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Les Fleurs du Mal - Anna Brillais 110

Anna Brillais

Created on April 15, 2022

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Transcript

Les Fleurs du Mal

Charles Baudelaire

Les Fleurs du Mal, écrit par Charles Baudelaire en 1857, est un recueil dont la majeure partie représente ses écrits en vers de 1840 jusqu'à sa mort, en août 1867. Destiné à faire ressentir aux lecteurs le mal qu'il ressentait, ces fleurs "maladives" seraient nées de sa souffrance, il pensait que l'ennui était la première responsabilité du mal. Le titre reflète le mal physique et même moral dont chacun de nous peut être victime en lien avec ses actes. Lors de sa parution il causera un grand scandal pour son contenu "choquant"; Il est divisée en six parties : Spleen et Idéal, Tableaux parisiens, Le vin, Fleurs du Mal, Révolte et La mort.

Charles Baudelaire est un poète français, né en 1821 à Paris et décédé en 1867 à Paris également. Il est connu pour ses poèmes dits "scandaleux" et "immoraux" et sera condamné le 20 août 1857 pour "délit d'outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs», suite à l'écriture des Fleurs du Mal. iL sera affecté par la censure qu'on lui impose. Il s'oriente vers le classicisme, le romantisme, le Parnasse, le symbolisme et la modernité.

Mon florilège de citations(p.11-54):

  • Page 29 : "Le temps mange la vie"
  • p.31 : "Homme libre, toujours tu chérira la mer ! La mer est ton miroir; tu contemples ton âme"
  • p.38 : "Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore; tu repands des parfums comme un soir orageux [...] sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres? [...] Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe," [...] Ange ou Sirène, qu'importe, si tu rends, [...] l'univers moins hideux"
  • p.47 : "Toi qui, comme un coup de couteau, dans mon coeur plaintif es entrée"
  • p.55 ; "La Maladie et la mort font des cendres de tout le feu qui pour nous flamboya"
  • Page 12 : "Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! [...] C'est l'Ennui !"
  • page 16 : "Au dessus des étangs, au dessus des vallées, des montagnes, des bois, des nuages, des mers, par delà le soleil, par delà les éthers, par delà les confins des sphères étoilées"
  • p.17 : "Celui dont les pensers, comme des alouettes, vers les cieux le matin prennent un libre essor, -Qui plane sur la vie, et comprend sans effort le language des fleurs et des choses muettes !"
  • p.24 : "-'A la sainte jeunesse, à l'air simple, au doux front, a l'oeil limpide et clair ainsi qu'une eau courante, et qui va répandant sur tout, insouciante comme l'azur du ciel, les oiseaux et les fleurs, ses parfums, ses chansons et ses douces chaleurs !"

Quelles impressions cette première étape de lecture vous donne-t-elle sur la personnalité de Baudelaire, son style d'écritue?

Cette première étape de lecture me donne l'impression que Baudelaire, en tant que poète accorde une grande attention aux choses simples et complexes de la vie. Il s'attarde sur les moindres détails et les rend beaux et poétiques grâce à son vocabulaire et les termes qu'il emploi. Malgré ça, il semble apercevoir la mort, la tristesse et la mélancolie dans tous les thèmes autant que la beauté. Baudelaire me parait admiratif de la vie mais également triste et nostalgique et se répéte souvent dans ses textes en employant les mêmes termes, les mêmes groupes de mots et expressions.

page 37 : "Hymne à la Beauté"

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène, Qu'importe, si tu rends, - fée aux yeux de velours, Rythme, parfum, lueur, ô mon unique reine ! - L'univers moins hideux et les instants moins lourds ?

Viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme, Ô Beauté ! ton regard, infernal et divin, Verse confusément le bienfait et le crime, Et l'on peut pour cela te comparer au vin. Tu contiens dans ton oeil le couchant et l'aurore ; Tu répands des parfums comme un soir orageux ; Tes baisers sont un philtre et ta bouche une amphore Qui font le héros lâche et l'enfant courageux. Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres ? Le Destin charmé suit tes jupons comme un chien ; Tu sèmes au hasard la joie et les désastres, Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien. Tu marches sur des morts, Beauté, dont tu te moques ; De tes bijoux l'Horreur n'est pas le moins charmant, Et le Meurtre, parmi tes plus chères breloques, Sur ton ventre orgueilleux danse amoureusement. L'éphémère ébloui vole vers toi, chandelle, Crépite, flambe et dit : Bénissons ce flambeau ! L'amoureux pantelant incliné sur sa belle A l'air d'un moribond caressant son tombeau. Que tu viennes du ciel ou de l'enfer, qu'importe, Ô Beauté ! monstre énorme, effrayant, ingénu ! Si ton oeil, ton souris, ton pied, m'ouvrent la porte D'un Infini que j'aime et n'ai jamais connu ?

Cette sculture en marbre, découverte en 1651, dans les vestiges romains d'Arles, représenterait la déesse Vénus. J'ai choisis d'associer cette oeuvre à ce poème, premièrement parce qu'ils font part de la maîtrise de l'expression du classicisme, mais aussi parce qu'elle représente l'un des premier nu féminin et cette modernité s'accorde avec les textes de Baudelaire. Dans ce poème il vante la beauté de la femme aimée et Vénus est justement la déesse de l'amour, de la séduction et de la beauté dans la mythologie romaine.

