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La vie quotidienne

Suivi des patients atteints l'Alzheimer

Module 5

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Sommaire

Objectifs

Tout débloquer

RessourcesTerritoriales

III. Mise en danger

I. Hygiène

IV. Trouble du comportement

II. Alimentation

V. Communication

Sommaire

Objectifs

IV. Trouble du comportement

RessourcesTerritoriales

SUIVANT

I. Hygiène

III. Mise en danger

II. Alimentation

V. Communication

Objectifs du module

Prendre en charge l’hygiène de la personne.

Adapter l’alimentation au patient.

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Prévenir les risques.

Pouvoir faire face aux troubles du comportement.

Apprendre à communiquer autrement.

L’hygiène se dégrade rapidement avec la progression de la maladie d’Alzheimer.Comment prendre soin de soi quand il n’y a pas de différence entre une semaine et un jour ? Quand on est persuadé de s’être déjà lavé ? Quand on ne sait plus comment tourner les robinets ? Pour éviter que ce moment ne se transforme en un véritable calvaire pour le patient comme pour le soignant, il existe quelques astuces.

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I. L'hygiène corporelle

La toilette

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I. L'hygiène corporelle

La toilette

Nous sommes tous très ritualisés sur notre toilette, même si nous n’y prêtons pas forcément grande attention. Il en va de même pour le patient.

Il vous faudra connaître son rituel et le respecter au maximum. Douche ou bain ? Matin ou soir ? Peigne ou brosse à cheveux ?

Si le patient n’est pas en capacité de répondre à ces questions, il ne faut pas hésiter à solliciter ses proches.

Une fois le rituel de toilette connu, il convient de procéder toujours à la même heure, de la même façon et dans le même ordre.

Tout votre matériel doit être prêt à l’avance pour vous permettre d’être ensuite pleinement consacré à ce moment. Préparez aussi les vêtements à l‘avance et dans l’ordre de l’habillement.

C’est une bonne occasion d’entretenir l’autonomie. Il ne s’agit pas de faire "à la place" mais "avec".

Dans la mesure du possible, inversez les rôles. Ce n’est pas vous qui aidez le patient mais c’est le patient qui vous aide. "Madame Dupont, vous pouvez me donner le savon s’il vous plait ? Merci, ça m'aide bien !"

Elle est trop souvent négligée, or le moindre délabrement dentaire entraîne des problèmes en cascade. La langue et l’intérieur des joues doivent être examinés à la recherche de plaies, saignements ou mycoses. Les dents doivent également être brossées après chaque repas.Souvent le brossage de dents est redouté : "Il ne veut pas ouvrir la bouche ! La dernière fois que j’ai essayé elle m’a mordue !"

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I. L'hygiène corporelle

L’hygiène buccale et dentaire

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I. L'hygiène corporelle

L’hygiène buccale et dentaire

En réalité, dans l’immense majorité des cas, les patients peuvent eux-mêmes se brosser les dents. Il faut comprendre l’obstacle exact qui bloque toute possibilité de brossage.

Ouvrir le tube de dentifrice ? Recracher l’eau ? Réaliser le mouvement de brossage ?

Une fois l’obstacle identifié et résolu, le brossage est possible par mimétisme. Faites semblant de vous brosser vous-même les dents !

Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous apprenons par mimétisme depuis notre plus jeune âge.

Comment faîtes vous pour donner ses premières cuillères de purée à un nourrisson ? Vous lui mettez la cuillère devant la bouche et vous ouvrez grand la vôtre !

Par mimétisme, votre bébé ouvre lui-même la bouche et vous introduisez la cuillère.

Si, malgré tout le brossage de dents effectué par le patient, est impossible vous pouvez être amené à le faire à sa place. Une brosse à dents classique peut facilement blesser le patient.Il est utile d’utiliser un doigtier de brossage. ou des bâtonnets de soins de bouche (les doigtiers peuvent se trouver en officine, ou chez un vétérinaire…).

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I. L'hygiène corporelle

L’hygiène buccale et dentaire

En cas de prothèse dentaire, il faudra vérifier qu’elle est bien adaptée au patient, c'est-à -dire qu’elle permet la mastication, sans léser la bouche ou les gencives du patient.

La prothèse sera plus efficace en utilisant des pâtes de fixation spéciales, que vous trouverez en pharmacie ou en supermarché.

Le patient risque de l’oublier pour la nuit ! Mettez le nécessaire en évidence et intervenez si besoin.

La peau peut être examinée au moment de la toilette à la recherche de lésions ou de mycoses. La peau doit être bien séchée pour éviter toute macération. Parfois mettre une crème hydratante chez les patients à la peau extrêmement fine limite les risques de déchirure. Le pharmacien peut conseiller des crèmes hydratantes sans substance allergisantes Les ongles doivent être coupés régulièrement, mais pas trop courts pour éviter tout risque de blessure. En cas de diabète, c’est le podologue qui se chargera des ongles des pieds.

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I. L'hygiène corporelle

La peau et les ongles

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I. L'hygiène corporelle

La continence

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Contrairement aux idées reçues, la continence peut être maintenue longtemps dans la maladie d’Alzheimer, grâce à l’aménagement des toilettes.

Il s’agit déjà de flécher l’accès aux toilettes par l’intermédiaire de dessins. L’éclairage doit être assuré en permanence y compris la nuit.

Ensuite les verrous doivent être supprimés pour d’évidentes raisons de sécurité.

Supprimer tout obstacle sur le passage menant aux toilettes y compris les tapis.

Le siège doit être surélevé, à défaut fixer des barres d’appui murales.

Les vêtements doivent pouvoir s’ôter facilement, on évitera les ceintures, les boutons multiples, les attaches de fermeture interne des pantalons à pince …

Le pharmacien d’officine peut évaluer les lieux et proposer le matériel adapté.

Pour faciliter le déplacement les pantoufles doivent tenir les pieds, pas de "savates qui trainent".

