien des années ont passé. » Expliquez l'accord de « passé ». 2. « je me refuse à le lui dire » a. Natures et fonctions de « le » et de « lui ». b. Quel est l'antécédent de « le » ? 3. « on m'offre du café sucré » a. Quelle est la fonction du groupe de mots souligné ? b. « sucré » nature et fonction ?

Correction

10. Ce texte débute par un souvenir d'enfance, un souvenir malheureux puisque le narrateur relate un épisode où il a été rejeté par les autres. On remarque donc que le traumatisme lié à cette période est encore très vif et on peut supposer qu'il a façonné en grande partie celui qui écrit, comme si sa vie s'était construite à partir de ce premier sentiment d'exclusion. Langue 1. "passé" reste accordé ainsi puisqu'il est employé avec l'auxiliaire avoir. 2. a."le" et "lui" sont des pronoms. "Le" est COD et "lui" COI, tous les deux du verbe "dire". b. l'antécédent de "le" est "ce qui s'est passéé. 3."Du café sucré" est COD de "offre" "Sucré" est un adjectif, épithète de "café"

1. L'auteur entreprend la rédaction de ce texte pour se délivrer de certains souvenirs qui l'ont marqué lorsqu'il était enfant : « le besoin m'est venu de lui retirer son bâillon ». 2. Le pronom « il » représente l'enfant que l'auteur a été. Évidemment, l'auteur n'est plus un enfant, le temps a passé mais il semble que quelque chose de l'époque passée existe encore en lui. 3. Le souvenir qui ouvre cette autobiographie est une journée de l'enfance de l'auteur lorsqu'il était dans un pensionnat. 4. Le narrateur ne veut pas dévoiler les motifs de sa tristesse au départ car il a peur que ceux qui lui ont fait du mal ne soient punis. 5. Le narrateur est victime de l'égoïsme des autres ainsi que de leur absence d'empathie. On lui vole son petit-déjeuner et il se retrouve donc seul et sans rien : « les autres ne m'ont rien laissé ». 6. « Des onze camarades avec lesquels je prends mes repas, il n'y en a pas un seul pour me garder ma part », c'est sans doute ce constat qui est le plus douloureux pour l'enfant, personne ne s'intéresse à lui ni n'a d'égards pour lui. Et cela est finalement plus grave encore que d'être victime d'un banal vol. 7. L'enfant se voit comme un « exclu », personne ne le considère, il est bafoué, « meurtri » car il n'appartient à aucun groupe. Ce sentiment est donc tout à fait traumatisant pour lui. 8. Le narrateur se voit offrir un bon petit-déjeuner par le sergent-chef. 9. L'enfant constate après ce repas que, dit-il, « c'est la première fois que j'ai mangé à ma faim. »

Séance 7 : grammaire, les subordonnées circonstancielles

Le plus souvent, la subordonnée circonstancielle est déplaçable dans la phrase.

Afin que tu réussisses, je t’aide.

En plus de la subordonnée relative qui complète un nom et la subordonnée conjonctive qui complète un verbe, il existe les circonstancielles. Ces subordonnées ont un sens et elles sont, comme le nom l’indique, des compléments circonstanciels. Un exemple :J’accepte parce que tu me le demandes. Quel est le sens de cette locution « parce que » ? La cause Quand on a une subordonnée circonstancielle, le terme subordonnant à un sens, il indique une idée : La cause : parce que, puisque, comme,...Le temps : quand, lorsque, après que, avant que...Le but : afin que, pour que,...La conséquence : si bien que, de sorte que, tellement que,...L’opposition ou concession : bien que, alors que, tandis que,...La condition : si, à condition que,...La comparaison : comme, ainsi que,...

Je t’aide afin que tu réussisses,

Complément circonstanciel de but

J’aimerais que tu viennes parce que j’en ai envie. CAUSE Quand tu seras chez toi, tu pourras me téléphoner. TEMPS Il se lève très tôt si bien qu’il arrive en avance. CONSEQUENCE Bien qu’elle n’en ait pas envie, elle est sortie. CONCESSION Nous viendrons si tu nous fais un peu de place. CONDITION

Il reste encore la subordonnée interrogative indirecte. Elle se construit le plus souvent avec si, comment, pourquoi... C’est une interrogation qui ne finit pas par un point d’interrogation. Exemple : Je me demande s’il viendra. Une interrogative directe dirait : Viendra-t-il ? Le plus souvent, la subordonnée circonstancielle est COD du verbe introducteur.

C’est le terme subordonnant, la conjonction de subordination ou la locution conjonctive qui donne son sens à la subordonnée.

C’est le terme subordonnant, la conjonction de subordination ou la locution conjonctive qui donne son sens à la subordonnée.

Paragraphe 5 11. Comment la vie des Noirs est-elle décrite ici ? Paragraphe 6 12. Quel est l’élément perturbateur ? 13. Quelle est la réaction ? Paragraphes 7-8 14. Que pense Wilmouth ? 15. Que décide-t-il de faire ? 16. Qu’est-ce que cela révèle chez cet homme ? 17. Comment se considère-t-il envers ceux qui l’entourent ? 18. Comment réagissent ceux à qui il s’adresse ?

Séquence 2 Thème : Agir dans la cité, individu et pouvoir Titre : Ziméo, Saint Lambert, 1769 Nouvelle, œuvre intégrale

Séance 1, extrait 1 p. 65 à 69, lignes 1 à 74 Paragraphe 11. Quelle impression donne la description du lieu ?2. Quel souci a rencontré le narrateur et qu’est-ce qui en est la cause ?3. Chez qui vit le narrateur ?4. Comment se sent-il dans cet endroit ? Pourquoi ?Paragraphe 25. Que fait le narrateur ? Qu’éprouve-t-il ?6. Cependant, son état d’esprit change, pourquoi ?7. Qu’est-ce qui choque le narrateur ?Paragraphes 3-48. Quelles différences lorsqu’il revient chez son ami ?9. Qu’est-ce qui lui semble positif ici ?10. Quelle remarque peut-on néanmoins se faire aujourd’hui ?

Dans le début de cette nouvelle, on comprend que le narrateur est le personnage principal, George Filmer. Il vit chez un ami, Wilmouth, en Jamaïque. Durant ses promenades, il découvre des exploitations dans lesquelles les esclaves sont extrêmement mal traités alors que leurs conditions de vie sont bien meilleures chez son ami. Il apparaît ainsi au lecteur que ce conte va s’employer à dénoncer les injustices dont sont victimes les Noirs à cette époque, ce qui n’est pas si fréquent puisque le texte date du XVIIe siècle.

Séance 2 : (l. 166 à 244) Ziméo - Comment est présenté John ? Quel est son vrai nom ? Pourquoi l’appelait-on John ? - Comment présente-t-il ses actes ? - Les esclaves de Wilmouth veulent-ils partir avec John ? John est présenté comme un homme imposant et impressionnant. Son nom véritable est Ziméo, John est le nom qu’on lui a donné en tant qu’esclave. Ziméo expose les raisons de ses actes, la vengeance, mais explique que ce qu’il fait est juste puisqu’il ne punit que les méchants. Les esclaves de Wilmouth sont satisfaits de leurs conditions de vie et veulent montrer cela à Ziméo qui se prend donc d’affection pour les deux hommes blancs : « j’aimerai deux Blancs » leur dit-il. Enfin, on apprend que Ziméo est prêt à tout sacrifier pour pouvoir obtenir un bateau et partir récupérer les membres de sa famille.

