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INTERVENTION ISSOUDUN

Goulwen Le Moigne

Created on February 28, 2022

Support invervention 1er mars 2022

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Transcript

Introduction au module phono

Mardi 3 janvier 2023

00

Présentation

Goulwen Le Moigne

ParcoursAssociatif, bénévolat Salles et festivals, prod ++ Management / label Taf actuel, missions Edito chez napster France tous genres (spé indie) WW Funk et Reggae + missions bonus : Visuels, CRM, ingestion

01

Historique

La structuration des acteurs Les plateformes de streaming (DSP) Les données

1857

Premier enregistrement audio

Le 25 mars 1857 Édouard-Léon Scott de Martinville dépose en France le brevet d’un appareil qui enregistre le son : Le phonautographe. L’enregistrement est réalisé sur du papier noirci par la fumée d’une lampe à huile. L’appareil peut enregistrer des sons mais ne peut pas les lire.

a) L'enregistrement

1877

Le phonographe

Plus tard, en août 1877, Thomas Edison invente le phonographe. Il s’agit d’un appareil enregistrant le son sur un cylindre de cire recouvert d’une feuille d’étain (métal). La compagnie Edison sort ensuite le cylindre de bakélite bleu, d’une durée de quatre minutes. C’est le premier support d’enregistrement sonore.

b) Le vinyle

1930 : Disque vinyle 1947 : Disque microsillon

À la fin du 19ème siècle, les limites du support cylindrique poussent des inventeurs à développer de nouveaux supports : le disque (1887), le disque 78 tours (1897), le télégraphone (1898)... Le début du 20ème siècle apporte une série d’innovations améliorant la qualité du son et l’utilisation des appareils. Au fil des décennies, les fabricants cherchent à restituer un son de plus en plus fidèle : c’est l’apparition de la haute fidélité ou Hl-FI. Inventions de l’amplificateur électronique (1906), du magnétophone (1920) et enfin du disque vinyle (1930) pour en arriver à sa version perfectionnée en 1947 ; le disque microsillon (33 tours & 45 tours).

c) Le CD

Après l’arrivée de la cassette (1963) - toujours utilisée dans certaines niches - le numérique amène de nouvelles techniques. À partir des années 1980, l’enregistrement sonore connaît une révolution grâce à l’enregistrement numérique. Le son n’est plus analogique (microsillons sur un disque ou bande magnétique). Avec un bon échantillonnage, la qualité sonore est identique à l’enregistrement d’origine. Le numérique permet aussi de dématérialiser les supports d’enregistrements sonores. Le CD arrive sur le marché en 1982 et devient le support numéro 1.

d) Le MP3 et la démocratisation d’internet

87

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Le baladeur MP3

Le téléchargement de fichiers MP3

Le MP3

Format de compression audio qui rétrécit un fichier musical avec peu de perte de qualité sonore.

Le premier baladeur MP3 est commercialisé sous le nom de Mpman en Asie et sous la marque Eiger Labs aux États-Unis, en 1998.

En 1999, le site web Napster est créé et propose un échange libre de morceaux de musique en format MP3.

e) Le streaming

2001 - Les plateformes de téléchargement payants & streaming

La marque américaine Apple lance le baladeur mp3 iPod en 2001 avec sa plateforme iTunes. Napster devient payant après deux ans de procédures judiciaires. Ainsi, de nombreux sites proposant le téléchargement payant de musique apparaissent dans les années 2000. Le streaming apparaît grâce au développement du débit Internet. Spotify est créé en 2006 et Deezer en 2007.

iPod : 2001

Spotify : 2006

Recap

👉 A partir de la fin des années 90, ces inventions chamboulent l'industrie, avec la fin du monopole du physique concernant la musique enregistrée (le modèle installé jusqu'ici depuis 1948).La production et la diffusion ont été démocratisées par les avancées technologiques, qui favorisent une offre pléthorique ; il y a moins de filtres, les contenus sont dilués dans une masse gigantesque en perpétuelle multiplication. Les mises en avant (notamment playlists) sont donc nécessaires pour sortir du lot et avoir une chance de tirer son épingle du jeu.

