Chapitre III - La science dispose-t-elle du monopole de la vérité ?
Notions : la raison, la vérité, la science, la religion
Mise au point lexicale
Je pense que c'est vrai...
Mise au point lexicale
... mais je n'ai pas les moyens de le démontrer
Je pense que c'est vrai...
... parce que d'autres m'ont dit que c'était vrai
Mise au point lexicale
... mais je n'ai pas les moyens de le démontrer
Une croyance
Je pense que c'est vrai...
... parce que d'autres m'ont dit que c'était vrai
Une opinion
Mise au point lexicale
... et pourtant ça ne l'est pas
Je pense que c'est vrai...
... mais je dis intentionnellement le contraire
Mise au point lexicale
... et pourtant ça ne l'est pas
Une erreur
Je pense que c'est vrai...
... mais je dis intentionnellement le contraire
Un mensonge
Mise au point lexicale
... et j'ai fait la démarche de m'assurer que ça l'est
Je pense que c'est vrai...
... mais je n'ai pas bien examiné cette idée avant de l'adopter
Mise au point lexicale
... et j'ai fait la démarche de m'assurer que ça l'est
Une connaissance
Je pense que c'est vrai...
... mais je n'ai pas bien examiné cette idée avant de l'adopter
Un préjugé
Mise au point lexicale
... et je le fais savoir aux autres
Je pense que c'est vrai...
... parce que, de la place que j'occupe, je le vois ainsi
Mise au point lexicale
... et je le fais savoir aux autres
Un avis
Je pense que c'est vrai...
... parce que, de la place que j'occupe, je le vois ainsi
Un point de vue
Mise au point lexicale
... et je peux soutenir cette idée grâce à des arguments
Je pense que c'est vrai...
... et cette idée ne doit pas être remise en cause
Mise au point lexicale
... et je peux soutenir cette idée grâce à des arguments
Une thèse
Je pense que c'est vrai...
... et cette idée ne doit pas être remise en cause
Un dogme
Mise au point lexicale
... et cette idée sera le fondement de mon argumentation
Je pense que c'est vrai...
... et je vous demande de l'admettre pour la suite du raisonnement
Mise au point lexicale
... et cette idée sera le fondement de mon argumentation
Un principe
Je pense que c'est vrai...
... et je vous demande de l'admettre pour la suite du raisonnement
Un postulat
Mise au point lexicale
... et je n'ai pas le moindre doute à ce propos
Je pense que c'est vrai...
... car j'ai adhéré intimement à cette idée
Mise au point lexicale
... et je n'ai pas le moindre doute à ce propos
Une certitude
Je pense que c'est vrai...
... car j'ai adhéré intimement à cette idée
Une conviction
I - Dans quelle mesure peut-on dire que la science met fin à la croyance ?
I - Dans quelle mesure peut-on dire que la science met fin à la croyance ?
1) Erreur et illusion
Quel est le résultat ?
Une fois que vous avez compris votre erreur, pouvez-vous à nouveau vous tromper ?
Une fois qu'on a compris son erreur, on ne peut plus se tromper car la raison corrige les erreurs. Une fois qu'on sait, la croyance est détruite.
Raison
Que voyez-vous ?
Ces lignes sont-elles de la même taille ?
Que nous indique notre vue ?
Texte de Descartes, extrait des Sixièmes réponses aux objections
Quelle est la différence entre l'erreur et l'illusion ?
La démarche de doute est donc indispensable pour accéder à la vérité. Il faut en effet d'abord déconstruire ce que nos sens nous apprennent.
I - Dans quelle mesure peut-on dire que la science met fin à la croyance ?