Séance 3 : dictée préparée

Le bûcheron se mit à couper du bois et ses enfants à ramasser les broutilles pour en faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s’éloignèrent d’eux insensiblement, et puis s’enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné. Lorsque ces enfants se virent seuls, ils se mirent à crier et à pleurer de toute leur force. Le petit Poucet les laissait crier, sachant bien par où il reviendrait à la maison, car en marchant il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu’il avait dans ses poches. D'après Charles Perrault

Séance 4 : le récit de Ziméo de la page 75, ligne 257 à la ligne 506 I – 257 à 393

Au début de son récit, Ziméo revient sur ses origines, le Bénin et son départ pour Onébo. Là-bas, il rencontre Matomba, qui devient son professeur, et Ellaroé, la fille de Matomba dont il s’éprend. À Onébo, il apprend comment devenir un bon prince. Un jour, les Portugais débarquent et font des échanges avec la population locale. Malheureusement, le narrateur et ses amis ne se doutent pas qu’ils sont en fait ici pour enlever des humains afin de les vendre comme esclaves. C’est ce qui se passe lorsque les marchands invitent de nombreuses personnes à bord de leurs bateaux avant de les enchaîner.

Séance 5 : sujet de réflexion Las arts peuvent-ils changer le monde ? Tableau thèse/ antithèse Méthode du plan et de l'introduction ==> Rédiger un paragraphe de la thèse ou de l'antithèse.

À partir de là, Ziméo raconte les mauvais traitements qu’ils endurent, les privations multiples ainsi que les suicides de plusieurs des victimes pour échapper à leurs ravisseurs. Un jour, le vent tombe et les bateaux ne peuvent plus avancer, la nourriture vient à manquer et les prisonniers doivent avoir recours au cannibalisme s’ils veulent survivre.

II – l. 394 à 506 Ziméo parvient à faire une petite réserve d’aliments ce qui leur permet, avec Ellaroé, de ne pas manger de viande humaine. Une fois, sur le pont du bateau, seuls, les deux amants oublient l’horreur de leur condition à s’adonnant aux choses de l’amour. Un jour, le vent se lève et les bateaux peuvent repartir et arrivent en deux jours à Porto-Bello. Malheureusement, la tragédie se poursuit : Matomba et sa fille sont vendus d’un côté, Ziméo de l’autre. Cette séparation, « voilà le moment qui m’a changé » dit Ziméo. Tant qu’il avait sa bien-aimée avec lui, il était prêt à tout accepter mais c’est cette douleur insupportable qui va le faire se révolter, plus tard, une fois en Jamaïque. Plutôt que de se suicider, il va vivre pour se venger et retrouver ceux qu’il aime. À la fin de son récit, il réitère sa demande d’aide aux Blancs.

Séance 6 : les retrouvailles, l. 507 à 532 Dans les dernières lignes du récit, Ziméo retrouve Matomba et Ellaroé qui avaient été sauvés par George. Il découvre qu’il a également un fils et que c’est cet enfant qui a permis à Ellaroé de garder courage et de rester en vie.À la fin, comme l’armée anglaise arrive, les anciens esclaves doivent partir se cacher dans les montagnes. On comprend que George est allé les voir par la suite tant l’amitié entre eux est forte.

Séance 7 : les conclusions du narrateur, p. 86 à 91

Dans les premières lignes de sa conclusion, le narrateur explique que les européens accusent les victimes de leurs propres injustices. Critiquer le comportement d’un esclave, c’est ne pas reconnaître que l’on est responsable de sa condition misérable. Ensuite, c’est le principe de l’essentialisation qui est condamné, à savoir donner des caractéristiques communes à des personnes sous prétexte de leur couleur de peau.

ce sera toujours l’« avarice insensée » qui dirigera les humains, et les intérêts de certains passeront toujours devant l’intérêt commun.

Le narrateur explique que tout cela ne repose sur rien et que si des Noirs peuvent avoir des défauts, c’est l’esclavage qui en est responsable, pas la nature. Selon le narrateur, il existe en Afrique autant de régimes politiques que n’importe où, toutes les personnalités sont donc représentées. De la même manière, il n’existe pas plus d’idiots en Afrique qu’ailleurs et dans certains pays de ce continent, on trouve autant d’intelligence.

Le texte se termine avec l’idée que les lois doivent toujours chercher à satisfaire l’intérêt commun et s’approcher du droit naturel. Ce que le narrateur remarque c’est qu’en l’état actuel des choses, des lois justes n’existent pas et qu’il ne peut pas être juste de « tenir un seul homme dans l’esclavage ». Ainsi s’achève le texte, par ce qui ressemble à un discours politique.

Un point essentiel est le hasard auquel le narrateur fait référence : sans celui-ci, les européens n’auraient pas pu se développer comme ils l’ont fait. Selon le narrateur, la boussole et l’imprimerie seraient le fruit du hasard et c’est cela qui donnerait leur supériorité aux Blancs et non pas la nature. L’écriture a permis aux européens de progresser grâce aux travaux des ancêtres, les progrès sont moins rapides s’il faut presque tout recommencer à chaque génération. Un autre point concerne la nécessité d’innover ou non. Selon le narrateur, lorsque l’on vit dans un pays où se pourvoir en nourriture est simple et où la chaleur est constante, il y a moins besoin d’ingéniosité.

Conclusion Il est impératif de se rappeler que ce texte date du XVIIIe siècle et qu’il est antérieur à la Révolution. Il permet de constater que tous les gens ne pensaient pas de la même façon et que bien avant l’abolition de l’esclavage, nombreux étaient ceux qui militaient pour sa suppression. Il faut se souvenir qu’à cette époque-là la déclaration des droits de l’Homme n’existe même pas encore. Alors, en définitive, l’art ne peut certes pas changer le monde à lui tout seul mais il peut très largement y participer en obligeant le public à ouvrir les yeux sur les injustices du monde. C’est ce que l’on peut reconnaître à Saint-Lambert, avoir abordé un sujet et pris position à une époque où tous ne pensaient pas comme lui.

Le narrateur effectue une comparaison avec l’Europe du Moyen Age et relève que son continent n’était pas encore si avancé seulement quelques siècles auparavant. Par la suite, il expose ce qui s’apparente à un souhait : ce qu’aurait pu être une colonisation positive fondée sur la réciprocité et l’échange. Evidemment, son vœu paraît aujourd’hui illusoire, mais les questions qu’il pose peuvent aussi être perçues comme rhétoriques et alors son propos n’est plus naïf mais au contraire très critique :

Séquence 3 Thème : Dénoncer les travers de la société Titre : la satire à travers les siècles Groupement de textes

Le lion, en bon roi, donne l'exemple en débutant sa confession et rappelle la règle : « on doit souhaiter selon toute justice / Que le plus coupable périsse. »

II – Cependant, on remarque rapidement que ce souci de justice n'est qu'une posture : le renard et les « flatteurs » excusent tout à fait les crimes du lion. De la même manière, les prédateurs sont peu inquiétés par le jugement : « On n'osa trop approfondir / Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances / Les moins pardonnables offenses. » Le coupable sera trouvé en l'âne, animal herbivore et sans défense, qui est de loin le moins coupable de tous, comme le confirme la narration : « Sa peccadille fut jugée cas pendable ». La morale est sans ambiguïté, les puissants ne sont pas traités par la justice comme les plus faibles ou les plus pauvres. La société du XVIIe siècle est donc fortement critiquée, mais indirectement puisque la critique passe par l'apologue, ici la fable.

