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LA SECONDE GUERRE MONDIALE
valentinhoux
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Valentin Houx et Ritchey-Kiéran Fazer
LA SECONDE GUERRE MONDIALE1939/1945
SOMMAIRE
1. Les victoires de l'axe1.1 L'invasion de la Pologne par l'Allemagne 1.2 L'invasion Allemande en URSS 1.3 L'attaque japonaise de Peaul Harbor et entré en guerre de Etats-Unis
2. Le Tournant de la guerre 2.1 Conférence de Wannsee
3. Les Victoires des alliés3.1 Débarquement alliés en Normandie 3.2 Capitulation de l'Allemagne 3.3 Bombe Atomique de Hiroshima et Nagasaki 3.4 Capitulation du Japon
SOMMAIRE
1.1 L'invasion de la Pologne par l'Allemagne le 1 septembre 1939
Les troupes allemandes envahissent la Pologne le 1er septembre 1939, déclenchant la Seconde Guerre mondiale. En réaction à cette offensive, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne nazie.La situation avant l'invasion de la Pologne En janvier 1934, Adolf Hitler signe un pacte de non-agression avec la Pologne, bien qu'il vise des territoires polonais perdus par l'Allemagne lors du traité de Versailles en 1919. Pour lui, il s'agit d'empêcher une alliance entre la France et la Pologne, le temps de se réarmer. Après avoir remilitarisé la Rhénanie en 1936 et annexé l'Autriche en 1938, le IIIe Reich envahit la Tchécoslovaquie en 1939, en violation des accords de Munich. La France et le Royaume-Uni ripostent en menaçant de déclarer la guerre à l'Allemagne si celle-ci tente d'envahir la Pologne. Pour se protéger d'une intervention soviétique, Hitler signe le pacte germano-soviétique le 23 août 1939, qui prévoit le partage de la Pologne entre l'Allemagne et l'Union soviétique. Les raisons d'Adolf Hitler Le IIIe Reich revendique naturellement les territoires perdus à la fin de la première guerre mondiale et sous contrôle de la Pologne, tels que la Haute-Silésie, la Prusse-Occidentale et le corridor de Dantzig. De nombreux Allemands vivent en territoire polonais. D'autre part, les nazis souhaitent agrandir leur « espace vital » au détriment des populations slaves, qu'ils considèrent comme inférieures. Sûr de la puissance de son armée et protégé contre une éventuelle attaque des Soviétiques, Hitler n'a plus qu'à lancer l'invasion de la Pologne. L'occupation En octobre 1939, l'Allemagne annexa directement les anciens territoires polonais situés sur la frontière orientale avec l'Allemagne : la Prusse occidentale, Poznan, la Haute-Silésie, et l'ancienne ville libre de Dantzig. Le reste de la Pologne sous occupation allemande (dont les villes de Varsovie, Cracovie, Radom et Lublin) constitua ce que les Allemands appelèrent le Generalgouvernement (gouvernement général), commandé par un gouverneur général civil, Hans Frank, avocat du parti nazi. Lorsqu'elle envahit l'Union soviétique en juin 1941, l'Allemagne nazie occupa le reste de la Pologne. Celle-ci resta sous occupation allemande jusqu'en janvier 1945.
1.2 L'invasion Allemande en URSS en juin 1941
Points repère
La conquête des territoires de l'Est et la destruction de l'Union soviétique dans le but de favoriser l'expansion allemande figuraient parmi les objectifs annoncés d'Hitler depuis les années 20.
Cette invasion, connue sous le nom d'Opération Barbarossa, est considérée comme la plus grande opération militaire de l'histoire moderne. L'attaque mobilise plus de 3 000 000 de soldats d'Allemagne et de ses alliés.
L'attaque de l'Union soviétique représente un tournant dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale.