Le nécessaire doit être à portée de main, posé en évidence sur une seule étagère basse. Eviter le papier en rouleau, préférez du papier en feuilles prédécoupées.

Si le patient ne demande pas à aller aux toilettes, il peut être judicieux de l’y conduire systématiquement.

Quand la maladie progresse, à travers la porte détaillez les étapes "baissez votre pantalon, baissez votre culotte, asseyez vous"...

Si nécessaire, apportez votre concours pour le déshabillage …

Il est pratique de ne laisser que très peu de vêtements dans une armoire, tous de saison. Cela évitera le tee-shirt manches courtes à Noël et l’armoire renversée sur le lit par un patient perdu face à la masse de choix. Les vêtements à boucle, boutons divers et variés sont fortement déconseillés. Préférer des vêtements à velcro ou à élastiques qui évitent la difficulté du boutonnage. Les vêtements du type jogging par exemple sont faciles à mettre. Les gilets sont également plus faciles à mettre que les pulls à enfiler.

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I. L'hygiène corporelle

L'habillage

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Conseils pour faciliter l’habillage

I. L'hygiène corporelle

L'habillage

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Ne demandez pas à la personne de choisir ses vêtements. Choisissez-les pour elle et placez-les dans l’ordre dans lequel ils doivent être mis.

Utilisez des photos de magazine pour nommer les vêtements.

Mettez les peignes et les brosses en évidence.

Ne pressez jamais la personne, elle a besoin de plus de temps pour s’habiller.

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Conseils pour faciliter l’habillage

I. L'hygiène corporelle

L'habillage

Les chaussettes anti-dérapantes apportent une sécurité supplémentaire contre le risque de glissade à un patient qui se lève seul la nuit de son lit.

Les grenouillères empêchent le résident de retirer sa protection d’incontinence.

Le pharmacien peut conseiller sur le choix voire commander ce type de vêtements.

Des tabliers fumeurs permettent de protéger les vêtements d'un fumeur contre les brûlures accidentelles de cigarette, comme par exemple en cas d'assoupissement. Malheureusement de nombreux départs de feux sont dus à l’assoupissement avec une cigarette allumée.

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Les repas doivent être équilibrés en tenant compte bien sûr des goûts du patient et de ses habitudes. Le plus simple est de prévoir une planification hebdomadaire des menus.L’alimentation sera la plus riche possible en fibres pour prévenir le problème de la constipation. Un apport en calcium est conseillé. Si le patient n’accepte plus les produits carnés, des apports protéiniques liquides spécialisés vendus en pharmacie seront nécessaires.

II. L'alimentation

L'équilibre des repas

Il n’est pas nécessaire de modifier toutes les habitudes alimentaires du jour au lendemain. La clé de la réussite repose donc sur le temps : introduire progressivement de nouvelles habitudes alimentaires dans le quotidien et essayer de les conserver.

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II. L'alimentation

Changer progressivement les habitudes alimentaires

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LE RÉGIME MÉDITERRANÉEN

LE RÉGIME MIND

II. L'alimentation

LE RÉGIME MIND Des chercheurs pensent avoir identifié le régime le plus apte à prévenir cette pathologie neurodégénérative. Leur étude porte sur 923 personnes et a été publiée dans la revue Alzheimer's & Dementia : The Journal of the Alzheimer's Association. Baptisé "MIND" (pour Mediterranean-DASH Intervention of Neurodegenerative Delay), il combine les régimes méditerranéens et DASH, destiné aux personnes qui souffrent d’hypertension artérielle. Mais il serait surtout plus facile à suivre et plus efficace que ces deux derniers.

LE RÉGIME MÉDITERRANÉEN Parmi l’ensemble des études portant sur la nutrition, toutes tendent à montrer que le régime méditerranéen pourrait être associé à un âge de début plus tardif de la maladie d’Alzheimer. Il ne s’agit pas d’un "régime" au sens restrictif du terme mais plutôt d’un mode de vie basé sur la consommation de produits frais, équilibrés, diversifiés et locaux issus du Bassin-Méditerranéen. Bien souvent cette cuisine s’accompagne d’assaisonnement à base d’herbes aromatiques fraîches ou séchées et d’épices variées. De l’huile d’olive, des poissons gras (riches en oméga 3), des oléagineux (noix…), légumineuses, viande plutôt blanche que rouge … et limiter les apports de sucre.

​MIND se base ainsi sur deux groupes alimentaires. Le premier est constitué de dix aliments sains qui contribuent au bon fonctionnement cérébral (légumes verts et autres légumes, noix, baies, haricots, graines entières, poisson, volaille, huile d'olive, vin). Le second comprend cinq types d'aliments plus néfastes - viande rouge, matières grasses animales, sucreries, aliments frits et fast food.

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5 TYPES D'ALIMENTS À ÉVITER​

II. L'alimentation

EN SAVOIR +

Le principe du régime MIND consiste à consommer quotidiennement des produits sains, en proportions variables. En matière d’efficacité, le régime MIND montre des effets similaires à celui de la Méditerranée, avec une réduction du risque d’Alzheimer de l’ordre de 53 % (54 % pour le second). Mais les auteurs soulignent que, contrairement au régime méditerranéen qui doit être suivi à la lettre pour se révéler efficace, le régime MIND peut être suivi un peu moins rigoureusement, tout en produisant des effets. Ainsi, chez les sujets l'ayant modérément appliqué, la réduction des risques s’élevait à 35 %.

  • Selon les auteurs, ces résultats méritent d’être étayés par d’autres études. Mais ils montreraient malgré tout une réduction des risques sur le long cours, qui doit inviter les sujets à adapter leur alimentation.
Etude : M.,C. Morris et al, « MIND diet associated with reduced incidence of Alzheimer’s disease », Alzheimer’s & Dementia, (2015) 1-8.

La consistance de l’alimentation est importante pour minorer le risque de fausse route.