02

L'organisation du secteur

La chaîne de production Les activités et métiers Les contrats

Le directeur artistique s’occupe de :

2) Les activités et métiers

Repérer/dénicher un ou une nouvelle artiste (le scouting)

01

a) Au sein des labels

Identifier sa proposition artistique, comprendre le propos à développer, les singularités du projet

Directeur artistique

02

À la base le métier de DA a des contours assez précis mais ses fonctions se sont diversifiées avec l’évolution du marché de la musique.

Le/la guider dans la bonne direction, apporter sa force de proposition pour permettre à l’artiste d’exprimer au mieux son potentiel

03

Le DA porte un regard extérieur sur un projet musical et offre une autre vision que celle de l’artiste.

Les activités et métiers / Au sein des labels

❋ Marketing / Commercial Imagine la stratégie de sortie, sur l’image et sur le discours entre le point de départ et l’objectif final de l’artiste. NB : Dans les labels et surtout les majors, il y a désormais souvent une fusion entre la DA et le marketing

❋ Chef de projetResponsable de la création et l’application de stratégies marketing pour le développement d’artistes locaux et internationaux, afin d’accroître la visibilité et le succès de chaque projet et atteindre les objectifs fixés. Il est souvent rattaché au directeur marketing ou au directeur du label à défaut.

❋ Attaché de presseSouvent “RP” (relation presse), cherche à promouvoir le travail et l’image de l’artiste via les médias : TV, radio, presse, web. Il peut être impliqué dans la stratégie, notamment pour déterminer les dates de sorties idéales en fonction des médias ciblés.

❋ Administratif Juridique, compta, licensing, RH

2) Les activités et métiers

b) Distribution numérique

Responsable marketing digital

Label manager

Responsable contenu

(appelé “Content” ou “Supply chain”)

Iel s’occupe de la relation avec les DSP et du pitch des titres du catalogue. Différentes manières de nommer ce travail (assez récent), maintenant souvent “trade marketing” ou autres “DSP partnerships”, c’est l’équipe qui s’occupe de parler aux plateformes digitales et de mettre en place des partenariats pour valoriser les nouvelles sorties (+ le catalogue) sur le territoire.

équivalent d’un chef de projet pour les labels signés en distribution. Il les accompagne au quotidien, les aide à établir les stratégies de sortie, à choisir les singles, réfléchir aux plannings, aux investissements, aux opérations marketing, puis il doit coordonner les sorties en interne, s’occuper du suivi, s’assurer que les délais soient respectés, etc.

assure la bonne livraison, l’optimisation et la disponibilité du catalogue sur toutes les plateformes (audio et vidéo). Il faut se conformer aux chartes des plateformes (les process peuvent être très différents) mais aussi aller plus loin : il s’agit d’assurer un bon référencement sur les DSPs, notamment via les métadonnées.

L’enjeu est non seulement la visibilité, mais aussi les revenus générés par les royalties, qui sont désormais les plus importants pour les artistes et les labels.

Audience Development

👉Beaucoup d'infos métiers sur le blog d’Idol, avec des mises en avant des membres de l’équipe qui expliquent leur travail sous forme d’itw “Job of the month”

encore relativement peu développé, sera abordé plus bas

2) Les activités et métiers

c) Distribution physique

C'est le contrat de distribution signé entre l'éditeur phonographique et le distributeur qui détermine le prix d'achat, l'échelonnement des livraisons et des paiements, les territoires concédés.

Responsable fabrication la fab peut être gérée en direct par le distributeur ou bien externalisée, selon la taille de l’entreprise et ses ambitions. Le responsable s'occupe de toute la coordination logistique entre l’usine et le label.

Responsable distribution physique le distributeur est en contact avec des responsables de magasins. C'est à lui de convaincre le responsable de mettre en vente tel ou tel album, car ce dernier ne peut pas tous les accepter. Il négocie ensuite la mise en valeur du CD dans le magasin (son emplacement, son stock), ainsi qu’éventuellement la politique du retour si il reste des Cds invendus.

2) Les activités et métiers

d) DSP

Commercial / Bizdev s’occupe de trouver des partenaires commerciaux afin de recruter et fidéliser un maximum d’abonnés, et trouver de nouveaux moyens de renforcer le modèle économique. Travail de suivi et maintien des relations externes.

Technique les développeurs gèrent tout l’aspect technologique, notamment le “front” (l’appli), le “back” (ou CMS), mais aussi la création et l’amélioration des algorithmes Les devs sont répartis en équipes selon les "devices" : desktop, web, iOS, android.

