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Formation-gravure-acad-bdx

paulinecaillet@

Created on April 30, 2023

support pédagogique élaboré dans le cadre de la formation continue en arts plastiques de l'académie de Bordeaux

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Transcript

GRAVER

PRATIQUES ALTERNATIVES DE L'IMAGE IMPRIMÉE

Nelly Faure, formatrice, enseignante au collège et au Lycée Bertan-de-Born, PérigueuxAlice Horrut, formatrice, enseignante au Lycée Max Linder, LibournePauline Caillet, formatrice, enseignante au collège Saint-Selve

Formation académie de Bordeaux - 2023

Invitation

Partant du constat que la gravure requiert conventionnellement du matériel spécialisé et une mise en œuvre exigeante, cette formation sur les pratiques alternatives de l’estampe se propose d’explorer des techniques de gravure accessibles et adaptées aux contraintes matérielles des enseignants du secondaire. A travers l’expérimentation de trois procédés distincts, la gravure sur Tetra Pak (taille-douce), la gravure sur plaque de polystyrène (taille d’épargne) et le monotype, il s’agira de faire apparaître le potentiel artistique d’un médium longtemps relégué à une fonction strictement documentaire, en expérimentant notamment différents outils, supports et procédés, de nature à soulever des enjeux plastiques, culturels et théoriques fondamentaux. Une visite de la galerie d'établissement du collège permettra de présenter le projet d'exposition ainsi que l'artothèque de Pessac et de soulever des enjeux liés à l'exposition des productions artistiques.
  • 9h15-9h30 Accueil café au collège Saint selve, Saint Selve
  • 9h30 - 10h00 Présentation de la journée et des enjeux du stage
  • 10h00 – 12h30 Expérimentation des différents ateliers de pratique (par groupe)
  • 12h30 – 14h00 Pause méridienne
  • 14h00–14h30 Visite de la galerie d'établissement et de l'exposition "Nature" avec les œuvres de l'artothèque de Pessac
  • 14h30 - 16h00 Écriture didactique en groupes de travail
  • 16h00 – 17h00 Temps de restitution / Bilan de la journée de formation

Index

  • Ressources bibliographiques
  • Petit historique de l'image imprimée
  • Focus "techniques"
  • Matériel et astuces
  • Vidéo-club
  • Ateliers gravure
  • Ressources pédagogiques
  • Iconographie
  • Lexique
  • Exposition "Fantastique!"

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Fenêtre intéractive

Lien vers une ressource

Commentaire

Petit historique

Des avant-gardes à nos jours

Renaissance nordique

Renaissance italienne

XIXe siècle

Le papier

Le numérique

Du XIXe au XXe siècle

XVIIe et XVIIIe siècles

Le cas Dürer

Naissance en Europe

La gravure mode de reproduction ou mode de création artistique ?

La Taille-douce

UN SUR...

Le terme « taille-douce » fait référence au procédé qui consiste à creuser (à l’eau forte ou à l’aide d’un outil) des sillons, dits « tailles », dans la surface d’une plaque de métal doux pour former une image. Ces tailles en creux sont imprégnées d’encre afin d’imprimer l’image sur du papier humide par transfert. L’image imprimée est inversée par rapport au dessin tracé sur la plaque. L’encre se dépose en relief sur la surface du papier. La gravure en taille-douce en tant que mode d’expression artistique serait née grâce à la plus grande disponibilité du papier au XVème siècle. Avant cela, on gravait déjà au burin depuis longtemps, mais davantage pour décorer des objets en trois dimensions que pour transférer des images sur papier. Les orfèvres et les armuriers jouaient un rôle essentiel dans la société médiévale. Les premières œuvres imprimées seraient la conséquence de leur besoin d’archiver leurs dessins pour pouvoir les réutiliser ultérieurement ou pour faire état de leurs travaux en cours. Bien qu’ayant eu une finalité pratique, ces premières estampes représentent les débuts de la gravure en tant qu’objet à part entière, telle que nous la connaissons. Des artistes tels qu’Albrecht Dürer ou Rembrandt se sont intéressés aux procédés de gravure en taille-douce en raison de leur flexibilité. Grâce à leur talent artistique, les lignes qu’ils gravaient se prêtaient parfaitement à la création de formes, de tons et d’ombres, et la taille-douce s’est imposée comme mode d’expression artistique incontesté. Hormis l’engouement pour les œuvres de l’artiste Francisco Goya, ce n’est qu’au XXème siècle que les mouvements expressionniste, moderniste et surréaliste ont introduit une approche novatrice de la gravure en taille-douce. Stanley William Hayter a marqué l’histoire de la taille-douce en inspirant une génération d’artistes et de graveurs en Europe et en Amérique du Nord.

