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Exposé latin

Jordan

Created on March 27, 2023

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Transcript

Exposé latin

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Introduction

Les livres sont au cœur de l'éducation des hommes, mais aussi des besoins matérielles. En effet le livre est d'une part un moyen esthétique au sein des foyers, mais c'est aussi d'autre part un moyen de s'éduquer et regrouper les théories, l'imagination, les pensées, etc... Le livre fait intégralement partie de l'éducation des Hommes, que ce soit l'éducation personnelle, ou au sein des établissements scolaire. Et plus on possède de livres, plus on s'ouvre à la connaissance. C'est donc développé au fil du temps des bibliothèques pour réunir les ouvrages, les rendant disponibles aux individus plus facilement, et permettant de les conserver. Cependant le besoin de posséder des livres de façon abondants pour s'éduquer est loin de faire un parfait consensus, puisque notamment le célèbre philosophe Sénèque va délivrer une critique de l'abondance.

+ info

Plan

Sénèque

La bibliothèque de Babel

Comparaison des textes

Critique de l'abondance

Sénèque

TEXTE

biographie

Biographie

Sénèque est un philosophe stoïcien romain, ayant vécu de 4 avant Jésus-Christ, et mort en 65 après Jésus-Christ. Il a été conseiller de l'empereur romain Caligula, puis expulsé sous Claude, et enfin rappelé à Rome pour être le précepteur de Néron, qui va le contraindre à se suicider. Il a écrit plusieurs œuvres, notamment philosophiques tournant autour du stoïcisme, qui peut se définir comme " accepter le monde tel qu'il est" et vivre de façon vertueuse. Il est aussi l'écrivain de plusieurs tragédies, tel que Médée. Ainsi il a laissé un important héritage littéraire, cependant dans son ouvrage De tranquillitate animi il va critiquer le besoin d'accumuler les livres.

Texte

Texte latin

Français

Assuescamus ergo cenare posse sine populo et servis paucioribus servire et vestes parare in quod inventae sunt et habitare contractius. Non in cursu tantum circique certamine, sed in his spatiis vitae interius flectendum est. 4. Studiorum quoque, quae liberalissima impensa est, tamdiu rationem habet quamdiu modum. Quo innumerabiles libros et bibliothecas, quarum dominus vix tota vita indices perlegit ? Onerat discentem turba, non instruit, multoque satius est paucis te auctoribus tradere quam errare per multos. 5 Quadraginta milia librorum Alexandriae arserunt. Pulcherrimum regiae opulentiae monumentum alius laudaverit, sicut et Livius, qui elegantiae regum curaeque egregium id opus ait fuisse. Non fuit elegantia illud aut cura, sed studiosa luxuria, immo ne studiosa quidem, quoniam non in studium, sed in spectaculum comparaverant, sicut plerisque ignaris etiam puerilium litterarum libri non studiorum instrumenta, sed cenationum ornamenta sunt. Paretur itaque librorum quantum satis sit, nihil in apparatum. Honestius, inquis, huc se impensae quam in Corinthia pictasque tabulas effuderint. Vitiosum est ubique quod nimium est. Quid habes cur ignoscas homini armaria e citro atque ebore captanti, corpora conquirenti aut ignotorum auctorum aut improbatorum et inter tot milia librorum oscitanti, cui voluminum suorum frontes maxime placent titulique? 7. Apud desidiosissimos ergo videbis quicquid orationum historiarumque est, tecto tenus exstructa loculamenta: jam enim, inter balnearia et thermas, bibliotheca quoque ut necessarium domus ornamentum expolitur. Ignoscerem plane, si studiorum nimia cupidine erraretur; nunc ista conquisita, cum imaginibus suis discripta, sacrorum opera ingeniorum in speciem et cultum parietum comparantur.

