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10 août 1792

Jo Dejou

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Transcript

- 10 août 1792 - La chute de la monarchie et le basculement vers une république révolutionnaire

Varennes, 21 juin 1791, 23h. Le roi Louis XVI et sa famille, tentant de fuir la France, sont reconnus par le maître de poste Drouet et sont arrêtés et renvoyés à Paris sous bonne garde.
Paris, printemps 1792.Vous incarnez Madelin Chaumier, unjeune sans-culotte originaire deChinon venu à Paris au cours de l'été 1790 pour participer à la Fêtede la Fédération et de manière plus générale à la Révolution.

Afin de pouvoir agir plus efficacement dans la Révolution, vous décidez de rejoindre l'un des clubs politiques parisiens. A vous de choisir lequel en plaçant votre souris sur les éléments pour afficher leur nom puis en cliquant sur celui de votre choix :

Vous entrez en pleine session du prolifique Club des Cordeliers. Toutefois, les discussions n'en finissent pas, et, à moitié endormi, vous choisissez de partir vers un club plus porté vers l'action.

Vous tombez sur une conspiration nobiliaire cherchant à aider Louis XVI à récupérer ses pouvoirs absolus. Discrètement, vous repartez tant que personne ne vous a remarqué.

Une fois sur place, vous constatez que ce club est composé de planteurs de sucre des Antilles s'opposant à la Société des Amis des Noirs de Brissot, qui milite pour l'abolition de l'esclavage, ce qui leur ferait perdre beaucoup d'argent. Vous comprenez que ce club n'est pas pour vous et rebroussez chemin.

Vous tentez de rejoindre la Société patriotique et de bienfaisance des Amies de la Vérité, mais cette société étant réservée aux femmes, votre adhésion est refusée. Vous repartez trouver un autre club.

Installé dans l'ancien couvent des Jacobins de la Rue Saint Honoré, en plein centre de Paris, le club des Jacobins réunit plusieurs acteurs majeurs de la Révolution : Brissot, Robespierre, Danton, Desmoulins, Marat, Collot d'Herbois, Billaud-Varenne, etc. Lors d'une séance, le Club reçoit une information récupérée par un espion en Saxe, dans le Saint Empire germanique...

Cette déclaration déclenche en France un violent sentiment d'hostilité vis à vis de l'Empire et de la Prusse. Au Club, deux personnalités vont débattre passionnément sur l'opportunité d'une guerre : Brissot, le chef des Girondins, qui y est favorable, et Robespierre, l'un des meneurs de la Montagne, qui y est farouchement opposé.

Les tensions entre l'Empire germanique et la France s'amplifient, et, finalement, le camp belliciste l'emporte : le 20 avril 1792, le roi Louis XVI déclare la guerre à l'empereur. Le vote de l'Assemblée valide la décision à la quasi-unanimité. Le décret déclare : " La Nation française, fidèle aux principes consacrés par sa Constitution, n'entreprend aucune guerre dans la vue de faire des conquêtes, et n'emploie jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple, et ne prend les armes que pour la défense de sa liberté et de son indépendance"

Le début du conflit se déroule mal. Les premiers engagements sont à l'avantage des Impériaux, et les frontières de la France sont enfoncées. Les généraux français sont soupçonnés de trahison : le Club des Jacobins décide de vous envoyer sur les frontières pour surveiller les officiers.

De retour à Paris, vous êtes présent lorsque, le 20 juin 1792, le peuple envahit le palais des Tuileries où réside Louis XVI, afin de lui demander de retirer ses nombreux vetos.

25 juillet 1792. A l'annonce de l'invasion des Tuileries, le duc de Brunswick, commandant des armées prussiennes, décide de menacer les Parisiens d'une destruction totale en cas de récidive : c'est le Manifeste de Brunswick.

Pour les Parisiens, les menaces de Brunswick sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Puisque les Prussiens prétendent anéantir Paris et massacrer ses habitants en cas d'attaque des Tuileries, les 48 Sections révolutionnaires de Paris, réunies le 9 août, décident à l'unanimité que, si le roi n'est pas destitué le jour même, elles attaqueront le palais le lendemain. Devant l'absence de réaction de l'Assemblée, la décision est prise dans la nuit : les Tuileries seront assaillies dès le lendemain matin.

Le matin du 10 août 1792, dans la cour du palais des Tuileries.

Dans la cour des Tuileries, les gardes s'affrontent aux membres des sections. 47 sections parisiennes sur les 48 grossies des fédérés bretons et marseillais assiègent les Tuileries. Vous participez aux combats.

