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Rimbaud
benjamin taverne
Created on May 8, 2023
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Transcript
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Nom, prénom :
Carnet de lecture
Arthur Rimbaud
Créer, fabriquer : l’invention et l’imaginaire : pourquoi la poésie de Rimbaud incarne t'elle la puissance créatrice de l'adolescence ?
SÉANCE 1 : DÉCOUVRIR L'OEUVRE DE RIMBAUD
Étape 1 : Je lis l'ensemble des poémes en me mettant dans ma bulle, je souligne quand il y a des mots que je ne connais pas et je cherche la définition
Étape 2 :Pour chaque poème vous devez donnez la thématique principale dans la liste suivante : Nature, pauvreté, guerre, voyage, errance, folie, mort, amour, adolescence,temps, quotidien. Justifier par un vers de chaque poème que je souligne.
Etape 3 : Donnez votre ressenti de lecteur avec une émoticône. Quelle est l'émotion dominante dans chaque poéme ? Utilisez la roue des émotions pour vous aider. Ne pas utiliser deux fois la même.
Etape 4 : Quel est mon poème préféré : je note le titre ici et j 'explique pourquoi ?
Etape 5 : je relève un vers ? et une images qui me parlent, que je trouve particuliérement jolie ? qui m'interpellent
Je donne un premier avis sur la poésie d'Arthur Rimbaud.
SÉANCE 1 : DÉCOUVRIR L'OEUVRE DE RIMBAUD
Lancement :
Paroles Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Paris, Lᴏndᴏn et BrᴜxeƖƖes C'est Ɩ'trianɡƖe de Ɩa qᴜereƖƖe Deᴜx neᴡ-ᴄᴏmers dans Ɩe ɡame VeᴜƖent deᴠenir Ɩ'fƖeᴜrᴏn ᴄᴜƖtᴜreƖ L'ᴜn est maqᴜé à sa bᴏᴜrɡeᴏise L'aᴜtre ᴠient des tiers-qᴜar de GaᴜƖᴏis Tᴏᴜs deᴜx aiment teƖƖement Ɩ'éᴄritᴜre qᴜe dans HiérᴏɡƖyphes iƖs ᴄherᴄhent faᴜtes d'ᴏrthᴏɡraphe On disᴄᴜte jᴜsqᴜ'à pas d'heᴜre Fᴜᴄk Ɩes aᴜtres et Ɩeᴜrs éditeᴜrs Oᴜais ᴄ'est nᴏᴜs Ɩes meiƖƖeᴜrs On éᴄrit mieᴜx qᴜe ᴄeᴜx qᴜi disent aᴠᴏir inᴠenté Ɩ'ɡenre La ᴄᴏnᴄᴜ' pᴏmpeᴜse ᴏn Ɩa ᴄƖash, ᴄeƖƖe qᴜi pense aᴠᴏir ᴜn dᴏn J'rappeƖƖe à ᴄes messieᴜrs qᴜe tᴏᴜtes Ɩes sardines ne sᴏnt pas bᴏnnes en natatiᴏn AƖƖeᴢ aƖƖeᴢ, faᴜt qᴜ'ᴏn qᴜitte Paname Faᴜt qᴜ'ᴏn aiƖƖe prendre Ɩa ᴠibes aiƖƖeᴜrs Cap sᴜr Ɩa Grande-Bretaɡne, Ɩà ᴏù Ɩ'ɡame n'est pas deᴠenᴜ ᴄᴏmme dans Empire L'ᴜn qᴜitte sa riᴄhe beƖƖe famiƖƖe L'aᴜtre ne ᴄraint pas Ɩa famine C'est pᴏᴜr ᴠiᴠre pƖeinement Ɩeᴜrs ᴠies D'artistes qᴜe tᴏᴜs deᴜx prennent Ɩe ferry ᴠers Ɩa ᴄity VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd .................. La ᴠie aᴜ ᴄrᴏᴄhet de Ɩ'aᴜtre Y a pƖᴜs d'amᴏᴜr mais mᴏins de Ɩᴏᴠe VerƖaine est pᴏrté sᴜr Ɩ'aƖᴄᴏᴏƖ IƖ diƖapide tᴏᴜt dans Ɩes pᴜbs Éᴄrire pᴏᴜr être payé en Ɩiᴠres Rimbaᴜd y ᴠᴏit de Ɩ'irᴏnie Ne trᴏᴜᴠe Ɩ'inspi' qᴜe dans Ɩ'ᴡhisky De se séparer iƖs déᴄident Enᴄᴏre ᴜne histᴏire d'éɡᴏ qᴜi Ɩe bƖesse PaᴜƖ VerƖaine partira tᴏᴜt drᴏit ᴠers BrᴜxeƖƖes Pᴏᴜr retrᴏᴜᴠer sa beƖƖe et