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EL n°4
Camille Déruelle
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Transcript
Explication linéaire n° 4 : "Les Animaux malades de la peste"
Jean de la Fontaine, Fables, Livre VII, fable 1, 1678
Explication linéaire n°4
Le texte
INTRODUCTION
1er mouvement
2eme mouvement
3eme mouvement
4eme mouvement
conclusion
La peste : point historique
La fable : point formel
" Les Animaux malades de la peste " Un mal qui répand la terreur, Mal que le Ciel en sa fureurInventa pour punir les crimes de la terre,La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,Faisait aux animaux la guerre.Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : On n'en voyait point d'occupésA chercher le soutien d'une mourante vie ;Nul mets n'excitait leur envie ;Ni Loups ni Renards n'épiaientLa douce et l'innocente proie.Les Tourterelles se fuyaient :Plus d'amour, partant plus de joie.
Cette partie est exclue de notre explication linéaire.
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Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux ; Peut-être il obtiendra la guérison commune.L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience.Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons ; Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger.Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je penseQu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi
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Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse. Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce.Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur, En les croquant beaucoup d'honneur; Et quant au Berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux,Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples Mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints.
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L'Âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. A ces mots on cria haro sur le Baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit Animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait : on le lui fit bien voir. Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir.
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Pour entrer dans le texte ...
1) Rappelez ce qu'est une fable et quels sont ses buts. 2) Que représente chaque animal de la fable étudiée ? Comment le Renard transforme-t-il l'aveu du Lion ? Pour quelle raison ? 3) La morale vous semble-t-elle toujours d'actualité ?
Introduction
Problématique : Comment cet apologue permet-il de dénoncer les inégalités & injustices de la société du XVIIe siècle ?
L'auteur
L'oeuvre
L'extrait à l'étude
Mouvements du texte
2e mouvement
1er mouvement
3e mouvement
4e mouvement
Flatterie et hypocrisie des courtisans représentés par le Renard.
Le discours manipulateur du roi Lion.
L'âne : le coupable idéal.
La morale.
texte
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1er mouvement : Le discours manipulateur du roi Lion.
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Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis, Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ; Que le plus coupable de nous Se sacrifie aux traits du céleste courroux, Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements : Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence L'état de notre conscience. Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons. Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger. Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse.
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Analyse du 1er mouvement
Idée : Le Lion présente la raison de la Peste qui frappe les animaux. - Le Lion prend la parole en premier puisqu'il est la figure d'autorité, il incarne le Roi. Insistance sur sa grandeur avec la diérèse et l'expression "tint conseil" et l'emploi de passé simple qui rappelle qu'il est le seul à gouverner et décider. - S'exprime au discours direct et on remarque une tentative d'amadouer son auditoire avec déterminant possessif et adjectif associé à un terme mélioratif : hypocrisie. - Evoque la religion et présente la Peste comme un moyen de purifier la société de ses crimes, situation biblique, sacrifice de Dieu pour sauver les H. - Semble s'inscrire dans cette communauté de fautes avec le reste de sa cour et feint de se mettre à égalité avec ses sujets avec le dét. possessif mais est hypocrite : tous les animaux lui sont soumis et tremble face à lui.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,Je crois que le Ciel a permis Pour nos péchés cette infortune ;
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Analyse du 1er mouvement
Idée : Le Lion propose le sacrifice du plus coupable pour le salut commun. -Lion ordonne la désignation d'un bouc émissaire avec le subjonctif à tournure injonctive et précise la conséquence avec adverbe modalisateur si la condition est remplie. - Objectif du discours est de déterminer celui dont le sacrifice sauvera les autres : suite du ch lex de la religion. Victime choisie selon le critère de la culpabilité avec superlatif : mais coupable de quoi ? = arbitraire de la décision. - argument d'autorité : solution du Lion s'inscrit dans une tradition du passé dont il faut tirer les leçons : même s'il ne fait pas explicitement référence au mythe d'Oedipe la réfèrence est claire, renforcé par un présent de VG. - Recours au "nous" + "on" pour englober l'auditoire.
Que le plus coupable de nousSe sacrifie aux traits du céleste courroux,Peut-être il obtiendra la guérison commune. L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents On fait de pareils dévouements :
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Analyse du 1er mouvement
Idée : Lion montre l'exemple en faisant son examen de conscience. - A travers un alexandrin avec césure à l'hémistiche montrant son autorité, le Lion invite chacun à procéder à son introspection honnête avec les impératifs associés à deux formes négatives, il appelle à la vérité et se livre en premier à l'exercice. - Se met en valeur avec "pour moi" placé en début de vers et introduit un ch lex gloutonnerie associé à l'hyperbole + hypallage (c'est lui qui est glouton et non ses appétits). - Insiste sur la fréquence et la gratuité de ses actes avec une question rhétorique à laquelle il répond lui-même et surenchérit avec "même" en évoquant la figure du Berger (singulier mais sous-entend plusieurs puisque adv temps ) l'aveu du Berger montre sa bonne foi mais ironie de LF puisque hétéronomie : vers trisyllabiques avec enjambement qui succède à un alexandrin : insiste sur la gravité en isolant Berger. Aveux habiles parce qu'ils invitent les autres à faire de même mais il est le Lion et échappe à la justice, personne ne va oser le désigner coupable.