La Taille d'épargne

UN SUR...

Principe de base de la taille d’épargne, le relief peut se définir comme l’impression d’un objet ou d’une main transférée sur une surface. Son origine remonte à l’Antiquité et s’est manifestée sous diverses formes selon les civilisations. Des sculptures en relief datant de 4000 av. J.-C. ont pu être attribuées au peuple sumérien. Au Mexique, entre 1000 et 800 av. J.-C., les Indiens olmèques créaient des motifs répétitifs à l’aide de tubes d’argile cuite, décorés de dessins en relief. Quel que soit le matériau de base, la gravure en taille d’épargne se définit par une surface en relief, suffisamment plane pour être imprégnée d’encre et suffisamment robuste pour résister à la pression requise pour transférer l’image encrée sur la surface du support. Les matériaux généralement utilisés sont le bois ou le linoléum. L’image se compose de lignes, marques et contours plus ou moins fins creusés au couteau, à la gouge ou autres outils de gravure. Seule la surface en relief, dite de réserve, est encrée. Les zones évidées, en retrait par rapport à la surface du bloc, ne s’imprimeront pas. Malgré les preuves dont disposent les historiens pour affirmer que les objets en relief étaient utilisés partout dans le monde, le développement de la technique d’impression d’images répétées sur la soie tout d’abord puis sur le papier, est attribué à la Chine. Grâce à certains artistes tels que Pablo Picasso, la couleur et la taille d’épargne ont suscité un intérêt croissant au milieu du XXème siècle. Aux Etats-Unis, les mouvements op art et pop art exploraient les limites de la couleur. FOCUS SUR LA LINOGRAVURELe linoléum est à l’origine un revêtement pour sol, fabriqué à partir de divers ingrédients, dont l’huile de lin et la poudre de liège, sur un substrat en toile de jute ou canevas. Les artistes du début du XXème siècle en ont adopté une qualité particulière destinée aux navires, le linoléum de « cuirassé », plus épais et plus homogène, comme support de gravure. Les artistes expressionnistes allemands Erich Heckel et Gabriele Münter seraient les premiers à avoir introduit le linoléum dans l’art, suivis par les artistes constructivistes russes à la fondation de leur mouvement en 1913. Introduit aux Etats-Unis en 1910, le linoléum est apparu en Grande-Bretagne en 1911. Les premières linogravures britanniques en noir et blanc datent de 1912 et sont attribuées à Horace Brodzky. La linogravure couleur a ensuite été mise au point dans le sillage des travaux de Claude Flight qui a enseigné la linogravure à Londres. Animé par le désir de faire de la gravure un mode d’expression artistique universel, il s’est emparé du linoléum, un matériau nouveau, sans tradition historique ou technique, immédiat et abordable. Plus tendre que le bois dur traditionnel, il permet un tracé souple et précis, et sa surface lisse, une qualité optimale de l’image lors de l’impression. Le linoléum est un support neutre idéal pour un traitement couleur. Selon le besoin, le budget, la diffusion, les techniques varient. Il existe ainsi de nombreuses méthodes de reproduction des images. À partir des années 1830, la gravure sur bois de bout est utilisée massivement par la presse périodique et les livres illustrés. Un bois de bout est un motif en relief travaillé au burin. Les images sont imprimées à côté du texte sans avoir besoin d’un second passage.