Marketing comme dans les cas évoqué précédemment, s’occupe de valoriser l’image de la marque en fonction de la stratégie générale et des moyens à disposition.

Produit S’assure du bon fonctionnement du service et d’optimiser “l’expérience utilisateur”

Les activités et métiers / Au sein des DSP

❋ Relation artistes (ou Artist Marketing) Le but est d’associer la promotion de la marque à celle des artistes/labels dans l’idée d’un échange gagnant-gagnant > sponsorisations et relais RS, jeux concours, événements “brandés” (sessions d’écoute, conférences de presse, concerts privés…) , mais surtout création de contenus spécifiques, comme des sessions studios, itws, etc. comme le fait bien Deezer.

❋ EditoL’équipe éditoriale s’occupe des recommandations et des mises en avant de tout les contenus disponibles sur la plateforme. Divisée par territoires et par genres, elle est en contact régulier avec les distributeurs, qui “poussent” leur catalogue via les fameux pitchs. Aujourd’hui plus de 100 millions de titres disponible via un simple smartphone : qu'est ce qui fait que tel ou tel morceau est désormais découvert et donc écouté? Le rôle de la recommandation - éditoriale et algorithmique - est donc central.

🤔

Quels éléments permettent de déterminer le potentiel d’un artiste/projet groupe ?

  • Identification
  • Fanbase : Abonnés réseaux ? Performances streaming et clip ?
  • Proposition artistique forte/singulière
  • Entourage, notamment label et distributeur (sous entendu quels moyens seront mis en place ; par exemple le budget marketing)
  • Medias : TV, radio, presse, web
  • Tour : beaucoup de dates ? Headline ? Remplissage ?
  • Autres éléments : synchronisation, proposition visuelle, marketing fort…

Quelles sont les mises en avant possibles ?

De quels moyens disposent les DSP pour soutenir et valoriser un projet ?

  • Intégration en playlists (genre, mood, golds)
  • Présence des sorties (SGL, EP, ALB) en homepage, dans des rails dédiés
  • Notifications : Push / Inapp
  • Newsletter hebdomadaire
  • Réseaux sociaux
  • Mise en place de dispositifs de soutien plus poussés avec de l’association marketing.
  • Partenariats : enregistrements de contenu (sessions, podcasts, mini interviews)
  • Favorisation par l'algorithme

2) Les activités et métiers

3) Les contrats

a) Contrat d’artiste Le producteur phonographique possède le droit exclusif de fixer sur un master un enregistrement des œuvres interprétées par l’artiste interprète. Ce contrat précise la rémunération de l’artiste interprète, issue des ventes de supports enregistrés. b) Contrat de licence Le producteur phonographique concède à l’éditeur phonographique le droit de reproduire l’enregistrement contre une rémunération pour chaque copie vendue. c) Contrats de distrib Physique : Le distributeur achète à l’éditeur phonographique les copies que celui-ci a fabriqué pour les distribuer auprès de grossistes, de détaillants et parfois d’acheteurs individuels. Numérique : Le contrat de distribution digitale est conclu entre le producteur.rice ou label, et le distributeur. Il peut varier dans ses termes, notamment ceux relatifs à la réception des données : fichiers musicaux, métadonnées (crédits, artwork etc…)

Dans les deux cas, il peut concerner tout le catalogue ou seulement une partie. La rémunération est basée sur un pourcentage des revenus générés in fine par les ventes/streams via les DSP.

2) Les activités et métiers

d) Contrats et fonctionnement agrégateurs

Les agrégateurs peuvent être comparés aux contrats de distributions proposés par les majors ou labels indépendants. Il y a cependant des grosses différences entre ces labels et ces agrégateurs :

  • L’avance : en distribution avec un label vous avez généralement une avance pour financer le projet
  • Le service : avec ces labels vous avez un certain niveau d’accompagnement comme la gestion de projet ou le trade marketing
  • Un taux de commission : chez un agrégateur vous payez et gardez 100% des droits, chez les labels ils vous prennent un % sur CA (en général entre 30% et 20%)
  • Les certifications automatiques : les agrégateurs ne remontent pas vos chiffres de ventes au SNEP automatiquement
  • La rémunération par stream : en étant distribué par un label, vous touchez une meilleure rémunération par stream (grâce au contrat négociés avec les plateformes) qu’avec certains agrégateurs

Un avantage majeur est que les frais sont fixes ; une fois ce fee payé, l’artiste récupère l’intégralité des revenus générés, sans intermédiaire (label, distributeur, manager). Ca peut être au titre (10€) ou par album (40€) comme avec Tunecore, ou bien à l’année (19,99$) comme Distrokid.