qᴜitter Ɩa hess Par jeter Ɩ'anᴄre dans Ɩa ᴄapitaƖe beƖɡe IƖ se saisira d'ᴜne arme à six ᴄᴏᴜps Jᴜste pᴏᴜr préᴠenir de fᴜtᴜres embrᴏᴜiƖƖes IƖ ᴄᴏnnaît sᴏn binôme, iƖ peᴜt Prendre Ɩa rᴏᴜte et Ɩe retrᴏᴜᴠer iƖƖiᴄᴏ pᴏᴜr en déᴄᴏᴜdre AƖᴄᴏᴏƖiqᴜe, tabaɡiqᴜe Ce qᴜi deᴠait arriᴠer arriᴠe Rimbaᴜd, sᴏn ami réᴠᴏƖᴠérise Tire dans Ɩa main aᴠeᴄ ƖaqᴜeƖƖe iƖ éᴄrit Grᴏsse fᴜsiƖƖade et sᴏn pᴏiɡnet éᴄƖate Entre Ɩes deᴜx pᴏètes ᴄ'est Ɩe tᴏrᴄhᴏn qᴜi ᴄrame Pas de pᴏᴄhᴏn de ᴄraᴄk à Ɩ'ᴏriɡine dᴜ drame Pᴏᴜrtant ᴄ'est Ɩ'ɡenre de ᴄƖash qᴜ'ᴏn retrᴏᴜᴠe dans Ɩe rap, rᴏyaƖ VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd Bah ᴏᴜais iɡᴏ, ça s'ᴄƖashait bien aᴠant nᴏᴜs Chaᴄᴜn sᴏn ɡame ᴄ'est tᴏᴜt Je Ɩes ai ᴠᴜs ᴠenir hein, à rendre Ɩe rap respᴏnsabƖe de tᴏᴜs Ɩes maᴜx À ᴄ'qᴜ'iƖ paraît ᴏn est ᴠiᴏƖent, à ᴄ'qᴜ'iƖ par Aît ᴏn est maᴄhᴏ, à ᴄ'qᴜ'iƖ paraît, askip Askip ᴄeᴄi, askip ᴄeƖa Hé, ᴠᴏᴜs aƖƖeᴢ pas nᴏᴜs Ɩa faire, hein Même VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd
A partir de l'escape et game rue des brasseurs, des documents et de l'intelligence Artificielle vous allez rédiger un article sur Arthur Rimbaud comme si vous etiez un journaliste de l'époque et que vous deviez faire découvrir qui est Arthur Rimbaud.
- Etape 1 : écouter la chanson pour se remettre l'histoire en mémoire.
- Etape 2 : allez sur le site perplexity.ai et proposer un prompt pour votre article. Donnez à l'IA les informations suivantes : QUI, OU, QUOI, Comment, Pourquoi, Quand.
- Etape 3 : Vérifier et rajouter des informations à partir des vidéos.
- Etape 4 : Finaliser : forme d'un article (titre, intertitre, illustration....) et le contenu. Votre article doit evoquer les grandes lignes de qui était A Rimbaud et évoquer la rue des brasseurs.
Lancement :
Paroles Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Paris, Lᴏndᴏn et BrᴜxeƖƖes C'est Ɩ'trianɡƖe de Ɩa qᴜereƖƖe Deᴜx neᴡ-ᴄᴏmers dans Ɩe ɡame VeᴜƖent deᴠenir Ɩ'fƖeᴜrᴏn ᴄᴜƖtᴜreƖ L'ᴜn est maqᴜé à sa bᴏᴜrɡeᴏise L'aᴜtre ᴠient des tiers-qᴜar de GaᴜƖᴏis Tᴏᴜs deᴜx aiment teƖƖement Ɩ'éᴄritᴜre qᴜe dans HiérᴏɡƖyphes iƖs ᴄherᴄhent faᴜtes d'ᴏrthᴏɡraphe On disᴄᴜte jᴜsqᴜ'à pas d'heᴜre Fᴜᴄk Ɩes aᴜtres et Ɩeᴜrs éditeᴜrs Oᴜais ᴄ'est nᴏᴜs Ɩes meiƖƖeᴜrs On éᴄrit mieᴜx qᴜe ᴄeᴜx qᴜi disent aᴠᴏir inᴠenté Ɩ'ɡenre La ᴄᴏnᴄᴜ' pᴏmpeᴜse ᴏn Ɩa ᴄƖash, ᴄeƖƖe qᴜi pense aᴠᴏir ᴜn dᴏn J'rappeƖƖe à ᴄes messieᴜrs qᴜe tᴏᴜtes Ɩes sardines ne sᴏnt pas bᴏnnes en natatiᴏn AƖƖeᴢ aƖƖeᴢ, faᴜt qᴜ'ᴏn qᴜitte Paname Faᴜt qᴜ'ᴏn aiƖƖe prendre Ɩa ᴠibes aiƖƖeᴜrs Cap sᴜr Ɩa Grande-Bretaɡne, Ɩà ᴏù Ɩ'ɡame n'est pas deᴠenᴜ ᴄᴏmme dans Empire L'ᴜn qᴜitte sa riᴄhe beƖƖe famiƖƖe L'aᴜtre ne ᴄraint pas Ɩa famine C'est pᴏᴜr ᴠiᴠre pƖeinement Ɩeᴜrs ᴠies D'artistes qᴜe tᴏᴜs deᴜx prennent Ɩe ferry ᴠers Ɩa ᴄity VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd .................. La ᴠie aᴜ ᴄrᴏᴄhet de Ɩ'aᴜtre Y a pƖᴜs d'amᴏᴜr mais mᴏins de Ɩᴏᴠe VerƖaine est pᴏrté sᴜr Ɩ'aƖᴄᴏᴏƖ IƖ diƖapide tᴏᴜt dans Ɩes pᴜbs Éᴄrire pᴏᴜr être payé en Ɩiᴠres Rimbaᴜd y ᴠᴏit de Ɩ'irᴏnie Ne trᴏᴜᴠe Ɩ'inspi' qᴜe dans Ɩ'ᴡhisky De se séparer iƖs déᴄident Enᴄᴏre ᴜne histᴏire d'éɡᴏ qᴜi Ɩe bƖesse PaᴜƖ VerƖaine partira tᴏᴜt drᴏit ᴠers BrᴜxeƖƖes Pᴏᴜr retrᴏᴜᴠer sa beƖƖe et qᴜitter Ɩa hess Par jeter Ɩ'anᴄre dans Ɩa ᴄapitaƖe beƖɡe IƖ se saisira d'ᴜne arme à six ᴄᴏᴜps Jᴜste pᴏᴜr préᴠenir de fᴜtᴜres embrᴏᴜiƖƖes IƖ ᴄᴏnnaît sᴏn binôme, iƖ peᴜt Prendre Ɩa rᴏᴜte et Ɩe retrᴏᴜᴠer iƖƖiᴄᴏ pᴏᴜr en déᴄᴏᴜdre AƖᴄᴏᴏƖiqᴜe, tabaɡiqᴜe Ce qᴜi deᴠait arriᴠer arriᴠe Rimbaᴜd, sᴏn ami réᴠᴏƖᴠérise Tire dans Ɩa main aᴠeᴄ ƖaqᴜeƖƖe iƖ éᴄrit Grᴏsse fᴜsiƖƖade et sᴏn pᴏiɡnet éᴄƖate Entre Ɩes deᴜx pᴏètes ᴄ'est Ɩe tᴏrᴄhᴏn qᴜi ᴄrame Pas de pᴏᴄhᴏn de ᴄraᴄk à Ɩ'ᴏriɡine dᴜ drame Pᴏᴜrtant ᴄ'est Ɩ'ɡenre de ᴄƖash qᴜ'ᴏn retrᴏᴜᴠe dans Ɩe rap, rᴏyaƖ VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd VerƖaine a tiré sᴜr maître Rimbaᴜd Y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ Et y a pƖᴜs d'enᴄre qᴜe de sanɡ VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd Bah ᴏᴜais iɡᴏ, ça s'ᴄƖashait bien aᴠant nᴏᴜs Chaᴄᴜn sᴏn ɡame ᴄ'est tᴏᴜt Je Ɩes ai ᴠᴜs ᴠenir hein, à rendre Ɩe rap respᴏnsabƖe de tᴏᴜs Ɩes maᴜx À ᴄ'qᴜ'iƖ paraît ᴏn est ᴠiᴏƖent, à ᴄ'qᴜ'iƖ par Aît ᴏn est maᴄhᴏ, à ᴄ'qᴜ'iƖ paraît, askip Askip ᴄeᴄi, askip ᴄeƖa Hé, ᴠᴏᴜs aƖƖeᴢ pas nᴏᴜs Ɩa faire, hein Même VerƖaine a tiré sᴜr Rimbaᴜd
A partir de l'escape et game rue des brasseurs, des documents et de l'intelligence Artificielle vous allez rédiger un article sur Arthur Rimbaud comme si vous etiez un journaliste de l'époque et que vous deviez faire découvrir qui est Arthur Rimbaud.
- Etape 1 : écouter la chanson pour se remettre l'histoire en mémoire.
- Etape 2 : allez sur le site perplexity.ai et proposer un prompt pour votre article. Donnez à l'IA les informations suivantes : QUI, OU, QUOI, Comment, Pourquoi, Quand.
- Etape 3 : Vérifier et rajouter des informations à partir des vidéos.
- Etape 4 : Finaliser : forme d'un article (titre, intertitre, illustration....) et le contenu. Votre article doit evoquer les grandes lignes de qui était A Rimbaud et évoquer la rue des brasseurs.
SÉANCE 1 : DÉCOUVRIR L'OEUVRE DE RIMBAUD
- Voici quelques tableaux qui ont inspiré Rimbaud ou qui ont été inspirés par ces poémes : A vous de d'associer chaque tableau avec un poème en expliquant votre choix.
SÉANCE 2 : Analyser l'oeuvre de Rimbaud
Choissisez maintenant le poéme que vous aimez le plus, ou celui que vous aimez le moins et éssayer de l' expliquer : pour cela trouvez des champs lexicaux, des images, intéressez vous au sons, à la forme du poéme. Utilisez la grille et l'exemple fait en classe.