Qu'est-ce que l'opération Barbarossa ? Le 22 juin 1941, un an jour pour jour après l'armistice signé par la France, Hitler décide de lancer une opération militaire contre l'URSS. À l'époque, les Soviétiques sont la seule puissance qui peut empêcher la suprématie des nazis sur le continent européen. L'opération se révèle un succès au début grâace à l'effet de surprise et au manque d'organisation de l'armée soviétique, car la plupart des officiers ont été tués par les Gardes rouges durant la guerre civile. En octobre, l'armée allemande encercle Moscou. L’opération Barbarossa, la première défaite de la Wehrmacht Depuis le déclenchement de la guerre, l'armée terrestre allemande, la Wehrmacht, est invaincue. Elle connaît sa première défaite lors de la bataille de Moscou. Débutée en octobre et s'achevant le 22 janvier, la bataille de Moscou constitue un tournant de la seconde guerre mondiale. L'expansionnisme nazi est arrêté et ne cesse par la suite de refluer. L'hiver très rigoureux et le sursaut patriotique russe sont à l'origine de ce revirement militaire. L’opération Barbarossa, la plus grande bataille terrestre de l’humanité La décision d'attaquer l'URSS est d'ordre idéologique. Hitler veut conquérir un espace vital, Lebensraum, pour les Aryens, et asservir le peuple slave. Il engage donc tous les moyens possibles. 80 % des pertes militaires sur le théâtre européen sont dues à la bataille germano-soviétique. Durant la guerre, quelque 34 millions de Russes et 20 millions d'Allemands se sont retrouvés sur le front. L'opération Barbarossa conduit à la bataille terrestre la plus importante de l'histoire de l'humanité.
1.3 L'attaque japonaise de Peaul Harbor et entrée en guerre des Etats-Unis le dimanche 7 décembre 1941
Pourquoi les Japonais ont-ils attaqué Pearl Harbor ? Lors de la Seconde Guerre mondiale, le Japon fait partie des forces de l'Axe. Par conséquent, le pays est l'allié de l'Allemagne et de l'Italie. Face à l'occupation nippone sur le territoire chinois et à ses ambitions expansionnistes, les Etats-Unis forment une alliance avec la Chine. En plus de geler les crédits financiers du Japon, le président Roosevelt crée un embargo sur les matières premières, comme le pétrole, à destination de l'archipel nippon. Cette réaction a un impact notable sur l'armement des forces militaires japonaises. Malgré des tentatives de négociation, les deux pays campent sur leurs positions. Les préparatifs de l'attaque de Pearl Harbor sont confiés au commandant en chef Isoroku Yamamoto, lui-même placé sous les ordres de l'amiral Chuichi Nagumo. Quand et comment a eu lieu l'attaque de Pearl Harbor ? L'attaque de Pearl Harbor a lieu le dimanche 7 décembre 1941. Le déploiement des forces nippones se déroule de nuit, au large des côtes. Les premières observations sur appareils de reconnaissance sont faites entre 4h et 6h du matin. Sous les ordres du capitaine Mitsuo Fuchida, la première vague se compose de 183 avions. A 7h, les appareils sont remarqués par les opérateurs, mais aucune alerte n'est donnée. Entre 7h30 et 8h, les premiers bombardements ont lieu. Ils sont coordonnés avec des attaques de sous-marins sur la flotte américaine. La seconde vague survient entre 8h30 et 9h45. Elle implique 167 appareils japonais. Elle est menée par le lieutenant-commandant Shigekazu Shimazaki. En l'espace de deux heures, l'armée américaine est prise au dépourvu. Elle déplore des pertes humaines et matérielles conséquentes. Malgré les défenses antiaériennes américaines à l'œuvre, la flotte aéronavale japonaise Quelles sont les conséquences de l'attaque de Pearl Harbor ? A la suite de l'attaque de Pearl Harbor, les Etats-Unis entrent en guerre aux côtés des forces alliées dont font partie la France, le Royaume-Uni et le Canada. Le président Roosevelt signe la déclaration de guerre le 11 décembre 1941. Sept mois plus tard, les Alliés initient le projet Manhattan qui débouche sur la création de la bombe atomique. Cette arme donne lieu aux bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki, respectivement les 6 et 9 août 1945, entraînant la reddition, puis l'effondrement de l'empire japonais. L'attaque de Pearl Harbor marque également le début de la guerre du Pacifique qui dure près de quatre ans, jusqu'au 2 septembre 1945. Une commission d'enquête américaine se déroule en décembre 1941 et met en avant les négligences et les manquements des officiers de base en fonction ce jour-là. Jusqu'en juillet 1946, six autres commissions ont lieu. A cela s'ajoute aussi une commission spéciale.