Une fois les gardes suisses et les gardes nationaux battus plus rien n'arrête les assaillants. Avec vos camarades vous entrez de force dans le Palais
Avec vos camarades de section vous éventrez le lit de la reine lors du sac des Tuileries

Une fois le sac accompli vous vous rendez à l'Assemblée nationale

Le roi effondré écoute les hurlements des sans-culotte. L'Assemblée prend des décisions qui vont lui être fatales

Le 13 août 1792, la famille royale est transférée du couvent des feuillants à la prison du temple. Vous faites partie du cortège conduit par Pétion et composé de milliers d'hommes qui escorte le roi déchu et sa famille.

Le 19 août 1792, les armées prussienne et autrichienne qui ont fait jonction, pénètrent sur le territoire français.

Pendant que vous attendez les ordres venant des généraux Kellerman et Desmouriez, vous recevez des nouvelles de Paris. Des massacres ont eu lieu du 2 au 7 septembre, dans un contexte de panique face à l'avancée des troupes austro-prussiennes.

Votre troupe rejoint l'armée des généraux Kerllerman et Desmouriez à Valmy pour lutter contre l'avancée prussienne

La bataille de Valmy a lieu le 20 septembre 1792. Les troupes de Kellermann et Desmouriez stoppent l'avancée prussienne dirigée par le duc de Brunswick

Kellermann et Desmouriez vous envoient à la Convention à Paris pour annoncer la nouvelle de la victoire de Valmy

Messieurs! C'est le moment de proclamer la République!

Nous avons remporté la bataille!

Après l'abolition de la monarchie, vous rejoignez Dumouriez le long de la frontière belge

Présent à la bataille de Jemmapes, le 6 novembre 1792, en Belgique actuelle, contre les troupes autrichiennes, vous êtes mortellement touché par une balle. C'est la fin de votre aventure !

Certains officiers français sont renvoyés, et les diplomates parviennent à négocier une trève de quelques semaines avec les troupes impériales (ce qui permet à ceux-ci de consolider leurs positions en attendant l'arrivée de renforts)La situation étant - très partiellement - rétablie, vous rentrez à Paris.

L'objectif de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 est de célébrer l'unité du peuple français, uni dans les valeurs de fraternité, de liberté et d'égalité en prêtant serment à la Nation, la loi et au roi, garant de la Constitution.Des dizaines de milliers de personnes de toutes conditions venues de toute la France y participent.

Mais le roi ignorait que la soeur de ce domestique était une sans-culotte liée par un fort sentiment d'amour avec vous Madelin. C'est ainsi qu'avec cette complice vous vous emparez de documents compromettants certaines grandes figures de la révolution.

On sait aujourd'hui sans contestation possible que Danton a touché de l’argent de la Cour selon le plan de corruption proposé à Louis XVI par Mirabeau, qui visait notamment les journalistes et les orateurs de club. On sait qu’avec cet argent il a remboursé les emprunts faits pour acquérir son office d’avocat et acheté des biens nationaux à Arcis-sur-Aube. Mais on ne sait rien de précis sur les services qu’il aurait pu rendre à ceux qui le payaient. « Ils sont imperceptibles » dit Mona Ozouf. « Sur ce que la Cour obtint de lui, nous ne savons rien » écrit Georges Lefebvre.

A l'inverse, Jacques Pierre Brissot (1754-1793), chef de file des députés girondins, est favorable à une intervention armée face aux États hostiles à la Révolution afin d'y expoter les idées révolutionnaires :Discours sur la nécessité de la guerre 12 décembre 1791 :"Je ne répéterai point ici les arguments que j'ai développés avant-hier à l'Assemblée nationale, je vous dirai seulement que je m'y suis attaché à prouver deux points importants :1, Que l'empereur était en état d'hostilité ouverte envers la France et qu'il était autant de notre sûreté que de notre dignité de l'attaquer s'il ne nous donne pas une satisfaction telle qu'elle dissipe toutes nos inquiétudes. [CAD qu'il expulse les princes émigrés français qui montent des armées contre la Révolution dans ses territoires]2. Que l'empereur avait violé constamment le traité du premier mai 1756 [traité d'alliance entre la France et la maison impériale des Habsbourg], qu'il fallait se hâter de le rompre, puisqu'il était onéreux à la France sous tous les points de vue et que, surtout, il était impossible de conserver la liberté de la France, tant que ce traité subsistera. Il est dès lors en état d'hostilité contre la France. Maintenant, ne serait-il-pas insensé de rester tranquille sur la défensive, de laisser se former tranquillement au-dehors cette coalition couronnée, de lui laisser rassembler ses forces, pour tomber sur nous au moment qui lui conviendrait le mieux ? Ou l'empereur veut nous attaquer, ou il ne veut que nous effrayer. S'il veut nous attaquer, il est de la démence de ne pas le prévenir, puisqu'en le prévenant nous avons mille avantages, puisqu'en l'attendant, nous les perdons tous. Si l'empereur veut seulement nous effrayer, c'est pour nous forcer à dissiper des sommesénormes dans des préparatifs et des armements qui nous épuisent ; c'est pour nous laisser un éternel sujet d'inquiétude, entretenir l'espoir des mécontents , et par conséquent le désordre, et par conséquent amener la banqueroute, etc. Un peuple qui a conquis sa liberté après dix siècles d’esclavage a besoin de la guerre pour la consolider. Il faut la guerre pour purger la Constitution des restes du despotisme ; il faut la guerre pour faire disparaître d’au milieu de nous les hommes qui pourraient la corrompre."