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgenceL'état de notre conscience. Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons J'ai dévoré force moutons. Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense : Même il m'est arrivé quelquefois de manger Le Berger.
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Analyse du 1er mouvement
Idée : Hypocrisie du Lion qui propose faussement son sacrifice - Conclusion logique et clairement exprimée qui pourrait faire croire à sa réelle intention de se sacrifier : futur performatif (l'acte est déjà presque en cours) mais nuancé immédiatement des restrictions avec une circonstancielle + point virgule + conj de coor d'opposition. - La conj de coor indique la cause et montre un raisonnement logique et organisé appuyé par un argument d'autorité et le ch lex de la justice avec le subjonctif à valeur injonctive qui présente la condamnation à mort associé à un superlatif dans l'enjambement des v.32-33. - MAIS Hypocrisie et ironie d'une "justice" car celle-ci ne s'applique pas aux puissants et encore moins à celui qui règne sur eux = critique de LF : comment un roi qui ne peut être accusé car il est le plus puissant des animaux peut-il exiger l'équité ? La stratégie discursive truquée du Lion permet au moraliste de faire la satire d'un roi corrompu par l'exercice du pouvoir.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je penseQu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi : Car on doit souhaiter selon toute justice Que le plus coupable périsse.
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2e mouvement : Flatterie et hypocrisie des courtisans représentés par le Renard.
Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce. Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur, En les croquant beaucoup d'honneur; Et quant au Berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire. Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples Mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints.
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Analyse du 2e mouvement
Idée : Un Renard excessivement flatteur pour dénoncer les courtisans et ne pas évoquer ses propres crimes. - Renard, symbole de la ruse et du courtisan est un bon orateur, il s'exprime ainsi au discours direct et comprend que pour s'en sortir il doit flatter le roi en faisant de l'aveu de ses crimes un motif de louanges. - Flatte le Roi par des formules élogieuses et superlatives. - Reprend le ch lex de la religion dans une question rhétorique avec une réponse immédiate sou la forme d'une négation redoublée : le roi est disculpé. - Reprend et transforme l'aveu du Lion pour l'innocenter : la cruauté des crimes gratuits deviennent "scrupules" et "délicatesse", "dévoré" devient "manger" puis "croquant" (acte sans gravité, gourmandise). Il transforme leur meurtre en signe d'honneur, les victimes sont dénigrés avec appositions et méritente d'être dévorées (moutons = peuple) tandis que le Berger est montré comme coupable avec l'hyperbole en raison de la position des hommes face aux animaux puisqu'ils se jugent supérieurs à eux comme l'exprime la proposition participiale de cause : sa mort est donc justifiée, elle apparaît comme un châtiment pour son comportement. Renard présente les crimes comme normaux voire nécessaires : vision d'une société inégalitaire : peuple a mérité son sort, puissants sont toujours innocentés.
Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;Vos scrupules font voir trop de délicatesse ; Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce. Est-ce un péché ? Non non. Vous leur fîtes, Seigneur, En les croquant beaucoup d'honneur; Et quant au Berger, l'on peut dire Qu'il était digne de tous maux, Etant de ces gens-là qui sur les animaux Se font un chimérique empire.
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Analyse du 2e mouvement
Idée : Discours du Renard emporte l'assentiment des puissants qui vont l'imiter : dénonciation de l'hypocrisie des courtisans. - Validation immédiate et enthousiaste de l'auditoire avec infinitif de narration (flatteurs = hypocrisie des courtisans) qui montre que tous les autres animaux acquiescent des paroles dont le contenu est empli de complaisance envers le plus fort et vont imiter la technique en feignant de se dénoncer pour mieux se disculper. Ironie dans la formule avec "on" indéfini et négation - Flatterie s'étend aux autres carnivores qualifiés par "puissances" référence à la Cour, privilèges et avantages de ceux qui ont le pouvoir. Comme ceux du Roi leurs crimes sont minimisés dans la litote assimilation des "gens querelleurs" avec "petits saints" (antithèse qui réintroduit la religion et montre le travestissement des faits avoués et mutuellement innocentés) : jugement qui obtient l'assentiment de tous les membres de l'assemblée : tous sont coupables mais s'innocentent les uns les autres. Ce qui compte n'est plus la sincérité d'un aveu mais l'apparence, la rumeur, la réputation "au dire de chacun" : les courtisans du Lion forment un petit monde clos dont tous les membres approuvent la conduite pour se préserver d'être eux-même dénoncés.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir. On n'osa trop approfondir Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances Les moins pardonnables offenses. Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples Mâtins, Au dire de chacun, étaient de petits saints.