2.1 Conférence de Wannsee le 20 janvier 1942
Le 20 janvier 1942, quinze hauts fonctionnaires du parti nazi et de l'administration allemande se réunirent dans une villa de Wannsee, dans la banlieue de Berlin, pour discuter de la mise en œuvre de ce qu'ils appelèrent "la Solution finale à la question juive". La "Solution finale" fut le nom de code nazi pour l'extermination physique systématique et délibérée des Juifs européens. En 1941, à un moment encore indéterminé, Hitler autorisa ce plan de massacre de masse des Juifs d'Europe. Heydrich convoqua la conférence de Wannsee pour (1) informer les participants et s'assurer de leur soutien dans la mise en œuvre de la "Solution finale" et (2) annoncer qu'Hitler lui même l'avait chargé, ainsi que le RSHA, de la coordination de l'opération. Les hommes réunis autour de la table ne délibérèrent pas du bien fondé d'un tel plan, mais parlèrent des modalités d'application d'une décision déjà prise au plus haut niveau du régime nazi. Lors de la Conférence de Wannsee, la plupart des participants savaient déjà que le régime nazi s'était engagé dans des meurtres de masse de Juifs et d'autres civils dans les régions d'Union soviétique occupées par l'Allemagne et en Serbie. Certains étaient au courant que les Einsatzgruppen, ainsi que d'autres unités de la police et de l'armée, avaient déjà massacré des dizaines de milliers de Juifs en Union soviétique occupée. D'autres savaient que des unités de l'armée allemande, la SS et la police tuaient des Juifs en Serbie. Aucun des responsables présents à la réunion ne souleva d'objection à la politique de solution finale annoncée par Heydrich. Les représentants des forces armées allemandes (Wehrmacht) ou des chemins de fer du Reich (Reichsbahn) n'étaient pas présents. Au printemps 1941, avant l'invasion de l'Union Soviétique, les SS et la police avaient déjà conclu des accords avec le Haut Commandement de l'armée allemande sur les meurtres de civils, y compris de Juifs soviétiques. Fin septembre 1941, Hitler avait autorisé les chemins de fer du Reich à déporter des Juifs allemands, autrichiens et tchèques en Pologne et en Union soviétique occupées, où la grande majorité d'entre eux serait tuée par les autorités allemandes. Heydrich annonça que la "Solution finale" concernerait environ 11 millions de Juifs en Europe. Il ajoutait ainsi, aux Juifs résidant dans les pays européens contrôlés par l'Axe, les populations juives du Royaume-Uni et des nations neutres (Suisse, Irlande, Suède, Espagne, Portugal et la partie européenne de la Turquie). Pour les Juifs résidant dans le Reich grand-allemand et qui gardaient le statut de sujets de l'Empire allemand, les lois de Nuremberg serviraient de base pour déterminer qui était juif. Heydrich annonça que "Au cours de la solution finale, les Juifs devront être mobilisés pour le travail sous une forme appropriée avec l'encadrement voulu à l'Est. En grandes colonnes de travailleurs, séparés par sexe, les Juifs aptes au travail seront amenés à construire des routes dans ces territoires, ce qui sans doute permettra une diminution naturelle substantielle de leur nombre. Pour finir, il faudra appliquer un traitement approprié à la totalité de ceux qui resteront, car il s'agira évidemment des éléments les plus résistants, puisque issus d'une sélection naturelle, et qui seraient susceptibles d'être le germe d'une nouvelle souche juive, pour peu qu'on les laisse en liberté".
INTRODUCTION HERE
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3.1 Débarquement alliés en Normandie
Pourquoi ce débarquement du 6 juin 1944 ? Les Alliés cherchent à ouvrir un front en Europe occidentale. Le but étant de détruire l’armée allemande, libérer cette partie de l’Europe et arracher la capitulation du Reich sans conditions. Un objectif ambitieux d’où peut-être le pompeux nom de code attribué à l’opération : Overlord (« Suzerain » en anglais). Combien de temps a nécessité la préparation de cette opération Overlord ? Dès novembre 1942, les Américains approuvent le projet d’un débarquement en Europe occidentale mais Churchill n’y est pas favorable. Il préfère attaquer les forces allemandes sur des fronts secondaires, comme la Méditerranée. Au cours de la conférence anglo-américaine de Washington en mai 1943, Roosevelt impose Overlord pour le 1er mai 1944. Mais les préparatifs commencent seulement six mois avant le Jour J, à partir du moment où est nommé Dwight Eisenhower comme commandant suprême de l’opération. C’est cet Américain de 54 ans qui coordonne l’acheminement des troupes américaines en Grande-Bretagne, qui réfléchit à la tactique du débarquement, qui rassemble les bateaux nécessaires à la traversée de la Manche… À 6h30 précise (l’heure H), la première vague d’assaut s’élance sur les plages d’Omaha et d’Utah, suivie à 7h45 par les Anglais sur Sword et Gold et enfin à 7h55 par les Canadiens sur Juno. Rapidement, l’opération tourne à l’avantage des Alliés… Quel est le bilan du débarquement au soir du 6 juin ? Le commandement allié est largement satisfait : les troupes ont réussi à prendre pied sur les cinq plages. Les pertes se révèlent largement inférieures aux prévisions : on compte environ 10 000 morts, blessés ou disparus, alors qu’on en attendait 25 000. Moins de 3 % des effectifs débarqués ont trouvé la mort. Le débarquement n’a pas été si meurtrier qu’on le croit souvent. Toutefois, deux bémols empêchent le commandant suprême Eisenhower de se féliciter : d’une part, Caen n’a pas été prise alors que la ville constituait un objectif du Jour J. D’autre part, les Allemands n’ont pas encore lancé leur contre-offensive. Plusieurs divisions blindées convergent vers les côtes normandes et elles peuvent bien rejeter dans les prochains jours les Alliés à la mer.
