Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

Erving Goffman

Ophélie Bordrez

Created on January 29, 2022

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Halloween Infographic

Halloween List 3D

Magic and Sorcery List

Journey Map

Versus Character

Akihabara Connectors Infographic Mobile

Mobile mockup infographic

Transcript

Erving Goffman

1922 - 1982

"Le monde social est un théâtre, et l'intéraction une représentation."

Sommaire

Bibliographie

Sommaire

01

02

03

La métaphore théâtrale

La stigmatisation

Biographie

05

06

07

La notion d'institution totale

La métaphore cinématographique

La métaphore du rituel

08

09

10

Lien avec la pratique du professeur documentaliste

Son rôle dans l'Ecole Palo Alto

Bibliographie

Biographie

Né le 11 juin 1922 et mort le 19 novembre 1982 d'un cancer de l'estomac.

Il est connu pour ses expériences "hors du commun". Il a vécu notamment pendant 12 mois aux Iles Shetland, il a également vécu pendant plusieurs mois au sein d'un hôpital psychiatrique avec sa famille.

Erving Goffman est un sociologue et linguiste américain d'origine canadienne. Il est l'un des principaux représentants de la deuxième Ecole de Chicago.

Il est considéré par ses paires comme une figure d'exception parmi les sociologues de l'époque.

Il dit que :

Le monde social est un théâtre, et l'interaction une représentation.

Il a majoritairement travaillé sur le thème de la communication. Il a analysé les interactions sociales, les rites de politesses, les conversations. Il a étudié tout ce qui touche les relations quotidiennes. Il dit que l'interaction est un système qui possède des normes ainsi que des mécanismes de régulation.

La Mise en scène de la vie quotidienne.

Ouvrage publié aux Etats-Unis en 1959

L'idée d'Erving Goffman est d'utiliser la métaphore du théâtre afin de la dépasser. Il précisera néanmoins, dès 1974, dans un ouvrage que "le monde ne se réduit pas à une scène, et le théâtre non plus".

C'est dans cet ouvrage qu'Erving Goffman va développer sa théorie de "Métaphore théâtrale". Il parle dans celle-ci des notions d'acteur, de scène ou encore de coulisse, qui sont des notions propres aux représentations théâtrale. Au travers de la Métaphore Théâtrale, Erving Goffman va essayer de comprendre certains aspects des interactions quotidiennes.

Dans cet ouvrage, Erving Goffman utilise la métaphore du théâtre pour décrire les interactions humaines. Pour écrire son ouvrage, Erving Goffman c'est appuyé sur les observations qu'il a fait lors de son voyage aux Iles Shetland. Voyage durant lequel il a observé les interactions entre les autochtones et les touristes, entre les directeurs et les clients, mais aussi entre les commerçants et les habitants.

Goffman a, grâce à ses études, donné une nouvelle appréhension de la structure et du sujet dans les sciences humaines. Il a notamment mis en évidence le rôle moteur de la relation qui a lieu lors de l'interaction.

La métaphore théâtrale

Expliqué dans son ouvrage "La présentation de soi, la mise en scène de la vie quotidienne".

La métaphore théâtrale est donc l'action de considérer les personnes en interaction, comme des acteurs menant une représentation.

Quelques définitions :- La scène : Représente les actions de chacun (acteurs et son public). - Les coulisses : C'est l'espace où les acteurs peuvent contredire l'impression donnée dans la représentation. - La façade : Ce sont les différents éléments avec lesquels l'acteur peut jouer (les décors par exemple), mais aussi la façade personnelle (caractéristiques physiques, vêtements, gestes...). - La fausse note : C'est la rupture qui est causée par une gaffe ou un impair commis par un ou plusieurs acteurs.

Dans sa théorie, Erving Goffman veut mettre en avant la présentation de soi. Il dit que la vie sociale est comme une scène, avec ses acteurs, son public et ses coulisses. Il dit que les acteurs, dans leurs actions de la vie quotidienne, se mettent en scène, offrant donc à leur public l'image qu'ils se donnent.

Vidéo en anglais présente sur la chaine Youtube de la BBC Radio 4.

Vidéo de vulgarisation sur la stigmatisation, 3 juin 2020, présente sur la chaine Youtube de Kawa TV.

La stigmatisation

Les stigmates sont nombreux. Ils s'appliquent aussi bien à la psychologie individuelle (sa façon d'être), qu'aux relations sociales d'une personne (appartenance à un groupe par exemple). Par exemple on peut trouver :- Le passé d'un individu, - Les handicaps, - Le caractère d'une personne, - La sexualité d'une personne, - L'appartenance à un groupe.

Erving Goffman a créé deux catégories afin de différencier les stigmates : les stigmates visibles et les stigmates invisibles. L'acteur va donc essayer de cacher ce stigmate afin que celui-ci ne constitue pas de malaise chez son public. Goffman nomme "contacts mixtes" les interactions à risque entre "normaux" et stigmatisés.

Il distingue deux types d'identités sociales, qui lorsqu'elles sont contradictoires, sont à l'origine du stigmate : l'identité sociale virtuelle et l'identité sociale réelle. Le stigmate c'est donc : le désaccord entre ces deux identités. Ce qui va donc discréditer la personne.

Définis dans son ouvrage "Stigmate, les usages sociaux des handicaps", un individu stigmatisé, selon Erving Goffman, "se définit comme n'étant en rien différent d'un quelconque être humain, alors même qu'il se conçoit (et que les autres le définissent) comme quelqu'un à part". L'attribut qui permet de qualifier une personne de "à part", constitue un écart par rapport aux attentes normatives des autres à propos de son identité.