Dans le cas de l’autoproduction, l'agrégateur prend souvent la place du distributeur car il est plus facile d’accès : il ne nécessite pas de négociation financière ou de compromis artistique. Les agrégateurs se chargent de livrer les sites de téléchargement et d’y distribuer les titres.

03

Etat des lieux actuels de la musique enregistrée

La structuration des acteurs Les plateformes de streaming (DSP) Les données

La structuration des acteurs

Qu’est ce qui les définit ?

La structuration des acteurs

La musique n'est pas le seul aspect de leur activité (donc approche très “produit”) Gros budgets, gros réseaux : énorme force de frappe, mais souvent peu de liberté artistique

Les "gros indés"

Les Majors

Distribution intégrée ; modèle et fonctionnement comparable aux majors, mais la musique est le coeur de métier / n’appartient pas à une multinationale, et est plus modeste en termes de moyens humains et financiers

Les "Maison de disques" regroupent plusieurs labels avec des équipes dédiées (DA, Marketing, Chefs de projet, RP), mais aussi des équipes transversales (distribution, admin, juridique, fab, commercial physique / Commercial digital aka trade marketing, brand content, licensing…). Elles gèrent elles-mêmes leur distribution. Également une partie publishing (gestion, synchronisation).

Artistes autoproduits

Livraison des titres via agrégateur (Tunecore, Distrokid, etc.) Notion d'artiste entrepreneur (cf plus bas) Liberté maximum mais plus probable de faire des erreurs ; savoir bien s’entourer Fee et non pourcentage sur les royalties

Les labels indés

Distribution externe, donc relation distri à gérerPlus grande liberté artistique, mais forcément moins de moyens Plus propice aux esthétiques de niche / Plus flexibles, réactifs

> de plus en plus d’artistes identifiés choisissent ce statut

Note

Pour un artiste, savoir se positionner selon l’esthétique, l’ambition, la souplesse artistique pour trouver les partenaires qui sauront valoriser le projet au mieux. Choix de se retrouver petit parmis les gros ou gros parmi les petits. Comprendre les enjeux et se mettre à la place des différents partenaires pour trouver le bon angle d'attaque et les bons arguments pour négocier. Savoir trouver les bons conseils, bien s'entourer, c'est la clé pour avancer sereinement, sans se griller ; on a qu'une seule fois la chance de faire une première bonne impression

La première question à se poser : est-ce que l’artiste veut en vivre ? Si c’est le cas, professionnalisation, donc compromis à faire.

Savoir à qui on s’adresse : notion de cible.

5) Les supports physiques

  • Les réseaux de distribution / les disquaires
  • Le VPC : bandcamp ou boutique intégrée au site

NB : quand on parle de magasins, on parle à la fois de grandes enseignes et de disquaires. Ces derniers prennent généralement une marge beaucoup plus basse que les grands magasins comme la Fnac, Leclerc, etc.

Confrontation entre physique et digital :

chaque distributeur veut les deux, malgré une expertise différente

6) Les plateformes de streaming (DSP)

Payantes vs libres

Un modèle économique et idéologique différent Payantes : Spotify, Deezer, Apple Music, Amazon Music, Youtube music… Au sein de ces plateformes, différencier les offres premium (env. 10€/mois) et freemium (avec pubs, restrictions) Libres : Youtube, Bandcamp, Soundcloud, ..

Les flux financiers

La notion de marché

La plateforme musicale perçoit des entrées d’argent via les abonnements payants dont les tarifs peuvent varier selon les fonctionnalités proposées (par exemple la qualité du son, qui dépend du format de compression).Dans le cas d’une offre freemium, les recettes publicitaires générées par les annonceurs représentent également une part importante.Des dépenses sont induites par le paiement des ayants-droits (droits d’auteur, droits de diffusion des producteurs.rices, etc.) et le développement et entretien du service (RH, technique, marketing, etc.)

Selon les territoires, les marchés sont très différents en termes d'esthétiques, de pratiques, de réseaux, etc.