Définition : La satire est un genre littéraire. L’auteur y critique de façon moqueuse son époque et certaines catégories de personnes. Figaro : On me dit que […] pourvu que je ne parle en mes écrits ni de l’autorité, ni du culte, ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps de crédit, ni de l’Opéra, ni des autres spectacles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l’inspection de deux ou trois censeurs. Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, 1784

Séance 1 : lecture analytique « Les animaux malades de la peste », Jean de La Fontaine, 1678

I - Cette fable débute avec l'apparition d'un fléau : la peste. Elle est envoyée par le ciel pour « punir les crimes de la terre ». Le roi des animaux va donc proposer, pour apaiser la colère divine, de sacrifier le responsable, comme le montre cette citation : « Que le plus coupable de nous / Se sacrifie aux traits du céleste courroux ». Pour départager les animaux, chacun devra confesser ses crimes.

Séance 2

Mais comme vous devenez d'année à autre plus raisonnables, vous avez bien enchéri sur cette vieille manière de vous exterminer : vous avez de petits globes qui vous tuent tout d'un coup, s'ils peuvent seulement vous atteindre à la tête ou à la poitrine ; vous en avez d'autres, plus pesants et plus massifs, qui vous coupent en deux parts ou qui vous éventrent, sans compter ceux qui tombant sur vos toits, enfoncent les planchers, vont du grenier à la cave, en enlèvent les voûtes, et font sauter en l'air, avec vos maisons, vos femmes qui sont en couche, l'enfant et la nourrice : et c'est là encore où gît la gloire ; elle aime le remue-ménage, et elle est personne d'un grand fracas. La Bruyère, Les Caractères, 1688.

Mais si vous voyez deux chiens qui s'aboient, qui s'affrontent, qui se mordent et se déchirent, vous dites : "Voilà de sots animaux" ; et vous prenez un bâton pour les séparer. Que si l'on vous disait que tous les chats d'un grand pays se sont assemblés par milliers dans une plaine, et qu'après avoir miaulé tout leur soûl, ils se sont jetés avec fureur les uns sur les autres, et ont joué ensemble de la dent et de la griffe ; que de cette mêlée il est demeuré de part et d'autre neuf à dix mille chats sur la place, qui ont infecté l'air à dix lieues de là par leur puanteur, ne diriez-vous pas : "Voilà le plus abominable sabbat dont on ait jamais ouï parler ? " Et si les loups en faisaient de même : "Quels hurlements ! quelle boucherie ! " Et si les uns ou les autres vous disaient qu'ils aiment la gloire, concluriez-vous de ce discours qu'ils la mettent à se trouver à ce beau rendez-vous, à détruire ainsi et à anéantir leur propre espèce ? ou après l'avoir conclu, ne ririez-vous pas de tout votre cœur de l'ingénuité de ces pauvres bêtes ? Vous avez déjà, en animaux raisonnables, et pour vous, distinguer de ceux qui ne se servent que de leurs dents et de leurs ongles, imaginé les lances, les piques, les dards, les sabres et les cimeterres, et à mon gré fort judicieusement ; car avec vos seules mains que vous pouviez-vous vous faire les uns aux autres, que vous arracher les cheveux, vous égratigner au visage, ou tout au plus vous arracher les yeux de la tête ? au lieu que vous voilà munis d'instruments commodes, qui vous servent à vous faire réciproquement de larges plaies d'où peut couler votre sang jusqu'à la dernière goutte, sans que vous puissiez craindre d'en échapper.

La première partie du texte fait imaginer aux lecteurs la violence des animaux et la réaction que les humains auraient face à celle-ci. Mais rapidement, le lecteur comprend que le sujet de ce texte est ailleurs, il ne s'agit pas de condamner le comportement des animaux mais bien celui des humains. En imaginant des animaux se comporter comme des humains, le spectacle semble absurde et atroce, c'est pourtant ce que fait l'humanité depuis toujours. On perçoit aussi la critique de « la gloire » si propre aux humains qui semble être la seule raison qui explique tous ces conflits. Le texte est satirique car il use de l'ironie lorsqu'il parle, par exemple, d' « animaux raisonnables » pour qualifier les humains et leurs inventions meurtrières qui seraient « judicieusement » employées et toujours plus efficaces pour créer la désolation.

Séance 3 : Réflexion "Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur", Beaumarchais, Le Mariage de Figaro Que veut dire cette citation ? Que vous inspire-t-elle plus largement ?

Séance 4 : lecture analytique

Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode. Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures ? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu n’eusses reçu ma lettre, tout serait changé. Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger; il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies. Quelquefois, les coiffures montent insensiblement, et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place : les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir les portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices. On voit quelquefois sur le visage une quantité prodigieuse de mouches, et elles disparaissent toutes le lendemain.[…]

Dans cette image, l'étang est la planète. On comprend grâce à ce simple dessin tout le problème de l'épuisement par l'Homme des ressources naturelles. La bulle de pensée du personnage est assez explicite : on a longtemps cru (et certains le pensent encore) que les ressources de la planète étaient inépuisables. On s'aperçoit bien maintenant qu'il n'en est rien.

Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l’âge de leur roi. Le Monarque pourrait même parvenir à rendre la Nation grave, s’il l’avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la Cour ; la Cour, à la Ville, la Ville, aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres. De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717 Montesquieu, Lettres persanes, Lettre XCIX. Rica à Rhedi. À Venise.

Séance 5 : lecture analytique

Dans ce pamphlet, Restif de la Bretonne imagine un singe domestiqué par les hommes qui voudrait rendre compte à ses congénères de ce qui se passe chez les humains. Depuis que ma raison est développée, je n’ai encore pu m’accoutumer à voir des pauvres parmi les hommes. Qu’est-ce qu’un pauvre ? C’est un être dénué, infiniment au-dessous des insectes et des oiseaux, des souris et des rats. C’est un être isolé qui n’a droit à rien sur la Terre ; qui, privé de richesses sociales, n’a plus celles de la Nature qu’il a sacrifiées originairement pour posséder les premières. Voilà donc cet être dominateur, doué de raison ! Le voilà donc, ce fier animal qui, devenu plus vil que le dernier des animaux, n’a pas la liberté de pêcher sa nourriture dans la rivière qui abonde de poissons, de la chercher dans les forêts et les campagnes ! Le voilà, au milieu des biens dont regorgent ses pareils, qui languit de faim et de misère ! Il ne peut, il n’ose porter la main aux fruits des vignes ou des vergers, pour donner un peu de rafraichissement à sa bouche altérée, à sa poitrine haletante ! […] Pauvres ! ô fous qui méritez votre sort, levez, levez la main sur vos tyrans ! Assemblez-vous, soutenez-vous, prenez le poisson des rivières, le fruit des vergers, l’herbe des champs et mangez votre suffisance. Mais ne massacrez pas le riche, humiliez-le seulement et l’empêchez de vous affamer ! Je crois, mes frères, que cela ne manquera pas d’arriver quelque jour, car les abus que je vois me paraissent si peu tolérables, qu’il est impossible que des êtres doués de raison les supportent à jamais. Restif de la Bretonne, Lettre d’un singe aux êtres de son espèce, 1781.

