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⭐️Antigone, Jean Anouilh

sy legois

Created on January 26, 2023

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Transcript

Séquence 3 S.Legois

Problématique: Faut-ilenfreindre la loi pour obtenir justice?

Antigone, Jean Anouilh Tragédie du XXème siècle.

https://youtu.be/i2hv0XKy1Q8?si=mf1VqgwbEkzGkr3-

https://youtu.be/mxG_sQClVFk

Thèmes: Agir sur le monde.Dénoncer les travers de la société

Pour entrer dans la séquence: réviser les notions théâtrales

https://quizlet.com/_6liz80?x=1jqt&i=1vxfrn

le mythe d'oedipe

https://youtu.be/Hma91EX2uvk?si=3zj5KGNjAqm38m5f

Pour commencer, chercher la définition de la notion de mythe et notez-la dans votre dossier. Puis: Le mythe d'Oedipe.1. Que signifie « Oedipe » ? (étymologie) 2. De quelle malédiction est-il victime ? 3. Quel épisode de la vie d’Oedipe est représenté sur ce vase grec ? Résumez-le. 4. Quelles-en seront les conséquences ?

Séance 1: Jean Anouilh (1910-1987)

Jean Anouilh

Il est à noter que Jean ANOUILH a toujours refusé de livrer des détails sur sa vie : « Ma vie privée est mon affaire personnelle », déclare-t-il dans un entretien au New York Times le 13 septembre 1964. Une passion précoce pour le théâtre En 1942, pendant la composition d’Antigone, Jean ANOUILH est âgé de trente ans. Il naît en 1910 à Bordeaux d’un père tailleur et d’une mère violoniste, et reçoit une éducation protestante. À partir de 1921, il vit à Paris et rentre au collège Jean-Antoine CHAPTAL. Pris très tôt de passion pour l’écriture théâtrale, il lit George Bernard SHAW, Paul CLAUDEL et Luigi PIRANDELLO, et subit l’influence d’un auteur à la mode, Henri BATAILLE. De son propre aveu, le choc décisif vient d’une représentation en 1928 de Siegfried, de Jean GIRAUDOUX : « C’est le soir de Siegfried que j’ai compris. Je devais entrer par la suite dans une longue nuit dont je ne suis pas encore sorti, dont je ne sortirai peut-être jamais, mais c’est à cause de ces soirs de printemps 1928 où je pleurais, seul spectateur, même aux mots drôles, que j’ai pu m’évader un peu. » Il calque ses premières tentatives littéraires sur les œuvres de celui qui constitue pour lui à la fois une révélation et un modèle. À la même époque, il va voir et écouter le grand acteur Charles DULLIN à l’Atelier. Après des études de droit et un court passage dans une maison de publicité, il rejoint le monde du théâtre en devenant d’abord le secrétaire particulier de l’acteur Louis JOUVET, entre 1929 et 1930. Un désaccord sépare les deux hommes, et ANOUILH se tourne résolument vers l’écriture. Il se prend d’admiration pour Jean COCTEAU et ses Mariés de la tour Eiffel, avec presque autant de force que pour GIRAUDOUX : « Jean Cocteau [vient] de me faire un cadeau somptueux et frivole : il [vient] de me donner la poésie du théâtre. » Il obtient un premier succès d’estime en 1932, à l’âge de vingt-deux ans, avec l’Hermine, pièce créée à Paris. Il épouse au même moment celle qui interprétera pour lui de nombreux premiers rôles, Monelle VALENTIN.

Il connaît un succès triomphal en 1938 avec Le Bal des voleurs, que monte André BARSACQ, le futur metteur en scène d’Antigone ; La Sauvage, qu’il a écrite en 1934, est montée et jouée par le célèbre couple PITOËFF (Georges et Ludmilla) avec une égale réussite. ANOUILH devient alors une figure parisienne, un auteur à la mode. Il s’est dégagé de l’influence de GIRAUDOUX, de sa virtuosité et de son éclat, pour adopter un style plus personnel. Il collabore avec des célébrités : Pierre FRESNAY, Yvonne PRINTEMPS et le compositeur Francis POULENC pour Léocadia en 1939, et fonde avec Jean-Louis BARRAULT et René BARJAVEL la revue La Nouvelle Saison. La période d’Antigone. Il ne cesse pas d’écrire pendant l’Occupation, et donne Eurydice en 1941. Mais dans ce climat troublé il se sent décalé, à l’écart, et refuse d’afficher une opinion tranchée. Face aux nazis et à la Résistance, il se veut au-dessus de la mêlée et refuse de suivre quelque mouvement que ce soit, ce qui lui sera abondamment reproché.

