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Ulysse

Paskal Espana

Created on October 4, 2022

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Transcript

Heureux qui comme ulysse

Analyse linéaire et comment faire un commentaire de texte.

Méthodologie

Méthode commentaire # 1

AU brouillon : 1. lire le texte 2.Réaliser un tableau en 3 colonnes

"Ut wisi enim ad minim veniam, quis nostrud exerci tation ullamcorper suscipit"

Name Surname

Méthodologie commentaire #2

Il vous suffit d’utiliser des crayons de couleurs pour faire surgir dans le texte des points à commenter. Il s’agit de prendre le texte sous six angles à l'aide du moyen mnémotechnique suivant :

6 GROSSES CLEFS Gr : grammaire C : Conjugaison OS : oppositions le : champ lexical SE : les 5 sens FS : figures de style

Il est très important que tu observes bien tout le poème dans son intégralité, avant d’analyser les vers un par un, à commencer par sa structure : il s’agit d’un sonnet régulier (qui suit la structure ABBA ABBA CCD EED) rédigé en alexandrins réguliers

Une fois que tu as analysé le poème dans son ensemble, tu peux passer à l’analyse linéaire

Heureux qui, comme Ulysse,/ a fait un beau voyage,C’est un alexandrin régulier séparé en deux hémistiches par une césure. Le nom propre, Ulysse, héros de la mythologie grecque parti en mer loin des siens, est ainsi placé juste avant la césure et mis en avant. L’adjectif heureux, placé en tête de vers est également mis en avant et résonne comme une apostrophe au lecteur

Ou comme cestuy-là / qui conquit la toison,Il est bien sûr question ici de Jason et de sa toison d’or. Là encore, le héros désigné par un pronom démonstratif cestuy-là. La récurrence du pronom relatif qui introduit la proposition relative et décrit l’exploit épique du héros. Cela créé un parallélisme de construction

Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Analysons les deux vers en même temps grâce à l’enjambement (est retourné / vivre), qui créé : • d’une part un effet d’attente (soulignant la durée du voyage) • et met en avant vivre placé ainsi en tête de vers. La phrase exclamative renforce la joie supposée des grands héros, rentrés chez eux. La rime interne entre usage et âge montre qu’il s’agit là d’une décision sage (par opposition à la soif d’aventure de la jeunesse).

C’est en fin de compte une strophe très originale que propose Du Bellay. On s’attendrait à une glorification épique des exploits des héros. Mais non. Ce qui importe ici, c’est leur vie tranquille auprès des leurs après la fin de leurs aventures. Nous sommes ici aux antipodes d’un poème épique classique.

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup davantage ?

Cette strophe est également à commenter en intégralité.Il s’agit ici dans ce poème d’un long enjambement, où un élément syntaxique essentiel de chaque vers est systématiquement rejeté au vers suivant.

Ainsi le COD du verbe revoir du vers 5 est rejeté au vers 6 : fumer, le verbe du vers 6 est rejeté au début du vers 7, la proposition relative qui qualifie la maison au vers 7 est rejetée au vers 8. Un effet d’attente est créé à chaque vers, le vers s’étire et traduit ainsi l’attente et le désespoir du poète.

Ce désespoir est par ailleurs renforcé par l’utilisation de l’interjection tragique hélas, placé en fin d’hémistiche au vers 6 et par la forme interrogative de la strophe, qui résonne ainsi comme une lamentation. La contrée du poète est opposée ici à la grandeur de Rome par l’utilisation d’adjectifs péjoratifs tels que petit, pauvre. L’attachement du poète à sa contrée natale est renforcé par l’utilisation du déterminant personnel à la première personne mon (v. 6), ma (v. 7) et du pronom personnel COD à la première personne me (v. 8). Par ailleurs, le redoublement qui relève presque du pléonasme, beaucoup d’avantage marque la démesure de l’attachement affectif du poète à sa contrée natale.

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine : Plus mon Loire gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Commentons les deux tercets en même temps.Remarquons tout d’abord l’anaphore : plus répété en début de chaque vers créé un effet hyperbolique et traduit la détresse du personnage. Remarquons ensuite les parallélismes de construction, avec une opposition systématique entre la Gaulle et Rome, d’un hémistiche à l’autre. On retrouve ici une fois de plus l’opposition centrale entre la grande de Rome et l’intimité du chez soi, gaulois.

D’une part, Du Bellay cite les grands monuments romains, palais Romains, Tibre latin, mont Palatin. Les adjectifs qui qualifient ces monuments mettent en valeur leur grandeur froide et inaccessible : audacieux, dur. L’Histoire occupe souvent une place relativement importante dans les poèmes du recueil Regrets de Du Bellay. Ces monuments sont d’autant plus imposants qu’ils débordent sur des vers entiers : Que des palais Romains le front audacieux. (v.10).

D’autre part, les monuments romains paraissent ainsi inaccessibles et étrangers au poète, comme le montre également l’opposition entre l’article défini le et le déterminant personnel mon, mes.L’attachement à sa région natale transparaît également par le champ lexical de l’intimité utilisé pour qualifier la région de son enfance : fine, petit, doulceur

Le dernier tercet est également très précis géographiquement : Loire, Liré, Angevine, adjectif qui qualifie la région natale de Du Bellay, Anjou : ces détails géographiques cités aussi tardivement dans le sonnet créent un effet d’attente qui traduit la souffrance du poète.