2) L'esprit scientifique et les obstacles épistémologiques
L'expérience du navire de Galilée
Activité de groupe
Texte de Galilée, extrait du Dialogue sur les deux grands sytèmes du monde
Texte de Bachelard, extrait de Formation de l'esprit scientifique
Correction de l'activité de groupe
Science
Paradigme
Obstacle épitémologique
3) La méthode hypothético-déductive
Textes de Claude Bernard, extraits d'Introduction à l'étude de la médecine expérimentale , pp. 248-249 du manuel
Consigne : Dégager les différentes étapes de la méthode hypothético-déductive ou méthode expérimentale
Les étapes d'une connaissance scientifique :
1) L'observation première d'un phénomène
2) L'élaboration d'une hypothèse explicative
3) Une expérimentation : le scientifique choisit et paramètre les conditions d'apparition du phénomène. Il peut faire varier ces paramètres.
4) Comparaison des résultats obtenus par rapport aux résultats attendus.
5) Conlusion : théorie validée ou non
La recherche scientifique (expérimentation) est active, provoquée et non passive comme la simple observation (expérience)
Repères
Conséquence
Hypothèse
Conclusion
Exemple
Preuve
II - La science et ses limites : qu'est-ce qu'une vérité scientifique ?
II - La science et ses limites : qu'est-ce qu'une vérité scientifique ?
1) Le critère de la réfutabilité
Texte de Popper, extrait de Misère de l'historicisme, p.249 du manuel
Texte de Thomas Kuhn, extrait de La Structure des révolutions scientifiques, pp. 254-255 du manuel (texte complémentaire)
II - La science et ses limites : qu'est-ce qu'une vérité scientifique ?
" le critère de la scientificité d'une théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de la tester."
K.Popper, La logique de la découverte scientifique (1934)
- Les tests ou expérimentations n'ont pas pour but de vérifier qu'une théorie est vraie. Mais ils cherchent à l'invalider.
- Si elle n'est pas invalidée par les tests, alors elle est seulement corroborée .
- Une théorie scientifique est toujours provisoire.
Une théorie est scientifique si elle est réfutable c'est-à-dire, si elle peut prévoir les expériences qui pourraient l'invalider. Une théorie qui ne le serait pas est dite dogmatique.
Popper, en indiquant que les théories scientifiques sont provisoires, modifie la conception de la vérité. Il n'y a pas de vérité scientifique absolue.
La vérité a une histoire : elle évolue. La science n'accèdera jamais à une vérité absolue, mais s'en approchera : on parle alors de vérisimilitude.
2) La question du vrai et la question du sens
Texte de Bergson, extrait des Deux sources de la morale et de la religion
Méthode : entraînement à l'explication de texte
Thème : la croyance au surnaturel Question : toutes les croyances sont-elles irrationnelles ? Thèse : non, certaines ne le sont pas.
Problématisation On pourrait penser que le développement des sciences a fait progressivement disparaître la religion, comme si l’explication scientifique venait se substituer à des explications religieuses, irrationnelles et fondées sur l’ignorance. Or le constat est tout autre : Bergson affirme que la religion persiste chez le civilisé. Comment expliquer cette persistance ? Comment comprendre que la connaissance scientifique ne soit pas suffisante pour faire disparaître la croyance au surnaturel ? En effet, le risque est de confondre ce qui relève de la science et ce qui relève de la croyance. Comment reconnaître la légitimité d'une croyance ?
Démarche de l'auteur : Bergson confronte l’homme civilisé à l’homme primitif, très souvent dénigré car il a une pensée illogique (ou prélogique) imperméable à l’expérience. Bergson veut réhabiliter la pensée primitive en montrant qu’elle n’a rien d’illogique et en définissant la nature rationnelle de la croyance au surnaturel.
Structure argumentative : - Partie 1 : La croyance au surnaturel ne repose pas sur l’ignorance des causes physiques d’un phénomène. Si ce n’est pas sur l’ignorance que repose la croyance au surnaturel, d’où vient donc cette cause mystique ?
- Partie 2 : La croyance au surnaturel ne porte pas sur le phénomène physique en lui-même mais sur ses conséquences pour l’homme, donc sur sa signification humaine. Il n’y a alors pas de confusion entre phénomène naturel et phénomène spirituel.