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
A partir des documents de l'escape game, complete la carte mentale suivante :
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
Soulignez dans la vie de Rimbaud les évenements qui pourraient permettre de comprendre son écriture :
Voici quelques informations sur la vie d'Arthur Rimbaud : 1854-1868 : Rimbaud est né le 20 octobre 1854 à Charleville-Mézières, une petite ville des Ardennes, tout près de la Belgique. Son père, Frédéric Rimbaud, est capitaine d'infanterie, il a épousé en 1853 Vitalie Cuif, fille de paysans ardennais. Le père quitte très vite le foyer familial. Il laisse Vitalie seule avec cinq enfants : Frédéric, né un an avant Arthur, Vitalie (née en 1858), Isabelle (née en 1860) et une autre fille née en 1857 qui meurt en bas age. Ils vivent dans la puvreté une grande partie de l'enfance d'Arthur. L'éducation de la mére est très stricte, religieuse mais aussi ambitieuse pour ses enfants. Arthur est très vite un brillant élève. 1869-1874 :Rimbaud rencontre Georges Izambard. Cet enseignant lui fait lire Victor Hugo, Théodore de Banville, Rabelais et lui ouvre sa bibliothèque. La mère de Rimbaud n'apprécie pas l'amitié entre le jeune garçon et le professeur : elle ne correspond pas à l'éducation stricte qu'elle entend donner à ses enfants. Izambard jouera un rôle important pour Rimbaud ; il conserve notamment ses premiers textes Le 24 mai, Rimbaud envoie à Banville trois poèmes, espérant leur publication Ces vers ne seront pas publiés mais d'autres le seront plus tard. La guerre entre la France et la Prusse éclate, Rimbaud commence les fugues et se rend réguliérement à Paris. Il correspond avec son instituteur et écrit de nombreuses poésies. Il écrit à Verlaine célèbre poéte qui s'enthousisasme pour ces vers et l'invite à Paris. L'Histoire entre les deux hommes est tumultueuses, faites d'une vie dissolue et de provocation, de beuverie, de voyage et de misére. C'est l'affaire de la rue des brasseurs. Il rentre quelques temps aprés à Roche, lieu de la ferme familiale. 1875_1879 : Rimbaud délaisse l'écriture et voyage en europe, multipliant les mêtiers et tentant de se faire engager dans la marine. Sa jeune soeur Vitalie meurt à 17 ans de la tuberculose. 1880-1891 : Arthur voyage énormément et passe son temps en Afrique à faire du commerce d'armes, de café....il passe de très long mois sur les routes à escorter des caravanes commerciales. Il étudie la géographie de la région, se prend de passion pour la photo. Il souffre énormement du genou droit. A Paris, ses poémes sont publiés sous l'impuslison de Verlaine et Rimbaud commence à se faire un nom dans les milieux littéraires. A des milliers de kilometres de la, Arthur ne le sait pas et poursuit ses commerces avec un genou de plus en plus douloureux. Cette douleur le forcera à rentrer en France à Marseille ou il sera amputé de la jambe avant de mourir suite aux fortes fiévres. Sa soeur Isabelle qui n'a cessé de correspondre avec lui le rejoint la ba et le soutiendra dans ses derniers instants. Il meurt à 37 ans. Isabelle s'occupera de l'héritage de Rimbaud.
.Lettre de Delahaye à Verlaine vers la mi-décembre 1875 L'une des sœurs cadettes de Rimbaud (Vitalie) étant décédée le 18 décembre, d'une synovite, les amis de la famille furent surpris de voir Arthur le crâne rasé le jour de l'enterrement......
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
Que recherche Arthur Rimbaud dans la poésie ? Pourquoi peut on dire qu'il s'inspire de Banville ? A quoi le voyez vous dans l'écriture ?
Charleville (Ardennes), le 24 mai 1870. À Monsieur Théodore de Banville. CHER MAÎTRE, Nous sommes aux mois d'amour; j'ai presque dix-sept ans L'âge des espérances et des chimères?, comme on dit - et voici que je me suis mis, enfant touché par le doigt de la Muse, pardon si c'est banal, - à dire mes bonnes croyances, mes es- pérances, mes sensations, toutes ces choses des poètes - moi j'appelle cela du printemps. Que si je vous envoie quelques-uns de ces vers, - et cela en passant par Alph. Lemerre, le bon éditeur, - c'est que j'aime tous les poètes, tous les bons Parnassiens, - puisque le poète est un Parnassien, - épris de la beauté idéale; c'est que j'aime en vous, bien naïvement, un descendant de Ronsard, un frère de nos maîtres de 1830, un vrai romantique, un vrai poète. Voilà pourquoi. - C'est bête, n'est-ce pas, mais enfin?
