Enquête données

Gestion et ouverture des données de recherche en SHS

L'enquête en résumé

Un contexte favorable au questionnement sur les données de la recherche

3 établissements partenaires

Objectifs de l'enquête :

• Connaître les principaux types de données en SHS produites au sein des structures de recherche du site
• Appréhender les pratiques de gestion des données par les chercheurs
• Repérer les expertises et compétences existantes au sein des unités de recherche
• Identifier les besoins d'accompagnement en matière de gestion des données

Chronologie de l'enquête :

• Fin 2021 : lancement du questionnaire
• Printemps-été 2022 : 29 entretiens
• Automne 2022 : traitement des données

Un enseignant-chercheur

De Lyon 2 ou Lyon 3

Le répondant type

Histoire et archéologie

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Géographie

Psychologie

sciences de gestion

Langues et littérature étrangère

Droit

Caractérisation des données

« Ce qui est important c’est d’avoir accès à des références normatives, des revues (Cairn, IEEE…) et des thèses. Mais peu de consommation de bases de données. » Chercheur en Sciences de gestion

« Il ne s’agit pas de reprendre, comme en sciences dures, les résultats ou travaux qui appartiennent au laboratoire. Ce n’est pas du tout le cas en droit. » Chercheuse en droit de l’immobilier

GESTION

SOCIO-ANTHROPO

DROIT

DONNEES ?

« Les chercheurs en SHS ont parfois l’impression qu’ils n’ont pas de données. » Chercheuse en philosophie

LANGUES-LITT.

GEOGRAPHIE

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Préconisations nationales vs réalité locale

194 répondants sur 260, soit 75%, n'ont jamais partagé leurs données

Dans le deuxième plan national pour la science ouverte (2021-2024) :

• "Mettre en oeuvre l'obligation de diffusion des données de recherche financées sur fonds publics"

• "Promouvoir l'adoption d'une politique de données sur l'ensemble du cycle des données de la recherche pour les rendre faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables (FAIR)"

187 répondants sur 264, soit 71%, n'ont jamais archivé leurs données dites "froides"

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Pourquoi les chercheurs ne diffusent-ils pas leurs données ?

« Vous avez rarement l'opportunité de retourner dans vos anciennes données. Moi, je ne le vois pas. Peut-être pour faire des méta-analyses… En économie, je vois très exceptionnellement des gens qui vont rechercher des vieilles données et qui refont des analyses dessus. Donc l'intérêt, il n’est pas évident ». Chercheur en sciences économiques

Je n'en vois pas l'intérêt

Je n'y avais pas pensé

Je ne sais pas si j'en ai le droit

« Le potentiel de capitalisation des données est très important. » Chercheur en géographie

Je ne sais pas le faire

Je n'ai pas le temps

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Je ne savais pas que c'était possible

Le plan de gestion des données

85% des répondants n'ont jamais fait de PGD

« Le PGD permet de planifier, de ne pas se retrouver ensuite avec des données qui manquent, tel qu’un corpus incomplet. Pour les partenaires également, c’est un gage éthique qu’il y ait un plan de gestion des données. » Chercheuse en didactique de l'anglais

« Il y a un problème d’inadéquation entre le plan de gestion de données et la réalité concrète des disciplines, ce qui pose la question de l’utilité de ce travail et d’y consacrer autant de temps. Le PGD donne une impression de complication extrême pour dire des choses banales et communes qui ne méritent pas tant de réflexion que cela. » Chercheur en philosophie

Une méconnaissance globale des acteurs locaux

46% des répondants n'ont pas de personnel dédié à la gestion des données au sein du laboratoire

59% des répondants ne savent pas ce qu'est un délégué à la protection des données

80% des répondants ne connaissent pas le pôle Archives de leur établissement

Les besoins exprimés

Les dispositifs d'aide souhaités... ou pas

Des conseils ponctuels

Ateliers de groupe

De la documentation en ligne

Les besoins en stockage de données

Une volumétrie plutôt modeste

Avec des besoins concentrés sur quelques disciplines

• Histoire et archéologie
• Géographie
• Langues
• Psychologie

Modalités de stockage et de partage des données

...et des services privés plébiscités

Des outils institutionnels délaissés...

Les chercheurs partagent principalement leurs données via leur messagerie, des services de transfert privé comme We Transfer et des drives tels que Google n'assurant pas la sécurité et la pérennisation des données

L'enjeu du stockage des données

« Comment créer, projet par projet, un Intranet sécurisé pour mes collègues externes à Lyon 3 et moi-même ? »Chercheur en sciences de gestion

« Très clairement, on est hors les clous de tout. J’ai des bases de données sur mon ordinateur que je ne devrais pas avoir. On est sur une hétérogénéité des pratiques. » Chercheuse en psychologie

« Si les données appartiennent à l’Etat, l’Etat doit nous donner les moyens de stockage. » Chercheuse en psychologie

L'enjeu de la pérennisation des données

« J’avais une base de données assez unique. Elle est désormais complètement éclatée. » Chercheur en histoire

Serveurs de sauvegarde accessibles à long terme

« J’ai déjà perdu des documents qui m’auraient bien été utiles plus tard. Je suis sur des schémas de sauvegarde qui ne sont pas satisfaisants et je me rends compte que des projets que j’avais menés il y a une trentaine d’années m’auraient été bien utiles. La recherche est un horizon long et il faudrait de vrais plans de pérennisation»

Maintenance de site web ou de bases de données

« On monte des sites web, sur la littérature francophone par exemple. Ce n’est pas très difficile en prenant un prestataire. Le problème, c’est la maintenance. Les URL sont fragiles, les noms de domaine peuvent ne pas être maintenus, etc. Nous cherchons une solution pérenne et nous souhaiterions nous tourner vers les services d’accompagnement sur les données, car là, il y a un manque. »

Les données, une source de clivage

Craintes

Opportunités

Une vision positive du potentiel du partage des données

Une représentation des données issue des sciences dures

Une crainte de la bureaucratisation

Une certaine technophobie

Conclusion...

Difficulté de la part des chercheurs à cerner ce que sont les données de recherche et à appréhender les nouvelles directives

Pas encore de culture du partage des données et de vision du potentiel que cela pourrait induire

Des difficultés quotidiennes dans le travail de recherche du fait du manque d'outils et d'infrastructures institutionnelles (stockage) / gestion des données sensibles

Manque de lisibilité pour identifier les acteurs ressources (DPD, archiviste, etc.)

Nécessité de mettre en place une politique des données adaptée aux SHS

... et perspectives

Repenser les modes d'accompagnement, en ne les limitant pas à l'accompagnement au seul PGD

Introduire des formats d'échange adaptés avec les chercheurs

Faciliter les liens avec les acteurs ressources (DPD, ...)

S'appuyer sur le dispositif de labellisation "Atelier de la donnée"

Merci pour votre attention

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