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Education musicale

Créativité

Bruitages

Objets sonores

Le corps

Transferts didactiques

La créativité

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La créativité ça s'apprend !L'enfant est créatif de naissance, c'est un processus naturel et joyeux. "Être créatif c’est être créateur de soi-même, se réaliser en tant que personne comme disait le psychologue Carl Rogers. Dans cette logique, le rôle de l’adulte est d’éveiller à ce que son potentiel, ses envies, ses goûts et l’amener à cultiver ce qu’il a de meilleur en lui" P. Brasseur

Comment être créatif

• Se mettre en danger
• Oser prendre des risques
• Prendre conscience de ce qui nous freine
• Prendre le risque de peut-être échouer
• Être curieux, imaginatif, critique et déterminé
• Penser en alternative

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Le bruitage

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Le son est essentiel dans un film/vidéo

- La sonorisation va donner du relief, va imposer un certain registre émotionnel, va créer une atmosphère et va rendre les actions « vivantes ».- La façon dont une scène est sonorisée est donc fondamentale dans le résultat final! -La bande son d'un film va changer radicalement votre perception de la scène. Lorsque qu’on sonorise un clip/vidéo différemment (détails sonores très « concrets »), les chanteurs semblent tout à coup beaucoup moins « cools » et « beaux » qu’à l’origine!

Cherchez des sonorités sur des objets. Fermez les yeux, réaliser le son pour voir quelles images il fait surgir spontanément (en secouant un livre on peut obtenir le son d’un vol d’oiseau ; pour le bruitage du feu certains plastiques froissés fonctionnent très bien…) Attention ! N’oubliez pas que c’est rarement le bruit « réel » qui rend le meilleur effet : par exemple pour imiter l’eau ce n’est pas forcément en faisant couler de l’eau que vous aurez le meilleur résultat…

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POurquoi bruiter ? La profession de bruiteur

Les objets sonores

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Quels obejts ?

-Pour votre bruitage il vous faut rassembler du matériel. Pendant le week-end, faites le tour de votrelogement et rassemblez tout ce qui peut faire un bruit intéressant. Exemple : peigne, rouge à lèvre, tamis, élastiques, couverts, casseroles, boîte, bocaux, livres de différentes épaisseurs (à secouer), les papiers (à froisser) et autres : papier cadeau, papier aluminium, sac en plastique de différentes épaisseurs, rubans, carton ondulé, boîtes, … bouteilles : en plastique (nombreuses exploitations possibles), en verre (remplir avec de l’eau à hauteurs différentes dehors : éléments naturels (bois, feuilles, glands, escargots, coquilles, cailloux, pommes de pin, etc.) plusieurs paires de chaussures, (talons, baskets, pantoufles, tongs, etc.) Il est important d’avoir de objets de tailles et de matières différentes (plastique, bois, métal, verre, tissus, papiers…) pour varier les timbres et disposer d’un grande palette de sons

Quels obejts ?

On peut aussi trouver du matériel de sonorisaiton dans la nature. Les « musiques vertes » sont des musiques produites sur base d’instruments en éléments naturels : coquillages, escargots, cailloux, pommes de pin, brin d’herbe, roseaux, troncs d’arbres, … autant de magnifiques éléments de sonorisation riches de sens pour des enfants d’âge préscolaire. Elles peuvent s’associer à une pédagogie “outdoor” ou a n’importe quelle pédagogie active. Vous pouvez également construire des instruments avec ce que l'on trouve dans la nature. Pour fabriquer des instruments (et pour des idées de transferts) : consultez le site référencé sur Moodle « Musiques vertes et instruments à construire »

Les attentes

Pour réaliser le bruitage de votre court-métrage, vous pouvez utiliser : - Des objets sonores- Des instruments issus des musiques vertes - Du clapping - Des voix mais (baragouinages comme dans les dessins animés sans texte) - Des instruments de musique - Des chansons que vous chantez vous-mêmes (dans ce cas il y aura des mots dans la chanson mais ils ne peuvent pas remplacer un texte : il ne s’agit pas de faire une comédie musicale.

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Le corps

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Les percussions corporelles

Le corps est un merveilleux instrument de musique : notre premier instrument (en dehors de notre voix). Il est riche de différents timbres. Ceux-ci peuvent varier en fonction du mode de production : frotter ou frapper) Les percussions corporelles/clappings/bodypercussions peuvent être utilisées de mille et une manières, exactement comme de vrais instruments Lorsqu’on invente une percussion corporelle, il faut prêter attention à l’ergonomie des mouvements afin que l'exercice puisse être appris sans trop de difficultés. Prévoyez des enchaînements logiques, et pour la facilité d'apprentissage, des association de mouvements dans des zones du corps proche les unes des autres.