La Femme aux roses - Théodore de Banville Nue, et ses beaux cheveux laissant en vagues blondes Courir à ses talons des nappes vagabondes, Elle dormait, sereine. Aux plis du matelas Un sommeil embaumé fermait ses grands yeux las, Et ses bras vigoureux, pliés comme des ailes, Reposaient mollement sur des flots de dentelles. Or, la capricieuse avait, d'un doigt coquet, Sur elle et sur le lit parsemé son bouquet, Et, - fond éblouissant pour ces splendeurs écloses ! - Son corps souple et superbe était jonché de roses. Et ses lèvres de flamme, et les fleurs de son sein, Sur ces coteaux neigeux qu'elle montre à dessein, Semblaient, aux yeux séduits par de douces chimères, Les boutons rougissants de ces fleurs éphémères.
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
Qu'est ce que le Spleen et l'idéal chez baudelaire ? Pourquoi peut on dire qu'Arthur Rimbaud s'inspire grandement de la poésie de Baudelaire ?
Dans les lettres à Izambard souloignez d'une couloir ce qui pourrait corresponsdre au spleen, et d'une couleur ce qu'i pourrait correspondre à l'idéal.
Pourquoi Rimbaud veut il devenir poéte ?
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
Qu'est ce que le Spleen et l'idéal chez baudelaire ? Pourquoi peut on dire qu'Arthur Rimbaud s'inspire grandement de la poésie de Baudelaire ?
Dans les lettres à Izambard souloignez d'une couloir ce qui pourrait correspondre au spleen, et d'une couleur ce qu'i pourrait correspondre à l'idéal.
Pourquoi Rimbaud veut il devenir poéte ?
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ?
Voici 3 lettres qu' Arthur écrit à son insitituteur Izambard :
Charleville, 25 août 1870. Monsieur, Vous êtes heureux, vous, de ne plus habiter Charleville ! — Ma ville natale est supérieurement idiote entre les petites villes de province......... Je suis dépaysé, malade, furieux, bête, renversé ; j'espérais des bains de soleil, des promenades infinies, du repos, des voyages, des aventures, des bohémienneries enfin ; j'espérais surtout des journaux, des livres... Rien ! Rien ! Le courrier n'envoie plus rien aux libraires ; Paris se moque de nous joliment : pas un seul livre nouveau ! c'est la mort ! Charleville, le 2 novembre 1870. Monsieur, — A vous seul ceci.— Je suis rentré à Charleville un jour après vous avoir quitté. Ma Mère m'a reçu, et je suis là... tout à fait oisif. Ma mère ne me mettrait en pension qu'en janvier 71. Eh bien ! j'ai tenu ma promesse. Je meurs, je me décompose dans la platitude, dans la mauvaiseté, dans la grisaille. Que voulez-vous, je m'entête affreusement à adorer la liberté libre, et... un tas de choses que "ça fait pitié", n'est-ce pas ? Je devais repartir aujourd'hui même ; je le pouvais : j'étais vêtu de neuf, j'aurais vendu ma montre, et vive la liberté ! — Donc je suis resté ! je suis resté ! — et je voudrai repartir encore bien des fois. — Allons, chapeau, capote, les deux poings dans les poches, et sortons. — Mais je resterai, je resterai. Je n'ai pas promis cela ! Mais je le ferai pour mériter votre affection : vous me l'avez dit. Je la mériterai. Le reconnaissance que je vous ai, je ne saurais pas vous l'exprimer aujourd'hui plus que l'autre jour. Je vous la prouverai. Il s'agirait de faire quelque chose pour vous, que je mourrais pour le faire, — je vous en donne ma parole.— J'ai encore un tas de choses à dire... Ce "sans-cœur" de Rimbaud Charleville, mai 1871. Maintenant, je m'encrapule le plus possible. Pourquoi ? Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. — Pardon du jeu de mots. — Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait ! A. RIMBAUD.
SÉANCE 3 : Ou Rimbaud puise t'il son inspiration ? ?
Ariettes Oubliées - Paul Verlaine Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ? Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s'ennuie Ô le chant de la pluie ! Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s'écœure. Quoi ! nulle trahison ?… Ce deuil est sans raison. C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !
Chanson d'automne - Paul Verlaine Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l'heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure Et je m'en vais Au vent mauvais Qui m'emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.
Comprenez vous pourquoi Rimbaud était fasciné par Verlaine ? comprenez vous l'inverse ?
SÉANCE 4 : Du poéte au mythe ?
A votre avis c'est quoi un mythe ? qu'est ce qui dans la vie de Rimbaud peut en faire un mythe ?
Paroles de la chanson L'affaire Rimbaud par Hubert Félix Thiefaine La jambe de Rimbaud, De retour à Marseille Comme un affreux cargo Chargé d'étrons vermeils, Dérive en immondices À travers les égouts. La beauté fut assise Un soir sur ce genou. Horreur Harar Arthur, Et tu l'as injuriée. Horreur Harar Arthur Tu l'as trouvée amère... la beauté ? Une saison en enfer Foudroie l'Abyssinie .Ô sorcière, ô misère,Ô haine, ô guerre, voici Le temps des assassins Que tu sponsorisas En livrant tous tes flingues Au royaume de Choa. Horreur Harar Arthur, Ô Bentley, ô châteaux,Horreur Harar Arthur, Quelle âme, Arthur est... sans défaut ?