Sa Majesté l’Empereur [du Saint Empire] et Sa Majesté le roi de Prusse appellent et invitent à retourner sans délai aux voies de la raison et de la justice, de l’ordre et de la paix. C’est dans ces vues que moi, soussigné général commandant en chef des deux armées déclare :Que les généraux, officiers, bas-officiers et soldats des troupes de la ligne française sont tous sommés de revenir à leur ancienne fidélité et de se soumettre sur le champ au roi leur légitime souverain.Que la ville de Paris et tous ses habitants sans distinction seront tenus de se soumettre sur le champ et sans délai au roi, de mettre ce prince en pleine et entière liberté et de lui assurer, ainsi qu’à toutes les personnes royales, l’inviolabilité et le respect auxquels le droit de la nature et des gens obligent les sujets envers les souverains.Que si le château des Tuileries est forcé ou insulté, que s’il est fait la moindre violence, le moindre outrage à Leurs Majestés, le roi, la reine et la famille royale, s’il n’est pas pourvu immédiatement à leur sûreté, à leur conservation et à leur liberté, elles en tireront une vengeance exemplaire et à jamais mémorable en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale, et les révoltés coupables d’attentats aux supplices qu’ils auront mérités.Manifeste du Duc de Brunswick, commandant en chef des armées coalisées, 25 juillet 1792

Lorsque le manifeste est connu à Paris, de nombreuses caricatures se déchaînent avec violence contre le texte et les Prussiens :

Louis XVI, Marie-Antoinette, Madame Élisabeth, soeur du roi et les enfants du couple royal Marie-Thérèse et Louis-Charles sont emprisonnés dans les appartements du secrétaire de l'ordre du Temple avant d'être transférés dans la grande tour.

Cependant, dès l'origine, de nombreux observateurs soupçonnent Louis XVI d'essayer de profiter de la situation pour mettre fin à la Révolution en provoquant un désastre militaire : la défaite des troupes révolutionnaires et le triomphe de la coalition anti-révolution supprimerait toutes les modifications de la Révolution et ainsi restaurerait son pouvoir absolu.

Le 6 juillet, le royaume de Prusse entre en guerre pour soutenir son allié. En réponse, l'Assemblée nationale proclame le 11 juillet la Patrie en danger et appelle à l'engagement volontaire pour défendre la Nation. Dans les mois suivants, 200.000 volontaires s'engagent sous les drapeaux.

Cet épisode de la Révolution française fait probablement plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le reste de la France. Ces massacres sont un des sommets de la violence révolutionnaire, au moins dans la capitale. C'est dans ce contexte qu'ont lieu les élections pour élire la Convention (assemblée qui remplace l'assemblée nationale constituante). À l'issue du scrutin, 749 députés sont élus dont beaucoup de révolutionnaires déjà connus : Danton, Robespierre, Marat, Saint-Just, Bertrand Barère, l'abbé Grégoire, Camille Desmoulins, le duc d'Orléans rebaptisé Philippe Égalité, Condorcet, Pétion, Fabre d'Églantine, Jacques-Louis David et Thomas Paine notamment. Alors que les électeurs de Paris ont plutôt voté pour les Jacobins, ce sont les Girondins qui l'emportent en province.