Ce texte de Montesquieu est satirique puisqu’il consiste à se moquer des habitudes de Français en ce qui concerne leur habillement. Il met en avant les « caprices de la mode » qui obligent les individus à la suivre perpétuellement, sans réfléchir. Au regard de notre société actuelle, on s’aperçoit que les choses n’ont pas changé et que la dictature de la mode s’est propagée à presque tous les domaines. Cela interroge sur la notion de conformisme.

Vocabulaire : Accoutumer : habituer Dénué : dépouillé des choses essentielles Vil : bas dans la hiérarchie Languit : dans ce contexte, qui meurt de faim. Questions 1. Qu’est-ce qui est ici critiqué ? 2. Grâce à quel procédé l’auteur parvient-il à exprimer son opinion ? 3. Que veut dire « depuis que ma raison est développée » ? 4. Quel est le type de phrases principalement utilisé ? Commentez l’effet produit. 5. A quoi « le pauvre » est-il comparé ? Comment le comprenez-vous ? 6. « Voilà donc cet être dominateur, doué de raison ! », en vous aidant de ce qui précède, comment comprenez-vous cette phrase ? 7. Pourquoi le pauvre « n’ose porter la main aux fruits… » ?/ 8. Comment peut-on expliquer que le narrateur dise « ô fous qui méritez votre sort », faites une hypothèse et voyez s’il y a d’autres explications dans le texte. 9. Quels conseils donne le narrateur ? Que doit-on faire et ne pas faire ? 10. Pour quelle raison le narrateur prévoit-il un changement prochain ? Qu’en pensez-vous au regard de la société actuelle ?/2 11. « Sacrifiées » (ligne 4) expliquez l’accord du participe passé 12. « les abus que je vois me paraissent si peu tolérables » a. « tolérables » expliquez l’accord de l’adjectif et donnez sa fonction /2 b. Soulignez la subordonnée et indiquez sa nature.

1. Ce qui est attaqué ici, c'est l'injustice sociale, les inégalités parmi les hommes : « je n'ai pu encore m'accoutumer à voir des pauvres parmi les hommes. » 2. Le procédé employé ici est l'utilisation d'un regard extérieur pour dénoncer ce qui ne choque plus. Avec le point de vue d'un singe sur la société humaine, Restif n'attaque pas frontalement la société.3. Cette phrase veut dire qu'il voit et comprend des choses depuis que sa capacité à réfléchir et à analyser s'est développée.4. On relève dans le texte plusieurs phrases exclamatives et une interrogative. L'effet produit ici est celui du discours qui s'adresse à des gens et attire donc leur attention par ce type de phrases.5. Le pauvre est plus ou moins comparé aux animaux les plus mal considérés, les nuisibles. Il est ainsi tout au bas de l'échelle de valeurs et donc de l'échelle sociale.6. C'est ici une critique des humains qui se sont toujours perçus comme supérieurs aux autres espèces et plus intelligents mais qui sont pourtant aussi capables de se retrouver dans les pires situations d'injustice et de détresse.7. Le pauvre n'ose pas ramasser des fruits ou se nourrir lui-même sans doute par crainte de ce qui lui arriverait si on le prenait sur le fait. La justice humaine est dénoncée ici puisqu'on prive le démuni même des ressources naturelles qui appartiennent à un propriétaire.

8. On peut comprendre cette phrase en faisant l'hypothèse que ce qui est reproché à l'Homme, c'est d'avoir oublié, sacrifié, son état naturel pour celui de la société. Comme si les humains avaient perdu de vue les fondamentaux de l'existence et qu'ils étaient ainsi enfermés. 9. Le narrateur conseille donc aux pauvres de se révolter face à leurs oppresseurs : « levez la main sur vos tyrans ! ». Il conseille le rassemblement mais aussi la clémence : « mais ne massacrez pas les riches. » 10. Le narrateur pense que la situation qu'il décrit ne pourra pas perdurer car, dit-il, : « les abus que je vois me paraissent si peu tolérables » que forcément, il arrivera un moment où les gens se révolteront contre l'oppression dont ils sont les victimes. On voit qu'il y a dans ce texte un pressentiment de la Révolution à venir.On remarque que la situation n'a pas tellement évolué depuis. Certes la pauvreté a diminué mais elle persiste tout de même. Dans un pays comme la France beaucoup d'aides sont données aux plus démunis, cependant cela ne semble pas suffisant pour vivre dignement ni parfois pour survivre.

Synthèse sur la satire La satire peut prendre diverses formes, y compris la littérature, le théâtre, la musique, la peinture, ou le cinéma. Elle se sert souvent de l'exagération, de la parodie, de la déformation, ou de la caricature pour mettre en lumière les aspects ridicules ou absurdes de son sujet. En exploitant le comique et la dérision, la satire cherche à susciter la prise de conscience, le questionnement, voire le changement, en soulignant les faiblesses et les contradictions de la société ou des individus visés. En résumé, la satire est une forme artistique et littéraire qui utilise l'ironie et l'humour pour critiquer de manière subtile ou directe ce qu'elle perçoit comme des défauts ou des incohérences dans le comportement humain ou dans la société.

Séquence 4 Vision poétique du monde La ville en poésie Groupement de textes

1. Quelle forme a ce poème ? 2. Quel est le premier paradoxe avec lequel commence le texte ? Comment le comprenez-vous ? 3. Phrase 3 : que veut dire le poète ? 4. Début du 2ème paragraphe : quelle est la figure de style utilisée ? 5. Que raconte le poète dans ce paragraphe ? Quelle est son habitude ? Pourquoi ? 6. « Et je me couche... » expliquez la phrase. 7. Quelle est l’opinion du « je » lyrique concernant la véracité (la vérité) de son histoire ? 8. A quoi, entre autres, lui servent ces inventions ?

Séance 1 : Quelques révisions sur la poésie et la versification

Séance 2 « Les Fenêtres », Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869.Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée. Il n’est pas d’objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissant qu’une fenêtre éclairée d’une chandelle. Ce qu’on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui se passe derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie, souffre la vie. Par-delà des vagues de toits, j’aperçois une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose, et qui ne sort jamais. Avec son visage, avec son vêtement, avec son geste, avec presque rien, j’ai refait l’histoire de cette femme, ou plutôt sa légende, et quelquefois je me la raconte à moi-même en pleurant. Si c’eût été un pauvre vieux homme, j’aurais refait la sienne tout aussi aisément. Et je me couche, fier d’avoir vécu et souffert dans d’autres que moi-même. Peut-être me direz-vous : « Es-tu sûr que cette légende soit la vraie ? » Qu’importe ce que peut être la réalité placée hors de moi, si elle m’a aidé à vivre, à sentir que je suis et ce que je suis ?

