PRESENTATION 6 attitudes de Porter

Elias Porter

Les 6 attitudes

L'art d'écouter entre empathie et non-directivité

ELIAS PORTER

Dans ce but, Elias Porter va répertorier différents types de comportements observables qu'une personne peut adopter au cours d'un entretien ou dans une situation d'écoute. Cela va permettre de déterminer le style, la qualité de la communication et le degré d'autonomie de la personne, dans une situation d'écoute. Cette situation fait référence à la "position basse" adoptée au cours de l'entretien, en situation professionnelle.

Elias Porter est un psychologue américain né en 1914 et décédé en 1987. Contemporain et collaborateur de Carl Rogers, il prône lui-aussi la non-directivité dans les approches d'accompagnement et tend à valoriser les approches dites "empathiques" capables selon lui de permettre à l'autre d'évacuer sa souffrance en mettant le professionnel dans une position de compréhesion de cette expérience émotionnelle.

Il établit ainsi une définition de la personne empathique, celle qui fait preuve d'écoute bienveillante. Il contribue à fonder une approche qui prendra le nom d'altérocentrage

Ces attitudes sont plus ou moins spontannées et naturelles en fonction de la personne et de la situation d'écoute.

Les 6 attitudes de Porter

Le jugement / évaluation

L'interprétation

Le soutien

L'investigation

La compréhension

La suggestion

L'attitude de jugement / d'évaluation

L'attitude de jugement / d'évaluation

Elle consiste à émettre un avis sur ce qu’exprime notre interlocuteur, sur un plan logique ou moral. De fait, cette attitude nous positionne dans la figure du juge et positionne notre interlocuteur dans la position du jugé. Nous sommes dans cette attitude lorsque nous sommes dans le jugement et la critique, critique qui peut être aussi bien positive que négative. Cette attitude nous place, dès lors, dans une position de pouvoir par rapport à l’autre. Cette attitude peut engendrer des réactions violentes et négatives de la part de personnes qui ne souhaitent pas être jugées ou qui ne comprennent pas et n’admettent pas l’attitude de jugement.

Exemple

L'attitude de jugement / d'évaluation

Elle consiste à émettre un avis sur ce qu’exprime notre interlocuteur, sur un plan logique ou moral. De fait, cette attitude nous positionne dans la figure du juge et positionne notre interlocuteur dans la position du jugé. Nous sommes dans cette attitude lorsque nous sommes dans le jugement et la critique, critique qui peut être aussi bien positive que négative. Cette attitude nous place, dès lors, dans une position de pouvoir par rapport à l’autre. Cette attitude peut engendrer des réactions violentes et négatives de la part de personnes qui ne souhaitent pas être jugées ou qui ne comprennent pas et n’admettent pas l’attitude de jugement.

Exemple

L'attitude d'interprétation

L'attitude d'interprétation

Appelée aussi l'art de l’herméneutique, cette attitude fait passer les propos de l’interlocuteur par le filtre de notre perception personnelle et de nos convictions. C’est une autre attitude de pouvoir à l’égard d’un tiers, puisque la personne « interprète ». Les réactions peuvent être très négatives et violentes : refus d’être mis à nu, rapport de force direct, posture d’adversité. Une bonne maîtrise de l’interprétation, lors d'un entretien, peut néanmoins avoir le gros avantage de « touché juste » et permet parfois de gagner beaucoup de temps en allant à l’essentiel. On ne peut toutefois jamais écarter le risque d’une interprétation faussée.

Exemple

L'attitude de soutien / encouragement

L'attitude de soutien / encouragement

Elle consiste à se positionner en protecteur ou à proposer une forme de réconfort pour dédramatiser une situation. Il s’agit de la métaphore du tuteur ou bien alors de l’image de la béquille, toujours là pour soutenir. L’attitude de soutien consiste, pour l’autre, à s’en remettre entièrement à l’accompagnant (celui qui joue le rôle de tuteur / béquille) le temps d’une réhabilitation, d’un mieux-être, ou d’une autonomisation de la personne. Il n’est pas recommandé, pour un coach, de soutenir en continu une personne, de part le risque de dépendance, ou de relation fusionnelle, que cela peut générer vis à vis de lui. Ce type d’attitude requiert une grande vigilance et une bonne prise de distance sur le travail effectué, d’autant plus lorsque celui-ci se prolonge sur plusieurs semaines ou plusieurs mois.

Exemple

L'attitude de suggestion

L'attitude de suggestion

Elle tend à donner un conseil, une consigne, ou apporter une solution immédiate. Elle consiste à décider à la place de l’interlocuteur. Elle peut être à la fois très bien perçue par certaines personnes (en demande / attente de conseils) mais parfois très mal perçue par d’autres personnes qui ne vont pas s’estimer suffisamment écoutées, comprises au regard de la situation. Ce type d’approche peut avoir des résultats positifs dès lors que l’accompagnant a pris le temps nécessaire pour identifier clairement les enjeux de la demande et les besoins car, à défaut, si la solution n’est pas celle attendue elle pourra tout simplement être rejetée en bloc, professionnel avec. Aussi appelée attitude « orientée solutions », elle fait partie des approches centrées sur les résultats.

Exemple

L'attitude d'investigation / d'enquête

L'attitude d'investigation / enquête

Elle se base sur un enchaînement de questions systématiques selon le point de vue de celui qui les pose. Ce type d’approche peut avoir des résultats positifs si nous avons pris le temps nécessaire pour identifier clairement les enjeux de la demande et les besoins. Dans le cas contraire, la solution peut être rejetée en bloc si ce n’est pas celle attendue par notre interlocuteur.

Exemple

L'attitude de compréhension / empathie

L'attitude de compréhension / empathie

Elle consiste à comprendre et à accepter la vision de l’autre. Pour cela, il faut opérer en questionnant et en reformulant ses propos, sans émettre de jugement. Il s’agit certaine de l’attitude la plus utilisée, et la plus recommandée dans toutes les sortes de discussions. Elle institue de fait un rapport d’égalité : un écoutant (le récepteur, celui qui écoute et reçoit le message) et un écouté (l’émetteur, celui parle et transmet le message), qui s’inversent les rôles tour à tour dans la discussion. Par conséquent, l’attitude de compréhension ou l’attitude d’empathie est la principale attitude pour favoriser et permettre à son interlocuteur une expression libre et sans jugement dans un contexte donné. C’est une attitude qui ne s’improvise et qui se travaille en situation au fil du temps ce qui permet de rester authentique.

Exemple

Merci !

Roxanne