Au niveau des DSP : Niveau monde c’est Spotify qui domine, mais en Chine le leader est Tencent, aux US Pandora est très utilisé et en Afrique c’est le modèle Youtube qui est encore dominant.

Les données

a) La data

Désormais un enjeu essentiel dans l’industrie musicale > article TraxLes données des utilisateurs peuvent contenir énormément d'informations (pratiques d'écoutes, démographie des auditeurs, taux de skip, …) qui sont une mine d'or, notamment pour les labels. > Lien article newsletter sur le cas Spotify ?

Les données

b) Les charts / tops viraux

Aux US le magazine Billboard réalise historiquement les classements (Hot 100, etc.) depuis les années 40. Très suivi, il a influencé la création des tops locaux et mondiaux. Cette logique de concurrence est désormais un enjeu important, notamment dans le Rap. Avec les réseaux sociaux et notamment TikTok, la notion de viralité a pris toute son ampleur.

On a désormais des charts officiels pour les trends (tendances) : les tops viraux, qui complient des données de TikTok et Shazam, entre autres.

Toutes les plateformes intègrent leurs propres tops. En plus des DSP habituelles on peut aussi citer Beatport, référence dans les musiques électroniques.

Les données

c) SNEP / OCC / IFPI

Le SNEP, c’est le syndicat qui défend les droits des producteurs de musique enregistrée en France, il représente la profession auprès des pouvoirs publics, des médias et au sein des instances professionnelles de la filière musicale et plus largement, des industries culturelles. Le SNEP s’occupe des classements via l’OCC qui réalise les top albums, top singles, etc. et décerne les fameuses certifications officielles : disques d’or, de platine et de diamant. (ventes mais aussi streams) > Les seuils des certifications. Le SNEP réalise deux fois par an une étude complète du marché : 1er semestre 2022 / Année 2021 Au niveau mondial c’est l’IFPI qui représente l’industrie phonographique et réalise des études sur le marché international : Global music report 2022 / Engaging with music 2022

Petite vidéo

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+ info

04

Les problématiques actuelles des labels

8) Un marché saturé

a) La rémunération du streaming

Comment fonctionne la rémunération ? Principe de pot commun, puis distribution selon les parts de marché des artistes Royalties : pas une seule valeur, dépend du contrat et de pas mal de choses.

Deezer fait une proposition de changement de modèle de rémunération depuis 2-3 ans : Deezer UCPS. L’idée est pertinente, mais n’est pas adoptée ; elle doit être acceptée par tous les acteurs, hors le modèle actuel favorise les gros artistes, labels et genres.

L’adami a fait une étude en 2015 pour donner un aperçu de la part des artistes

Attention : estimations en moyenne, les revenus dépendent de beaucoup de facteurs mais surtout des taux négociés dans le contrat (artiste ou licence et/ou distribution) donc chiffres à prendre avec énormément de précautions, mais utiles pour avoir un ordre d'idée

Attention : estimations en moyenne, les revenus dépendent de beaucoup de facteurs mais surtout des taux négociés dans le contrat (artiste ou licence et/ou distribution) donc chiffres à prendre avec énormément de précautions, mais utiles pour avoir un ordre d'idée

b) La visibilité

Marché saturé - facilité de production, d’enregistrement et de diffusion. Aujourd’hui autour de 60K nouveaux titres par jour / + d’1 million par mois). La mise en avant via les différents médias (RS, DSP, TV, Radio, Web) est quasi essentielle pour sortir du lot. Important pour les labels d’entretenir une bonne relation avec les DSP, afin d’augmenter les chances de mises en avant. Comparable à une bonne relation avec un disquaire dans le physique.

2) Les activités et métiers

c) Convertir un succès en carrière

Important de bien discerner Buzz / Long termeDéveloppement d’audience : pour analyser les tendances et les transformer en succès, des équipes “audience development” composées de data analysts apparaissent chez certains labels ou distributeurs, notamment chez idol (aussi chez Believe). On entend par développement d’audience toutes les actions et stratégies qui peuvent être entreprises pour toucher et élargir l’audience d’un artiste. Cela comprend notamment la stratégie de contenu sur les réseaux sociaux et le lancement de campagnes publicitaires sur l’ensemble des plateformes.

Peu de fans très actifs valent plus que beaucoup de fans peu actifs > la notion de fanbase.