Les poètes aujourd'hui Ont la farce plus tranquille Quand ils chantent au profit Des derniers Danâkil. Juste une affaire d'honneur Mouillée de quelques larmes C'est quand même un des leurs Qui fournissait les armes. Horreur Harar Arthur, T'es vraiment d'outre-tombe. Horreur Harar Arthur Et pas de commission. Horreur Harar ArthurE t pas de cresson bleu Horreur Harar Arthur Où la lumière pleut.
Soulignez les références à la vie d'Arthur d'une couleur, les références à la poésie d'Arthur d'une autre
SÉANCE 4 : Du poéte au mythe ?
Pourquoi le seul portrait de Rimbaud jeune fait naitre le mythe du poéte ?
SÉANCE 4 : Du poéte au mythe ?
Répondez aux questions 1 et 2 des documents de la page précédentes
De nombreux artistes s'inspirent et citent encore le poéte aujourd'hui : Dizis la peste, Lucio, Booba, Nekfeu, Obispo, Indochine Gainsbourg,Bashung...............Rimbaud est également une icone de la culture americaine des années 70 avec des influences sur Bob Dylan, The doors, Pattie smith et de nombreux autres. Voici quelques exemples : Quel lien faites vous entre les documents et la poésie de Rimbaud :
SÉANCE 4 : Du poéte au mythe ?
Je resume tout ce que je viens d'apprendre : pourquoi la poésie d'Arthur Rimbaud à t'elle marqué des générations ?
Allez sur le site du musée Rimbaud et regarder le parcours streetArt dans la ville de Charleville consacré à l'artiste : A votre d'imaginer quelques vers de Rimbaud et un dessin sur les murs d'une maison. Pour cela choissiez quelques vers qui vous plaisent et écrivez de façon original en changeant la police, la taille des lettres. Imaginez le dessin qui pourrait accompagner ce texte.
SÉANCE 4 : Du poéte au mythe ?
A votre tour de vous laisser imprégner par les mots de Rimbaud et de faire preuve de créativité, de poésie : Piochez une dizaine de mots, de phrases du célébre poéte. Ne garder que quelques unes pour refaire un très court poéme, qui vous parle, qui sonne bien, qui interpelle.... Vous pouvez redoucpez les mots si vous le souhaitez. Cherchez ensuite comment vous allez décorer, mettre en scéne votre poéme.
Les poémes
III Le coeur fou robinsonne à travers les romans, - Lorsque, dans la clarté d'un pâle réverbère, Passe une demoiselle aux petits airs charmants, Sous l'ombre du faux col effrayant de son père... Et, comme elle vous trouve immensément naïf, Tout en faisant trotter ses petites bottines, Elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif... - Sur vos lèvres alors meurent les cavatines... IV Vous êtes amoureux. Loué jusqu'au mois d'août. Vous êtes amoureux. - Vos sonnets La font rire. Tous vos amis s'en vont, vous êtes mauvais goût. - Puis l'adorée, un soir, a daigné vous écrire !... - Ce soir-là..., - vous rentrez aux cafés éclatants, Vous demandez des bocks ou de la limonade... - On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans Et qu'on a des tilleuls verts sur la promenade. Arthur Rimbaud.
Roman Recueil : Poésies (1870-1871). I On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. - Un beau soir, foin des bocks et de la limonade, Des cafés tapageurs aux lustres éclatants ! - On va sous les tilleuls verts de la promenade. Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin ! L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ; Le vent chargé de bruits - la ville n'est pas loin - A des parfums de vigne et des parfums de bière... II - Voilà qu'on aperçoit un tout petit chiffon D'azur sombre, encadré d'une petite branche, Piqué d'une mauvaise étoile, qui se fond Avec de doux frissons, petite et toute blanche... Nuit de juin ! Dix-sept ans ! - On se laisse griser. La sève est du champagne et vous monte à la tête... On divague ; on se sent aux lèvres un baiser Qui palpite là, comme u ne petite bête...
Les poémes
Le dormeur du val C’est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D’argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit. Arthur Rimbaud
Les poémes
Ma bohème Recueil : Poésies (1870-1871). Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. - Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques, Comme des lyres, je tirais les élastiques De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur ! Arthur Rimbaud.
Le buffet Recueil : Poésies (1870-1871).Sonnet. C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ; Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ; Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries, De linges odorants et jaunes, de chiffons De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries, De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ; - C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits. - Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.
Les poémes
Titre : Le mal Recueil : Poésies (1870-1871). Sonnet. Tandis que les crachats rouges de la mitraille Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ; Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille, Croulent les bataillons en masse dans le feu ; Tandis qu'une folie épouvantable broie Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ; - Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie, Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !... - Il est un Dieu, qui rit aux nappes damassées Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ; Qui dans le bercement des hosannah s'endort, Et se réveille, quand des mères, ramassées Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir, Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir ! Arthur Rimbaud.