Texte Français

Analyse

Prenons donc l’habitude de nous passer de spectateurs quand nous soupons, de nous asservir qu’à un petit nombre d’esclaves, de n’avoir de vêtements que pour l’usage qui les a fait créer, et de nous loger petitement. Ce n’est pas seulement dans les courses et les joutes du cirque, c’est aussi dans l’arène de la vie qu’il faut savoir tourner court. 4. Les dépenses d’ordre littéraire, les plus relevées qu’on puisse faire, ne sont elles-mêmes raisonnables qu’autant qu’elles sont mesurées. A quoi bon d’innombrables livres et bibliothèques, si le maître peine à lire les étiquettes en une vie entière ? La profusion accable le lecteur, et ne l’instruit pas, aussi, il est vraiment préférable que tu t’adonnes à un petit nombre d’auteurs, plutôt que d’en visiter un grand nombre au hasard. Quarante milliers de livres ont brûlé à Alexandrie. Que d’autres vantent ce splendide monument de la munificence royale, comme Tite-Live, qui l’appelle le chef-d’œuvre du goût et de la sollicitude des rois. Il ne s’agissait pas de raffinement ou bien de sérieux, mais d’un excès dans l’étude ; ce n’est pas non plus de l’étude puisqu’ils s’étaient procuré des livres non pas pour l’étude mais pour le spectacle. De la même façon, pour la plupart des gens qui n’ont même pas la culture d’un enfant, les livres ne sont pas un instrument d’étude, mais un ornement de salle à manger. Achetons les livres dont nous avons besoin, n’en achetons pas pour la parade. 6. Il est plus honnête, dis-tu, d'employer ainsi son argent, qu'en vases de Corinthe et en tableaux. En toutes choses l'excès est un vice. Pourquoi cette indulgence exclusive pour un homme qui, tout glorieux de ses armoires de cèdre et d'ivoire, recherchant les ouvrages d'auteurs inconnus ou méprisés, bâille au milieu de ces milliers de livres, et met tout son plaisir dans leurs titres et dans leurs couvertures ? 7. Chez les hommes les plus paresseux, vous trouverez la collection complète des orateurs et des historiens, et des rayons de tablettes élevés jusqu'aux combles. En effet, maintenant, entre les bains et les thermes, la bibliothèque aussi est décorée, comme un ornement nécessaire de la maison. Je pardonnerais cette manie, si elle venait d'un excès d'amour pour l'étude ; Mais ces œuvres précieuses de génies sacrées, rangées avec leurs bustes, sont disposées pour habiller et décorer les murs.

Analyse

Plan

Dans ce texte, Sénèque dénonce l'exagération dans les biens « servis paucioribus servire et vestes parare in quod inventé sunt et habitare contractius » (l.1-2), ansi l'individu ne doit posséder que ce qui a une utilité suffisante pour lui dans l'objectif d'assouvir ses besoins, sans avoir plus qu'il ne devrait. De même il étend cette vision aux livres, pour lui les individus possèdent trop de livres, mais n'ont pas la possibilité de tous les lires : ils sont limités à ne lire que les titres (étiquette), il conseil donc de ne lire qu'un petit nombre pour s'instruire puisque l'abondance ne permet pas de se cultiver « non instruit » (asyndète) : « Onerat dscentem turba » (l.4), « Quod innumerabiles libros et bibliothecas » (l.4) (groupe de mots ah pluriel pour montrer l'importance de la quantité). Pour Sénèque les bibliothèques, tel qu'Alexandrie qu'il décrit comme contenant quarante milliers de livres, ne servent qu'à témoigner d'une richesse, ou à décorer, éloigné de leur objectif premier qui est de transmettre un savoir : « Sed cenationum ornamenta sunt ». En conclusion Sénèque pense qu'avoir beaucoup de livres, c'est d'une part montrer son ignorance dû à l'incapacité de pouvoir tout lire, d'autre part cela a un intérêt plus esthétique qu'académique.

Jorge Luis Borges et la bibliothèque de Babel

TEXTE

Biographie

Biographie

Jorge Luis Borges est un écrivain né en Argentine en 1899 et mort en Suisse à Genève en 1986. A partir de 1930 il va se faire connaître dans les milieux littéraires grâce à ces nouvelles, et devient connu internationalement en 1950 par la critique internationale. En 1961 il recevra le prix international des éditeurs, ou encore le prix de la langue-française décerné par l'Académie française en 1979, ainsi que la légion d'honneur en 1983. Cependant il a été peu à peu oublié, bien que son influence reste présente dans certaines œuvres, notamment dans celles d'Umberto Eco

Texte

Texte : La bibliothèque de Babel (extrait)