Vénus d'Arles, Ier siècle av. J.-C. ,musée du Louvre, 194 cm de haut, réstaurée par François Girardon au XVIIe siècle.

Mon florilège de citations(54-106):

  • p.106 : "Souviens toi que le Temps est un joueur avide qui gagne sans tricher, à tout coup !"
  • Page 56 : "Laissez, laissez mon coeur s'enivrer d'un mensonge, plonger dans vos beaux yeux comme dans beau songe et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils !"
  • p.59 : "Connaissez-vous l'angoisse, la honte, les remords, les sanglots, les ennuis [...] qui compriment le coeur comme un papier qu'on froisse?
  • p.62 : "ton fantôme est pareil, âme resplendissante, à l'immortel soleil !"
  • p.64 : "Tout cela ne vaut pas le poison qui decoule de tes yeux"
  • p.80 : "Mais mon coeur, que jamais ne visite l'extase, est un théâtre où l'on attend toujours, toujours est en vain, l'Être aux aîles de gaze !"
  • p.101 : "le temps m'engloutit minute par minute"

Vous est-il arrivé, de vous identifier au poète et à sa vision du monde?

Au cours de ma lecture, il m'est arrivée de m'identifier à Baudelaire lorsque qu'il décrit des atmosphères avec beaucoup de précisions et d'admiration, il observe avec attention les détails. Je partage également l'idée qu'il y a de la beauté en tout, y compris dans les choses tristes et son évocation récurente à la mélancolie m'est familière. J'apprecie énormément la façon dont il rend la vie poétique, en revanche, j'ai du mal à m'identifier aux derniers poèmes de cette partie parce qu'il répète son mal-être et le fait qu'il soit damné cependant je préfère penser que rien ne se termine maintenant et que l'avenir peut toujours apporter quelque chose de positif.

Dans ma cervelle se promène Ainsi qu'en son appartement, Un beau chat, fort, doux et charmant. Quand il miaule, on l'entend à peine, Tant son timbre est tendre et discret ; Mais que sa voix s'apaise ou gronde, Elle est toujours riche et profonde. C'est là son charme et son secret. Cette voix, qui perle et qui filtre Dans mon fonds le plus ténébreux, Me remplit comme un vers nombreux Et me réjouit comme un philtre. Elle endort les plus cruels maux Et contient toutes les extases ; Pour dire les plus longues phrases, Elle n'a pas besoin de mots.

page 66 : "Le chat"(2)

Les vers surlignés m'offrent une sensation de douceur et d'apaisement et les mots surlignés accompangent ce sentiment grace à l'armonie dans leur sonorités. Lorsque l'on prononce ces phrases à voix haute elles sont agréables et douces à entendre. et les mots ont une sonorité proche de "sucré" ce qui accentue leur douceur.

Non, il n'est pas d'archet qui morde Sur mon coeur, parfait instrument, Et fasse plus royalement Chanter sa plus vibrante corde, Que ta voix, chat mystérieux, Chat séraphique, chat étrange, En qui tout est, comme en un ange, Aussi subtil qu'harmonieux !

Mon florilège de citations(107-185):

  • p.179 : "-Je sens s'élargir dans mon être un abîme béan ; cet abîme est mon coeur ! Brûlant comme un volcan, profond comme le vide ! Rien ne rassasiera ce monstre gémissant"
  • Page 115 : "aimons-les ! Ce sont encor des âmes"
  • p.116 : "cet être fragile s'en va tout doucement vers un nouveau berceau"
  • p.116 : "-Ces yeux sont des puits faits d'un milion de larmes [...] faisant de la douleur un miel"
  • p.131 : "En tout climat, sous tout soleil, la Mort t'admire"
  • p.164 : "Un matin nous parton, le cerveau plein de flamme, le coeur gros de rancune et de désirs amers"
  • p.165 : "les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir ; coeurs légés, semblables aux ballons"
  • p.170 : "Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !

Quel poème de cette section, a le plus retenu votre attention?

Le poème qui a le plus retenu mon attention est "Les Petites Vieilles" 1, 2 et 3, page 115, parce que je trouve ce poème plus touchant que les autres. Baudelaire met en avant des personnes trop oubliées, que l'on néglige souvent, mais qui sont humaines et qui nécéssitent de la reconnaissance. Il fais allusion à leur vies passées, toutes les épreuves par lesquelles les personnes agées sont passées et tout ce qu'elles ont vécu. Je trouve cette attention touchante et bienveillante voire émouvante.

Mise en voix :

Paysage, page 107 : Il est doux, à travers les brumes, de voir naître L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre, Les fleuves de charbon monter au firmament Et la lune verser son pâle enchantement. Je verrai les printemps, les étés, les automnes ; Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones, Je fermerai partout portières et volets Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais. Alors je rêverai des horizons bleuâtres, Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres, Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,

(veuillez m'excuser pour les bugs)

Mise en voix :

Le Coucher du soleil romantique, page 173 : Que le soleil est beau quand tout frais il se lève, Comme une explosion nous lançant son bonjour ! - Bienheureux celui-là qui peut avec amour Saluer son coucher plus glorieux qu'un rêve ! Je me souviens ! J'ai vu tout, fleur, source, sillon, Se pâmer sous son oeil comme un coeur qui palpite... - Courons vers l'horizon, il est tard, courons vite, Pour attraper au moins un oblique rayon !