3.2 Capitulation de l'Allemagne le 7 mai 1945
L’année 1942 constitue le tournant de la guerre de 1939-1945 : à partir de cette date, le rapport de force n’est plus en faveur de l’Allemagne et de ses alliés. Les États-Unis entrent en guerre après l’attaque de leur base navale par le Japon à Pearl Harbor. Les Américains remportent d’importantes victoires dans le Pacifique contre les Japonais. En Europe, les Allemands sont bloqués à Stalingrad et doivent reculer devant les Soviétiques. L’Armée rouge avance vers l’ouest, tandis que les Alliés débarquent en Normandie en juin 1944. Dès lors, l’Allemagne, à bout de souffle, est prise en tenailles par les Alliés à l’ouest et par les Soviétiques à l’est. Ratification de la capitulation à Berlin (8 mai) Pour Staline, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au coeur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation soviétique. Bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du général de Gaulle obtient de Staline de se faire représenter par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny. Cette formalité se tient au quartier général des forces soviétiques, sous la présidence du maréchal Gueorgui Joukov. Après que le maréchal Wilhelm Keitel, chef d'état-major de la Wehrmacht, a signé les protocoles de la capitulation, la délégation allemande est poussée vers la sortie et les vainqueurs donnent libre cours à leur joie dans un banquet qui se prolonge jusqu'au matin. La capitulation n'est pas la paix Les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe. Mais malgré la capitulation de l'Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat désespéré contre les Américains dans l'océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l'Allemagne.
3.3 Bombe atomique de Hiroshima et Nagasaki le 6 août 1945
Pourquoi les Américains ont-ils bombardé Hiroshima et Nagasaki ? En août 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Américains sont toujours en conflit avec le Japon, allié de l'Allemagne nazie. L'Allemagne a capitulé en mai 1945, mais le Japon refuse de capituler sans condition, malgré l'ultimatum de Potsdam, en juillet. En parallèle, les Américains travaillent depuis 1942 sur le projet Manhattan, qui a pour objectif de mettre au point une bombe atomique. Avec le projet Trinity, la première bombe explose avec succès dans le désert du Nouveau-Mexique. Devant l'obstination des Japonais, le président des Etats-Unis, Harry Truman, ordonne l'utilisation de l'arme atomique sur le Japon. Deux villes sont ciblées : Hiroshima et Nagasaki. Le bombardement Le colonel Tibbets devant le bombardier Enola Gay, quelques heures avant de lancer la bombe atomique sur Hiroshima (6 août 1945)Le 26 juillet, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Chine adressent au Japon un ultimatum qui fait implicitement allusion à une arme terrifiante. Finalement, au petit matin du 6 août 1945, le bombardier Enola Gay s'envole vers l'archipel nippon, avec, dans la soute, une bombe à l'uranium de quatre tonnes et demi surnommée Little Boy. L'état-major choisit pour cible la ville industrielle d'Hiroshima (300 000 habitants), en raison de conditions météorologiques optimales. La bombe est larguée à 8h15. 70 000 personnes sont tuées. La majorité meurt dans les incendies consécutifs à la vague de chaleur. Plusieurs dizaines de milliers sont grièvement brûlées et beaucoup d'autres mourront des années plus tard des suites des radiations (on évoque un total de 140 000 morts). Pourtant, les dirigeants japonais ne cèdent pas devant cette attaque sans précédent. Les Américains décident alors de larguer leur deuxième bombe atomique. À Nagasaki (250 000 habitants), le 9 août, 40 000 personnes sont tuées sur le coup (80 000 morts au total selon certaines estimations). Quelles sont les conséquences d'Hiroshima et Nagasaki ? Après le bombardement d'Hiroshima, l'URSS envahit la Mandchourie, occupée par les Japonais. Staline avait en effet promis aux Alliés d'entrer en guerre contre le Japon trois mois après la fin de la guerre en Europe. La nouvelle de cette invasion et de l'explosion d'une nouvelle bombe atomique à Nagasaki décide les Japonais à capituler. Le 15 août, l'empereur Hirohito annonce la reddition du Japon lors d'un