II. L'alimentation

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Clique sur chacun des numéros pour en savoir +

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La perte de poids est une complication fréquente. Une perte de poids importante et trop rapide (plus de 10 % de son poids en moins d’un an) entraïne un délabrement ... (supérieure à 10% du poids total) elle entraîne un délabrement de l’état cutané, une fonte musculaire ralentissant le mouvement et une asthénie pouvant conduire à l’apathie. Le poids doit donc être surveillé une fois par semaine, pour éviter un "décrochage" et comprendre où se situent les difficultés pour y remédier.

II. L'alimentation

La perte de poids

La maladie d’Alzheimer entraîne des pertes de mémoire. Or qui dit troubles mnésiques, dit aussi perte des repères. Et cela peut aller très loin : en effet, gérer ses courses, respecter la chaîne du froid, cuisiner ses aliments, concocter des repas équilibrés, tout cela peut vite devenir très (trop) compliqué pour le patient qui ne se nourrit plus correctement. Une perte de poids en est alors le premier signal. Et plus tard encore, lorsque la maladie est déjà bien évoluée, ne plus reconnaître ce qui est dans l’assiette, ne plus savoir comment le manger ni comment se servir des couverts, ne pas ressentir la satiété, voilà qui peut encore précipiter la dénutrition.

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EN SAVOIR +

II. L'alimentation

La perte de poids

À côté de cette incapacité à bien se nourrir, d’autres facteurs peuvent encore jouer : c’est notamment le cas de l’apparition de troubles de la déglutition (une consultation ORL peut alors s’avérer utile). La dépression – fréquente au début de la maladie d’Alzheimer – ne fait qu’empirer le problème : en effet, elle majore bien souvent la perte de l’appétit. Quant à la déambulation qui touche plutôt les patients à un stade avancé, elle a surtout pour effet d’augmenter leur dépense énergétique et donc, de faire encore plus pencher la balance du mauvais côté (à gauche). À un stade avancé de la maladie, deux comportements alimentaires s’opposent : certaines personnes ne vont plus s’alimenter suffisamment et d’autres au contraire seront dans une phase hyperphagique en mangeant beaucoup et très vite. Par la suite, des troubles du comportement peuvent apparaître (déambulation, incapacité à rester debout ; refus de s’alimenter ; ingestion de produits non comestibles ; fausses routes…). Conséquences : il existe une très nette corrélation entre un mauvais état nutritionnel et la décision de placement en institution. En effet, une mauvaise alimentation est source de carences, elles-mêmes responsables d’une plus grande fragilité, tant en ce qui concerne l’immunité que l’équilibre.

Surveiller l’évolution de la courbe de poids, mois par mois, afin de réagir très vite lorsque tous les signaux d’alerte sont au rouge (avec un poids et un indice de masse corporelle en baisse). ceci nécessite de vérifier si le poids est régulièrement noté et de le vérifier a minima à chaque consultation, sur une courbe facile à interpréter d’un simple coup d’œil. L’aide d’un tiers pour gérer les repas, la préparation de mets qui peuvent se manger avec les doigts (lorsque les couverts deviennent un obstacle) et si besoin, des compléments nutritionnels en prime, sont autant de solutions faciles à mettre en place et qui ont déjà fait leurs preuves.

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II. L'alimentation

La perte de poids

Calculer IMC et courbe de perte de poids : il existe des calculateurs automatiques qui peuvent enregistrer les données. https://www.calculersonimc.fr/faites-le-test.html

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Le surpoids, également incriminé ! Selon une récente étude publiée dans les "Archives of Neurology" (janvier 2013), des taux anormalement élevées d’adiponectine – une hormone produite au niveau de la graisse viscérale, réputée la plus mauvaise pour l’organisme – augmente le risque d'apparition d’une maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence. Cette étude vient donc s’ajouter à toutes celles qui tendent à montrer qu'une alimentation déséquilibrée pourrait jouer un rôle délétère dans la survenue et/ou l’évolution d’une maladie d’Alzheimer : souffrir d’un diabète, être obèse, seraient des facteurs de risque …

II. L'alimentation

La perte de poids

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II. L'alimentation

La perte de poids

Pensez également à remplir un questionnaire Mini nutritional assessment (MNA). C’est une grille qui recense les différents facteurs de risque de dénutrition de la personne âgée. (exemple de la grille MNA à télécharger en fin de module)Selon le nombre de points (entre 17 et 34) la personne âgée sera considérée comme en état de dénutrition et des mesures seront mises en place au plus tôt.

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Les patients âgés sont souvent déshydratés car la sensation de soif est moins forte avec l’âge. En plus, les patients atteints peuvent tout simplement oublier de boire ! Il faut donc disposer des verres d’eau dans la maison et faire boire systématiquement le patient à votre arrivée et avant votre départ afin d’être certain qu’il y ait un minimum d’apport hydrique pris dans la journée. En cas de difficultés devant un verre d’eau il est possible d'ajouter quelques gouttes de sirop, proposer un jus de fruit ou encore prendre des eaux aromatisées.

II. L'alimentation

L'hydratation

RÉSUMÉ CHAPITRE 2

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En matière d’alimentation, les personnes atteintes d’un trouble neurocognitif doivent avoir des repas équilibrés. Plusieurs études montrent l’intérêt de suivre un régime méditerranéen (huile d’olive, poissons gras, herbes aromatiques…) pour retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Le rôle des médecins (et des infirmiers) est également de prévenir et sensibiliser l’attention des patients et de leurs proches sur le risque de dénutrition, fréquemment observée dans la maladie d’Alzheimer. Ainsi, un suivi régulier du poids du patient est fortement recommandé.

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Près de 20% des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer fuguent de leur domicile à un moment ou l’autre, et parfois de façon répétée.Comment s’explique ce comportement ? Et comment l’éviter ? S’enfuir de son lieu de vie – autrement dit fuguer – laisse supposer un acte volontaire, voire prémédité.Ces qualificatifs ne s’appliquent pas toujours aux fugueurs atteints de la maladie d’Alzheimer.