👉 IDOL Job of the Month #6 : Head of Audience Development

9) L'évolution des pratiques professionnelles

a) Les contrats évoluent

Ça peut aller dans les deux sens, exemple avec PNL : En 2018, ils ont sortis « À l’Ammoniaque », le premier extrait de « Deux Frères » sur Tunecore. Finalement ils ont décidé de distribuer l’album chez Believe Digital, pour avoir l’expertise qui leur manque sur des sujets comme le physique, la distribution ou pour monter des campagnes de promotion à la hauteur de leur ambition.

On a longtemps assisté à un fonctionnement uniformisé, basé sur les contrats d'artistes. Puis les licences ont permis à l'artiste de prendre une place plus large, favorisé par les genres où le producteur désigne à la fois le musicien et le technicien son. Aujourd'hui, la flexibilité est centrale pour les labels, car les artistes prennent conscience qu’ils peuvent bénéficier d’un service plus “à la carte” en fonction de leur besoin, pour gérer eux mêmes les points qu’ils maîtrisent et céder moins de part de leur revenus à des intermédiaires (surtout dans le cas de gros artistes). La raréfaction du contrat d’artiste souligne aussi que la liberté artistique est souvent un point déterminant dans la volonté d’indépendance.

b) La notion d'Artiste entrepreneur

De nos jours, la pression du temps que les artistes ressentent est devenue un point critique du métier. Pourtant, ce n’est pas forcément une bonne idée de se presser et de sortir des morceaux tous les mois. Il faut tout aligner : le concept, le fond, la forme et même les opérations de promo et marketing pour convaincre le public. La meilleure stratégie est de sortir du contenu pour exister sur les réseaux et développer sa fanbase tout en travaillant en parallèle sur le vrai projet de fond. Désormais, les artistes indépendants gèrent de nombreux aspects de leur carrière eux-même > exemples Odezenne / Petit Biscuit

  • La théorie des 1000 fans
  • Les nouveaux outils / réseaux : Discord / Patreon

Blog Idol

Faut-il devenir artiste-entrepreneur ?

c) La notion de label service / artist services

Notion de prestation de service, avec des services à la carte ; de plus en plus de structures proposent les compétences et le réseau d’un label tout en laissant à l’artiste toute la liberté dont il a besoin. Il peut s’agir de petites entreprises (type boîte de management ++) mais aussi bien de gros acteurs, comme Believe qui a su adapter son offre de distribution initiale en créant un pôle Artist services.On peut parler aussi d’Idol, qui utilise des modèles comparables avec certains artistes confirmés ; Lomepal, La Femme, Tryo.

Believe

Un aperçu des axes de travail

10) L’évolution constante des pratiques de consommation

a) aperçu des usages

Les données

b) La place incontournable de l'image

L’image est omniprésente : pour illustrer la musique, pour renforcer l’atmosphère ou le sens de la musique (pochette ou scénographie), pour la promouvoir…

  • Clips : MTV puis Youtube
  • Evolution des supports et formats vidéos : Instagram / TikTok / Twitch
Depuis l’arrivée de auto tune, c’est presque plus important d’avoir un bon style visuel que musical.

c) Les nouveaux supports

TWITCH Twitch est une plateforme de streaming en direct principalement utilisée pour le streaming de jeux vidéo, mais elle dispose également d'une catégorie dédiée à la musique. Sur Twitch, les créateurs de musique peuvent diffuser en direct des performances, des sets de DJ et d'autres types de contenus musicaux à un public de auditeurs. Twitch propose également des fonctionnalités permettant aux musiciens de communiquer avec leur public via le chat et d'autres moyens, ce qui peut aider à construire une communauté autour de leur musique. De nombreux musiciens utilisent Twitch comme moyen de toucher un nouveau public et de se connecter avec leurs fans de manière plus personnelle.

Les NFT En utilisant des NFT pour représenter de la musique, il est possible de s'assurer que chaque exemplaire de la musique est unique et authentique, ce qui peut être très utile pour les artistes qui souhaitent protéger leur travail et s'assurer qu'ils sont rémunérés de manière juste pour leur travail. Les NFT peuvent également être utilisés pour offrir des expériences de musique immersives et uniques, telles que des concerts en direct ou des événements musicaux exclusifs.