Le Monotype

UN SUR...

Bien qu’il ne relève pas à proprement parler du champ de la « gravure », le monotype est assimilé à la gravure en ce qu’il permet d’obtenir une estampe imprimée à partir d’une image dessinée sur une plaque. Bien que la technique du monotype se base sur le principe de la gravure, c’est-à-dire la reproduction d’une image d’une surface vers une autre à l’aide d’encre et d’une certaine pression, le type de tracé et la spontanéité de l’approche artistique s’apparente davantage à la peinture. La gravure permet traditionnellement de produire plusieurs exemplaires (une édition) de l’image à partir du support d’origine (plaque, bloc, pierre ou écran). A l’inverse, le monotype ne permet d’obtenir qu’un seul tirage de l’image d’origine, suivi parfois de l’impression d’une image fantôme ou d’une « image miroir ». A l’instar de la peinture, le monotype est une discipline laissant libre de choisir en fonction du résultat recherché son instrument (pinceau, doigt, chiffons, objets détournés) et le processus de création de l’image sur la forme imprimante. Le monotype stricto sens est né au XVème siècle. Giovanni Benedetto Castiglione, maître dessinateur et peintre, considéré comme le pionnier de cette technique, a réalisé de nombreux monotypes à partir d’images dessinées ou peintes sur plaques de métal puis imprimées à l’encre. La taille-douce, l'eau-forte sont des gravures sur des matrices de cuivre en creux avec un encrage dans les cavités et non en surface, comme pour la gravure sur bois. En 1850, Firmin Gillot invente le gillotage, soit un cliché gravé sur plaque de zinc, un traitement qui laisse l'image en relief. Puis la similigravure remplace les gravures sur bois : elle coûte cinq fois moins cher que le bois gravé. La sérigraphie fonctionne à partir d’une encre transmise au support par un écran, à l'origine en soie ; elle imprime sur toute sorte de supports (papier, carton, textile, métal, verre, bois…).

La Lithographie

UN SUR...

En 1796, Aloïs Senefelder met au point la lithographie. Ce procédé repose sur la répulsion entre l'eau et un corps gras. Le sujet à imprimer est dessiné, il est reporté au moyen d'un crayon gras sur une pierre calcaire. Par action de mouillage avec de l'eau, les surfaces vierges (non imprimées) refusent l'encre qui est seulement attirée par les régions grasses. En 1851, la presse lithographique améliore considérablement le rendement. Cette technique permet des rendus de qualité et elle est encore utilisée aujourd’hui par des artistes pour des œuvres graphiques à tirage limité. Elle est à l’origine de l’offset, une technique qui connaîtra une utilisation grandissante, car elle s’adapte à une grande variété de supports. Les procédés d’impressions se classent en trois familles selon les caractéristiques des formes imprimantes. Elles peuvent être en relief comme la typographie et la flexographie, en creux comme la taille douce et l’héliogravure, et à plat comme la lithographie, l’offset, la sérigraphie et la phototypie. À chaque type d’imprimé correspond une technique appropriée. D'une part, la fabrication mécanique s'ajoute à la création de l'artiste ; d'autre part, la gravure peut être à la fois une œuvre d'art originale et, du fait de sa reproduction à de multiples exemplaires, un moyen de communication de masse. Par conséquent, elle s'adresse autant à l'esthète qu'au grand public. Les premières gravures furent produites pour populariser les œuvres d'art.

Voir "Vidéo-club" "bibliographie"

L’une des plus importantes bibliothèques numériques accessibles gratuitement sur internet. Elle offre l’accès à tous types de documents : imprimés (livres, presse et revues) en mode image et en mode texte, manuscrits, documents sonores, documents iconographiques, cartes et plans, vidéos.

Pour aller plus loin...