Au cabaret-vert Recueil : Poésies (1870-1871). Sonnet. Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottines Aux cailloux des chemins. J'entrais à Charleroi. - Au Cabaret-Vert : je demandai des tartines De beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la table Verte : je contemplai les sujets très naïfs De la tapisserie. - Et ce fut adorable, Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs, - Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! - Rieuse, m'apporta des tartines de beurre, Du jambon tiède, dans un plat colorié, Du jambon rose et blanc parfumé d'une gousse D'ail, - et m'emplit la chope immense, avec sa mousse Que dorait un rayon de soleil arriéré. Arthur Rimbaud.
Les poémes
La maline Recueil : Poésies (1870-1871). Sonnet. Dans la salle à manger brune, que parfumait Une odeur de vernis et de fruits, à mon aise Je ramassais un plat de je ne sais quel met Belge, et je m'épatais dans mon immense chaise. En mangeant, j'écoutais l'horloge, - heureux et coi. La cuisine s'ouvrit avec une bouffée, - Et la servante vint, je ne sais pas pourquoi, Fichu moitié défait, malinement coiffée Et, tout en promenant son petit doigt tremblant Sur sa joue, un velours de pêche rose et blanc, En faisant, de sa lèvre enfantine, une moue, Elle arrangeait les plats, près de moi, pour m'aiser ; - Puis, comme ça, - bien sûr, pour avoir un baiser, - Tout bas : " Sens donc, j'ai pris 'une' froid sur la joue..." Arthur Rimbaud.
Les chercheuses de poux Recueil : Poésies (1870-1871). Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes, Implore l'essaim blanc des rêves indistincts, Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes Avec de frêles doigts aux ongles argentins. Elles assoient l'enfant auprès d'une croisée Grande ouverte où l'air bleu baigne un fouillis de fleurs, Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs. Il écoute chanter leurs haleines craintives Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers. Il entend leurs cils noirs battant sous les silences Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux Font crépiter parmi ses grises indolences Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux. Voilà que monte en lui le vin de la Paresse, Soupirs d'harmonica qui pourrait délirer ; L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses, Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer. Arthur Rimbaud.
Les poémes
Sensation Recueil : Poésies (1870-1871). Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers, Picoté par les blés, fouler l'herbe menue : Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds. Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien : Mais l'amour infini me montera dans l'âme, Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien, Par la Nature, - heureux comme avec une femme. Arthur Rimbaud.
Les poémes
Une Saison en enfer par Arthur Rimbaud « Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s'ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient. Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. -Et je l'ai trouvée amère. -Et je l'ai injuriée. Je me suis armé contre la justice. Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c'est à vous que mon trésor a été confié! Je parvins à faire s'évanouir dans mon esprit toute l'espérance humaine. Sur toute joie pour l'étrangler j'ai fait le bond sourd de la bête féroce. J'ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J'ai appelé les fléaux, pour m'étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. Et le printemps m'a apporté l'affreux rire de l'idiot. Or, tout dernièrement, m'étant trouvé sur le point de faire le dernier couac, j'ai songé à rechercher la clef du festin ancien, où je reprendrais peut-être appétit. La charité est cette clef. - Cette inspiration prouve que j'ai rêvé ! « Tu resteras hyène, etc... », se récrie le démon qui me couronna de si aimables pavots. «Gagne la mort avec tous tes appétits, et ton égoïsme et tous les péchés capitaux. » Ah ! j'en ai trop pris : -Mais, cher Satan, je vous en conjure, une prunelle moins irritée! et en attendant les quelques petites lâchetés en retard, vous qui aimez dans l'écrivain l'absence des facultés descriptives ou instructives, je vous détache ces quelques hideux feuillets de mon carnet de damné.
Les poémes
Les illuminations Artur Rimbaud : Matinée d'ivresse O mon Bien! O mon Beau! Fanfare atroce où je ne trébuche point! Chevalet féerique! Hourra pour l'oeuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux. Ce poison va rester dans toutes nos veines, même quand, la fanfare tournant, nous serons rendu à l'ancienne inharmonie. O maintenant, nous si digne de ces tortures! Rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés: cette promesse, cette démence! L'élégance, la science, la violence! On nous a promis d'enterrer dans l'ombre l'arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour. Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, - ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, - cela finit par une débandade de parfums. Rire des enfants, discrétions des esclaves, austérité des vierges, horreur des figures et des objets d'ici, sacrés soyez-vous par le souvenir de cette veille. Cela commençait par toute la rustrerie, voici que cela finit par des anges de flamme et de glace. Petite veille d'ivresse, sainte! quand ce ne serait que pour le masque dont tu nous as gratifié. Nous t'affirmons, méthode! Nous n'oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours. Voici le temps des ASSASSINS.
Les poémes
Une saison en enfer Artur Rimbaud : Délires, L'alchimie du verbe (extrait) Elle est retrouvée! Quoi ? l'éternité. C'est la met mêlée Au soleil. Mon âme éternelle, Observe ton vœu Malgré la nuit seule Et le jour en feu. Donc tu te dégages Des humains suffrages, Des communs élans ! Tu voles selon... Jamais l'espérance, Pas d'orietur. Science et patience, Le supplice est sûr. Plus de lendemain, Braises de satin, Votre ardeur Est le devoir. Elle est retrouvée ! - Quoi ? - l'Éternité. C'est la mer mêlée Au soleil.
