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Je me souviens
Réseau OMERIS
Created on September 27, 2022
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Transcript
Par les résidents de Saint Louis du Golfe
'Je me souviens'
M Edmond
" Lorsqu'on laisse la place aux souvenirs, ils arrivent en nombre !"
9. Photos des auteurs
8. L'arrivée en France (racontée par Madame Jacqueline)
7. La rencontre de Madame Lucie avec son futur mari (racontée par Monsieur Edmond)
6. Les Métiers
5. Lectures
4. Souvenirs de région
3. L'école
2. Le Métier du père
1. La Seconde Guerre Mondiale
SOMMAIRE
Messerschmitt Bf 109 G toujours en état de marche en 2005. L'entreprise allemande Messerschmitt AG construit des avions et a été fondée par Willy Messerschmitt. Elle a construit de nombreux chasseurs pour la Luftwaffe , et a produit le premier avion de chasse à réaction opérationnel à la fin de la guerre. Son avancée dans ces technologies étonna les alliés lors de leur entrée en Allemagne.
M Edmond : Moi, je n'y suis jamais allé à l'armée. Pendant la guerre de 1940, la ville de St Denis était occupée. J'ai été embauché dans une entreprise dont le directeur était un allemand. Il y avait beaucoup de jeunes. J'ai été engagé au STO. L'entreprise fabriquait des moteurs pour les avions de chasse Messerschmitt.
M Marcel : J’étais dans le génie militaire à Charleville Mézières. J’ai obtenu le grade de caporal durant mon service militaire. Durant le 1er contingent, j’étais un simple militaire, c’est au cours du 2ème contingent que je suis devenu caporal-chef. Le service militaire était obligatoire, sinon on allait en prison.Mme Ginette : Il ne fallait pas déserter. Mme Cécile : C'est la police française qui s'occupait des déserteurs.
La Seconde Guerre Mondiale
Mme Jeanine : Je suis née en Algérie en 1928. Je suis rentrée en France après l'indépendance. Je me souviens de certains jeux. J'avais un frère cadet avec lequel je faisais pas mal de bêtises. Avec lui, nous camouflions ce que nous faisions car les parents étaient rigoureux dans l'éducation. Mon père avait un atelier d'imprimerie et il avait peur que nous nous blessions avec les outils de l'atelier. Bien entendu, à l'époque, c'était pour les journaux. Il avait beaucoup de clients journalistes. Nous avions aussi des clients plus ordinaires qui voulaient éditer leurs publications.
LE Métier du père
Archives de la ville de Créteil, 1940-1949
Mme Cécile : Pendant la guerre de 1940, j'habitais dans les environs de Créteil et j'étais une adolescente de 14ans. A 500 mètres de notre habitation (appartement appartenant à l'Etat), se trouvait une grosse caserne. Il y avait des petits avions qui servaient à des exercices militaires.
Mme Hélène : Moi je n'avais pas de loisirs et pas de copain. Je devais m'occuper du jardin, des petits poussins, des lapins, des poulets et poules, du ménage et du linge. Je devais aussi cirer le parquet. C'était très lourd. J'étais enfermée à la maison, je n'avais pas de vie sociale. On me considérait comme un garçon. Mme Jeanine : C'était un genre d'éducation. Mme Cécile : Il fallait qu'une femme ait un garçon, sinon son mari pouvait lui en vouloir ...
La Linotype est une machine de composition au plomb qui utilise un clavier alphanumérique à 90 caractères, permettant de produire la forme imprimante d'une ligne de texte d'un seul tenant, d'où l'étymologie, de l'anglo-américain 'line o'type'.
Mme Cécile : Mon père aussi était dans l'impression. Il travaillait côté fabrication. Il mettait en place les lettres pour former des mots, et la machine sortait le texte. Mon père amenait le texte avec les lettres en plomb à l'imprimeur. Il était linotypiste.
M Marcel : On allait à pied à l'école. Le sac à dos s'appelait une musette. M Edmond : A midi, il n'y avait pas de cantine. Je rentrais manger à la maison. Il y avait un champ de fraises sur le trajet. On les rentrait dans l'ouverture de la chemise et on les mangeait en chemin. Parfois, on tâchait les chemises et la maman, ça ne lui plaisait pas; Quand on voyait le garde champêtre, on fichait le camp. A notre arrivée à l'école, le directeur était sur le perron, Si on arrivait en retard, il sévissait. Mme Jeanine : Quand on faisait une bêtise, on avait des coups de règle. C'était très mauvais. On devait aussi mettre ses mains sur la tête pendant toute la durée de la récréation.
M Marcel : Il y avait l'école laïque et l'école libre. M Edmond : Il y avait aussi l'école buissonnière ! M Marcel : Il fallait se cacher, et ne pas le dire aux parents ! Mme Ginette : Je n'étais pas douée pour l'école mais je n'ai jamais fait l'école buissonnière. Mme Jeanine : J'ai fait l'école buissonnière avec mon frère, j'étais responsable. Il avait la frousse et se cachait derrière moi. J'endossais ses bêtises. Avant, le jour de libre, c'était le jeudi. Aujourd'hui c'est le mercredi.