En 1944, un an après Les Mouches de SARTRE, Antigone est jouée pour la première fois. Elle connaît le succès, mais avec un parfum de scandale. Dans le contexte de la fin de la guerre, la pièce est récupérée ou accusée par tous les bords. Après la Libération, la rumeur accuse ANOUILH de sympathies pro-nazies. Il s’en défend, mais affiche une certaine compassion pour les vaincus et dénonce les excès de l’épuration. Il organise une campagne de signatures pour sauver l’écrivain collaborationniste Robert BRASILLACH qui a été condamné à mort en février 1945, mais cette tentative échoue. L’exécution de BRASILLACH le marque profondément. À Antigone et Eurydice doivent être ajoutées deux autres pièces d’inspiration mythologique, un Oreste inachevé et publié en 1945, rédigé apparemment dans les mêmes années, qui deviendra Tu étais si gentil quand tu étais petit en 1972, et une Médée publiée en 1946 et jouée en 1953. Un médiocre Œdipe ou Le Roi boiteux vient en 1978 s’ajouter tardivement à cet ensemble pour donner une sorte d’introduction à Antigone.

Après la guerre, sa production ne s’interrompt pas, et il obtient encore de nombreux succès, voire des triomphes. Se détachent particulièrement Pauvre Bitos ou Le Dîner de têtes, en 1956, où il dénonce les procès politiques – y compris ceux de la Libération – et Becket ou L’Honneur de Dieu en 1959, où se font jour des thèmes voisins de ceux d’Antigone et où il présente une version particulière de l’assassinat de l’archevêque Thomas BECKET par Henri II d’Angleterre en 1170. ANOUILH est toujours un auteur à la mode, qui fréquente les grands acteurs ou en fait connaître. Parmi les interprètes de son théâtre, on compte Suzanne FLON, qui joue Ismène dans Antigone et Jeanne d’Arc dans L’Alouette en 1952 ; Michel BOUQUET en 1947 dans L’Invitation au château ; François PÉRIER ou Michael LONSDALE. Son théâtre est la mise en scène constante de la quête de l’absolu, de l’impossibilité de l’atteindre. Idéalisme et réalisme s’opposent et se détruisent l’un l’autre, tandis que ses personnages s’apparentent de plus en plus à des pantins, à des marionnettes qu’un manipulateur dirige au gré de ses désirs.

L’inspiration se modifie toutefois au fil des années. Si sa production reste abondante, elle s’oriente petit à petit vers des pièces où l’ironie tourne à la simple dénonciation, à une charge parfois facile. Les interrogations sur la pureté, l’opposition constante entre idéalisme et réalisme perdent de leur netteté. En 1956, dans L’Hurluberlu ou Le Réactionnaire amoureux, ANOUILH tournait en dérision le théâtre de l’Absurde avec esprit ; en 1976, Chers Zoiseaux n’est qu’une attaque banale contre les intellectuels. Même s’il reçoit le prix mondial Cino del Duca en 1970, et le prix de la Critique en 1971 pour Ne réveillez pas Madame, peu de pièces marquent véritablement la production de ses dernières années. Jean ANOUILH meurt en 1987. Parallèlement à l’écriture théâtrale, ANOUILH a également participé à des scénarios ou des dialogues de films à partir de 1936, entre autres pour l’Anna Karénine de Julien DUVIVIER en 1947 et Caroline chérie de Richard POTTIER en 1950. Il a adapté ou mis en scène de nombreuses pièces de théâtre, entre autres trois comédies de William SHAKESPEARE en 1952, Victor ou Les Enfants au pouvoir de Roger VITRAC en 1962 ou l’Ordalie de Heinrich von KLEIST en 1967.