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Transferts didactiques

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Apprendre à écouter

L’école demande sans cesse aux enfants d’écouter comme si c’était juste une question de bonne volonté! Or c’est une notion qui doit s’apprendre. Chez les adultes aussi les capacités d’écoute sont très variables en fonction de leur expérience : un musicien expérimenté n’a pas juste “une meilleure oreille”, il entend réellement d’autres choses que ce qu’entend un novice. Il pourra par exemple cibler son attention sur les différentes lignes mélodiques (choisir d’écouter uniquement la flûte dans un morceau d’orchestre par exemple), il pourra aussi porter son écoute sur certains ascpects techniques : la respiration d’un chanteur, la qualité du frottement d’un archet sur le violoncelle etc. => Ce n’est pas parce qu’il est né avec de meilleures oreilles! C’est parce qu’il a travaillé pendant des miliers d’heures l’écoute extrêmement fine des sons et qu’il a appris à maitriser, aussi, la production des sons.

La discrimination auditive

Réaliser un bruitage va d’abord exiger de réaliser un travail d’écoute avec les élèves : reconnaître des sons, les distinguer. Vous travaillerez alors la discrimination auditive. En fonction de l’âge des élèves on pourra démarrer avec les cris des animaux de la ferme (les plus connus des petits) pour aller progressivement vers des bruits plus difficiles à discriminer (distinguer un moteur d’avion d’un moteur de tracteur par exemple) puis aller vers des sons d’instruments avec une progression similaire (démarrer avec les instruments les plus courants pour faire évoluer progressivement la difficulté) Aller « à la chasse au sons » peut aussi s’avérer intéressant avec des élèves de M2/M3 : se promener hors de la classe et établir un catalogue de sons entendus

Reproduire les sons

Le travail de reproduction des sons va exiger que l’enfant comprenne qu’un objet peut produire le son « d’autre chose ». Par exemple : un plastique froissé peut produire le son du craquement d’un feu. Des bouteilles déchiquetées peuvent produire le son de la pluie ou du vent, etc.Entrer dans cette notion permet à l’enfant d’accéder progressivement à un langage symbolique. Au début, il va chercher des sons très similaires aux sons réels (on appelle cela du bruitage “figuratif”) pour progressivement aller vers du bruitage symbolique : “on disait que c’était la mer…” “on disait que c’était la colère du bonhomme” etc. MAIS COMMENT faire acquérir cette notion ? Par… LE JEU! C’est là qu’interviennent tous les jeux qui se font avec les yeux cachés : sans voir, deviner des sons d’objets qui se “déguisent” et imitent un autre son. Une fois que cette notion est acquise les enfants adorent jouer à chercher des sons. Ils entrent dans la créativité! Les idées et les inventions constructives arrivent à la pelle! Il faudra ensuite passer par l’étape du tri des idées (cf. Brasseur)

Les fonctions exécutives de la musique

Pour reproduire un son avec précision et en suivant un objectif précis, il va falloir mobiliser toutes les fonctions exécutives. « Les fonctions exécutives c’est un peu la tour de contrôle qui coordonne plusieurs fonctions cérébrales pour accomplir des tâches complexes, nouvelles ou non routinières » (source: Fabienne Dourte HE Vinci) Sans entrer dans un exposé détaillé, les fonctions exécutives sont celles dont notre cerveau a besoin pour s’organiser face à une situation nouvelle. Elles vont coordonner les différentes actions à mettre en place pour accomplir une tâche. Elles se composent de différents éléments : l’activation, le contrôle inhibiteur, la flexibilité cognitive, la planification, la mémoire de travail et la régulation émotionnelle (image dans l'élément interactif : Source : D. Debucquois – IMEP, février 2020)

Or, pour illustrer fidèlement un son dans une histoire, je vais devoir : M’activer Contrôler mes impulsions (inhibition) pour gérer correctement mes mouvements (pas de bruits parasites etc.) Choisir des stratégies (choisir un instrument, choisir comment le faire sonner, varier l’intensité ou pas, … Bref : poser des choix!) Planifier mon action Activer ma mémoire de travail (qui pourrait correspondre à la « charge mentale » pendant l’action) Réguler mes émotions (ne pas trembler, ne pas m’énerver, garder la distance entre moi et l’histoire, utiliser mes émotions pour les exprimer dans un cadre donné – et pas de façon impulsive, etc.) => j’active donc les différentes composantes des fonctions exécutives!

On constate donc que le travail du bruitage dans le cadre de la réalisation d’un film d’animation peut mobiliser un grand nombre d’apprentissages musicaux et via ceux-ci peut participer au renforcement des fonctions exécutives : « Pêche aux sons », travail de discrimination auditive, travail de l’écoute, Création d’instruments, travail sur les paramètres du son, Chant, voix, bruitages vocaux, Percussions corporelles, Etc. Tous ces outils - classiques de l’éveil musical - sont mobilisés autour d’une réalisation ce qui renforce le sens de l’apprentissage et la motivation des élèves (et de l’enseignant!). Ce type de réalisation peut évidemment aussi se combiner parfaitement à une approche « outdoor » ou à une pédagogie du projet!

Bon travail

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