LE PARTHÉNON

HISTOIRE DES ARTS

Thématique ARTS ET SOCIÉTÉ À L'ÉPOQUE ANTIQUE ET AU HAUT MOYEN-ÂGE

FORMES ET DÉCOR DE L'ARCHITECTURE ANTIQUE

Ὁ ΠΑΡΘΕΝΩΝ

ORIGINE DU NOM

L' épithète παρθένος signifiait la jeune femme vierge, non mariée.

Cette épithète était utilisée pour les déesses Artémis et Athéna.

PROBLÉMATIQUE

Pourquoi le Parthénon est-il devenu un modèle de l'architecture occidentale ?

CHRONOLOGIE DE L'ÉDIFICATION DU PARTHÉNON

5ème siècle avant J.-C.

- après 490 avant J.C. : début de la construction d'un Préparthénon

- 480 avant J.C. : destruction d'Athènes par les Perses

- 479 avant J.C. : serment de Platées : les cités grecques coalisées promettent que les sanctuaires profanés par les Perses seraient laissés tels quels pour témoigner de leur barbarie

- 447 avant J.C. : début de la construction du Parthénon, commencement des travaux de gros oeuvre

- 438 avant J.C. : consécration et installation de la statue d'Athéna

- 432 avant J.C. : fin des travaux

LOCALISATION DU PARTHÉNON

LES CRÉATEURS DU PARTHÉNON

FONCTION DU PARTHÉNON

MISE EN OEUVRE DU PARTHÉNON

Quel matériau ?

Πεντελικὴ μάρμαρος

Quelles dimensions ?

Parthénon

Pré-Parthénon

Quelle typologie ?

Un temple périptère de 46 colonnes doriques

17 colonnes sur les côtés

8 colonnes en façade : un temple octostyle

Quel plan ?

DÉCORATION DU PARTHÉNON

Les frontons

Fronton ouest

Fronton est

Les frises

Frise extérieure dorique avec alternance de triglyphes et de 92 métopes sculptées en haut-relief.

Chacune des faces du bâtiment est sculptée autour d'un thème :

- côté nord : ilioupersis

- côté sud : centauromachie

- côté ouest : amazonomachie

- côté est : gigantomachie

Frise intérieure continue de 160 mètres dite frise des Panathénées

Frise représentant vraisemblablement la procession des Athéniens lors de la fête des Panathénées.

Des cavaliers, magistrats, musiciens, porteurs d'offrande, sacrificateurs forment deux cortèges qui convergent du fond de la salle vers la façade est : là est représentée la remise du peplos à Athéna. Les jeunes athéniennes tissaient en effet un vêtement de laine qu’elles offraient à la statue de culte de la déesse. D’autres interprétations ont été proposées pour cette procession : les 192 cavaliers correspondraient par exemple aux 192 Athéniens morts à Marathon dans leur marche vers l’immortalité.

La statue d'Athéna Parthénos

La statue chryséléphantine d'Athéna

Fragment des comptes relatifs à la réalisation de la statue d'Athéna Parthénos

Les comptes permettent d'évaluer le coût de l'oeuvre à 704 talents, soit l'équivalent de 200 trières. La statue était cependant considérée comme une réserve financière ultime, l'or la décorant pouvant être fondu. Le poids d'or utilisé aurait été entre 40 et 50 talents, soit entre 1 et 1,3 tonne d'or.

PÉRENNITÉ DU PARTHÉNON

Des raisons objectives : la transformation du bâtiment au cours du temps...

Des raisons esthétiques :

un modèle d'équilibre et de mesure, l'édifice ayant été construit selon des règles permettant d'obtenir des proportions idéales et qui répond au principe grec d'

εὐρυθμία.

Respect du rapport N = 2n+1

Nombre de colonnes dans la longueur

Nombre de colonnes en façade

n = 8

N = 17

17 = 2x8+1

Respect du rapport de 4/9

- Rapport de 4/9 entre la distance entre le diamètre inférieur des colonnes et la distance entre les axes de deux colonnes voisines.

- Rapport de 4/9 entre la hauteur de la façade et la largeur.

Respect du nombre d'or

Le Parthénon s'inscrit dans un rectangle d'or, c'est à dire que le rapport de sa longueur à sa hauteur est égal au nombre d'or φ (1,618), nombre qui régit le rapport harmonieux entre les parties et le tout.

Pour en savoir plus sur le nombre d'or :

Les illusions d'optique

QUELQUES MONUMENTS INSPIRÉS DU PARTHÉNON

POLÉMIQUE AUTOUR DU PARTHÉNON

Les marbres du Parthénon

Quelques articles de presse...

Les marbres du Parthénon emportés loin du Parthénon, un "acte créatif" ?

Le Bristish Museum sur la défensive dans le contentieux avec la Grèce sur les marbres du Parthénon

Londres n'a "pas l'intention" de restituer les marbres du Parthénon à Athènes

Je n'estimerai point la vie plus que la liberté ; je n'abandonnerai mes chefs ni vivants ni morts, et j'ensevelirai mes compagnons tués dans le combat. Vainqueur des Barbares, je ne contribuerai jamais à la destruction d'aucune des villes qui ont pris part au combat. Je ne relèverai aucun des temples brûlés ou renversés, mais je laisserai subsister ces ruines comme un monument qui doit rappeler à la postérité la fureur sacrilège des Barbares. Diodore de Sicile.