Tracks Arte

11) Le streaming : risques / dérives à surveiller

a) Le statut de la musique

👀 Le Monde : La production musicale n’est plus qu’un élément de visibilité permettant de valoriser économiquement l’artiste

“Plus globalement, cet épisode récent montre bien la position paradoxale qu’est celle du secteur de la musique enregistrée à l’ère des plates-formes de streaming numérique. Côté pile, l’industrie de la musique s’est rarement portée aussi bien. Le chiffre d’affaires mondial généré avoisinait les 21,6 milliards de dollars en 2020, en bonne voie pour rattraper les niveaux connus à la fin des années 1990. Le streaming y contribue à hauteur de 62 %. Côté face, malgré son omniprésence dans notre vie quotidienne, de la conception d’habillages sonores dans les magasins ou pour des marques (le fameux jingle de la SNCF) aux jeux vidéo, la musique est parvenue à un stade avancé de commodification, ravalée au rang de simple ressource productive et non plus vue comme le résultat d’une démarche artistique.”

b) L’impact du streaming sur la création (formats, structures, son...)

A force, les DSP et les utilisateurs influencent énormément le contenu - c’est d’autant plus visible avec TikTok

  • La tendance du single / Albums de plus en plus rares > le format playlist modifie la consommation
  • Intro qui disparaissent > direct aller au refrain, au hook
  • Morceaux qui raccourcissent > plus de 3e couplet
  • Les fans qui connaissent seulement la moitié du refrain : l’exemple Steve Lacy / Tone deaf
  • Les formats s’adaptent > single, rééditions, techniques d’ajout au fur et à mesure

NB : Tout cela participe à un certain formatage, dans la continuité de la radio.

c) La fraude

Morceaux robots

La manipulation de streams

acheter des vues, un problème extrêmement répandu, c'est en train de devenir incontournable, notamment dans le hip hop

La mise en ligne de morceaux “fakes”, que des robots vont faire tourner en boucle pour générer des revenus. Morceaux type son de nature ou ambient automatisé.

La blague : le cas Lorenzo

🔎

Sources et pistes de recherche

Sources et pistes de recherche

Institutionnel SNEP ressources : https://snepmusique.com/chiffres-ressources/ IFPI : infographie France / Global Music Report 2022 / Engaging with music 2022 CNM : Etude UCPS Métiers musique : metiersmusique.fr Vidéos Le Monde : Série Rap Business France TV : Les faux chiffres du nombre d'écoutes sur les plateformes de streaming Tracks Arte - Le streaming : A qui profite le streaming musical ? Tracks Arte - NFT : NFT, cryptomonnaies et boom des oeuvres virtuelles - Tracks ARTE Streaming musical et algorithmes de recommandation Série sur Spotify (Netflix) : The Playlist Série docu Netflix : This is Pop Joss : Les contrats Web 3 : How Web 3.0 Will Change The Music Industry Forever

Sources et pistes de recherche (suite)

Articles et ressources

  • Le Monde : La production musicale n’est plus qu’un élément de visibilité permettant de valoriser économiquement l’artiste
  • Trax : Comment les data sont devenues un enjeu essentiel dans l’industrie musicale
  • La théorie des 1000 fans : Besight blog / 1000 vrais fans
  • Historique : L’évolution de l’enregistrement sonore
Aller plus loin
  • Musiczone : Les big datas musicales, une question de souveraineté culturelle qui n'est pas posée
  • Blog Idol : TikTok et la musique : comprendre les bases (1/2) / TikTok et la musique : comment réussir sa stratégie (2/2)
  • Orga label rap : schéma

Bonus : des outils pour digger

DIGGING

  • Radiooooo : https://radiooooo.com/
  • Every Noise at Once : https://everynoise.com/
  • Spotalike : https://spotalike.com/
  • Tunebat : https://tunebat.com/
  • Curators : https://curators.fm/community
STATS
  • Soundcharts : https://soundcharts.com/
  • Chartmetrics : https://app.chartmetric.com/
  • Hypemachine : https://hypem.com/latest/all
  • Shazam : https://www.shazam.com/fr/charts/top-200/france
  • SNEP (France) : top albums / top singles / top radio
  • NME 100 : https://www.nme.com/blogs/nme-radar/nme-100-essential-new-artists-for-2022-3130442
CREATION, ORGANISATION (via spotify)
  • Sort your music : http://sortyourmusic.playlistmachinery.com/
  • Organize your music : http://organizeyourmusic.playlistmachinery.com/

MERCI

Goulwen Le Moignegoulwen.le.moigne@gmail.com