1. Ce poème est en prose. 2. Le paradoxe vient ici de l'idée que l'on verrait mieux à travers une fenêtre fermée qu'à travers une fenêtre ouverte. Naturellement, le lecteur pense l'inverse. 3. Ce que le poète veut dire ici, c'est qu'il est plus intéressant de pouvoir imaginer que de tout voir directement. Il y a plus de mystère et certainement plus de désir qui naissent du fait de cette absence de visibilité totale. 4. La figure de style est la métaphore, elle porte sur « vagues de toits » et donne ainsi l'impression du foisonnement et du mouvement. 5. Dans ce paragraphe, il raconte en quoi consiste son habitude : il observe et à partir de quelques indices, il construit une histoire autour de la personne qu'il voit, il invente.

Vocabulaire : Fange : boue épaisse Déchu : qui est tombé dans un état inférieur au précédent, décrépit par l'âge Suinter : s'écouler lentement Questions de forme 1. Quel est le vers utilisé dans ce poème ? 2. Quel est le schéma de rimes ? Questions sur le texte 1. Après une première lecture, ce poème vous paraît-il grave ou joyeux ? Justifiez. 2. Champ lexical : citez des termes qui décrivent les lieux ou l'atmosphère. 3. A quel champ lexical appartiennent-ils ? 4. Vers 4 et 5, quelle est la figure de style employée pour évoquer l'omnibus (le bus) ? 5. « Toits qui dégouttent », quelle remarque pouvez-vous faire concernant cette description ? 6. Où apparaît la présence grammaticale du « je » lyrique ? 7. Pouvez-vous commenter certaines des rimes (pourquoi le poète choisit-il de faire rimer certains mots avec d'autres?) ? 8. Comment la ville est-elle décrite par le poète ? Quel effet cela produit-il ? 9. Quelle image se fait-on de son quotidien ? Justifiez. 10. Comment comprenez-vous le dernier vers ?

6. Dans cette phrase, on comprend que le poète vit à travers ses histoires, celles qu'il imagine et qu'il éprouve des sentiments comme s'il était les gens qu'il observe. On a l'impression d'une grande empathie. 7. Le « je » lyrique ne se soucie pas de savoir si ses inventions sont vraies ou non, seul compte ce qu’il imagine. 8. Ces rêveries lui servent à vivre sa vie, elles le réconfortent et lui permettent de se comprendre : « à sentir que je suis et ce que je suis ».

Séance 3 : écriture Imaginer la vie d'une personne vue dans la rue

Séance 4

Lecture analytique « Le Bruit des cabarets », Paul Verlaine

Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir, L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal assis entre ses quatre roues, Et roule ses yeux verts et rouges lentement, Les ouvriers allant au club, tout en fumant Leur brûle-gueule au nez des agents de police, Toits qui dégouttent, murs suintants, pavé qui glisse, Bitume défoncé, ruisseaux comblant l'égout, Voilà ma route - avec le paradis au bout.

4. Dans les vers 4 et 5, on retrouve la figure de la personnification. L'omnibus prend des traits humains les « yeux verts et rouges » mais aussi une attitude humaine dans son inconfort : « qui grince, mal assis... ». Ces images renforcent le malaise qui émane du texte.

5. Il y a ici un jeu de mots entre « dégoutte » et « dégoûte », c’est-à-dire que l’homophonie des deux termes fait forcement songer que ce qui goutte des toits est dégoûtant. 6. On trouve la présence du « je » lyrique dans le dernier vers : « voilà ma route », avec l’utilisation du déterminant possessif de la 1ere personne. 8. La ville est ici décrite comme un endroit sinistre, mal entretenu, où il n'est pas agréable de vivre. Tous les termes employés sont péjoratifs et le lecteur se fait alors une image assez précise du lieu : un lieu où règne probablement la pauvreté, le désœuvrement, le malheur. 9. Le quotidien du « je » apparaît comme déprimant, désagréable. On a l'impression que chaque journée est la même, qu'il fait le même trajet sur cette route sinistre. 10. Le paradis auquel le poète fait référence à la fin du poème peut évoquer diverses choses : on peut tout d'abord penser au cabaret dont il est question au début, un lieu dans lequel on peut oublier quelques instants le quotidien et les difficultés de l'existence. Mais on peut aussi penser que le « bout » qui rime avec « égout » pourrait suggérer l'idée de la mort : le chemin décrit serait la vie misérable qui conduit vers cette mort, mort qui apparaîtrait alors comme une délivrance.

Ce poème de Victor Hugo décrit un endroit qui semble abandonné. On a l’impression d’entrer dans une ville ancienne dont presque tous les habitants seraient partis. Ce qui se dégage de cette description, c’est la tristesse ou même la colère puisqu’on nous dit que « les maisons ont un air fâché ». Jusqu’au milieu du poème, il semble n’y avoir aucun habitant mais alors que le vers 15 fonctionne comme une conclusion, le vers 16 relance la description, cette fois en présentant des enfants. Le texte se fait alors plus inquiétant et sinistre. Il y a même des éléments qui rappellent la mort comme le terme « gibet ». En definitive, on ne sait pas ce qu’est ce lieu ni les raisons de son état de délabrement.

Pour montrer cela, le film prend le parti de faire raconter par Johnny un récit tout en superposant à sa voix de courtes séquences qui illustrent le propos. Cela rend la scène très dynamique. Par ailleurs, les plans sont nombreux de même que les mouvements de caméra qui, souvent, imitent un regard. On a ainsi l’impression de plans subjectifs, comme si le spectateur voyait ce que les personnages ont sous les yeux.

Séance 7 Lecture

Il n’y a dans la ville aucun souffle. Les véhicules sont garés, définitivement garés. Rien ne crie, rien ne désire. D’une statue fendue, trois morceaux s’élancent, se détournant en colère les uns des autres, comme soulevés par d’impardonnables reproches. La funèbre ville n’a pas de sortie, des rues mortes se croisent et se referment sur elles-mêmes. Un liquide fangeux et noirâtre occupe des canaux à l’odeur nauséeuse et un humide hostile aux poumons et à l’os, et à la conservation de la vie humaine, vient en traître envahir la cité de larges zones inamicales à l’homme. On entend au loin une avancée de la mer mécontente et parfois un bateau anxieux qui demande à entrer dans le port. Le chenal encombré des débris des désastres précédents, les uns à fleur d’eau, les autres enterrés dans la vase, est menaçant et noir. Et c’est encore, et c’est toujours l’enfer du séjour inchangeable. Des chiens sans laisse, mais non sans crocs, pleurent en hurlant un maître féroce, auprès d’une tombe fraîche. Il y a un grand appel d’on ne sait quoi de grave. Henri MICHAUX, Lieux inexprimables in La vie dans les plis, 1949

Séance 6 La ville du XIXe siècle au cinéma Support, Gangs of New York, Martin Scorsese, 2003

Dans cette séquence, on assiste à la présentation d’un quartier pauvre de New York. Cela est visible par l’état du sol qui est boueux, mais également par les habits que portent les gens. Cette scène permet également de découvrir les différents clans qui cohabitent dans cet endroit.