Commentaire

Une autre superstition de ces âges est arrivée jusqu’à nous : celle de l’Homme du Livre. Sur quelque étagère de quelque hexagone, raisonnait-on, il doit exister un livre qui est la clef et le résumé parfait de tous les autres : il y a un bibliothécaire qui a pris connaissance de ce livre et qui est semblable à un dieu. Dans la langue de cette zone persistent encore des traces du culte voué à ce lointain fonctionnaire. Beaucoup de pèlerinages s’organisèrent à sa recherche, qui un siècle durant battirent vainement les plus divers horizons. Comment localiser le vénérable et secret hexagone qui l’abritait ? Une méthode rétrograde fut proposée : pour localiser le livre A, on consulterait au préalable le livre B qui indiquerait la place de A ; pour localiser le livre B, on consulterait au préalable le livre C, et ainsi jusqu’à l’infini… C’est en de semblables aventures que j’ai moi-même prodigué mes forces, usé mes ans. Il est certain que dans quelque étagère de l’univers ce livre total doit exister ; je supplie les dieux ignorés qu’un homme – ne fut-ce qu’un seul, il y a des milliers d’années ! – l’ait eu entre les mains, l’ait lu. Si l’honneur, la sagesse et la joie ne sont pas pour moi, qu’ils soient pour d’autres. Que le ciel existe, même si ma place est l’enfer. Que je sois outragé et anéanti, pourvu qu’en un être, en un instant, Ton énorme Bibliothèque se justifie.

Comparaison

Commentaire

Dans ce texte l’auteur met en avant une légende propre à son monde, alors que la bibliothèque a été découverte, et que l’idée d’infinité de cette dernière soit établie, un Homme aurait découvert un livre résumant chaque autre, puisque la bibliothèque contient tous les ouvrages existants et qui vont exister « il doit exister un livre qui est la clef et le résumé parfait de tous les autres » (l.2-3). Ainsi il montre qu’il n’est pas nécessaire de livre chaque livres, et d’en amasser pour apprendre, et l’Homme qui l’a possédé est transformé en divinité « semblable à un dieu » (comparaison) (l.3) par les autres individus, puisque ces derniers se sont fatigués à lire, dû à la multitude, alors que pour cet Homme il ne lui a fallu qu’un livre pour savoir. Cependant la taille de la bibliothèque est problématique, en effet il la voit comme étant infini, or cela empêche donc d’accéder au livre désiré, donc les individus sont limités par le temps, puisqu’ils sont mortels, pour accéder aux livres voulus nécessitant de consulter tel ou tel livre pour trouver le dernier, où l’ensemble des connaissances y sont fixées « pour localiser le livre A, on consulterait au préalable le livre B qui indiquerait la place de A ; pour localiser le livre B, on consulterait au préalable le livre C, et ainsi jusqu’à l’infini… » (l. 7 – 8). Il induit une forme de fatalisme à la fin du texte, le narrateur se résigne à découvrir le livre, et lègue cette charge a d’autre, il est contraint d’espérer l’existence et la justification, mais il doit subir la réalité, et l’ignorance.

Comparaison

Les deux textes semblent éloigner aux premiers abords, pour autant les deux se rejoignent sur plusieurs points. Ils sont d’une part éloignés puisque Sénèque critique l’abondance des biens, alors que le texte de Jorge Luis Borges traite surtout d’une bibliothèque « infinie » (terme que le narrateur remet en question), et des hypothèses qui en découlent, sans apporter une critique de cette surabondance de livres. Il y a donc une distinction entre les objectifs des deux auteurs. Pour autant certains éléments de la critique de Sénèque sont retrouvables et comparables avec le texte de Borges. En effet premièrement les deux textes rappellent la mortalité de l’Homme. Pour Sénèque la mortalité est illustrée par la limitation de l’Homme à lire seulement les « étiquettes » (titres) des livres, alors que pour Borges la mortalité est rappelée par le narrateur qui n’aura pas le temps de consulter chaque livre dans le but de trouver le livre contenant l’ensemble des autres ; ainsi il va déléguer cette charge. La multitude est une perte de temps, puisqu’elle ne permet pas aux narrateurs de tout lire, et va le limiter. Le second rapprochement possible est que posséder tous les livres n’est pas pertinent, Sénèque pense qu’il faut se contenter d’un petit nombre d’auteur. Quant à Borges il met en lumière la possibilité d’un livre contenant tous les autres sans besoin d’en lire d’autres une fois ce dernier possédé, un seul livre est suffisant. Il y a l’idée de contentement.