III. La mise en danger

La fugue

Certains patients éprouvent un besoin quasi compulsif de marcher au quotidien. Leur déambulation peut les conduire à sortir du domicile, par simple besoin d’explorer ou de s’occuper. D’autres quittent un environnement qu’ils ne reconnaissent plus comme le leur, pour partir à la recherche d’un territoire connu (quartier de leur jeunesse, entreprise…). La fugue peut aussi s’expliquer par une envie de faire "comme avant" (aller travailler, retrouver ses enfants à la sortie de l’école…), parfois à des horaires atypiques et notamment la nuit.

III. La mise en danger

La fugue

III. La mise en danger

La fugue

EN SAVOIR +

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D'ailleurs, le départ est provoqué par une anxiété majeure. Une tension avec ses proches, des bruits perturbants ou un changement de l’environnement familier peut ainsi provoquer le désir de fuir un lieu perçu comme source de mal-être. Un problème médical (fièvre, douleur…), des idées délirantes ou des hallucinations sont également susceptibles de provoquer une fugue. Dans tous les cas, la personne malade risque de se perdre une fois à l’extérieur, en raison de ses difficultés à s’orienter dans l’espace et dans le temps. Elle peut errer pendant des heures, ce qui majore son angoisse, et donc ses troubles. Source : Fondation recherche Alzheimer. Psychologie & NeuroPsychiatrie du vieillissement, Annales médico- psychologiques.

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La fugue est peu fréquente, mais elle est redoutable. Dès le constat de la disparition, il faut lancer des recherches.Tout d’abord par vous-même en reprenant les trajets que le patient avait l’habitude d’effectuer. Si vous ne le retrouvez pas, avertissez les commerçants du quartier qui sont les plus susceptibles de le voir. Si les recherches demeurent infructueuses, rendez vous au commissariat (ou la gendarmerie) le plus proche pour faire un signalement de "disparition inquiétante".

III. La mise en danger

La fugue

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Ce qu'il faut faire

III. La mise en danger

La fugue

La fugue

1Il faudra vous munir d’une photo récente du patient et décliner son identité exacte avec sa date de naissance, son habillement et les signes distinctifs, comme cicatrices ou tatouages.

2Fournir à la police un vêtement non lavé et porté. Cela peut permettre d’aider les chiens policiers à retrouver la piste de la personne malade. Pensez toutefois à remplacer le vêtement chaque mois pour conserver une odeur assez forte.

3Un bracelet d’identification avec le nom du patient, son adresse et les coordonnées des personnes à prévenir est utile. Posé au poignet, il doit être visible de loin (couleurs vives). Il existe aussi des traceurs GPS. Si le patient a tendance à partir, prévenir les commerçants du quartier.

4Veuillez aussi ôter les papiers d’identité, carte vitale et carte bleue et les ranger dans un lieu sûr. Dans l’immense majorité des cas, le patient perd ses documents importants.

5Quand les fugues se répètent, il faut comprendre les stimuli qui les déclenchent. Crise d’angoisse, envie d’aller faire des courses, besoin de partir en promenade, appartement qu’il pense ne pas être le sien ?

6 Ne surtout pas réprimander le patient (même si vous avez eu très peur) qui vient d’être retrouvé, il risque de se fermer, ne pas répondre aux questions et même avoir peur de vous et donc s’enfuir à nouveau.

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Quel type de solution de géolocalisation choisir ? Quelles spécificités techniques ? Quel coût cela représente ?

III. La mise en danger

La fugue : les dispositifs de protection

Les porte–clés et traceur GPS : Ils offrent les fonctionnalités basiques d’un dispositif de suivi. Le porteur peut déclencher une alerte grâce à un bouton SOS et il est possible de définir une zone de vie via une application dédiée.

La montre GPS "grand public" : Les montres GPS équipées de carte SIM sont répandues et peu stigmatisantes.

Les solutions GPS spécialisées : L’ergonomie est épurée et se rapproche de celle d’une simple montre avec un bouton d’alerte.

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L'achat de la solution

La location de la solution

III. La mise en danger

La fugue : combien ça coute ?

LA LOCATION DE LA SOLUTION Pour rendre plus accessible ces offres, d’autres entreprises proposent des abonnements mensuels, avec ou sans engagement, qui incluent la mise à disposition du bracelet, de la montre, etc. Le coût varie entre 25 et 69€/mois. Certaines offres bénéficient d’aides financières et d’autres imposent des frais supplémentaires (dépôt de garantie, etc).

L'ACHAT DE LA SOLUTION Certaines entreprises proposent d’acheter le dispositif. Le prix varie alors entre 50 et 250€. Pour bénéficier du service dans sa globalité, il est nécessaire alors d’avoir un abonnement mensuel en parallèle (entre 3 et 50€/mois).

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III. La mise en danger

La fugue : aides financires

Certaines solutions s’appuyant sur une plateforme de téléassistance disponible 24h/24, garantissant un accompagnement de qualité, elles sont reconnues Service à la Personne, permettant des avantages fiscaux très intéressants pour l’utilisateur et son aidant.Le coût peut ainsi être réduit jusqu’à - 50%. Toutes les entreprises n’étant pas agréées Service à la Personne (pour être rassuré sur ce point, vous êtes en droit de demander le numéro d’agrément), cet élément est gage de confiance et de sérieux.