Victor annonce au capitaine qu'il va lui raconter son histoire car ainsi, dit-il : « il vous sera possible de tirer de mon récit une morale susceptible de vous guider si la réussite vous sourit, ou de vous consoler si, au contraire, vous vous heurtez à un échec ». Walton va donc consigner le plus précisément possible le récit de Victor. A partir des pages suivantes, le lecteur lira donc l'histoire de Frankenstein, c'est ce qu'on appelle un récit enchâssé (un récit dans le récit) : « je » désignera donc Victor et plus Walton.

Séquence 5 Thème : Progrès et rêves scientifiques Frankenstein ou le Prométhée moderne, Mary Shelley, 1818 Œuvre intégrale

Le titre est en deux parties, on peut envisager cela comme le titre principal et le sous-titre. Ce titre est le nom du personnage principal. Dans le sous-titre, on trouve le nom de Prométhée qui est un personnage mythologique qui voulut prendre le feu aux dieux pour le donner aux hommes et fut condamné pour cela. On comprend donc ici, du fait de l'emploi de l'adjectif « moderne », que Frankenstein est comme un nouveau Prométhée.

Séance 2 : la jeunesse de Victor (chap. 1 à 3, p. 28 à 33) En quelques phrases, comment peut-on résumer cette période de la vie du narrateur ?

Séance 1 : entrée dans le texte : lecture de la lettre 4 (p. 18 à 26) Qui s'exprime dans cette lettre ? A qui ? En quelques phrases, de quoi est-il question dans ce passage ? Qui est le personnage rencontré ?

Tout d'abord, Victor vit à Genève. Il a une enfance extrêmement paisible et agréable. Ses parents sont des êtres bons et il a un véritable ami, Henry Clerval. Il s'intéresse aux sciences suite à son observation de la foudre. On comprend rapidement que Victor est un jeune homme passionné qui s'investit beaucoup dans ce qui l'intéresse. Alors qu'il s'apprête à partir à l'université, sa mère meurt après avoir soigné Élisabeth.

C'est Walton, le capitaine du bateau, qui écrit la lettre. Elle est adressée à sa sœur, Margaret. L'événement marquant ici, c'est la rencontre d'un homme qui était seul avec son traîneau. La personne secourue est Victor Frankenstein. Celui-ci était à la poursuite de quelqu'un d'autre. Walton est un explorateur, son projet est de découvrir de nouvelles terres, de nouveaux lieux et qu'importe si pour cela il met sa vie en péril.

⇒ Questionnement : y a-t-il des limites morales aux progrès de la science ?

Séance 3 : La formation à l'université d'Ingolstadt (chap. 4, p. 34 à 39) Sur quoi portent les recherches de Victor ? Par quelles étapes doit-il passer ? En définitive, à quoi parvient-il ? Que devient son projet ? Que peut-on dire de l'état d'esprit de Victor ? Comment se perçoit-il désormais ?

Séance 4 : Naissance de la créature (chap. 5, p. 40 à 42) Victor parvient à créer la vie : Comment décrit-il sa création ? Est-il satisfait par sa réalisation ? Comment réagit Victor ?

Victor en apprend beaucoup dans le domaine des sciences à l'université mais ce qui l'intéresse particulièrement reste le principe de vie. Afin de pouvoir mieux comprendre ce qui fait la vie, Victor doit d'abord étudier la mort, en particulier les cadavres. Après beaucoup de travail, Victor parvient à donner la vie. Il décide donc, après de longues interrogations, de créer un être humain. Rapidement, Victor sombre dans une forme de mégalomanie, il se perçoit comme un dieu tout puissant capable de vie et de mort. Il en vient ensuite à penser qu'il pourrait redonner la vie aux morts. Tous les termes qu'utilise Victor pour décrire le travail qu'il effectuait à l'époque sont négatifs et violents. On comprend qu'il condamne ses actions : « l'horreur de mon travail », « je violais, de mes doigts profanes... », « je me livrais à mes odieuses manipulations ».

- Victor est dévasté par ce qu'il a fait. Il présente la créature comme un « être repoussant », « un monstre ». La description fait mention de « peau jaunâtre », « l'horreur des yeux vitreux ». Sa création provoque chez lui « un dégoût sans nom (qui) me soulevait le cœur ». D'après lui, ses « rêves (…) s'étaient transformés en un véritable enfer » Victor quitte précipitamment le laboratoire et va se réfugier dans sa chambre. Il essaie de dormir mais est pris de cauchemars lui montrant Élisabeth morte. Lorsqu'il se réveille, il aperçoit sa créature qui l'a rejoint et le terrifie : « il ouvrit la bouche et laissa échapper des sons inarticulés ; une horrible grimace lui plissait les joues ». Victor fuit sa chambre et passe la nuit dans la cour, redoutant que « le cadavre démoniaque auquel (il) avai(t) si malencontreusement donné la vie » ne revienne.

Séance 5 : I - La lettre du père (chap. 7, p. 48 à 51) - Qu'apprend Victor dans cette lettre ? - Que s'est-il passé ? - Pourquoi Élisabeth pense être responsable ?

(p. 42 à 46) Victor retrouve son ami Henry Clerval - Que lui apprend son ami ? - Pourquoi Victor a-t-il peur de mener Henry chez lui ? - Qu'est-ce qui l'étonne et le satisfait lorsqu'il arrive chez lui ? - Après cela, qu'arrive-t-il à Victor ?

Victor apprend que son petit frère William est mort, assassiné. Il a été étranglé. Élisabeth se sent responsable car elle avait prêté un pendentif à l'enfant et elle pense qu'il a été tué afin qu'on le lui vole.

- Henry apprend à Victor que sa famille se porte bien mais qu'elle est un peu triste qu'il donne si peu de nouvelles. - Victor a peur d'emmener Henry chez lui car il craint de lui montrer la créature. - Victor est satisfait car en rentrant chez lui, il découvre que la bête n'est plus là. Il est très heureux, il dit : « C'était plus que de la joie que j'éprouvais. Je ne pouvais demeurer en place ». - Tout d'abord, Victor se met à rire de satisfaction mais rapidement cela se transforme en une crise d'hystérie, de démence. Il va tomber malade et devoir rester couché pendant des mois. C'est son ami Henry qui va le veiller pendant tout ce temps. En définitive, Victor guérit. Pendant toute cette période, nous n'avons pas de nouvelles de la créature.

II – Le retour en Suisse (p. 52 à 58) - Quelle rencontre fait Victor ? - Qu'en vient-il à penser ? - lignes 114 et suivantes, pourquoi Victor se sent coupable ? - p. 55, qui est Ernest ? Qu'annonce-t-il à Victor concernant la mort de William ? - Qui est accusé ? Pourquoi ?