"L’invention de l’estampe à l’aube du XVe siècle constitue un phénomène essentiel pour l’histoire de l’art en Occident, permettant enfin de diffuser des images multipliables à l’identique, cinquante ans avant l’invention de l’imprimerie par Gutenberg. Une partie de ces estampes incunables gravées sur bois et au burin, venant d’Europe du Nord, est aujourd’hui accessible sur Gallica. En quelques décennies ce nouvel art se perfectionne et voit l’émergence des premiers grands maîtres de l’estampe dès la fin du XVe siècle : Martin Schongauer en Allemagne et son élève Albrecht Dürer, génie inégalé. Au début du XVIe siècle la production commence à s’organiser, apparaissent les premiers graveurs d’interprétation au service des grands peintres, à l’image de Marcantonio Raimondi pour Raphaël. Au cours du XVIIe siècle, l’estampe est partout. Alors que ce médium attire quelques-uns des plus grands créateurs de l’époque (Rembrandt, Callot, Bellange, Nanteuil…), les pratiques artistiques sont loin d’être le seul usage des images imprimées. La gravure permet de diffuser les idées, religieuses, politiques ou scientifiques ; elle fournit des modèles aux artistes et artisans ; elle embellit les livres et orne les boutiques. Aussi aboutit-on à une maîtrise technique sans pareil de la part des principaux maîtres, qui inventent de nouvelles méthodes pour graver en taille-douce."

Matériel et astuces

Pratiquer la gravure en classe nécessite une certaine mise en œuvre (organisation de l'espace, du matériel, du rangement...). S'inscrivant dans une approche "alternative" de la gravure, une grande majorité du matériel proposé relève de la "récupuration" (journaux, papiers, matrice, outils...). Le matériel et l'organisation sont variables selon les techniques et le cycle d'enseignement (collège, lycée, université).

Magasins spécialisés pour l'achat de matériel de gravure : - Boesner (Bordeaux) - Géant des Beaux-Arts (en ligne) - JOOP STOOP (en ligne)

Ateliers gravure

Voir document "PAS À PAS"

Bonus

POLYSTYRÈNE

TETRA PAK

MONOTYPE

Procédé qui s'apparente à la peinture imprimée. Le terme même de monotype implique que l'on obtient une œuvre unique. Deux méthodes coexistent : la première par ajout d'encre, la seconde par enlévement. Possibilité de les combiner.

Le champ de la gravure s'élargit avec l'apparition de nouvelles techniques, de recherches tournées vers la matrice, le support d'impression et les dispositifs de présentation. Quelques exemples : Kitchen-litho, flexogravure, collagraphie, gaufrage...

Procédé dérivant de la gravure en relief (taille d'épargne) : les parties creusées ne sont pas encrées. On grave directement sur la matrice en applatissant ou en créant un sillon sur la surface. La grande souplesse du matériaux permet l'utilisation de crayon, stylo, cure-dent ou tout objet pouvant laisser une empreinte.

Procédé dérivant du burin (taille-douce) : il s'agit de graver en creux sur une plaque, directement avec un outil (pointe sèche). Les sillons plus ou moins profonds permettent d'obtenir une palette de nuances et de variations à toutes les étapes (graver, encrer, imprimer).

Organiser la salle de classe

ESPACE ATELIERS

La salle d'arts plastiques est modulable. Utilisez cette possiblité pour organiser les "espaces" de l'atelier mis en œuvre, les déplacements et ainsi mutualiser le matériel, le rangement... Pensez plutôt deux zones : l'une (sale) pour le travail de gravure et l'encrage, l'autre (propre) pour l'impression et le séchage des estampes.

PAPIERS

ESPACE SÉCHAGE

ESPACE OUTILS MATRICES

ESPACE IMPRESSION

ESPACE ENCRAGE

ZONE SALE

ZONE PROPRE

Vidéo-club

Ressources en ligne

Iconographie

William Kentridge, Remembering the treason trial, 2013, lithographie sur papier, courtesy de l'artiste.

Barbara Kruger, (Untitled) I shop therefore I am, 1987, sérigraphie, 281 x 287 cm.