La métaphore du rituel

Théorie présente dans l'ouvrage "Les rites d'interaction" d'Erving Goffman

Dans cette théorie, Erving Goffman s'appuie sur les rencontres "face à face". Le terme de "face" désigne "La valeur sociale positive qu'une personne revendique effectivement à travers une ligne d'action que les autres supposent qu'elle a adopté au cours d'un contact particulier". La face est donc la valeur sociale positive qu'une personne revendique à travers ses actions. Les autres supposent que cette face est adoptée au cours d'un contact particulier. Goffman dit que, en interaction avec autrui, l'individu doit préserver sa face et celle de ses partenaires.

Afin de respecter sa face ainsi que celle des autres, Erving Goffman parle des stratégies mises en oeuvre : les stratégies individuelles de figuration. Lorsqu'il y a un incident (manque de tact par exemple), des échanges réparateurs ont lieu afin de rétablir l'ordre : des excuses. Lors des intéractions, les sujets doivent donner un certain niveau d'engagement. L'engagement c'est le maintien d'une attention intellectuelle et affective. Lorsque l'engagement est maintenu, l'interaction fonctionne.

La métaphore cinématographique

Théorie expliquée dans l'ouvrage "Les cadres de l'expériences".

Les transformations et les modalisations de cadre peuvent se superposer : on parle de premier, deuxième ... degré. Certains cadres présentent des ambiguïtés, c'est-à-dire que la situation n'est pas claire, et que le comportement à adopter face à eux sont difficile à prévoir. "Les erreurs de cadrage" : ce sont les malentendus. "Rupture de cadre" : c'est le moment où l'individu se rend compte qu'il a perçu la situation de manière erronée.

La notion importante dans la métaphore cinématographique est celle de "cadre".

Selon lui, l'existence est composée de plusieurs "constructions de la réalité" qu'il appelle "cadre", qui s'articule les uns avec les autres. Il a proposé la typologie suivante : les "cadres primaires" (primaires ou sociaux) orientent nos perceptions et nos comportements, pourraient être "transformés".

La notion d'Institution totale

Définis dans son ouvrage "Asiles"

Notion créée par Erving Goffman, qu'il définit comme "un lieu de résidence et de travail où un grand nombre d’individus, placés dans la même situation, coupés du monde extérieur pour une période relativement longue, mènent ensemble une vie recluse dont les modalités sont explicitement et minutieusement réglées". Exemples : - Les prisons, - Les camps de concentration, - Les asiles, - Les couvents, - Les internats...

Erving Goffman a constaté que ces lieux détruisent l'identité des personnes qui y sont recluses. Il a identifié des caractéristiques : - Coupure du monde extérieur, - Tout les besoins sont pris en charge par l'institution, - Le mode de fonctionnement bureaucratique, - Les contacts entre reclus et surveillants sont limités, - Il y a un changement de temporalité qui se crée.

L'école de Palo Alto

Courant de pensée et de recherche, nom tiré de la ville de Palo Alto en Californie.

Le rôle d'Erving Goffman dans l'Ecole Palo Alto

Aux côtés de Bateson (anthropologue), Watzlawick (psychothérapeute et philosophe), Birdwhistell (anthropologue) et Hall (anthropologue), Erving Goffman va étudier la communication et particulièrement pour lui, les interactions entre les individus.

Vidéo de Julien Besse, https://www.youtube.com/watch?v=RKrEyiB2BTI.

Lien avec le métier de professeur documentaliste

Les conséquences du modèle constructiviste dans la création d’une séquence pédagogique:- Situations à même de générer un conflit cognitif chez l’apprenant (situation problème), - Situations pédagogiques variées, - Méthodes pédagogiques variées, - L’apprenant est actif, - L’apprenant est libre de chercher et d’expérimenter, - L’erreur est un élément normal de la démarche de recherche…

On peut parler ici de l'éducation par l'expérience (expérience naît d'un trouble). Par trouble nous voulons dire : quand les habitudes sont perturbées, lorsqu'il y a un obstacle, lorsque c'est différent. La difficulté produite est à la fois objective et subjective : au lieu d'être continue, intégrée, l’habitude contractée dans le passé agit désormais de telle manière qu'elle sépare la personne de son environnement, et que celle-ci se sépare de sa manière d’agir. C'est dans cette séparation que l'expérience advient.

L’intérêt est de passer d’un modèle d’apprentissage transmissif : l’enseignant est le maître du savoir qu’il transmet aux apprenants (mémorisation, apprentissage par cœur). A un modèle constructiviste : l’apprenant réagit dans un environnement complexe. L’apprentissage est conçu grâce à une situation problématique dans un environnement.

Si l’expérience est un processus qui déclenche un trouble au niveau des interactions entre l'individu et son environnement, et si nous apprenons par l’expérience, alors il est utile que les enseignants (qui apportent les connaissances aux élèves) le fassent de telle manière qu’ils suscitent une perturbation de leurs habitudes afin de faire naître un étonnement, un questionnement et donc une exploration du sujet.

1. Le professeur documentaliste, enseignant et maître d'oeuvre de l'acquisition par tous les élèves d'une culture de l'information et des médias.

Bibliographie

Goffman, E. (1959). La mise en scène de la vie quotidienne, La présentation de soi. coll. « Le sens commun ». Les éditions de minuit.

Goffman, E. (1968). Asiles, Etudes sur la condition sociale des malades mentaux. Les éditions de minuit.

Goffman, E. (1963). Stigmate, les usages sociaux des handicaps. Les éditions de minuit.

Goffman, E. (1974). Les rites d’interaction. Les éditions de minuit.

Goffman, E. (1991). Les Cadres de l'expérience. Les éditions de minuit.

Zask, J. (2018). Apprendre à participer, participer pour apprendre. InterCDI, 274‑175.