Victor rencontre sa créature et pense immédiatement que c'est elle qui est responsable de la mort de William. Il se sent coupable car il a créé la créature mais aussi parce qu'il pense que c'est sa destinée tragique qu'il a mise dans ce monstre : « une hideuse incarnation de mon propre esprit vouée à détruire tout ce qui m'était cher ». Ernest est le frère de Victor, il annonce que le meurtrier est découvert. C'est la jeune Justine Moritz qui est accusée car on a retrouvé dans ses affaires le pendentif que portait William.

Séance 7 : La rencontre avec la créature (chap. 10, depuis la ligne 17, p. 69 jusqu'à la fin du chap, p. 74) 1. Quelle rencontre fait Victor pendant sa promenade à Chamonix ? 2. Comment réagit-il ? Que voudrait-il faire ? 3. Quelle est la réaction de la créature ? 4. p. 72, que dit la créature concernant son attitude, son caractère ? Que s'est-il passé ? 5. Que demande la créature à Victor ? 6. p. 74, de quoi Victor prend-il conscience ?

Séance 6 : Justine (chap. 8, p. 62, depuis la ligne 54, jusqu'à la fin du chap., p.67) - Face à l'accusation de Justine, de quoi Victor accuse-t-il sa création ? - Que décide le jury en ce qui concerne Justine ? - Pourquoi Élisabeth pense finalement que Justine est coupable ? - Quelle est l'explication de Justine ? - Qu'arrive-t-il à Justine en définitive ? - Fin du chapitre, comment se sent Victor ?

Victor pense que la créature a certainement incriminé Justine en plaçant le médaillon dans ses affaires. Justine est déclarée coupable par le jury. Élisabeth pense finalement que Justine est coupable car celle-ci, nous apprend-on, a avoué : « un aveu était d'ailleurs superflu dans un cas aussi flagrant ». Justine avoue car elle est contrainte par son confesseur qui la menace d'excommunication. Il lui a promis les « feux éternels de l'enfer si » elle ne reconnaissait pas sa faute. C'est donc le poids de l’Église qui est ici dénoncé. Justine est finalement exécutée puisque les juges ne veulent pas changer d'avis malgré les tentatives d’Élisabeth et de Victor. Victor se sent coupable car, dit-il « tout cela était l’œuvre de mes mains trois fois maudites ». C'est parce qu'il a créé la créature que tous ces drames sont arrivés.

1. Victor rencontre sa créature. 2. Toute la colère de Victor remonte et il voudrait tuer le monstre. 3. La créature est malheureuse d'apprendre que son créateur la déteste à ce point : « même vous, qui m'avez donné la vie, vous me détestez et vous me reniez... » 4. « J'étais doux et bon. Les tourments ont fait de moi un renégat ». Voilà comment la créature explique son changement de comportement et de caractère. « Mon âme rayonnait d'amour et d'humanité » mais sa solitude et le rejet des autres l'ont rendu mauvais. 5. Le seul souhait de la créature est que Victor l'écoute afin qu'il comprenne ce qui lui est arrivé. Après cela, il pourra penser ce qu'il veut. 6. « Je prenais conscience des devoirs d'un créateur envers sa créature », Victor prend conscience de sa responsabilité envers la créature et de ce qu'il doit faire pour elle.

Séance 8 : le récit du monstre au travers des chapitres 11 à 16 Ce que l'on apprend sur lui 1 P. 76-77 : Que découvre la créature sur elle-même ? 2 p. 77 et 78 : Où trouve-t-elle refuge ? A quoi passe-t-elle son temps ? 3 p. 79 : que décide de faire la créature pour venir en aide aux habitants ? 4 p. 80 : Quelle découverte fait le monstre ? Que souhaite-t-il faire ? 5 p. 81 : que ressent-il pour les gens qu'il observe ? 6 p. 87 : quelles nouvelles choses apprend-il ? 7 p. 89-91 : que fait-il ? Que découvre-t-il ? 8 p. 93-95 : que décide la créature ? Comment se déroule sa tentative ? Pourquoi ? 9 p. 96 : Qu'est-ce qui vient tout briser ? 10 p. 100 : comment la créature comprend-elle qu'elle est vraiment emplie de haine ? 11 p. 102 : De quelle injustice est victime la créature ? Quel sentiment cela fait-il naître et pour qui ? 12 p. 103 (fin)-105 : Résumez ce passage concernant William et Justine : comment les choses se sont-elles passées ?

1. La créature découvre qu'elle a des sens mais aussi qu'elle a des sentiments, des émotions. 2. Elle trouve refuge dans une cabane et observe les habitants d'un petit chalet. 3. La créature aide les habitants en allant chercher du bois. 4. La créature écoute les habitants et comprend qu'ils communiquent, elle veut donc apprendre la langue. 5. Le monstre ressent de l'empathie pour les habitants, on le remarque dans la citation : « lorsqu'ils étaient malheureux, je me sentais déprimé, et lorsqu'ils se réjouissaient, je partageais leur allégresse ». 6. Il apprend de nouvelles choses sur le système social des humains, en particulier l'inégale répartition des richesses. 7. La créature apprend à lire dans de vieux livres qu'elle a trouvés. Toutes ses lectures l’interrogent sur sa propre vie. Puis, plus tard, elle tombe sur le carnet de Victor et découvre comme il la considérait avec horreur. 8. La créature décide d'entrer en contact avec les habitants. Il se rend au chalet et commence à converser avec le vieux monsieur. Tout se passe bien dans un premier temps pour une raison simple : le vieillard est aveugle, il ne juge donc pas la bête et ne la craint pas. 9. Les autres rentrent au chalet et prennent peur. Félix s'en prend à la créature qui fuit.

10. Le retour du printemps est pour lui la preuve qu'il est encore bouleversé et en colère car il ne s'apaise pas. 11. La créature sauve une petite fille mais malgré cet acte courageux, on lui tire dessus. A partir de cet instant, la créature décide de se venger de l’espèce humaine. 12. La créature a voulu être gentille avec le jeune garçon qu'elle a croisé mais ce dernier s'est montré injuste et méchant. En essayant de le faire taire, le monstre l'a tué. Un peu plus tard, il voit Justine endormie. Elle est belle et il en est jaloux. Il va donc déposer dans ses affaires le médaillon afin de la faire accuser.

9. Chap. 20 : depuis combien de temps la créature existe-t-elle ? 10. p. 114 : quelle est la crainte de Victor ? 11. 114-115 : en définitive, quelle décision prend Victor ? 12. 116-117 : Quelle est la réaction de la créature ? Quelle menace profère-t-elle ?

1. La créature demande une femme car il est seul au monde. Il la voudrait aussi laide que lui, unique moyen selon lui d'être aimé par elle. 2. Victor refuse tout d'abord, il ne veut pas prendre le risque de créer un autre individu aussi dangereux que le premier. 3. La créature lui répond que si elle fait le mal c'est : « uniquement parce que je suis malheureux ». 4. La créature explique : « si je ne puis inspirer l'amour, eh bien, j'infligerai la peur », c'est donc une menace qu'il fait et il rappelle par ailleurs que Victor est le seul responsable de son état. 5. Pour tenter de convaincre Victor, la créature assure qu'elle quittera le monde des hommes et qu'elle ira s'installer le plus loin possible si elle obtient sa femm e. 6. Victor ne croit pas à cette promesse, il lui dit : « comment pourriez-vous, vous qui aspirez à l'amour et à la sympathie des humains, vous contenter de cet isolement ? » 7. Victor comprend qu'il a des responsabilités envers sa créature : « je n'avais pas le droit de lui dénier la maigre portion de bonheur qu'il était en mon pouvoir de lui accorder ». Il décide donc d'accepter.