Séance 2: Le théâtre dans l'Antiquité

L'architecture du théâtre antiqueL'origine du théâtre Dans l'Antiquité grecque, les concours de théâtre avaient lieu pendant les fêtes consacrées au dieu de l'ivresse et de l'inspiration, Dionysos. La plupart des historiens considèrent ce culte religieux et civique comme l'origine du théâtre, particulièrement de la comédie. L'origine de la tragédie est plus controversée. Son étymologie, de « tragos » (le bouc) et « ôdè » (le chant) renverrait au chant du bouc sacrifié à l'occasion de ces fêtes. L'emplacement du théâtre Le théâtre grec est toujours construit sur le flanc d'une colline : les gradins épousent une pente naturelle. L'orchestra est le cercle qui accueille le chœur. Les acteurs jouent sur une scène située derrière ce cercle. Le théâtre romain manifeste, quant à lui, sa technicité : souvent situé en plein cœur de la ville, il est construit sur un terrain plat et repose sur des voûtes et des colonnades. Le mur de scène est richement décoré de statues, notamment de l'empereur. Le chœur a disparu : ce sont désormais les sénateurs qui s'installent dans le demi-cercle de l'orchestra.

Séance 3: Le Prologue

Antigone de Sophocle, 441 av. J.-CPrologue

Devant le palais royal de Thèbes. L’aube va naître. Antigone sort du gynécée, entraî­nant sa soeur par la main. Elle semble en proie à une vive émotion.Antigone - Tu es mon sang, ma soeur, Ismène, ma chérie. Tu sais tous les malheurs qu’Œdipe a légués aux siens. Mais en sais-tu un seul que Zeus ne tienne pas à consommer ici de notre vivant même ? Il n’est pas de cha­grin - voire de désastre- il n’est pas de honte, il n’est pas d’affront que je ne voie ainsi porté à notre compte., à nous deux, toi et moi. Aujourd’hui même, qu’est-ce encore que cette dé­fense que le Chef a tout à l’heure proclamée au pays en armes ? En sais-tu quelque chose ? en as-tu perçu un écho ? Ou vraiment ignores-tu que le malheur est en marche, et que ceux qui nous haïssent visent ceux que nous aimons ? Ismène - Mais non, de ceux que nous aimons je n’ai, moi, rien entendu dire, Antigone, rien qui apaise ni avive ma peine, depuis l’heure où, toutes deux nous avons perdu nos deux frères, morts en un seul jour sous un double coup. L’armée d’Argos est par­tie cette nuit ; je ne sais rien de plus, et rien n’est venu ajouter pour moi ni à ce succès ni à ce désastre.? Antigone - J’en étais sûre, et c’est bien pourquoi je t’ai emmenée au-delà des portes de cette maison : tu dois être seule à m’entendre.

Antigone de Sophocle, 441 av. J.-CPrologue

Ismène - De quoi s’agit-il donc ? Quelque propos te tourmente, c’est clair.Antigone - Certes ! juges-en. Créon, pour leurs funérailles distingue entre nos deux frères : à l’un il accorde l’honneur d’une tombe, à l’autre il inflige l’affront d’un refus ! pour Etéocle, me dit-on il juge bon de le traiter sui­vant l’équité et le rite, et il l’a fait ensevelir d’une manière qui lui vaille le respect des ombres sous terre. Mais, pour l’autre, Polynice, le pauvre mort, défense est faite paraît-il, aux citoyens de donner à son cadavre ni tombeau ni lamentation : on le laissera là, sans larmes ni sépulture, proie magnifique offerte aux oiseaux affamés en quête d’un gibier ! Et voilà, m’assure-t-on, ce que le noble Créon nous aurait ainsi dé­fendu, à toi comme à moi, - à moi ! Il viendrait même en personne proclamer ici ex­pressément sa défense, pour ceux qui l’ignorent encore. Ah ! c’est qu’il ne prend pas la chose à la légère : au rebelle il promet la mort, la lapidation sur notre acro­pole. Tu connais les faits : tu vas, je pense, nous montrer sans retard si tu es digne de ton sang, ou si, fille de braves, tu n’as qu’un coeur de lâche. Ismène - Mais malheureuse, si l’affaire en est là, que puis-je, moi ? J’aurai beau faire, je n’y gagnerai rien. Antigone - Vois si tu veux lutter et agir avec moi. Ismène - Hélas ! quelle aventure ! à quoi vas-tu penser ? Antigone - Aideras-tu mes bras à relever le mort ?