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3e mouvement : L'Âne, le coupable idéal.
L'Âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net. A ces mots on cria haro sur le Baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit Animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable ! Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
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Analyse du 3e mouvement
Idée : L'Âne va être la victime de ce système hypocrite puisqu'il sera le seul à confesse ses fautes sans se dédouaner. - Âne va commettre une erreur mortelle : ne pas maîtriser les codes de la Cour et des courtisans en croyant qu'il fallait sincérement confesser ses fautes. - Discours direct et logique : présente la réalité de la faute v.53 qu'il atténue par les circonstances avec l'accumulation (lui avait vraiment faim !)mais surtout ce qu'il avoue est sans gravité il n'a pas tué, ni privé personne (les moines ne mangent pas l'herbe), c'est un herbivore, ni un prédateur ni un carnivore, il n'a dévoré qu'une partie infime du champ (alexandrin) événement unique : avec passé simple et il doit faire l'effort de se souvenir alors que les autres ont confié des évéments récurrents. - Noircit sa culpabilité "diable" en faisant un crime contre la religion puis la reconnait avec négation. Son honnêteté en fait la victime idéale.
L'Âne vint à son tour, et dit : J'ai souvenance Qu'en un pré de Moines passant, La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense Quelque diable aussi me poussant, Je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
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Analyse du 3e mouvement
Idée : Condamnation immédiate de l'Âne portée par la harangue du Loup : dénonciation du fonctionnement de la Cour. - L'Âne se livre lui-même aux puissants adoptant le satut de victime idéale : "on" = foule contre un seul + pas une condamnation raisonnable "cria". - Figure du Loup émerge dans un discours narrativisé qui a les apparences d'un discours juridique associé au voc de la religion pour reprendre les termes du Lion. Son discours emporte instantanément l'assentiment de l'assemblée en légitimisant l'accusation et la condamnation avec des hyperboles aussi ridicule soit son crime. - Discours indirect libre insére directement les paroles des accusateurs galvanisés par la harangue du Loup et semblant s'enivrer de la culpabilité à travers des invectives en parallélisme qui méprisent les plus faibles. - La Cour a enfin trouvé sa victime idéale, peu importe le caractère injuste que revêt cette décision (2 antithèses) et son iniquité . - Âne est condamné à mort directement avec négation restrictive. Rapidité et brutalité de la sentence fait écho à la violence = diérèse sur expier pour obtenir un alexandrin : insistance + placé en rejet pour mettre en avant l'injustice qui frappe l'âne qui n'a péché que par excès de naïveté et d'innocence. - La mort de l'âne a perdu sa dimension sacrificielle originale : expier son forfait évoque une punition humaine consécutive à un crime puni par la religion. Euphémisme ironique qui condamne la justice de Cour.
A ces mots on cria haro sur le Baudet. Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue Qu'il fallait dévouer ce maudit Animal, Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal. Sa peccadille fut jugée un cas pendable. Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable Rien que la mort n'était capable D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
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4e mouvement : La morale.
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir.
Analyse du 4e mouvement
Idée : Morale dénonçant l'arbitraire de la justice qui n'a que pour but de maintenir les puissants au pouvoir. - Deux antithèses mises en relief par le parallélisme des deux vers, permettant de dénoncer le manichéisme de cette "justice". - Rupture par le changement de temps : futur à valeur de VG et apparition de 2e p pluriel qui généralise et nous ramène dans le monde des Hommes et dénonce la suprématie du puissant sur le misérable dans une justice de Cour qui est injuste. - Pointe aussi du doigt la naïveté des petits qui se laissent berner par le discours du Roi.
Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de Cour vous rendront blanc ou noir.
Conclusion
Bilan et réponse à la problématique
Dans cet apologue, La Fontaine dénonce des dysfonctionnements politiques et sociaux. L'Âne, animal faible parceque naïf et honnête, ne maîtrisant pas l'art de la parole trompeuse, symbolise les victimes de cette société corrumpue. Il s'agit d'une satire de la Cour mais surtout d'une satire de la justice dans la mesure où elle met en scène un tribunal qui condamne sans appel les plus faibles et les abus de pouvoir.
Ouverture :