Séance 9 : le souhait de la créature Chap. 16, 17 et 20 1. Fin du chap. 16 (p. 106) : que souhaite la créature ? Pour quelle raison ? 2. Chap. 17 : quelle est tout d'abord la réponse de Victor ? Pourquoi ? Quelle est sa crainte ? 3. Que répond la créature ? 4. p. 106-107 : comment tâche-t-elle de convaincre Victor ? 5. p. 108 : Quelle promesse fait la créature ? 6. Pourquoi Victor ne la croit pas ? 7. p. 109-110 : A quelle conclusion en arrive Victor ? 8. p. 110 : quelle est la condition imposée par Victor ?

8. Sa condition pour créer cette nouvelle créature est que le couple quitte définitivement la compagnie des humains. 9. Cela fait trois ans que la créature existe. 10. Victor craint que les créatures ne se reproduisent et n’envahissent la Terre. 11. Victor rompt sa promesse et détruit la nouvelle créature qu'il était en train de créer. 12. La créature est folle de rage et menace Victor : « Désormais, vous ne connaîtrez plus que la peur et le chagrin ». Elle lui promet de se venger le soir de ses noces.

8. p. 145 : suite à cela, que va devenir Victor ? 9. p. 149 : à partir de ce moment, que fait Victor ? 10. p. 154 : que finira-t-il par demander à Walton ? 11. p. 156 : Walton s'adresse de nouveau à sa sœur. Croit-il le récit de Victor ? Pourquoi ? 12. Quelle rencontre fait Walton p. 164-165 ? 13. A quoi va alors assister Walton ? (Que va-t-il entendre?) 14. Quelle est la conclusion de tout cela ?

1. Élisabeth est inquiète, elle craint que Victor ne veuille plus se marier avec elle. Elle ne voudrait pas être la cause de son malheur s’il se sentait obligé de l’épouser. 2. Victor, ici, anticipe sur le récit à venir. Il donne un indice sur le drame qui va suivre. C'est une sorte de projection en avant. 3. L'événement principal est le mariage de Victor et Élisabeth. 4. Victor est inquiet car il craint que les menaces proférées par la créature se réalisent ce jour-là. 5. Le drame est la mort d’Élisabeth, elle a été assassinée par la créature. 6. Victor avait une arme, pensant que la créature s'en prendrait à lui, et tire sur le monstre mais celui-ci esquive la balle et fuit. 7. Le père de Victor, bouleversé par la mort d'Elisabeth, meurt à son tour.

Séance 10 : la fin du récit L'ami de Victor, Henry, est assassiné par la créature. Victor est d'abord accusé puis finalement libéré. 1. p. 134-135 : Résumez succinctement le contenu de la lettre d’Élisabeth. 2. p. 138 (l. 168 à 174) : d'un point de vue narratif, que fait Victor ici ? 3. p. 139 : quel est l'événement principal de cette page ? 4. chap. 23, p. 140-141 : pourquoi Victor est-il si inquiet ? 5. p. 142 : quel drame arrive-t-il ? Qui en est responsable ? 6. Que tente de faire Victor ? Réussit-il ? 7. p. 144 : quel autre drame se produit ?

Séquence VI Agir dans la cité Résister au théâtre Groupement de textes

8. Victor est jugé fou et enfermé un certain temps, puis il finit par être libéré. 9. A partir de la p. 149, Victor va poursuivre sans relâche la créature dans le but de l'éliminer. 10. Victor demande à Walton de lui promettre de tuer la créature s'il venait à la rencontrer. 11. Walton croit au récit de Victor, essentiellement car il a lu des preuves (les témoignages de Félix et Safie) et que l'équipage avait vu au loin ce qui ressemblait à la créature. 12. Walton trouve la créature dans la cabine de Victor, mort peu de temps avant. 13. La créature fait sa confession. Elle explique pourquoi elle a agi ainsi : elle était aveuglée par la jalousie et la haine. 14. La créature annonce qu'elle va se retirer et mettre fin à ses jours sur un bûcher. Elle quitte le navire, Walton est la dernière personne qu'elle aura vue.

Séance 1 : introduction sur le théâtre

Séance 2 : le prologue d'Antigone Texte d'Anouilh et mise en scène de Nicolas Briançon

Séance 3 : corpus de textes La fiction au service de l'Histoire - Le Porteur d'histoire, Alexis Michalik - Lysistrata, Aristophane - Icebergs, Tanguy Viel - Le Capitalisme au XXIe siècle, Thomas Piketty

Dans cette mise en scène de Nicolas Briançon du prologue d'Antigone, on remarque d'abord le caractère sinistre du plateau, notamment du fait du peu de lumière et du ton froid de celle-ci. Par ailleurs, la bande son, qu'il s'agisse des cris ou du bruit d'un vent puissant, participe à accentuer ce sentiment de malaise. Le prologue est au centre de l'espace et présente les personnages et leur histoire. Nous ne sommes pas dans la mimesis comme le plus souvent au théâtre mais dans la diegesis : on ne nous montre pas, on nous raconte. Ce qu'il faut remarquer, c'est la teneur des propos. Certes, l'homme nous présente les personnages, mais il nous parle de théâtre, c'est ainsi à un prologue méta-théâtral que l'on a affaire. Il n'y a pas volonté de cacher ce qui va se passer, tout le monde connaît l'histoire d'Antigone. Il y a autre chose derrière cette pièce, c'est du moins ce que l'on peut imaginer étant donné l'époque de rédaction de la pièce (1944), et, pour ce qui est de la mise en scène en question, des costumes, particulièrement celui de Créon qui est vêtu d'un manteau de cuir qui rappelle les habits portés par la Gestapo. Il est donc très facile de faire un lien entre l'Histoire contemporaine de l'auteur et le sujet de la pièce, initialement écrite par Sophocle.

La question que pose cette scène est bien celle de la connaissance, celle aussi des silences de l'Histoire si celle-ci est écrite par ceux qui dominent. Dans le cas présent, pourquoi les hommes (au sens masculin) auraient raconté l'histoire d'une société de femmes qui dirigent et réussissent ? Dans le corpus associé à cet extrait de théâtre, on remarque : 1. la pièce d’Aristophane citée existe bien, il s’agit de Lysistrata, -411. Elle relate la décision des femmes de priver les hommes de rapports amoureux afin de faire cesser une guerre. 2. Pour le romancier Tanguy Viel, lire consiste à éternellement rechercher une vérité cachée sans savoir laquelle en particulier. Lire serait donc une aventure constante vers l’inconnu. 3. Pour l’économiste Thomas Piketty, la littérature (la fiction) est pleine d’informations importantes pour comprendre une époque, en particulier la valeur des choses et de l’argent.