Antigone vient de anti, « contre », et gônè, « la descendance » : de quelle malédiction familiale Antigone hérite-t-elle?

Si on admet que l’étymologie du nom Antigone signifie « contre » – et non « à la place de » – la descendance, Antigone, étant à la fois fille et demi-sœur d’Œdipe, est le fruit d’une union contre nature, puisque Œdipe a commis un double crime : il a tué son père et épousé sa mère dont il a engendré Antigone et ses trois frères et sœur.

Le nom prologue vient de deux mots grecs : pro, « avant » et logos, « discours ». Où le prologue se situe-t-il dans une pièce de théâtre grecque?

Le prologue, comme son nom l’indique, se situe au début d’une pièce, et parfois avant le début de l’action proprement dite. Dans la pièce de Sophocle, le prologue met en scène Antigone et Ismène ; dans celle d’ANOUILH, le Prologue est un personnage qui présente les personnages et l’histoire.

Quelles informations ce prologue livre-t-il (lieu, moment, personnages en scène, personnages mentionnés) ?

Les personnages en scène sont Antigone et Ismène. Le début du texte précise leurs liens familiaux : elles sont sœurs (« Tu es mon sang, ma sœur », l. 1) et parentes d’Œdipe (elles sont à la fois ses filles et ses demi-sœurs) ; elles sont donc frappées par la malédiction des Labdacides, ce qu’exprime la formulation « les malheurs qu’Œdipe a légués aux siens » (l. 1-2). La pièce commence après le repli des Argiens et la victoire de Thèbes : « ce succès » (l. 11). Mais la conjonction de coordination « ni » (l. 11) met en valeur le nom « désastre » (l. 11) qui achève la phrase et caractérise l’événement évoqué juste avant : « nous avons perdu nos deux frères, morts en un seul jour sous un double coup » (l. 9- 10). On apprend donc la mort de Polynice et d’Étéocle, les deux frères d’Antigone et d’Ismène. Cependant, dans la première réplique, Antigone a fait allusion à une « défense » (l. 3), une interdiction, proclamée par Créon, qu’elle appelle « le Chef » (l. 3), et qui est donc le roi de Thèbes. L’expression qu’elle emploie, « le malheur est en marche » (l. 5), suggère que cette défense est inaugurale du tragique et de la tragédie. On pourrait dire que La Machine infernale (c’est le titre d’une pièce de théâtre de Jean COCTEAU, qui évoque l’engrenage tragique dans lequel Œdipe est pris au piège) est en marche.

Répondez aux questions suivantes après votre lecture du prologue de Sophocle1-Antigone vient de anti, « contre », et gônè, « la descendance » : de quelle malédiction familiale Antigone hérite-t-elle ? 2-Le nom prologue vient de deux mots grecs : pro, « avant » et logos, « discours ». Où le prologue se situe-t-il dans une pièce de théâtre grecque ? Quelles informations ce prologue livre-t-il (lieu, moment, personnages en scène, personnages mentionnés) 3-Quels ordres Créon a-t-il donnés vis-à-vis de chaque frère ? b. Pourquoi, selon vous ? Expliquez. 4-Quelle est la réaction d’Antigone face à l’ordre de Créon ? Comment l’expliquez-vous ?

Quels ordres Créon a-t-il donnés vis-à-vis de chaque frère ?

Les jeux de balancement (« l’un [...] l’autre », l. 16 ; « Pour Étéocle [...] pour l’autre », l. 17, 19) associés dans le second cas à la conjonction de coordination « Mais » (l. 19) soulignent l’opposition de traitement entre les deux frères. On peut également relever une antithèse dans le lexique : « honneur d’une tombe » (l. 16), « affront d’un refus » (l. 17). « L’équité et le rite » (l. 18) promis à Étéocle contrairement à l’évocation de l’absence de tombeau et de lamentations (l. 21), qui laisse le cadavre de Polynice sans rites et sans sépulture.

