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D'après le MOOC La science ouverte, réalisé par Alliance Sorbonne Université
oligopole des Éditeurs commerciaux

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Oligopole éditeurs commerciaux

DipSO-INRAE

Created on November 18, 2022

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D'après le MOOC La science ouverte, réalisé par Alliance Sorbonne Université

oligopole des Éditeurs commerciaux

SOMMAIRE

1/ L'économie de l'édition académique

4/ Vers une économie du libre accès ?

3/ Un rapport de force avec les institutions académiques

2/ L'oligopole de l'édition scientifique

Par ailleurs, l’évaluation des chercheurs reste encore trop souvent quantitative, malgré DORA (la Déclaration sur l'évaluation de la recherche). Les évolutions récentes des procédures s’éloignent maintenant de ce mode d’évaluation et favorisent une évaluation plus qualitative basée sur les contenus et non sur les indicateurs bibliométriques.

Crédit image : Buffik pour Pixabay

Au tournant du XXIe siècle, l’avènement d’internet entraîne une explosion du nombre de revues académiques. Il y a de plus en plus de chercheurs et de chercheuses dans le monde et chacun.e augmente sa production à travers de nombreuses collaborations internationales, ce qui entraine une inflation d’articles scientifiques et de journaux.

1/ L'économie de l'édition académique

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2/ L'oligopole de l'édition scientifique

Le marché de l’édition scientifique s’accroît, au profit d’un oligopole resserré autour de grandes multinationales historiques comme Elsevier, Springer, Wiley et quelques autres qui détiennent ou publient les revues les plus prestigieuses dans un grand nombre de disciplines scientifiques. En 1988, les sept plus grosses maisons d’édition possèdent 30 % des revues en sciences de la vie et de la matière et 12 % des revues en sciences humaines et sociales. Trente ans plus tard, en 2018, elles détiennent plus de 60 % de toutes les revues scientifiques référencées dans le Web of Science, toutes disciplines confondues.

Crédit image : Gerd-Altmann pour Pixabay

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2/ L'oligopole de l'édition scientifique

Cette position leur permet d’imposer leurs conditions à leurs principaux clients : les bibliothèques universitaires, chargées de contracter les abonnements aux revues, au format papier puis électronique, pour l’ensemble des universités et établissements de recherche. Les maisons d’édition organisent alors leurs offres onéreuses autour des bouquets de revues, c’est-à-dire des licences pour accéder à des groupes de ressources, réparties par thématiques (science de la vie, sciences et techniques…) sur leurs plateformes numériques.

Crédit image : Tumisu pour Pixabay

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2/ L'oligopole de l'édition scientifique

Avec ce modèle commercial et grâce à leur position de monopole, elles ont pu faire passer le prix médian des abonnements par université (sur les 34 établissements de l’Association of Research Library) de 1,8 millions de dollars en 1989 à 2,5 millions en 1999 (période du web naissant) puis à 3,7 millions en 2009 (période du web grand public).

Extrait version anglaise de la Déclaration de Berlin

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Cliquez ci-contre si vous souhaitez accéder à la Déclaration de Berlin.

2/ L'oligopole de l'édition scientifique

Portée initialement par des membres de la communauté scientifique, la question du libre accès a peu à peu essaimé dans les instances de décision et institutions, remettant en question cet oligopole des éditeurs commerciaux. Dès 2004, INRAE a signé la Déclaration de Berlin sur le Libre Accès à la Connaissance en sciences exactes, sciences de la vie, sciences humaines et sociales.

Logo du site du Consortium Couperin

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Le dernier accord national a été signé en 2019 avec Elsevier. Quelques mois plus tôt, la négociation avec Springer n’était pas jugée satisfaisante par plusieurs universités représentées par le consortium. En conséquence, Sorbonne Université et le Muséum national d’histoire naturelle ont décidé de ne pas renouveler leur abonnement au bouquet Springer.

En France, chaque abonnement aux bouquets d’une grande maison d’édition fait l’objet d’une négociation, assurée par le consortium Couperin, qui représente plus de 260 institutions d’enseignement supérieur et de recherche.

3/ Un rapport de force avec les institutions académiques

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Le boycott des offres des majors de l’édition scientifique s’inscrit dans un double mouvement de refus de leurs conditions tarifaires, de moins en moins supportables pour les budgets publics, et de défense du libre accès à la connaissance, non seulement pour les établissements de recherche mais surtout pour tout le monde, dans un souci de justice fiscale et d’égalité. Ainsi, dès le milieu des années 2010, l’Université de Montréal renonce au bouquet Springer et l’Université de Californie à la licence Elsevier. Pour accroître cette pression, Sorbonne Université se désabonne également de la revue Science et de la librairie électronique de l’IEEE, Institut of Electrical Electronics Engineers.

3/ Un rapport de force avec les institutions académiques

Logo Libgen

Logo SciHub

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Ce rapport de force a donc été légèrement inversé en faveur des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, sans doute aussi du fait de l’importance des plateformes pirates comme Sci-Hub et Libgen et de l’archivage en libre accès de plus en plus courant. Ceci a certainement joué un rôle dans la dernière négociation de Couperin avec Elsevier, qui a fait plus de place aux ressources en libre accès.

3/ Un rapport de force avec les institutions académiques

Un nouveau modèle se généralise à l’échelle d’une institution ou d’un pays à travers les accords transformants : une institution paierait un forfait pour publier en libre accès (au lieu d’un abonnement) dans les revues détenues par une maison d’édition.

L’évolution des maisons d’édition commerciales vers le libre accès s’est développée dès les années 2000 avec le modèle auteur-payeur. L’équipe publiante (son institution ou son laboratoire) paie des frais de publication (APC pour Frais de traitement des articles ) à la maison d’édition pour que l’article soit immédiatement disponible en libre accès sur le site de la revue.Le montant de ces APC peut varier entre 100 et 9500 dollars pour un article. Il remplace les recettes des abonnements, dans le cas des revues en libre accès complet (comme Plos One ou le bouquet des revues BioMed Central, acquis par Springer) ou s’ajouter aux recettes des abonnements, dans le cas des revues hybrides (comme Nature).

Comment d’un mouvement voulant s’affranchir de leur captation, les éditeurs commerciaux le retournent pour bâtir un nouveau business model tout aussi lucratif ?

4/ Vers une economie du libre accès ?

MOOC La science ouverte- ASU

développée par la Direction pour la science ouverte d'INRAE

Ce support a été créé dans le cadre de la formation à la science ouverte

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