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EN SAVOIR +

Le risque de chute existe chez toute personne âgée mais est majoré par la maladie d’Alzheimer qui entraîne des troubles de l’équilibre et des postures. Chaque année, 2 millions de chutes de personnes âgées de plus de 65 ans sont responsables de 10 000 décès, la première cause de mortalité accidentelle, et de plus de 130 000 hospitalisations. (source: PLAN ANTICHUTE DES PERSONNES ÂGÉES, 2022)

III. La mise en danger

Le risque de chute

Selon une étude américaine menée chez des personnes âgées, les sujets qui, à l'imagerie médicale, présentent les marqueurs cérébraux précoces de la maladie d'Alzheimer, à savoir des plaques amyloïdes, sont aussi ceux qui chutent le plus souvent. Ainsi les chutes répétées pourraient constituer un signe précoce de cette maladie plus facilement repérable. On devrait donc explorer l'hypothèse d'une maladie d'Alzheimer débutante chez toute personne victime de chutes répétées et inexpliquées par une autre maladie ou un traitement en cours. Une fois la maladie d'Alzheimer diagnostiquée, le risque de chute continue de progresser. On considère que ce risque est multiplié par trois chez les personnes atteintes d'une démence comme la maladie d'Alzheimer, indépendamment des médicaments prescrits.Source : Fondation pour la recherche sur Alzheimer. International Conference on Alzheimer's Disease (ICAD), 17 juillet 2011. Réseau Gérontologique VISage, mai 2012. Comment éviter une chute ? • Les chaussures doivent être adaptées, pas de tapis au sol, pas de meubles bas que le patient peut ne pas voir.• Les jupes ou robes très longues, les pantalons dont les ourlets ne sont pas faits, sont à éliminer systématiquement.• On fera aussi attention aux animaux domestiques de petite taille qui peuvent se faufiler entre les jambes.

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III. La mise en danger

Le risque de chute : les escaliers doivent être sécurisés

Les couloirs doivent être bien éclairés.

Des veilleuses à détecteur de présence peuvent être installées dans la maison. Ainsi le patient n’a pas à penser à enclencher l’interrupteur, la lumière se déclenchera automatiquement sur son passage.

Il existe des bracelets de détection de chute qui avertissent les secours.

En cas de marches intermédiaires, mettre des autocollants antidérapants et une barre d’appui au mur.

Il conviendra de prévenir le médecin traitant dès la première chute. Car une chute n'est JAMAIS banale chez une personne âgée.En effet, une cause cardiaque (troubles du rythme du cœur), un vertige par un petit AVC (accident ischémique transitoire), une cataracte évoluée peuvent par exemple, être ainsi révélés et un traitement adapté écartera significativement toute récidive.Vous pourrez ainsi revérifier les traitements en cours : somnifères (envisager un sevrage), repérer une infection urinaire... contre l'hypertension, revoir l'utilité des somnifères (un sevrage progressif sous surveillance de son médecin traitant est très souvent envisageable), repérer une infection urinaire ou un adénome de prostate provoquant des levers trop fréquents, examiner les pieds du patient (intérêt du suivi par un podologue ?), conseiller de croiser les jambes un court instant avant de quitter la position assise au bord du lit ...

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III. La mise en danger

Le risque de chute

EN SAVOIR +

Vous pourrez également revoir l'alimentation de la personne âgée (carence en protéines) et prescrire des séances de kinésithérapie si nécessaire.La prescription d'un fauteuil de toilettes est envisageable, de façon à limiter le périmètre de marche nocturne, donc le risque de chute ... Source : aidonslesnotres

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Il existe de nombreux dangers dans une maison.

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Produits ménagers

Les fenêtres

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Les balcons

Objets tranchants

III. La mise en danger

Le risque d'accident

Tous les produits ménagers dangereux seront mis dans une boîte opaque à fermeture complexe.

Les objets tranchants, coupants doivent être placés hors de portée du patient.

Les fenêtres doivent être munies de sécurités qui empêchent de les ouvrir complètement.

L’accès au balcon doit être impossible sans l’aide d’un tiers. Il existe des verrous de baies vitrées très simples à mettre en place mais presque impossibles à ouvrir pour toute personne atteinte de troubles de la mémoire et de l’attention.

Cliquez sur les "+"

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III. La mise en danger

Le risque d'accident

L’appel à l’aide est complexe pour les patients atteints d’Alzheimer. Composer un numéro de téléphone, se souvenir de la personne à prévenir est un véritable calvaire et contribue à l’isolement.

Vous pouvez trouver sur le marché des téléphones sans numéro, et sans autre fonction que décrocher et raccrocher avec un combiné.

Ces téléphones comportent des photos à la place des chiffres. Le patient appuie sur l’image de la personne qu’il souhaite appeler et il est mis en relation, on peut ainsi mettre une image de pompiers ou de police.

La maladie d’Alzheimer, et aussi la dégénérescence lobaire frontotemporale, peuvent se révéler par des troubles non spécifiques, dépression, apathie, angoisses, manifestations phobiques ou obsessionnelles, troubles du caractère, ou des éléments plus alarmants, délire, hallucinations, troubles du comportement alimentaire, violences ou déviances de tous ordres. Cette clinique induit la consultation auprès d’un psychiatre. (HAS, guide du parcours de soins des patients présentant un trouble neurocognitif associé à la maladie d'Alzheimer ou à une maladie apparentée. 2018). Des symptômes psychologiques et comportementaux (SPC) sont souvent présents dès le début de la maladie, notés par l’entourage comme un changement de caractère (irritabilité, apathie, retrait, indifférence, signes anxieux ou dépressifs).

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EN SAVOIR +

IV. Les troubles du comportement

La fréquence et la sévérité des troubles dépendent de la personnalité préexistante, de la maladie causale et du stade évolutif de la maladie. Ils sont à la fois l’expression des lésions neuronales et un mode d’expression face aux troubles psychocognitifs. Les SPC chroniques sont une charge importante pour l’entourage et notamment l’aidant (risque d’épuisement). Ils sont une des premières causes d’entrée en institution. La HAS a produit notamment des recommandations de bonne pratique sur la prise en charge des troubles du comportement perturbateurs et de l’apathie, et des programmes professionnels sur la réduction de l’usage des psychotropes dans la maladie d’Alzheimer. Devant l’apparition d’un trouble du comportement, il est indispensable de rechercher une cause somatique ou psychique, un facteur déclenchant qui peut être contrôlé ou atténué.