La raison pour laquelle Créon agit ainsi vis-à-vis de Polynice n’est pas clairement exprimée ici ; il s’agit certainement de châtier la trahison de Polynice, qui s’est allié à la cité ennemie d’Argos pour tenter de prendre le pouvoir : Créon se place ici sur le plan de la morale des hommes et de l’ordre politique, donc de la cité. Mais en faisant cela, Créon ne respecte pas l’ordre divin qui exige pour tout mort une sépulture, perpétuant ainsi la malédiction. Quelle est la réaction d’Antigone face à l’ordre de Créon ? Comment l’expliquez-vous ? Dès l’évocation de Polynice, l’utilisation de l’adjectif « pauvre » (« ce pauvre mort », l. 20) a laissé paraître la pitié qu’Antigone a pour son frère. Face à l’interdiction proclamée par Créon, son indignation est sensible dans l’utilisation des exclamatives et la mise en valeur du pronom de la première personne : « à toi comme à moi – je dis bien, à moi ! » (l. 24). Les termes « lutter et agir » (l. 32), dans la dernière réplique, suggèrent qu’Antigone va enterrer son frère malgré les châtiments annoncés « la mort, la lapidation » (l. 27), se situant ainsi dans la lignée de sa famille (le « sang », l. 29 ; les « braves », l. 29). La réaction d’Antigone peut s’expliquer par la pitié qu’elle a pour son frère. Plus vraisemblablement, il s’agit pour elle de respecter l’ordre divin, un ordre ancien.

Contexte historique

Contexte historique de création Antigone est une pièce des années noires, lorsque la France connaît la défaite face aux armées nazies et l’Occupation. L’Occupation Situation générale. En 1942, ANOUILH réside à Paris, qui est occupé par les Allemands depuis la débâcle de 1940 et l’Armistice. La République a été abolie et remplacée par l’État français, sous la direction du maréchal PÉTAIN. La France est divisée en plusieurs régions : zone libre au Sud, sous l’administration de Vichy, zone occupée au Nord, sous la coupe des Allemands, zone d’administration allemande directe pour les départements du Nord et du Pas-de-Calais, rattachés à la Belgique, zone annexée au Reich pour l’Alsace-Lorraine et zone d’occupation italienne dans le Sud-Est. Refusant l’Armistice et le gouvernement de Vichy, le général de GAULLE a lancé un appel le 18 juin 1940 depuis Londres et regroupe autour de sa personne les Forces françaises libres (FFL). Le 23 septembre 1941, un « Comité national français » a été constitué, première étape vers un gouvernement en exil. Sur le territoire de la métropole, la Résistance s’organise, d’abord de façon indépendante et sporadique, puis en se rapprochant de de GAULLE sous la forme de réseaux (Combat par exemple). En 1942, le mouvement a pris déjà une certaine ampleur qui se manifeste par des actes de sabotage et des attentats contre des Allemands et des collaborateurs ; l’armée d’occupation réplique par des représailles massives et sanglantes. Radicalisation du régime de Vichy. L’année 1942 marque un tournant décisif dans cette période. Les rapports de force se sont modifiés, car les États-Unis viennent de déclarer la guerre à l’Allemagne. En France, le 19 avril 1942, Pierre LAVAL revient au pouvoir après une éclipse d’un an et demi et accentue la collaboration avec les nazis. Dans un discours radiodiffusé le 22 juin 1942, il déclare fermement : « Je souhaite la victoire de l’Allemagne » et crée le Service du travail obligatoire (STO) pour fournir en main-d’œuvre les usines de guerre allemandes. La rafle du Vél(odrome) d’Hiv(er) le 16 juillet 1942 envoie des milliers de juifs, via Drancy, dans les camps de concentration et d’extermination. Ce n’est qu’en 1944 que nazis et collaborateurs subissent de véritables revers. Le Comité national de la résistance (CNR), institué le 15 mai 1943, fédère les différentes branches de la lutte antinazie et prépare l’après-guerre. Le 6 juin 1944, le débarquement des Alliés en Normandie déclenche l’insurrection des maquis en France et organise la reconquête du territoire français. Paris se soulève avant le moment prévu et se libère seul fin août 1944. Avant même que la guerre ne soit finie, l’épuration se met en place : de nombreux sympathisants du régime de Vichy sont jetés en prison et condamnés, certains sont exécutés, parfois sans procès ; les milieux culturels (journalistes, écrivains, acteurs) ne sont pas épargnés. C’est dans ce climat troublé que de GAULLE regagne la France et en assure dans un premier temps le gouvernement.

