Trois attitudes fondamentales (Carl Rogers)

Comment accompagner les personnes ?

Selon Carl Rogers, articuler ces trois attitudes fondamentales permet d'accompagner celui ou celle que nous ne sommes pas, en lui offrant une meilleure compréhension des situations vécues.

Trois articles pour aller plus loin : cliquer sur les boutons associés aux trois attitudes

L'empathie : "comprendre l'autre"

La congruence : "être soi"

Appelée aussi authenticité, cette attitude précise quand et comment communiquer ce que l'accompagnateur éprouve pour autant que cela puisse être approprié. Selon Rogers, il s'agit de l'attitude la plus importante, celle à laquelle priorité doit être donnée." (...) il suffit que, dans le moment particulier de la relation immédiate avec cette personne spécifique, il soit complètement et pleinement lui-même et que son expérience du moment soit exactement symbolisée et intégrée dans l’image qu’il a de lui-même. Voilà comment des êtres humains imparfaits peuvent (...) être d’assistance à d’autres êtres humains imparfaits."

Percevoir le monde de l'autre sans se laisser submerger par celui-ci, c'est proposer une compréhension en retour, avec beaucoup de précaution (attitude non dogmatique) : réponses reflet, synthèse, reformulation. "Être empathique, c’est percevoir le cadre de référence interne d’autrui aussi précisément que possible et avec les composants émotionnels et les significations qui lui appartiennent comme si l’on était cette personne, mais sans jamais perdre de vue la condition du "comme si"  »

Voir aussi jean-Paul Sartre à ce sujet, et son concept de "mauvaise foi"

La considération positive inconditionnelle : "accepter l'autre tel qu'il est"

Deux attitudes à communiquer explicitement

Grégory Delboé, INSPE Lille site de Douai

Accorder une valeur à l'autre, quels que soient ses actes, c'est adopter ("faire-sien") temporairement le cadre de référence de l'autre, sa logique d'exister au monde, en dépassant ses propres critères moraux, éthiques ou sociaux. L' attitude est alors ressentie comme chaleureuse, positive et réceptive . « La seconde condition à l’avènement d’un climat favorable au changement, c’est la disponibilité, l’ouverture, l’affection, la valorisation. »