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EN SAVOIR +

Elle n’est pas directement liée aux lésions, mais aux difficultés qui en découlent. C’est l’un des troubles les plus fréquents. Il faut analyser les situations anxiogènes. Arrivée d’une tierce personne ? Repas de groupe avec de multiples conversations ? Vision du bulletin d'information télévisé avec perte de sens ?

L'anxiété

IV. Les troubles du comportement

Une fois la situation comprise, valorisez le patient et encouragez le sur ces capacités de compréhension et d’adaptation, expliquez calmement toute situation inédite.

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La dépression est favorisée par les lésions cérébrales, en particulier au début de la maladie. Elle est le plus souvent due à la mise en échec permanente du patient et à la baisse de l’estime de soi.On peut essayer de la limiter avec une baisse drastique des situations d’échecs (ne pas hyperstimuler, ne pas demander quelque chose d’impossible), favoriser toutes les activités favorites, et souligner les réussites même sur des choses insignifiantes a priori ("tiens, vous avez vraiment préparé une jolie table Madame Durant").

Idées dépressives

IV. Les troubles du comportement

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L'apathie

IV. Les troubles du comportement

Il ne faut pas la confondre avec la dépression, le malade n’est pas triste, il est indifférent.

L’apathie peut totalement isoler le patient.

Faites participer le patient à la hauteur de ses capacités en l’encourageant et le guidant pour lui éviter l’échec.

C’est en réalité une perte complète de la motivation avec une baisse des réactions affectives (émoussement des affects).

Ne pas tomber dans la sur-stimulation qui va s’avérer contre-productive. Ne le forcez pas à faire une activité dont il n’a absolument pas envie.

L’apathie est sous tendue par deux mécanismes : conséquences des lésions cérébrales et un repli sur soi lié aux difficultés, par peur de l’échec il n’ y a pas d’action entreprise.

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L'agitation

IV. Les troubles du comportement

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Passez la souris pour faire apparaître

Il est inutile d’essayer de raisonner le patient, il faut surtout le rassurer car l’agitation est souvent une conséquence de l’anxiété. Il est parfois indispensable de faire changer le patient de pièce pour faire cesser l’agitation en parlant de sujets plaisants.

C’est toute une série d’actions motrices ou verbales stériles car elle n’ont pas de but identifiable.

Cela va des mouvements répétitifs à la déambulation.

Une recherche systématique d’une cause physique est entreprise (faim ou déshydratation, effets secondaires des traitements, infection, douleurs…).

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Comportement fréquent, l’agressivité peut être verbale (le plus courant) et/ou physique. Sous sa forme verbale elle revêt les cris, menaces, injures très imagées.Sous sa forme physique on retrouvera les morsures, les coups, le jet d’objet. L’agressivité est d’abord et avant tout un mode de réponse à ce qui est perçu comme une menace ou une attaque.

L'agressivité

IV. Les troubles du comportement

Répondre en miroir à l’agressivité ne fait que renforcer celle-ci.

Ne cherchez pas à raisonner la personne, le comportement va s’aggraver.

En cas d’agression physique, mettez-vous hors de portée de telle façon que la personne vous voit sans pouvoir vous atteindre.

Trouvez un dérivatif pour faire cesser la colère (montrer une image, proposez de préparer un jus de fruit).

Le patient vous prend pour une autre personne, c’est la fausse reconnaissance. C’est une conséquence des lésions cérébrales. Le plus simple est de sortir quelques instants du champ de vision et de réapparaître comme si vous veniez d’arriver, en règle générale tout rentre dans l’ordre. Si le trouble ne passe pas ne cherchez pas à le convaincre de votre identité, faites preuve de souplesse et répondez au prénom qu’il vous a attribué.

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Les fausses reconnaissances

IV. Les troubles du comportement

Certains patients voient leurs troubles du comportement majorés au crépuscule, c’est l'agitation vespérale ou le syndrome crépusculaire. Ce phénomène concerne environ 66% des personnes atteintes. Cette agitation peut se manifester à n’importe quel stade de la maladie, mais elle a tendance à être plus grave pendant les stades moyens de la maladie et à diminuer au fur et à mesure que la maladie progresse.

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Le syndrome du soir

IV. Les troubles du comportement

Plusieurs explications sont possibles

1 Perte de la notion jour/nuit (perturbation du cycle circadien).

2 Manque de contrôle lié à la fatigue de la journée.

3 Obscurité progressive qui change l’aspect de l’environnement (ombres)

4 Certaines douleurs comme l’arthrite rhumatoïde ou les douleurs dentaires sont plus intenses le soir.

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En cas de syndrome du soir, il est conseillé de créer une fin d’après-midi calme, avec moins de bruit, de stimuli et moins de personnes autour du patient. En revanche, il est nécessaire d’augmenter les activités en début d'après-midi afin que le patient ressente une fatigue saine le soir. On peut aussi jouer sur l’intensité de l’éclairage pour donner une sensation de pente douce vers la nuit. Ne pas encourager les siestes trop longues

Le syndrome du soir

IV. Les troubles du comportement

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La communication s’altère avec la progression des lésions cérébrales, mais elle ne disparaît jamais complètement. La communication c’est l’envoi d’un message d’un émetteur à un récepteur. Il faut que ces trois parties fonctionnent en harmonie les unes avec les autres pour que la communication soit établie. La communication est de deux types, verbale et non verbale.

V. La communication

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V. La communication

La communication verbale

L’émetteur doit être en capacité de transmettre le message.

Le message est construit simplement pour que le récepteur le reçoive sans déformation du message.

À priori simple, cela peut vite devenir très complexe.

C’est la simple délivrance d’une information "le chat est dans le jardin".

Si l’émetteur pense au chat mais remplace ce mot par chien, il vous envoie le message suivant "le chien est dans le jardin". Le sens premier est donc perdu et remplacer un mot par un autre est courant dans la maladie d’Alzheimer.