MIRABEAU 1749-1791

Mirabeau se présente en Provence aux élections des États généraux de 1789. Rejeté par la noblesse, cet aristocrate déclassé publie un discours véhément adressé aux nobles provençaux. Il est alors élu par le tiers état, à Aix et à Marseille, le 6 avril 1789

La dégradation de la monarchie détermine son revirement politique. Il devient le plus solide appui de Louis XVI et de Marie-Antoinette, en étant notamment le conseiller privé de Louis XVI, fonction secrète pour laquelle il se fait rémunérer en livres d'or par heure. Auprès de ses amis révolutionnaires, il appuiera les idées de la révolution, alors que pour le roi, et notamment la reine qu'il rencontre en secret, il se montre comme un ardent défenseur de la monarchie. Trahissant des deux côtés et corrompu par de nombreuses factions, Mirabeau proposera au roi d'accepter la monarchie constitutionnelle voulue par l'assemblée

Maximilien Robespierre (1758-1794), l'un des meneurs de la Montagne (les Jacobins les plus radicaux) était en 1792 opposé à une guerre entre la France et les autres puissances européennes, ainsi qu'il l'a développé à plusieurs reprises lors de débats au club des Jacobins :Premier discours contre la guerre, prononcé au club des Jacobins le 18 décembre 1791 : "Messieurs, La guerre ! s'écrient la cour et le ministère, et leurs inombrables partisans. La guerre ! répètent un grand nombre de bons citoyens, mus par un sentiment généreux, plus susceptibles de se livrer à l'enthousiasme du patriotisme, qu'exercés à méditer sur les ressorts des révolutions et sur les intrigues des cours. Qui osera contredire ce cri imposant ? Personne, si ce n'est ceux qui sont convaincus qu'il faut délibérer mûrement, avant de prendre une résolution décisive pour le salut de l'état, et pour la destinée de la Constitution, ceux qui ont observé que c'est à la précipitatin et à l'enthousiasme d'un moment que sont dues les mesures les plus funestes qui aient compromis notre liberté, en favorisant les projets, et en augmentant la puissance de ses ennemis, qui savent que le véritable rôle de ceux qui veulent servir leur patrie, est de semer dans un temps pour recueillir dans un autre, et d'attendre de l'expérience le triomphe de la vérité.Je ne viens point caresser l'opinion du moment, ni flatter la puissance dominante ; je ne viens point non plus prêcher une doctrine pusillanime, ni conseiller un lâche système de faiblesse et d'inertie ; mais je viens développer une trame profonde que je crois assez bien connaitre. Je veux aussi la guerre, mais comme l'intérêt de la nation la veut : domptons d'abord nos ennemis intérieurs, marchons ensuite contre nos ennemis étrangers, si alors il en existe encore."2e discours, prononcé au club des Jacobins le 2 janvier 1792 : "Des deux opinions qui ont été balancées dans cette Assemblée, l'une [déclarer la guerre pour exporter les idées révolutionnaires] a pour elle toutes les idées qui flattent l'imagination, toutes les espérances brillantes qui animent l'enthousiasme, et même un sentiment généreux soutenu de tous les moyens que le gouvernement le plus actif et le plus puissant peut employer pour influer sur l'opinion ; l'autre [ne pas déclarer la guerre] n'est appuyée que sur la froide raison et sur la triste vérité. Pour plaire, il faut défendre la première ; pour être utile, il faut soutenir la seconde, avec la certitude de déplaire à tous ceux qui ont le pouvoir de nuire : c'est pour celle-ci que je me déclare.Ferons-nous la guerre, ou ferons-nous la paix ? Attaquerons-nous nos ennemis, ou les attendrons-nous dans nos foyers ? La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger, pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis."

Le 2 septembre, 24 prêtres réfractaires sont sommairement excécutés

Deux heures plus tard, 150 prêtres réfractaires, emprisonnés aux Carmes, sont fusillés ou tués à coup de piques ou de sabres.

Le roi, qui jusque là avait gardé une grande popularité parmi le peuple, perd une grande partie de son soutien, la population s'estimant trahie par la fuite du souverain. Son retour à Paris s'effectue sous les moqueries, de nombreuses caricatures ridiculisent l'événement.

Avocat modeste et inconnu à la veille de la Révolution, Danton fait ses classes révolutionnaires à la tête des assemblées de son quartier et en particulier du Club des cordeliers, dont il devient un orateur réputé. C’est la chute de la monarchie (journée du 10 août 1792) qui le hisse à des responsabilités gouvernementales et en fait un des chefs de la Révolution.