Kikie crève coeur, Doux leurres III, 1992, impressions de gommes gravées.

le tampographe (Vincent Sardon), Usages de faux : Warhol, 2011, tampons.

TEXTE IMAGE

UNIQUE MULTIPLE

Anne Desmet, Green Glass Light, 12,2 x 10,3 x 0,4 cm, Gravure sur bois et collage, édition unique.

William Kentridge, 2016, No idea thought image, Sérigraphie, 19.5 × 11.5 cm.

Hokusai, Les « Trente-six vues du mont Fuji », Reflet du mont Fuji dans le lac Kawaguchi, vu depuis le col Misaka dans la province de Kai, Vers 1829 - 1834, gravure sur bois, BNF.

Edouard Manet, La Queue devant la boucherie, 1871, eau-forte, Paris, BnF.

Rembrandt, La Crucifixion (Les Trois Croix), 1er état, 1653, Pointe sèche et burin. 37,3 x 42,8 cm. BNF.

Gustave Doré, La rue de la Vieille-Lanterne ou Allégorie sur la mort de Gérard de Nerval, 1855, Lithographie.

E. L. Kirchner, Paysans, 1915, gravure sur bois 376 x 462. BnF.

OMBRE LUMIÈRE

PLEIN VIDE

William Kentridge, Portrait, 2010, linogravure, 47,5 x 32 cm.

Pierre Bonnard, Promenade des nourrices, frise des fiacres, 1895, lithographie pour un paravent, Cambridge

Hilaire-Germain-Edgar Degas, Heads of a Man and a Woman (Homme et femme, en buste), 1877–80, monotype, MoMA.

Roy Lichtenstein, Reflections on Crash, 1990, lithographie, sérigraphie, xylographie et collage sur papier, Wilmington Delaware, Art museum.

Félix Vallotton, C'est la guerre, six xylographies, 1915 - 1916, 24,9x 33,5 cm.

Chuck Close, Autoportrait, 1977, eau-forte, Yale, Yale University Art Gallery.

Harvey Daniels, Oriental Suite : Fan 100 x 56 cm, Gravure sur bois de fil en couleur, Edition de 12 estampes imprimées.

Federica Galli, Rio San Lorenzo, de la série des Vedute di Venezia ("Vues de Venise") 1986, eau-forte.

FIGURATION ABSTRACTION

IMAGE FIXE NARRATION

Le tampographe (Vincent Sardon), coffret bourre-pif, 2007, jeu de 26 tampons.

Aurélien Débat, stampville, 2017, 25 tampons et deux cartouches d'encre rouge et bleu, éd. Princeton Architectural Press, 9x16 cm

Adriane Herman,Gum care, 2014, impressions sur chewing-gum

Alexandre Farto dit VHILS, Scratching the Surface project, burin, juin 2012, Paris

Frédéric Penelle et Yannick Jacquet, Mécaniques discursives, Autoportrait (Option 1), 2014, gravure sur bois, projection vidéo, objets, son, 320x250cm, installation à la FMVA, Modène, italie, 2023

Françoise Petrovitch, Vue de l’exposition À vif, 2018, Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée, La Louvière

Aurélien Débat, vue de la restitution de résidence à l'atelier Nicole Crême, Marseille, septembre-novembre 2012

Philippe Parreno, Anywhere, Anywhere Out of the World, Paris, Palais de Tokyo, 23 octobre 2013 – 12 janvier 2014, serigraphies phosphorescentes

DISPOSITIF DE PRÉSENTATION

Anne-Émilie Philippe, Sad cascade, offset lithographie sur kleenex. "Une image de cascade imprimée sur un mouchoir, projection pour les gens qui ne savent pas pleurer". Cette image est issue d'une publication touristique des années 30, imprimée en héliogravure. Édition de 20.

Françoise Petrovitch, Se coiffer, 2016, lithographie – 120 x 160 cm, Atelier Idem, Paris

Exposition "Fantastique ! L'estampe visionnaire de Goya à Redon"

Ressource en ligne

Ressources pédagogiques

Documentation synoptique d'une séquence pédagogique, à remplir (version papier ou numérique), pour garder trace des recherches et intentions de travail.