Pour autant le message n’est pas forcément perdu, si vous savez qu’il n’ y a pas de chien dans la maison mais un chat, vous allez vite faire le rapprochement. Le message devient "contexte-dépendant".

C’est alors à l’émetteur que revient la tâche de donner un message parfois légèrement détourné pour que le récepteur puisse le comprendre. "Pistache, votre petit animal est dans le jardin".

Les mots perdent leur sens pour les patients dans les messages qu’ils reçoivent et un mot est souvent remplacé par un autre dans les messages qu’ils vous envoient.

La communication verbale est donc franchement altérée. En revanche, aidé du contexte, vous pouvez vous détacher du sens premier du message envoyé pour en saisir l’essence.

Si le message envoyé est le bon mais que le récepteur ne connaît plus le sens du mot chien, le message est perdu.

L’exercice n’est pas forcément aussi dur qu’on pourrait le penser, d’autant plus qu’une grande part de la communication se joue en réalité sur le mode non-verbal.

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V. La communication

La communication non verbale

La communication non verbale est une part invisible et pourtant primordiale dans nos interactions.

Si je vous dis "le chat est dans le jardin" en ayant l’air très en colère, vous n’allez pas prendre le message tel qu’il est mais "il y a un problème, le chat ne devrait pas être dans le jardin, il va falloir que je le fasse rentrer".

De la même façon si je vous fait un sourire doublé d’un regard plein de ressentiment, vous ne vous réoccuperez même plus du sens de la phrase mais vous vous sentirez immédiatement menacé par ma présence.

La preuve de l’importance du langage non verbal ? On ajoute des smileys pour donner le non verbal dans nos SMS, afin que le message soit complet.

Avec l’évolution de la maladie, la communication va se baser presque exclusivement sur le non verbal.

En tant que soignant, vous pouvez vous retrouvez à exagérer vos mimiques naturelles pour bien faire comprendre votre intention au patient si le message verbal n’a plus de sens pour lui.

Vous allez aussi fortement vous servir du contexte pour comprendre ce que l’autre tente de vous dire.

Avec l’habitude vous pouvez vous "comprendre au premier regard“.

Sur la fin de la maladie, certains patients sont totalement mutiques.

Continuez à leur parler, le fait de ne pas vous répondre n’est pas forcément synonyme d’absence totale de compréhension. De plus, le fait de parler vous aidera à renforcer la communication non verbale, plus facilement perceptible pour le patient.

Prêtez attention aussi à l’endroit où se pose le regard du patient. Si on vous réclame la commande de la télévision tout en regardant un morceau de gâteau sur la table, il y a de grandes chances que ce soit le gâteau la base de la préoccupation du patient.

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Bruno Collet a réalisé un très beau film, drôle et émouvant, un film d’amour aussi, sur un couple dont l’homme est touché par la maladie d’Alzheimer "mémorable". Ce film a obtenu le Cristal du court métrage au Festival international du film d'animation d'Annecy 2019. Le voici : lien vimeo: https://vimeo.com/498919084 Pour en savoir plus sur la réalisation de ce court métrage, retrouvez son interview sur le site France Alzheimer.

III. La mise en danger

Le risque de chute

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liste des centres

Ces centres experts proposent:

Centres de mémoire et de consultation neurologique

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Ils peuvent aussi orienter les patients et leurs familles vers des ressources spécifiques.​ La liste des centres de mémoire est disponible ici :

Des évaluations diagnostiques

une prise en charge thérapeutique et un suivi des patients

des conseils pour la prise en charge globale des patients et des aidants

Participer à la formation des professionnels

Rassurer les personnes se plaignant des troubles de la mémoire et n’ayant pas de pathologie avérée

De nombreuses associations de patients existent pour la maladie d’Alzheimer. ​ Ces associations offrent soutien, information, et formation aux patients et à leurs proches. Elles peuvent également proposer des groupes de parole et d'échange.​ En France, l'association nationale de familles reconnue d'utilité publique pour les patients atteints de la maladie d'Alzheimer est France Alzheimer et maladies apparentées. Elle dispose de 106 associations locales à travers le pays et offre un soutien important aux aidants familiaux avec 6 400 personnes formées (Café Alzheimer, atelier etc.).​

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Associations et organisations dédiées

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site francealzheimer.org ou utiliser la plateforme téléphonique Allo France Alzheimer au 01 42 97 52 41

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La fondation Vaincre Alzheimer qui finance la recherche médicale et vous informe sur la maladie d'Alzheimer

Voir le site web

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Voir le site web

L'Alzheimer's Association est une association internationale consacrée aux soins, au soutien et à la recherche sur la maladie d'Alzheimer:

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Lions Alzheimer est portée par les différents Lions Clubs de France. A pour objectif de soulager l'entourage tout en apportant des solutions permettant le maintien à domicile des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.

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Associations et organisations dédiées

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

On peut également citer d’autres associations telles que:

Tous les EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) sont normalement susceptibles d’accueillir une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. ​Certains EHPAD proposent des solutions adaptées : activités en journée dans les PASA (pôles d’activités et de soins adaptés) ou un hébergement dans les unités Alzheimer et les UHR (unités d’hébergement renforcé).​La liste des EHPAD et établissements spécialisés est disponible sur le site du gouvernement

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Voir le site

Associations et organisations dédiées

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

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Les PASA sont des espaces aménagés au sein des EHPAD. Les PASA ne proposent pas d’hébergement. Ils sont destinés à accueillir durant la journée des résidents de l’EHPAD ayant des troubles du comportement modérés. Les PASA proposent des activités individuelles ou collectives. Le programme d’activités est élaboré par un ergothérapeute, un psychomotricien, ou une aide-soignante spécialisée en gérontologie sous la responsabilité du médecin coordonnateur. Il a pour objectif d’offrir un accompagnement spécifique et personnalisé en fonction des besoins des résidents, notamment pour faire diminuer les manifestations de l’humeur et les troubles du comportement.

