par les élèves de 5°3 du collège de l'Estérel à Saint-Raphaël
Les glaces polaires, archives du climat
99% des glaces polaires se trouvent dans les inlandsis (nappes de glace couvrant la terre ferme qui peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres d'épaisseur) en Antarctique ou au Groendland.
Ce sont d'énormes glaciers recouvrant des continents et formés par accumulation et compression de neige durant de très longues périodes.
Qu'appelle-t-on glaces polaires ?
Base Charcot 1957-1958
Cette science s'est développée dans les années soixante sous l'impulsion notamment du chercheur français Claude Lorius qui participa à une expédition en Antarctique dans la station Charcot en 1957 à l'occasion de l'année géophysique internationale. Ce glaciologue malheureusement décédé le 21 mars 2023 fut l'un des premiers scientifiques à alerter sur le changement climatique et sa part anthropique.
Echantillons de glace de forme cylindrique, elles mesurent entre deux et trois mètres de long pour 10 cm de diamètre et sont obtenues en creusant verticalement l'épaisseur d'un glacier.
Et les carottes glaciaires ?
Il y a 20 ans, une carotte de glace de plus de 3 km de long renfermant 800 000 ans d'informations sur le climat fut remontée en Antarctique (Projet Epica Dôme C). Avec le projet européen "Beyond Epica oldest Ice" lancé en 2019, les scientifiques espèrent remonter jusqu'à 1,5 millions d'années, les premiers forages ont eu lieu en Antarctique à 40 km de la station Concordia.
L'alternance de couches sombres et claires correspond aux étés et hivers successifs. Les scientifiques utilisent aussi l'analyse de l'eau et des bulles d'air piégées dans la glace pour se repérer dans le temps et établir des corrélations entre les concentrations de gaz à effet de serre et la variation des températures.
Que révèlent ces carottes de glace ?
Elle révèle aussi que depuis 1960 la concentration en dioxyde de carbone a explosé à cause des activités humaines. Ces données sont précieuses pour s'atteler au problème du changement climatique.
Les informations contenues dans la glace permettent de comprendre les mécanismes du climat terrestre.La glace a déjà prouvé qu'il y a une relation directe entre les concentrations de gaz à effet de serre et les variations de température.
Le passé pour comprendre le présent
Pour sauver ces informations, le programme "Ice Memory" commencé en 2016 consiste à collecter les échantillons de glace du monde entier sur des glaciers menacés de disparition. Echantillons ensuite expédiés à la station Concordia en Antarctique pour y être conservés à -50°C pendant des décennies voire des siècles afin de fournir de la matière première aux générations futures de chercheurs.
Véritable puits d'information, la glace est l'empreinte de la composition de l'atmosphère et de l'évolution du climat depuis des millénaires. Les glaciers peuvent aussi renfermer d'autres choses "totalement inédites" comme des virus ou bactéries très anciens. Autant de richesses qui pourraient à tout jamais disparaître à cause du réchauffement climatique.
Une mémoire menacée ?
"Père de la climatologie moderne", il s'est battu toute sa vie pour sensibiliser le monde à la menace du réchauffement climatique. Mais ses alertes n'ont pas été prises au sérieux dès le début. Aujourd'hui hélas, le réchauffement climatique est devenu une réalité.
Claude Lorius, lanceur d'alerte
Suite à la disparition récente de cet immense scientifique les élèves de 5°3 ont souhaité lui rendre hommage...
Lucie
Louis et Djany
Anna et Maëlie
Léo
Aïman
Tiana
Bryan
Diana et Anna-Lisa
Nada
Julian
Iyede
Melvyn
Nadji
Diana,Rahma et Stella
Vous avez eu la fabuleuse idée d'analyser les bulles d'air contenues dans les carottes de glace pour trouver les climats du passé. Aurevoir
Cher Claude Lorius, Vous avez été brave et courageux en étant dans les premiers à s'aventurer en Terre Adélie en Antarctique où il fait -80°C l'hiver et -30°C l'été.
Sticker réalisé par Nada et Bryan
Merci Aux élèves de 5°3 du collège de l'Estérel pour leur investissement et leur travail qui ont permis la réalisation de cette vidéo. A madame Emilie CAPRON, paléoclimatologue chargée de recherches au CNRS à l'Institut des Géosciences de l'Environnement à Grenoble pour son précieux accompagnement dans cette aventure pédagogique. Isabelle Soursou Professeure de Sciences Physiques Collège de l'Estérel à Saint-Raphaël
Ressources utilisées Photos et données: Emilie CAPRON, sites du CNRS, de l'ESA, du Cercle Polaire et de Beyond Epica. Musique: "Equinoxe 4" de Jean-Michel JARRE