(veuillez m'excuser pour les bugs)

"Au poète"

L'amour, la sagesse, le pardon, l'empathie,Les fleurs fannent, mais elles repoussent au printemps, Et les arbres respirent, et le soleil brille, Nous aportons les chagrins et les sentiments. Nous créons le poison, le poignard et l'incendie, Mais notre âme, même rongée par les remors, La sottise, l'erreur, le péché, est humaine, Et l'ennui peut aussi mener aux plus grands rêves. Ris, pleure et crie car tout s'éteint à l'horizon, Tant que, ce que tu laisse est accompli et sain, Toi, ton coeur continue de battre, Dans la beauté de tes vers.

Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France

De Blaise Cendrars

Ce poème, écrit par Blaise Cendrars en 1913, énonce le voyage de Blaise, un adolescent de 16 ans dans le train transsibérien qui circule à travers toute la Russie, accompagné d'une prostituée, Jehanne. Il énumère chaque endroits, chaque gares où le train passe.

Frédéric Louis Saucer est un écrivain né en 1887 en Suisse. Dès ses 17 ans il entreprend de grands voyages, en Russie, puis à New York où il écrira sa première oeuvre : Les Pâques à New York, sous le pseudonyme de Blaise Cendrars. Lors du voyage de Blaise dans son poème Prose du transsibérien et de la petite Jeanne de France, à lieu une guerre russo-japonaise.

Les intentions de l'auteur :

Selon moi, l'auteur cherche de la modernité à travers ses vers libres et les nombreuses références historiques et artistiques.Il offre une vision mélancolique fidèle au contexte de la révolution Russe. Il évoque également sa jeunesse perdue et sa solitude à travers le poème, sa vie représentée par le train , qui s'éloigne de Paris, ainsi que l'ardeur de son adolecence. Blaise souhaite transmettre sa soif adolecente d'aventure et de se projeter dans le monde. Il s'adonne également à une description intime, mélancolique de ses sentiments et de ses doutes sur lui même, sur son talent d'écrivain.

Comparaison avec Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire :

Charles Baudelaire et Blaise Cendrars se ressemblent en de nombreux points : Premièrement ils sont tous les deux poètes et leur poèmes révèlent des pensées similaires, ils évoquent des thèmes en commun comme l'amour, la mélancolie, le voyage, la fragilité (Jeanne). Puis ils expriment leur mal-être, leur tristesse, tous au long de leurs poèmes, faisant de nombreuses comparaisons de leurs vies et leurs âmes tourmentées. D'ailleurs, le fait que Blaise fasse une référence à Baudelaire dans son poème prouve qu'il s'y interesse et s'en inspire. Nous pourrions comparer ce poème à plusieurs autres présent dans Les Fleurs du Mal : "Bohémiens en voyage", "Une charogne", "L'invitation au voyage", "La Cloche fêlée", "Spleen", "L'horloge", "A une mandiante rousse". Cependant Baudelaire écrit ses poèmes en vers et respecte les règles classique de la poésie dans leur majorité, il a également une approche plus descriptive de son environnement et de ses sentiments. Et pour finir il pense également d'avantage à la beauté de chaque choses qui l'entoure.

Un passage qui m'a plu :

Le passage qui m'a plu suit la dernière des phrases répétitives de Jeanne "Blaise, dis, sommes-nous bien loin de Montmartre ?" et commence avec "J'ai pitié, j'ai pitié viens vers moi..." jusqu'à "Elle dort". Ce passage m'a plu parce qu'il apporte de la positivité par la rêverie, il propose à Jeanne d'imaginer un avenir plein de gaieté pour tous les deux, où ils s'aimeraient et seraient heureux ensembles. Blaise lui décrit des endroits, des paysages beaux et romantiques pour la réconforter alors qu'ils sont tous les deux mélancoliques et pleins d'incertitude.Je trouve se passage touchant, surtout venant de jeunes personnes qui tentent de s'évader vers des pays plus beaux en se soutenant.

Si vous étiez éditeur et que vous deviez choisir une illustration pour la première de couverture, qu'auriez-vous envie de proposer?

Si j'étais éditrice et que je devais choisir une illustration pour la la première de couverture, je proposerais un dessin des deux personnages assis dans un wagon, on ne verrait que eux deux pour les mettre en avant et accentuer leur sentiment de solitude. J'imaginerais Blaise regardant par la fenêtre, pensif, où l'on verrait les paysages de la Russie en 1905 tel qu'il les décrit, accompagnés de l'atmoshère de la guerre et des révoltes. Jeanne serait assise à côté de lui, endormie et maigre, la tête posée sur son épaule. J'utiliserais des teintes de rouges et de jaunes comme l'évoque lui même le poète.