Associations et organisations dédiées

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Les unités Alzheimer sont généralement des services de petite taille situés au sein d’un EHPAD ou d’une UHR (unité d’hébergement renforcée). Elles ont une capacité d’accueil de 10 à 20 résidents et sont fermées par un digicode. Les chambres y sont souvent réparties autour d'une salle commune qui permet, dans le même lieu, de partager les repas et les activités collectives.​La configuration des lieux est pensée pour être apaisante pour les personnes qui déambulent. Leur architecture est ainsi conçue pour permettre aux personnes de marcher comme bon leur semble. La vie en petit groupe est également plus apaisante que la vie en collectivité. ​

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EN SAVOIR +

Associations et organisations dédiées

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Les espaces Snoezelen, également connu sous le nom de salles Snoezelens, sont conçus pour stimuler les sens des patients. Le terme "Snoezelen" est une contraction de deux mots néerlandais : "snuffelen" (renifler, explorer) et "doezelen" (somnoler). Ces espaces utilisent une combinaison de lumières, de couleurs, de sons, de textures et parfois d'arômes pour créer une atmosphère relaxante et stimulante. Les critères d’admission sont en général les suivants :

  • les personnes doivent être valides,
  • être désorientées.

La loi du 28 décembre 2015 a instauré un droit au répit pour proches aidants. Cela signifie que tout aidant peut demander pour leur proche un soutien et une place d’accueil temporaire en établissement, en accueil de jour, en séjour de vacances, etc.

« Est considéré comme proche aidant la personne qui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir des actes ou des activités de la vie quotidienne d’une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap ».

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Programmes de répit pour les aidants

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Définition ​

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celles permettant de bénéficier d’un relai ou d’un soutien à l’extérieur du domicile

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celles permettant d’organiser un relai et un accompagnement au domicile de la personne aidée

celles proposant à l’aidant et à son proche de partager des moments privilégiés en dehors de leur quotidien dans le cadre de vacances ou de séjours de répi

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Programmes de répit pour les aidants

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Toutes les dispositions sont sur le site du gouvernement cliquez ICI

Il existe de nombreuses solutions de répit

Parmi ces programmes, on peut citer:​Un hébergement en famille d’accueil ou en maison de répit. Ces lieux sécurisés et souvent médicalisés disposent de professionnels formés à la prise en charge de personnes en situation de handicap ou malades et peuvent dispenser des soins médicaux et paramédicaux. La demande s’effectue au conseil départemental de votre lieu de résidence. ​ Un relai à la maison (relayage, répit à domicile, aide la nuit…)​. Des séjours de répit pendant les vacances ​Il existe plusieurs solutions pour pouvoir partir en vacances avec votre proche en situation de handicap tout en prenant du temps pour vous, notamment des séjours adaptés à la prise en charge des personnes handicapées ou âgées. Renseignez-vous auprès de :

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Programmes de répit pour les aidants

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

1 l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV) Cliquez ici

2 l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) : propose des séjours de vacances adaptés aux personnes en situation de handicap ; Cliquez ici

3 la caisse d’allocation familiale (Caf) pour le financement de séjours à destination des enfants en situation de handicap

5 la MDPH de votre secteur

4 l’assistante sociale de l’établissement où est hébergé votre proche

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Des formations peuvent être proposées pour aider les aidants à comprendre la maladie et à gérer au mieux leur rôle, incluant des techniques de communication et de gestion du comportement.​Les associations départementales France Alzheimer et maladies apparentées proposent des formations totalement gratuites destinées aux aidants non professionnels (familles, amis, voisins…) qui accompagnent régulièrement une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer ou d'une maladie apparentée.​

Formations et soutien aux aidants

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

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Nous ne pouvons citer toutes les initiatives, en particulier locales, dans cette formation. ​De nombreux réseaux locaux ont été développés.​Ces réseaux peuvent faciliter l'accès à des services coordonnés et à des parcours de soins adaptés, en mettant en relation les différents professionnels de santé impliqués.​Il est important de vous renseigner localement auprès du conseil départemental ou de la MDPH pour connaître les ressources spécifiques disponibles dans votre région pour vos patients et leurs aidants.​

D’autres ressources peuvent être identifiées dans votre secteur d’activité

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Dispositifs d’aide à la coordination

Agence Régionale de Santé

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D’autres ressources peuvent être identifiées dans votre secteur d’activité

V. Ressources territoriales pour les patients et leurs aidants

Grace aux Dispositifs d’aide à la coordination de parcours complexes (DAC) qui intègrent l’ensemble des dispositifs de coordination existants intervient dès lors qu’un professionnel lui demande un appui pour une situation qui nécessite une coordination avec d’autres acteurs du soin ou de l’accompagnement et qu’il ne parvient pas à réaliser seul. Cliquez ici

Auprès de votre Agence Régionale de Santé (ARS). En effet, la plupart des ARS recensent sur leur site les ressources du territoire pour les patients et leurs aidants avec souvent des informations spécifiques de la maladie d’Alzheimer ou apparentée.

FELICITATIONs !

Vous avez complété le module, ne lâchez rien ! En route pour la prochaine partie.

A. CONSISTANCE NORMALE : ▶ Le patient a de l’appétit, mastique bien et déglutit bien. Seule la viande devra être finement coupée.

D. CONSISTANCE LIQUIDE : ▶ Le patient ne mastique plus et à des difficultés majeures à la déglutition. ▶ Tous les aliments doivent être passés sous forme liquide.

C. CONSISTANCE HACHÉE : ▶ Le patient ne mastique plus correctement et à des difficultés à déglutir, les aliments doivent être passés au mixeur afin d’obtenir une consistance de type purée.

B. CONSISTANCE NORMALE À TEXTURE MOLLE : ▶ Le patient à de l’appétit, mastique moyennement, à des difficultés à déglutir. ▶ Avant de passer à cette texture, il faut s’assurer que la prothèse dentaire est bien adaptée.