L'école
M Marcel : Non. Au début, nous retirions notre main, mais le directeur la retenait pour nous taper sur les doigts. Tous ceux qui parlaient se faisaient taper sur les doigts. Quand on faisait une bêtise, on pouvait aussi faire un tour de cour. Mme Marthe : A l'école libre, nous étions au cachot. On devait porter le bonnet d'âne dans une pièce fermée pendant 10 minutes. Mme Jeanine : Moi je n'ai jamais eu de problème avec l'école.
M Marcel : Je me souviens que le directeur avait une baguette. Parfois j'étais convoqué dans son bureau et j'avais droit aux coups de baguette sur les doigts. Rosalie, c'était le nom qu'il avait donné à la baguette. En plus de la baguette, il s'occupait aussi de la mairie. Mme Cécile : Et il s'occupait aussi de Rosalie ! M Marcel : De son bureau, il balançait Rosalie et vous deviez lui porter pour se faire taper sur les doigts. Mme Cécile : Et vous ne cassiez pas un petit bout de baguette, au passage ?
Mme Hélène : On m'a retirée de l'école, je l'ai faite par correspondance. Mon père ne voulait pas que j'aille à l'école. Il est devenu mon instructeur. Je suivais aussi les cours de l'Ecole Universelle de 1941 à 1945. J'apprenais le latin, l'allemand. Je faisais aussi beaucoup d'heures de piano par jour.
M Edmond : Il y avait l'école des filles et l'école des garçons. On avait des bureaux qui se soulevaient, et du coup, on se cachait derrière pour parler au voisin. Mme Marthe : On demandait à sa voisine "Combien ça fait ?". M Edmond : Je me souviens que les premiers étaient au fond de la classe pour s'occuper des derniers plus facilement. Pour le certificat d'études, les 42 élèves ont tous été reçus. Il y avait toujours une matière avec laquelle on n'était pas trop à l'aise. Moi j'étais moyen.
Mme Jeanine : C'est intéressant la géographie. M Edmond : J'ai fait mon voyage de noces à 60 ans, alors que je me suis marié à 20 ans. Comme on avait un peu d'argent, on est partis à Venise, faire un tour de gondole.
M Marcel : J'habitais le village d'Aubignier Racan, à 30km de la Flèche dans la Sarthe. Mme Jeanine : J'ai séjourné aussi dans la Sarthe. Mme Cécile : J'ai fait mon voyage de noces dans le département de la Sarthe, à Evaillé, à côté de la Flèche. Il y a de belles villes dans la Sarthe, il y aussi le Loir.
souvenirs de région
Nous Deux est un magazine paru pour la première fois le 14 mai 1947. A l'origine mensuel, il devient hebdomadaire, dès le 5ème numéro. En 1950, est publié le premier roman photo. Le succès de ce format se confirme et Nous Deux devient le symbole du roman photo en France.
Mme Ginette : Moi, j'achetais le magazine 'Nous Deux'.
Mme Jeanine : J'étais abonnée au Journal de Suzette. Il y avait des modèles de tricot. Je tricotais pour mes enfants, des cache cols, des bonnets ...
LECTURES
Je faisais plusieurs dessins, on se réunissait avec les patrons et on décidait des modèles qui sortiraient. On choisissait les tissus, les couleurs, les formes et on regardait aussi ce que faisaient les autres maisons de couture.
Mme Jeanine : A l'époque, quand je me suis lancée, il n'y avait pas d'école de stylisme. J'ai passé mon baccalauréat à l'âge de 18 ans et je suis sortie de l'école. Je suis rentrée dans une maison de lingerie et ils m'ont donnée ma chance. J'y suis restée 3 ans. Les clients étaient des artistes ou des personnalités telles que La Bégum, qui était la femme d'un sultan, ou Martine Carol, comédienne. Après, je suis rentrée dans une grande boîte de lingerie, Rosy. Au début, j'étais chef d'atelier, et lorsque la styliste est partie à la retraite, ils m'ont proposée le poste. Pour ce métier, il fallait savoir dessiner.
LES Métiers
Elle était chargée et il lui a proposé de porter ses valises. Lui était coiffeur dans cette même rue.
C'est dans le métro qu'elle a connu son mari. Le futur mari de Madame Lucie est descendu de la rame de métro en même temps qu'elle.
Madame Lucie est née à Léognan, dans le département de la Gironde. Ses parents étaient métayers. A l'âge de 14ans, elle part de Léognan pour aller à Paris. Elle a habité "Rue Saint Maur". Elle est devenue parisienne d'adoption ! C'est dans le métro qu'e
la rencontre de madame lucie avec son futur mari (Racontée par monsieur edmond)
Mme Ginette : Nous étions industriels forains. Personne ne pouvait occuper notre emplacement. La demande de placement se faisait en janvier. Nous allions en Ardèche, dans l'Hérault, et nous faisions beaucoup de foires dans le Gard. Tous les mardis, nous attelions les convois et on partait. Le convoi mesurait 12 mètres, il y avait la caravane, le camion et le camping-car des employés. Il ne fallait pas dépasser 11 mètres, mais nous avions une autorisation spéciale.
Je suis née à Alger. J'y ai vécu jusqu'à l'âge de 25 ans. Je me suis mariée, et j'ai eu mes enfants. Mais la vie n'était plus possible, là-bas. Mon mari a eu une mutation à Nîmes. Il avait une bonne situation. Nous avons eu beaucoup de chance, car d'autres sont arrivés en France sans rien. Je n'étais jamais venue en France. On disait la valise ou le cercueil...
L'ARRIVée en france de madame martine
Photo des auteurs