- Partie 3 : Bergson explique la logique de la croyance au surnaturel qui persiste chez le civilisé et pas seulement chez le primitif.
Bilan L'explication scientifique rationnelle de la nature ne supprime pas les croyances parce que la croyance ne relève pas de l'explication : elle relève de la quête du sens. Bergson montre que le primitif est capable de reconnaître et d'admettre l'explication scientifique de l'accident. En revanche, cette explication ne satisfait pas sa quête de sens. Ce que veut le primitif n'est pas une explication mais une signification.
III - Les croyances religieuses sont-elles toujours légitimes ?
Introduction - Les différentes postures face au fait religieux
Introduction - Les différentes postures face au fait religieux
Existence de Dieu
niée
Existence de Dieu
affirmée
niée
= athéisme : attitude qui affirme que Dieu n'existe pas
Existence de Dieu
affirmée
= croyance : attitude qui affirme que le divin existe
niée
= athéisme : attitude qui affirme que Dieu n'existe pas
Existence de Dieu
remise en question
affirmée
= croyance : attitude qui affirme que le divin existe
niée
= athéisme : attitude qui affirme que Dieu n'existe pas
remise en question
Existence de Dieu
= agnosticisme : attitude qui affirme qu'on ne peut pas savoir si Dieu existe ou pas
affirmée
= croyance : attitude qui affirme que le divin existe
La croyance, quant à elle, prend différentes formes
La croyance, quant à elle, prend différentes formes
les 3 "religions du livre" ou "religions révélées"
Le monothéisme
existence de plusieurs dieux, dont on peut raconter la naissance et les exploits (mythologie)
Le polythéisme
La croyance, quant à elle, prend différentes formes
les 3 "religions du livre" ou "religions révélées"
Le monothéisme
existence de plusieurs dieux, dont on peut raconter la naissance et les exploits (mythologie)
Le polythéisme
La croyance, quant à elle, prend différentes formes
Les religions naturelles
les 3 "religions du livre" ou "religions révélées"
Le monothéisme
La croyance, quant à elle, prend différentes formes
Les religions naturelles
Doctrine qui affirme l'existence d'un Dieu personnel, extérieur au monde, à partir d'une conviction rationnelle ou affective
Le déisme
Le théisme
Doctrine qui se borne à croire en l'existence d'un Dieu, sans rien affirmer d'autre à son sujet
1) Religion et superstition
1) Religion et superstition
Texte de Spinoza, extrait de la préface au Traité théologico-politique, p. 190 du manuel
a) Définir la superstition et donner des exemples. b) Identifier la thèse du texte et l'expliquer. c) Quelles sont les 3 causes de la superstition ? d) Comment peut-on alors définir la religion ?
1) Religion et superstition
Texte de Spinoza, extrait de la préface au Traité théologico-politique, p. 190 du manuel
Correction
2) La religion, "opium du peuple" ?
Texte de Marx, extrait de Pour une critique de la philosophie du droit de Hegel, p.188 du manuel
1) Quel est le rôle apparemment positif de la religion pour Marx ? 2) Pourquoi la réponse apportée par la religion est-elle illusoire ? 3) Quelle doit être pour Marx la réponse à la misère des hommes ?
2) La religion, "opium du peuple" ?
- Religion comme réponse à la misère de l'homme - Réponse illusoire car abstraite : on crée des fictions pour se consoler d'une existence malheureuse et on se détourne de son existence réelle sans se donner les moyens de la transformer. On renonce à l'action. - La véritable réponse à la misère humaine est l'action politique.
4) Que peut-on objecter à Marx ? 5) Formuler une objection à partir du texte de Spinoza.
4) Que peut-on objecter à Marx ? 5) Formuler une objection à partir du texte de Spinoza.
3) Foi et raison sont-elles incompatibles ?
Sujet de dissertation : Est-il déraisonnable de croire en Dieu ?