discours radiophonique : le Gyokuon-hōsō. La reddition officielle est communiquée le 2 septembre 1945. La fin de la Seconde Guerre mondiale étant effective, l'occupation de l'archipel nippon par les forces américaines commence et durera jusqu'en 1952. Les grandes puissances, avec l'URSS en tête, se lancent dans la course à la bombe atomique. Celle-ci devient en effet une arme de dissuasion durant le nouveau conflit qui s'esquisse : la guerre froide. Les dégâts matériels de Nagasaki sont moins importants qu'à Hiroshima, en partie car le terrain était vallonné. Aussi, les pathologies diagnostiquées ne sont pas les mêmes chez les victimes. De nombreuses personnes se sont retrouvées avec des brûlures de la peau (par rayonnement thermique, par les flammes). Certaines sont devenues aveugles. Autre conséquence : on retrouve à Hiroshima ce que les spécialistes appellent "les ombres" : cela équivaut aux ombres des différents objets et/ou personnes qui ont été éclairés par la bombe lors de son explosion. Le nuage atomique causé par l'explosion de Nagasaki a engendré de la pluie, qui a fait retomber au sol les cendres et autres éléments radioactifs.
3.4 Capitulation du Japon le 2 septembre 1945
Le 2 septembre 1945, l'Empire du Soleil Levant capitule face aux États-Unis, mettant fin à la guerre du Pacifique, volet oublié de la Seconde Guerre mondiale (l'Allemagne avait capitulé quatre mois plus tôt). L'acte de capitulation est signé dans la baie de Tokyo, sur le navire de guerre américain Missouri. Il clôture un demi-siècle d'entreprises bellicistes par l'« empire du Grand Japon » (dénomination officielle du pays selon la Constitution du 11 février 1889), depuis la première guerre sino-japonaise et le traité de Shimonoseki qui s'en est suivi. Un combat sans espoir Allié de l'Allemagne de Hitler et de l'Italie de Mussolini, au sein de l'Axe, le Japon de l'empereur Hiro Hito (Showa) s'était engagé dans la guerre mondiale en attaquant sans avertissement la base américaine de Pearl Harbor. Beaucoup trop faible pour vaincre la première puissance industrielle du monde, le Japon n'avait cessé de perdre du terrain après l'anéantissement de sa flotte à Midway. Mais ni la perte des îles lointaines après des combats acharnés, ni les bombardements conventionnels sur les grandes villes de l'archipel n'avaient entamé la détermination des dirigeants, tant de l'empereur que des généraux. Pour les faire fléchir et plus encore pour devancer l'invasion de l'archipel par l'Armée rouge, le président américain Harry Truman s'était résolu à lâcher deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. La reddition La veille de l'attaque de Nagasaki, l'URSS avait déclaré la guerre au Japon et le lendemain, le 9 août, elle avait envahi la Mandchourie, une colonie japonaise. Toute l'armée japonaise du Guandong, forte de plus d'un million d'hommes, s'était débandée ou rendue. Plus que les victimes d'Hiroshima et de Nagasaki, c'est cette débandade et la crainte d'une submersion par les « bolchéviques » honnis qui a convaincu les jusquauboutistes de l'état-major nippon et l'empereur lui-même de rendre les armes. Dès le 10 août, Tokyo fait savoir sa décision à Washington. Le 15 août, les Japonais, sidérés, entendent pour la première fois la voix de leur empereur dans les hauts-parleurs installés partout dans les rues. D'une voix grave et embarrassée, Hiro Hito leur annonce sa décision de mettre fin à la guerre. Consternation, cris et pleurs secouent les foules (sans exclure chez beaucoup de citoyens un soulagement secret à la perspective de la paix). Atterrés, des cadres du régime et des officiers choisissent de mettre fin à leurs jours selon le rituel du seppuku. Le 2 septembre, le nouveau ministre des Affaires étrangères Shigemitsu et le chef d'état-major de l'armée impériale, le général Umezu, interdit de suicide par l'empereur, se rendent sur le pont du cuirassé Missouri, dans la rade de Tokyo. Ils signent la capitulation de leur pays en présence du général américain Douglas MacArthur et des représentants des puissances alliées, la France étant représentée par le général Philippe Leclerc de Hauteclocque. La Seconde Guerre mondiale est terminée... et le monde entre dans la crainte d'une apocalypse nucléaire.