Documentation didactique en lien avec le stage pour la construction d'une séquence pédagogique à destination des élèves du secondaire

Documentation pédagogique sous forme de "Pas à Pas" pour la mise en œuvre d'un atelier gravure à destination des élèves du secondaire

Ressources bibliographiques

Le grand livre de la gravure, techniques d'hier à aujourd'hui de Hebe Vernon-Morris et Ann D'Harcy Hugues, Paris, ed. Pyramyd, 2010.

Catalogue de l’exposition Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon, Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux, juin-septembre 2016.

Ateliers gravure de Benjamin Bassimon, Luce Mahoudeaux-Duvoskeldt et France Reynaud, Paris, ed. Pyramyd, 2020.

Le petit livre des grandes inspirations #gravure de Frances Stanfield et Lucy McGeown, Paris, ed. Pyramyd, 2020.

Comment regarder la gravure de Lorenza Salamon, Paris, ed. Hazan, 2011.

Vocabulaire d’esthétique, d’Étienne Souriau, Paris, PUF, ed. « Quadrige », 2004.

Encyclopédie de la chose imprimée, du papier à l'écran, sous la direction de Marc Combier et Yvette Pesez, Paris, ed. Retz, 1999.

Chronique de la rue du repos, Le tampographe (Vincent Sardon), Paris, ed. Flammarion, 2020.

Faites forte impression ! De la gravure à la sérigraphie, VOSTOK, Paris, ed. Pyramyd, 2020.

bords du sillon de minces crêtes qu’on appelle les barbes. Ces barbes doivent être ultérieurement ôtées à l’aide d’un outil appelé ébarboir : si on les laissait, les barbes retiendraient l’encre et noieraient les contours. On peut aussi ultérieurement adoucir le trait du burin ou même, s’il s’agit d’une taille légère, l’effacer complètement à l’aide des brunissoirs, outils arrondis en acier. Encrer --------------------------------------------------------------------- Appliquer de l’encre sur une plaque, une pierre, un bloc, etc. Épreuve --------------------------------------------------------------------- Exemplaire d’une estampe obtenu à partir du support gravé ou lithographié. Essuyage à la main --------------------------------------------------------------------- Éliminer l’excès d’encre à la surface de la plaque avec la paume de la main avant l’impression. Estampe --------------------------------------------------------------------- Selon l’étymologie, une estampe résulte d’une déformation imposée à une matière par une pression calculée. Telle est l’estampe dans l’industrie mécanique. [...] une estampe est une image inscrite sur un support par la pression, reproductible, d’une matrice. Les esthéticiens et historiens de l’art réservent le terme « estampe » au dépôt, sur du papier, d’encre apporté par une plaque comportant creux, ou reliefs ou zones de conservation du colorant (cas de la lithographie), plaque élaborée par un artiste ne reproduisant aucun modèle. L’estampe actuelle est signée et numérotée, dans la marge, de la main du graveur, à la mine de plomb. Toute plaque exige un travail artisanal rigoureux. Le graveur mobilise sa sensibilité, son imagination pour livrer au moyen de traits, de points, d’entrelacs, une manière nouvelle de ressentir le monde.