Séance 4: Antigone et Ismène

1. Une argumentation menée par Ismène. a) A quel sujet Ismène et Antigone sont-elles en désaccord ? b) Relisez les répliques d’Ismène (jusqu’à la l. 25 d’abord) : de quelle manière Ismène se valorise-t-elle par rapport à Antigone ? Relevez la répétition de deux verbes. c) Pour tenter de convaincre Antigone, Ismène emploie plusieurs arguments. Classez ces arguments selon qu’ils font référence : 􏰀 aux conséquences directes de la transgression de la loi ; 􏰀 aux raisons liées au devoir politique, au pouvoir ; 􏰀aux raisons familiales et intimes. d) Parmi ces arguments, soulignez ceux qui font appel à la raison et ceux qui font appel aux sentiments. Créon nous ferait mourir. o Je suis l’aînée. o Créon est le roi, il faut qu’il donne l’exemple o Créon est plus fort que nous. o Ton bonheur est là devant toi. o o La raison o Les sentiments e) Quel champ lexical repérez-vous dans la tirade d’Ismène « Ils nous hueront. (...) je ne peux pas... » ? Pourquoi Ismène l’utilise-t-elle ? f) Quel défaut d’Ismène ce champ lexical révèle-t-il ? Quelle autre réplique d’Ismène illustre également ce trait de caractère ? 2. La réponse d’Antigone. a) Antigone cherche-t-elle à argumenter en retour ? Relevez les formes de phrases (affirmatives ou négatives) utilisées dans ses répliques pour justifier votre réponse. Que remarquez-vous également dans les réponses d’Antigone à Ismène ? b) Antigone peut-elle encore être convaincue par sa sœur et pourquoi ? Relisez notamment la fin de l’échange pour répondre. c) Quel trait de caractère Antigone révèle-t-elle dans sa tirade « Comprendre... (...) Pas maintenant. » ? d) Relevez un indice de son destin tragique dans cette même tirade. e) Le mot « comprendre » prend un sens différent chez les deux femmes. 􏰀Pour ..............................., il signifie «partager un peu les raisons de Créon, se mettre à sa place, être compréhensif, s’adapter à la situation ». 􏰀 Pour ..............................., il signifie « se soumettre, accepter, obéir ». f) Associez les adjectifs suivants par couple d’antonymes. Aidez-vous d’un dictionnaire. docile – dur – pragmatique - exalté – grave – léger – obstiné – pondéré – rebelle – tendre – versatile – idéaliste Dans chaque couple, surlignez le terme qui convient pour qualifier le caractère d’Antigone.

Convaincre par la raison et les arguments. Persuader par les sentiments.

Séance 5: Antigone et CréonDuo Duel

Quelle est la fonction d’un roi, selon Créon ? Retrouvez la métaphore filée qui sert à illustrer son argument. Quelles valeurs le dramaturge oppose-t-il dans cette scène ? Complétez la phrase suivante avec les mots proposés : individuel (2 x) – collectif – la révolte – le pouvoir .A travers les personnages de cette scène, le dramaturge oppose deux valeurs: en effet, Créon incarne ............................... qui fait passer le bien .......................... avant les désirs .................................... tandis qu’Antigone symbolise ............................... pour sauver les libertés .............................................. . Antigone est-elle convaincue par le dernier argument de Créon ? Justifiez votre réponse en observant les répliques de la jeune fille dans ce passage (contenu, longueur) et les didascalies. L’erreur stratégique de Créon. a)Quel argument Créon juge-t-il nécessaire d’ajouter ? Aidez-vous des passages suivants : « Tu as toute ta vie devant toi. [...] Tu as ce trésor, toi, encore. » « Rien d’autre ne compte. Et tu allais le gaspiller ! » « Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. » b) Quelle est alors la réaction d’Antigone ? Quel sentiment éprouve-t-elle alors pour Créon ? Pour répondre, observez le vocabulaire qu’elle utilise dans les passages suivants : « Quelles pauvretés faudra-t-il qu’elle fasse elle aussi... ? » « arracher avec ses dents son petit lambeau de bonheur » « défendre ton bonheur en ce moment comme un os ».Comment Antigone semble-t-elle considérer Créon en employant ces expressions imagées ? Relevez une autre expression qui le prouve. c) Qui parle le plus dans ce passage désormais ?