C'est dans ce contexte que Claude Rouget de Lisle compose, les 25 et 26 avril 1792, le Chant de guerre pour l'armée du Rhin, chant de marche patriotique destiné aux soldats combattant sur la frontière orientale.En juillet, des volontaires marseillais de l'armée du Rhin arrivent triomphalement à Paris en entonnant ce chant : c'est pourquoi la chanson est rapidement surnommée "le chant des marseillois" ou tout simplement "la Marseillaise".

Dans la nuit du 2 au 3 août, les massacres touchent la prison de La Petite-Force où sont détenues 212 femmes dont la princesse de Lamballe, détestée par le peuple. Côté hommes, les massacres durent du 4 au 7 septembre.

DANTON (1759-1794)

Car Danton, comme Mirabeau, est une « gueule », un personnage théâtral, figure « repoussante et atroce, avec un air de grande jovialité » selon Mme Roland qui le hait. Orateur d’instinct, ses harangues improvisées (il n'écrit jamais ses discours) enflamment ses auditeurs. Les contemporains disent que ses formes athlétiques effrayaient, que sa figure devenait féroce à la tribune. La voix aussi était terrible. « Cette voix de Stentor, dit Levasseur, retentissait au milieu de l'Assemblée, comme le canon d'alarme qui appelle les soldats sur la brèche. » Un autre témoin oculaire, Thibaudeau, le décrit aux Cordeliers :

Au Bicêtre et à la Salpétrière, les massacres durent du 2 au 4 septembre et font des centaines de victimes, dont des enfants.

Le roi refuse de retirer ses vetos, arguant que ce pouvoir lui est donné par la Constitution.Il accepte en revanche de coiffer le bonnet phrygien qui lui est tendu par la foule et de boire à la santé de la Nation.

« La convention nationale décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France. » Suivent les signatures de Jérôme Pétion de Villeneuve (1756-1794), président de la Convention, de Jean-Pierre Brissot de Varville (1754-1793) et de Marc David Alba Lasource (1763-1793), secrétaires de séance, précédées de la mention suivante : « Collationné à l’original par nous Président et secrétaires de la convention nationale à Paris ce 22 7bre 1792, l’an premier de la république françoise. » Dans la marge gauche du document, l’annotation « En vertu du Décret du 10 août 1792 le 22 7bre 1792, l’an Ier de la république françoise au nom de la nation », signée de Gaspard Monge (1746-1818) et de Georges Danton (1759-1794), membres du Conseil exécutif provisoire, rappelle la suspension du roi décrétée par l’Assemblée législative après la prise des Tuileries par les sans-culottes parisiens.

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Les représentants des sections sont méfiants envers tout le monde. Ils décident de vous tester. https://learningapps.org/watch?v=p7vc3085523

La déclaration de Pillnitz, 27 août 1791

L'espion a pu récupérer le texte issu de négociations entre l'Empereur germanique Léopold II et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II.Les deux souverains, opposés à la Révolution, souhaitent le retour des pouvoirs absolus de Louis XVI. Le texte, qui cherche à menacer la France révolutionnaire, contient notamment les extraits suivants : « Sa majesté l'Empereur, et sa majesté le roi de Prusse, déclarent qu'elles regardent la situation où se trouve aujourd'hui le roi de France comme un objet d'un intérêt commun à tous les souverains de l'Europe. Elles espèrent que cet intérêt ne peut être méconnu par les puissances dont le secours est réclamé, et qu'en conséquence elles ne refuseront pas d'employer,[...] les moyens les plus efficaces relativement à leurs forces pour mettre le roi de France en état d'affermir[...] les bases d'un gouvernement monarchique, également convenable aux droits des souverains et au bien-être de la nation française. Alors, et dans ce cas, leurs dites majestés, l'Empereur et le roi de Prusse sont résolues à agir promptement et d'un mutuel commun accord avec les forces nécessaires pour obtenir le but proposé en commun. En attendant, elles donneront à leurs troupes les ordres convenables pour qu'elles soient à portée de se mettre en activité.[Signé] : LéopoldFrédéric-Guillaume"

Le 29 septembre, le roi et son valet de chambre Jean-Baptiste Cléry sont transférés dans un appartement du deuxième étage de la Tour du Temple.

La résidence royale est gardée par 900 gardes suisses et quelques centaines de gardes nationaux et de la croix rouge. Louis XVI les passe en revue le matin à l'aube. Les gardes suisses et natioanux crient "vive le roi" et les gardes d ela croix rouge crient eux "vive la nation". . Le roi gagne les terrasses et entend les insultes fuser "A bas le gros cochon" "A bas le veto" En effet depuis l'aube une foule hostile s'est massée aux abords du palais menée par 2 sans-culotte Santerre et Westermann.