Gravure --------------------------------------------------------------------- Couramment, on appelle « gravure » l’art qui consiste à produire, sur du papier, de multiples exemplaires d’une image. l’épreuve obtenue illustre un texte, interprète une oeuvre unique (sculpture, peinture, architecture...) ou constitue une estampe stricto-sensu ; elle peut-être obtenue pas des procédés divers : utilisation d’une planche évidée sur certaines de ses parties (taille d’épargne sur bois , linoléum...) dont les reliefs laissent une trace au moment de l’impression ; utilisation d’une plaque métallique creusée en certaines de ses parties, lesquelles enduites d’encre grasse colorent un papier légèrement détrempé au moment de l’impression, utilisation d’une pierre (ou d’une plaque de zinc) sur laquelle des zones grasses conservent l’encre qui se dépose sur l’épreuve (cas de la lithographie). On notera que dans le cas de la lithographie, comme dans celui de la sérigraphie, il n’y a pas « taille », « gravure » au sens habituel du terme, cependant les esthéticiens accordent à ces techniques la qualité de « gravure » qu’ils refusent aux procédés modernes de l’héliogravure, de la photogravure... L’art de la gravure permet d’obtenir un nombre d’épreuves presque identique limité par l’usure de la matrice et par la volonté de l’artiste qui souhaite une certaine rareté de son oeuvre. Les épreuves (aujourd’hui toutes numérotées à la main) sont fragiles, facilement destructibles (attaque du papier, virage de l’encre). Image fantôme---------------------------------------------------------------------Dans la technique du monotype, seconde estampe imprimée à partir de la matrice, plus pâle que la première. Dans la lithographie, ombre de l’image précédente demeurant sur la pierre ou la plaque. Matrice ---------------------------------------------------------------------Image, plaque ou bloc principal d’un procédé d’impression par séparation des couleurs, imprimé en premier ou en dernier. La matrice correspond en général au tracé de l’image ou à la couleur qui créera l’unité de l’image.

Monotype --------------------------------------------------------------------- Estampe unique obtenue à partir d’une plaque de métal, de verre, d’un film transparent ou d’un écran. Presse directe --------------------------------------------------------------------- le papier est déposé sur la plaque, le bloc ou la pierre. L’image imprimée est par conséquent inversée. Taille d’épargne --------------------------------------------------------------------- Tout procédé de gravure qui consiste à évider les zones non imprimables de la surface et à imprimer l’image épargnée. Taille-douce --------------------------------------------------------------------- Tout procédé de gravure en creux. L’encre pénètre les tailles creusées dans le métal et est transférée sur le papier à l’impression. Tirage --------------------------------------------------------------------- Impression de la planche gravée ou lithographiée. Le tirage désigne aussi le nombre d’exemplaires obtenus. Il varie selon la technique employée, de quelques dizaines, pour les gravures sur bois et eaux- fortes, à plusieurs centaines pour les lithographies.

Lexique

Baren -------------------------------------------------------------------------------- Outil traditionnel japonais utilisé pour imprimer à la main des blocs gravés en taille d’épargne. L’artiste exerce une pression sur le verso du papier dans un mouvement circulaire afin de transférer l’image encrée du bloc sur le papier. Burin/Buriner/Buriniste -------------------------------------------------------------------------------- Le burin est par excellence l’instrument du graveur. Il est vrai qu’il est des techniques de gravures, comme l’eau-forte ou la lithographique, où on ne fait pas usage du burin. Il est vrai aussi que le graveur peut se servir d’autres instruments que le burin, comme par exemple le canif pour la gravure sur bois de fil, ou la pointe sèche ou les échoppes. Le burin est une petite barre d’acier trempé, de section soit carrée, soit losangée, soit triangulaire dont le bec est taillé en biseau. Il est emmanché d’une demi-poire de bois dur (généralement de buis) qu’on appelle champignon. Le graveur tient dans le creux de sa main la partie arrondie du champignon, la barre du burin étant tenue tout contre la plaque de cuivre (qu’on appelle la planche) presque parallèlement à la surface de celle-ci. Les doigts sont allongés le long de la barre du burin pour la diriger. Mais le mouvement s’exécute toujours de même : du bas de la paume, le graveur pousse le burin dont le bec mord la plaque, en allant de droite à gauche et en ramenant le burin vers le corps du graveur. Ce geste est toujours le même. Mais c’est la main gauche du graveur qui, tenant la plaque fait sans cesse tourner celle-ci sous le burin pour la lui présenter dans le sens convenable. Le burin entre plus ou moins profondément dans la plaque , creusant un sillon en forme de V plus ou moins profond et plus ou moins large, enlevant ainsi un copeau du métal tout en laissant sur les