Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

Néron Torches G3

HATIER

Created on May 15, 2023

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Correct Concepts

Microcourse: Artificial Intelligence in Education

Puzzle Game

Scratch and Win

Microlearning: How to Study Better

Branching Scenarios Challenge Mobile

Branching Scenario Mission: Innovating for the Future

Transcript

Henryk Siemiradzki, Les Torches de Néron (1876), huile sur toile (385 x 704 cm), Musée national de Cracovie (Pologne).

Un cadre luxueux

Le luxe est suggéré par les différents matériaux (or, marbre) et le raffinement des sculptures. Le bas-relief du socle de la statue à gauche représente l'empereur lors d'une scène de triomphe.
La grandeur de l'édifice est suggérée par les bases imposantes des colonnes ainsi que le socle monumental d’une sculpture que l’on devine colossale et en or.
La scène se déroule dans de magnifiques jardins, devant la façade du palais de Néron, la Domus aurea, au crépuscule.

Une foule de spectateurs

Au premier plan, les courtisans sont représentés en partie dénudés, des coupes à la main, coiffés de couronnes de feuilles de vigne et de fleurs comme lors des banquets. Le peintre évoque la vie de débauche associée au règne de Néron.
Une foule de courtisans est rassemblée. On distingue deux groupes séparés par la rampe de l’escalier.
Au second plan, la foule semble plus dense, les visages plus sérieux.
Tous les regards sont tournés vers le spectacle à venir.

Néron

Néron est placé presque au centre du tableau. Il est vêtu d'un habit doré, d'une couronne de lauriers dorée et sa litière, dorée, est portée par des esclaves richement habillés.
Malgré le luxe qui entoure Néron et sa place centrale, il n'est pas mis en valeur : son visage est bouffi, et il se mordille les doigts. Son regard est cruel.
Il tient en laisse un tigre, symbole de cruauté.

L'exécution

Les condamnés et les hommes qui achèvent les préparatifs de l'exécution se situent à droite d'une ligne verticale qui souligne le contraste entre les deux parties du tableau.
L'exécution est imminente : un esclave s'occupe du brasier, d'autres s'apprêtent à embraser la paille et retirent les échelles.
Un magistrat lève un fanion rouge sang pour donner le signal du début des "festivités".

Les condamnés

Christianus incendiator Urbis generisque humani hostis (« Chrétien, incendiaire de la ville de Rome, et ennemi du genre humain »)
Il s’agit de chrétiens accusés d’avoir provoqué le grand incendie de Rome en 64. Néron en a fait arrêter et exécuter un grand nombre pour détourner les rumeurs qui l’accusaient d'être à l’origine de l’incendie.
Le motif de l’accusation est affiché sur chaque pilier en lettres rouges.

Une cruauté théâtralisée

Les chrétiens sont attachés dans une sorte de cocon de paille sans doute imbibé d’une substance inflammable (résine ou huile). Brûlés vifs, ils deviendront des torches humaines, illuminant la nuit en train de tomber, expliquant le titre du tableau : Les Torches de Néron.
Le nombre de victimes (nombre qui évoque les 12 apôtres) et la décoration florale témoignent d'un souci du détail de la mise en scène.

La dénonciation du peintre

Les dimensions monumentales du tableau (3,85 mètres sur 7,04 mètres !), sa composition qui souligne le contraste des attitudes des personnages entre les deux parties et le soin apporté aux détails dénoncent la cruauté de la scène et l’absurdité de cette condamnation injuste.