CHANSON DE LA PLUS HAUTE TOUR Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on s'éprenne. J'ai tant fait patience Qu'à jamais j'oublie. Craintes et souffrances Aux cieux sont parties. Et la soif malsaine Obscurcit mes veines. Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on s'éprenne. Telle la prairie À l'oubli livrée, Grandie et fleurie, D'encens et d'ivraies, Au bourdon farouche De très sales mouches. Qu'il vienne, qu'il vienne, Le temps dont on s'éprenne. Arthur Rimbaud
Séance 4
Séance 3
Séance 1.
Séance 2
Savoir être, Compétences
Observations
Points
Etre attentif, l'attitude
/4
Etre autonome, travailler en équipe, s'investir
/4
Lire, analyser, écrire
/4
Ecouter, réagir, s'éxprimier
/4
Comprendre, confronter, critiquer
/4
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Maitriser, réinvéstir, retenir
Maitriser, réinvéstir, retenir
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Titre : Les effarés Recueil : Poésies (1870-1871). Noirs dans la neige et dans la brume, Au grand soupirail qui s'allume, Leurs culs en rond, A genoux, cinq petits, - misère ! - Regardent le Boulanger faire Le lourd pain blond. Ils voient le fort bras blanc qui tourne La pâte grise et qui l'enfourne Dans un trou clair. Ils écoutent le bon pain cuire. Le Boulanger au gras sourire Grogne un vieil air. Ils sont blottis, pas un ne bouge, Au souffle du soupirail rouge Chaud comme un sein. Quand pour quelque médianoche, Façonné comme une brioche On sort le pain, Quand, sous les poutres enfumées, Chantent les croûtes parfumées Et les grillons, Que ce trou chaud souffle la vie, Ils ont leur âme si ravie Sous leurs haillons, Ils se ressentent si bien vivre, Les pauvres Jésus pleins de givre, Qu'ils sont là tous, Collant leurs petits museaux roses Au treillage, grognant des choses Entre les trous, Tout bêtes, faisant leurs prières Et repliés vers ces lumières Du ciel rouvert, Si fort qu'ils crèvent leur culotte Et que leur chemise tremblote Au vent d'hiver. Arthur Rimbaud.
Une saison en enfer Artur Rimbaud : Nuit d'enfer J'ai avalé une fameuse gorgée de poison. - Trois fois béni soit le conseil qui m'est arrivé ! - Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j'étouffe, je ne puis crier. C'est l'enfer, l'éternelle peine ! Voyez comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon ! J'avais entrevu la conversion au bien et au bonheur, le salut. Puis-je décrire la vision, l'air de l'enfer ne souffre pas les hymnes ! C'étaient des millions de créatures charmantes, un suave concert spirituel, la force et la paix, les nobles ambitions, que sais-je? Les nobles ambitions ! Et c'est encore la vie ! - Si la damnation est éternelle ! Un homme qui veut se mutiler est bien damné, n'est-ce pas? Je me crois en enfer, donc j'y suis. C'est l'exécution du catéchisme. Je suis esclave de mon baptême. Parents, vous avez fait mon malheur et vous avez fait le vôtre. Pauvre innocent ! - L'enfer ne peut attaquer les païens. - C'est la vie encore ! Plus tard, les délices de la damnation seront plus profondes. Un crime, vite, que je tombe au néant, de par la loi humaine. Tais-toi, mais tais-toi !... C'est la honte, le. reproche, ici : Satan qui dit que le feu est ignoble, que ma colère est affreusement sotte. - Assez !... Des erreurs qu'on me souffle, magies, parfums faux, musiques puériles. -Et dire que je tiens la vérité, que je vois la justice: j'ai un jugement sain et arrêté, je suis prêt pour la perfection... Orgueil. - La peau de ma tête se dessèche. Pitié ! Seigneur, j'ai peur. J'ai soif, si soif ! Ah ! l'enfance, l'herbe, la pluie, le lac sur les pierres, le clair de lune quand le clocher sonnait douze... Le diable est au clocher, à cette heure. Marie ! Sainte Vierge !... -Horreur de ma bêtise. Là-bas, ne sont-ce pas des âmes honnêtes, qui me veulent du bien ?... Venez... J'ai un oreiller sur la bouche, elles ne m'entendent pas, ce sont des fantômes. Puis, jamais personne ne pense à autrui. Qu'on n'approche pas. Je sens le roussi, c'est certain. ............ Je meurs de lassitude. C'est le tombeau, je m'en vais aux vers, horreur de l'horreur ! Satan, farceur, tu veux me dissoudre, avec tes charmes. Je réclame. Je réclame! un coup de fourche, une goutte de feu. Ah ! remonter à la vie ! Jeter les yeux sur nos difformités. Et ce poison, ce baiser mille fois maudit ! Ma faiblesse, la cruauté du monde ! Mon Dieu, pitié, cachez-moi, je me tiens trop mal ! -Je suis caché et je ne le suis pas. C'est le feu qui se relève avec son damné.