Frans Wouters, Clélie et ses compagnes fuyant le camp des Étrusques (XVIIe s.), huile sur toile (56 cm x 78 cm), collection privée.
Les personnages
Clélie, en tête de cortège, pleinement sereine, se dirige vers le Tibre. Son regard est tourné vers le spectateur et non vers ses compagnes. Elle monte un cheval blanc.
Après avoir volé des chevaux, les jeunes filles s’enfuient toutes ensemble. Elles sont solidaires.
Le Dieu-fleuve Tibre est reconnaissable à sa cruche déversant de l’eau et à sa couronne.
Les soldats étrusques, lancés à la poursuite des fugitives, sont trop loin pour les rattraper.
On distingue Romulus et Rémus et la Louve romaine près de lui.
Deux filles en aident une autre à monter sur un cheval.
Le décor
On distingue la cité de Rome au loin. Elle est déjà bâtie, ce qui signifie que la période de la royauté est terminée au moment de la fuite.
Le camp étrusque est un camp temporaire, comme le montrent les tentes.
Le paysage montre une nature sauvage : rochers et végétation surplombent le cours du fleuve.
Les premiers rayons de soleil colorent les nuages au-dessus de la ville : la fuite se déroule tôt dans la matinée.
La composition
L’organisation des éléments dans le tableau oppose la civilisation romaine et la « sauvagerie » étrusque.
Clélie et ses compagnes sont associées au fleuve et à la ville de Rome. Les couleurs sont claires et lumineuses.
Le camp étrusque est associé à la nature sauvage et à des couleurs sombres.