Nellie Bly

Nellie Bly,

une journaliste pionnière du journalisme d'investigation

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Nom et prénom : Elizabeth Jane Cochrane Pseudonyme : Nellie Bly

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Aux Etats-Unis Née à Cochrans Mills en Pennsylvanie Morte à New York

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fin du XIXème - début XXème siècle

1864 - 1922

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Enfance et début dans la vie

Elizabeth Cochrane dite Nellie Bly nait le 5 mai 1864 à Cochran's Mills dans le comté d'Armstrong en Pennsylvanie. Elle est la fille de Michael Cochran (un juge) et de Mary Jane. Elle a de nombreux frères et soeurs. Elle était destinée à devenir demoiselle de compagnie ou gouvernante. Mais elle refuse ce destin et commence à écrire des poèmes et des récits à seize ans car elle est passionnée par la lecture et l'écriture. Elle commence des études dans une très bonne école et souhaite devenir enseignante. Faute d’assez d’argent pour payer ses études, elle est contrainte d’abandonner.

Enfance et début dans la vie

En 1880, elle découvre un article sexiste dans le journal Pittsburgh Dispatch. Voici par exemple ce qui y est dit : "Voici ce à quoi sont bonnes les jeunes filles ». Complètement révoltée, elle écrit au rédacteur en chef George Madden une lettre virulente pour lui faire part de son mécontentement. Son audace plait à Madden. Il va lui offrir un poste au journal. C'est lui qui lui trouvera son pseudonyme de Nellie Bly, d'après une chanson très connue de Stephen Foster.

Le journalisme d'investigation

Le premier reportage confié à Nellie Bly, en 1880, concerne une fabrique de conserves. Elle raconte alors la vie des ouvrières et leurs conditions de travail très difficiles, dans le froid, la saleté et le danger. Ce premier article est un énorme succès ! On lui laisse donc le libre choix de ses articles. Elle souhaite se concentrer sur les conditions de vie des femmes dans le monde du travail. Elle se fait alors embaucher dans une usine de métaux car elle veut écrire un article « de l'intérieur ». C'est le premier reportage du genre : le journalisme d'immersion et d'investigation. Le reportage fait sensation mais Nellie est forcée d'arrêter car cela ne plait pas aux patrons des usines.

Le journalisme d'investigation

Elle quitte le Dispatch en 1887 et se rend à New York, où elle commence à travailler pour le New York World. Sa première tâche consiste ainsi à écrire un article au sujet d'un asile de fous pour femmes. Elle se fait passer pour une malade et s'invente des problèmes psychiatriques afin d'y être internée. Elle reste dix jours dans l'hôpital. A la suite de ces dix jours, son reportage est publié et fait scandale car il dévoile les conditions épouvantables des patientes et les horreurs des méthodes utilisées (nourriture avariée, eau souillée, bâtiments infestés). Il amène un changement radical des pratiques. Elle publie son aventure sous le pseudonyme de L. Munro : Ten Days in a Mad-House (1887). Ce mode de journalisme, le reportage clandestin, devient sa spécialité.

Le journalisme d'investigation

Gravure de Nellie inflitrée dans une usine

Gravure de Nellie inflitrée dans l'asile

Le journalisme d'investigation

En 1887, on demande à Nellie Bly d'écrire un article sur Edward Phelps, un célèbre trafiquant de drogues. Nellie Bly prend alors d’énormes risques en infiltrant son entourage. Phelps et plusieurs hommes politiques corrompus seront traduits en justice, suite aux articles de Nelly, mais aucun ne sera condamné. En novembre 1889, on lui demande d'entreprendre un tour du monde sur les traces de Phileas Fogg (le héros de Jules Verne dans le Tour du Monde en 80 jours). Elle avait proposé l'idée quelques mois plus tôt. Une nouvelle aventure se profile pour Nellie ...

Le journalisme d'investigation

Le tour du monde en 72 jours

L'idée de ce tour du monde lui vient car elle souhaiterait battre le personnage de Jules Verne : elle fera le tour du monde toute seule et en moins de 80 jours !C'est le 14 nomvrebre 1889 qu'elle entame son voyage, au départ de New York, pour parcourir 40 070 kilomètres à 9 heures 40, pour le terminer le 25 janvier 1890. Ce voyage a duré exactement 72 jours, 6 heures, 11 minutes et 14 secondes, le record de l'époque. Nellie Bly prend le départ à Jersey City. En France, à Amiens, elle est chaleureusement accueillie par Jules Verne, et repart aussitôt… Brindisi, Suez, Colombo, Singapour, Yokohama, elle relate son voyage dans des articles qui connaissent un succès considérable.

Le tour du monde en 72 jours

Le tour du monde en 72 jours

Par cette action, Nellie Bly a marqué l'Histoire : c'est la première à faire un tour du monde complètement seule.Au XIXème siècle, une autre femme nommée Jeanne BARRET, avait fait la même chose mais elle était accompagnée d'un homme. Nellie Bly, en tant qu'humaniste, a écrit "je n'ai jamais écrit un seul mot qui ne vienne pas de mon coeur. Je ne le ferai jamais", a prouvé au monde entier par son courage et son talent de journaliste que les femmes sont largement aussi capables de les hommes. En cela, elle s'impose dans le mouvement féministe.

Le tour du monde en 72 jours

Photographie de Nellie Bly au départ de son périple en 1890.

Le tour du monde en 72 jours

Gravure du retour de Nellie Bly à New York

Fin de sa vie

Le 5 avril 1895, Nellie Bly épouse le millionnaire Robert Seaman, rencontré lors d'une réception à Chicago, et s'éloigne du journalisme. Après la mort de son mari en 1904, elle prend la direction de sa fabrique de bidons métalliques pour le lait. Elle devient une vraie femme d'affaire ! Elle fveille à proposer de très bonnes conditions de travail à ses ouvriers (salaire journalier, investissement dans des centres de loisirs, des bibliothèques pour les ouvriers, etc.). En 1914, elle rejoint l'Angleterre pour devenir correspondante de guerre lors de la Première Guerre mondiale Après la guerre, elle rentre à New York et œuvre pour le droit de vote des femmes.

Fin de sa vie

Nellie Bly vers 1890

Fin de sa vie

À l'âge de 57 ans, elle meurt le 27 janvier 1922 d'une pneumonie et sûrement fatiguée par cette vie d'aventures, de combats et d'engagements. Elle est inhumée au cimetière de Woodlawn dans le Bronx. Le lendemain de sa mort, le journaliste Arthur Brisbane lui rend un bel hommage avec ces mots : " Elle était la meilleure reporter de toute l'Amérique et encore, c'est peu de le dire". Nellie Bly était une femme qui ne se laissait intimider par aucun défi ! Ses reportages d'investigation dénonçant les injustices ont boulversé la société américaine du XIXème siècle et ont permis de faire évoluer la vision de la femme.

Fin de sa vie

Nellie Bly en 1922

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plus loin?

La musique de Stephen Foster de 1850

ATTENTION : CE N'EST PAS LUI QUI CHANTE !

Anecdote

Jules Verne a rencontré Nellie Bly en 1890 lors de son tour du monde. Il la mentionne en 1892 dans son roman Claudius Bombarnac au chapitre VI. Nellie Bly a écrit dans un article : "Si Phileas Fogg (personnage fictif du roman de Jules Vernes) a réussi à faire le tour du monde en 80 jours, moi je peux l’effectuer en 75 jours ».

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