Tragédie et comédie

distinguer tragédie et comédieRegardez les vidéos en étant attentifs aux champs lexicaux employés, au vocabulaire,aux expressions du visage.

RACINE, Phèdre ,I,3: Phèdre avoue à Denoneson amour pour le fils de son mari. Phèdre s'est mariée à Thésée. Elle éprouve, malgré elle, un amour criminel pour le fils de son époux (son beau-fils) : Hippolyte. Dans l'extrait on peut être attentif au lexique de la souffrance . Phèdre ne semble plus pouvoir commander ses actes. Elle subit sa destinée .

.Francis, Veber, Le diner de cons, "C'est Juste" François Pignon , heureux élu pour un 'dîner de cons', passe un coup de fil à Juste Leblanc afin d'aider son hôte qui est à la recherche de sa femme. Plusieurs types de comique sont présents: comique de mots (accent belge et jeu sur le prénom "juste") , comique de caractère (le bourgeois et le naïf ) , comique de situation (Pignon , pris dans son improvisation, en oublie la question à poser)

Fiche outil leçon: 1/ Comédie : Couches inférieures de la société Personnages types Affaire de la vie privée, quotidienne: argent, amour Fin heureuse Langage du peuple Objectif: déclencher le rire chez le spectateur. Auteur classique: Molière (XVIIème siècle) Autres: le grec Aristophane et le romain Plaute dans l'Antiquité; les farces du Moyen-Age; Beaumarchais et Marivaux au XVIIIème siècle.

Les Fourberies de Scapin, Molière

Par et avec Denis Podalydes.

TYPES DE COMIQUE/ RAPPEL

- MOT: jeux de mots, grossièretés, patois, etc.), - GESTES: gifles, chutes, mimiques, etc. -CARACTERE: personnage stupide, jaloux -SITUATION: ignorances, quiproquos ... - REPETITION: une situation ou une phrase qui se répète plusieurs fois.

Le genre Comédie (n. f.) : action scénique qui provoque le rire du fait des personnages, de leur langage, de leur situation ou du jeu des comédiens. Le dénouement est heureux. Comédie-ballet (n. f.) : Forme de comédie inventée par Molière en 1661 pour Les Fâcheux qui comprend des parties dansées et chantées en lien avec l’intrigue. Commedia dell'Arte (n. f.) : genre de comédie populaire provenant d’Italie et ayant eu son heure de gloire au XVIe siècle. Elle utilisait beaucoup les canevas et les masques. Ce genre a eu une grande influence sur le théâtre français et européen aux XVIIe et XVIIe siècles et est à l’origine de certaines pièces de Molière. Divertissement (n. m.) : intermède dansé et chanté que l’on trouve par exemple dans les comédies- ballets comme Le Bourgeois gentilhomme ou Monsieur de Pourceaugnac. Farce (n. f.) : genre théâtral comique du Moyen-âge adressé d’abord au peuple pour son côté grossier, ses tromperies et ses bastonnades, qui a beaucoup inspiré Molière. La présence d’éléments farcesques dans ses pièces lui a parfois été reprochée comme un écart préjudiciable à la bienséance. Pantomime (n. f.) : suite de gestes du comédien qui vise à amuser le spectateur plutôt qu’à raconter une histoire. Saynète (n. f.) : forme de comédie courte avec un nombre de personnages réduit.

https://youtu.be/nKdTEZTJqko

https://youtu.be/ODAPTGWb98c

Tragédie : Grands de ce monde (héros, rois…) Tirés de la mythologie et de l'Histoire Événements graves et sérieux sur la vie privée et publique (politique, religieux…) Langage noble Objectif : produire chez le public la peur et la pitié. Auteurs: Eschyle, Sophocle et Euripide dans l'Antiquité; Corneille et Racine au XVIIème siècle...

Le conditionnel

Les figures de style