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Activité4-PereirePPO
Mathilde Gonnet
Created on January 10, 2022
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Thème 2: La France dans l'Europe des nationalités: politique et société
Chapitre 2: L'accélération des transformations économiques et sociales
Activité 2:Les frères Pereire, acteurs de l'industrialisation
OBJECTIFS DE SEANCE: Réaliser un travail de synthèse à partir de documents de nature diverses. CONSIGNES: A partir des différents documents, rédigez une synthèse sur l'action et l'importance des frères Pereire dans la modernisation du pays.
Émile et Isaac Pereire sont des financiers majeurs sous le Second Empire. Entrés dans le monde de la finance parisienne par le biais du chemin de fer (réalisation de la ligne Paris‑Saint‑Germain, 1837), leur activité s’étend à des secteurs variés, principalement les travaux publics, les mines, les transports et les banques. Porteurs de projets et investisseurs, ils sont des acteurs clés de l’aménagement du territoire français et de la modernisation de la France.
Document 1: La création de la Société de Crédit mobilier en 1852
"En 1852, la France voulait la paix, la France voulait les conquêtes pacifiques du travail, de l’agriculture, du commerce, de l’industrie et de l’esprit d’entreprise. […] Aussi vit-on les entreprises de tout genre, entreprises publiques ou privées, prendre un essor simultané : c’était une explosion spontanée d’activité, de création et de travail qui s’étendait sur tous les points du territoire. Paris en était à la fois l’instigateur et le distributeur. À Paris, cœur de la France, aboutissaient tous les projets, toutes les idées, toutes les combinaisons, toutes les intelligences, tous les capitaux, toutes les personnalités […]. Le gouvernement favorisait ce mouvement général par ses créations financières et par des mesures économiques, il venait d’autoriser la Société générale de Crédit mobilier. […] On savait que ses fondateurs appartenaient aux plus hautes régions financières […]. On voyait, dans la réunion de ces hommes tous puissants par leurs richesses ou leur influence, des gages certains de succès. Mais on savait surtout que du Crédit mobilier messieurs Émile et Isaac Pereire étaient la double âme, dualité solidaire confondue en une seule individualité : les Pereire, disait‑on alors, et dit‑on encore, sans distinction de l’un ou de l’autre." Maurice Aycard, Histoire du Crédit mobilier, Paris, 1867.
Document 2: Les frères Pereire sur le chantier transatlantique en 1857
Les frères Pereire ont créé en 1855 la Compagnie générale maritime. Ils ambitionnent de développer des opérations commerciales maritimes à l’échelle internationale. Par la suite, au début des années 1860 et en lien avec ce développement commercial international, ils créent des chantiers navals à Saint‑Nazaire (Loire‑Atlantique).
Document 3: L'empereur Napoléon III à la maison Pereire (Arcachon, 1863). Isaac et Émile Pereire créent une ville d’hiver à Arcachon. Le 4 octobre 1863, Terpereau photographie Napoléon III (reconnaissable à son haut‑de‑forme) et l’impératrice Eugénie au balcon de la villa Pereire.
Document 5: La faillite du Crédit mobilier (1867)
Document 4: Portrait d'Emile Pereire par un contemporain.
"Il est impossible de faire abstraction du rôle rempli à cet égard par M. Pereire. Concessionnaire et directeur, en 1835, du chemin de Saint-Germain, président du conseil d’administration du chemin de fer du Midi et du canal latéral à la Garonne, – administrateur des chemins du Nord, de l’Ouest, de l’Est, […] du Crédit foncier, du Crédit mobilier, de la Compagnie générale maritime, du Crédit mobilier espagnol, et président du conseil de la Société des immeubles de la rue de Rivoli, les lignes de voies ferrées ou fluviales, à l’administration desquelles il prend part […]. Possesseur d’une immense fortune, placé au premier rang des notabilités financières de l’Europe, M. Pereire a conservé une grande simplicité de mœurs et d’habitudes, et l’assiduité au travail d’un homme qui aurait sa fortune à faire. Il a le goût et la passion des affaires, c’est un artiste, et, s’il est permis de s’exprimer ainsi, un virtuose en affaires. […] C’est, à tout prendre, une des carrières les plus complètes, les plus remarquables, et, si l’on peut s’exprimer ainsi, les mieux réussies de l’époque où nous vivons." Louis Clot, Émile Pereire, 1856
Pour faire face à tant d’entreprises réunies, les frères Pereire avaient dû faire du Crédit mobilier une société de spéculation. Tout parut d’abord réussir à ces spéculateurs, par leur audace heureuse et leur activité fiévreuse et dévorante. […] [Mais] plusieurs de ces entreprises s’effondr[èrent] : les opérations imprudentes de la Compagnie immobilière portèrent le dernier coup au Crédit mobilier, dont les actions, qui s’étaient élevées en mars 1856 à 1 982 fr. 50, tombèrent en octobre 1807 à 140 francs. C’était la déconfiture et la débâcle. Un tollé général s’éleva alors contre les frères Pereire, parmi ces actionnaires si enthousiastes autrefois. Ne pouvant pas sauver la situation, MM. Pereire se démirent de leurs fonctions de directeurs et de membres du conseil d’administration du Crédit mobilier et de la Compagnie immobilière (octobre 1867), et M. de Germiny fut chargé de procéder à la liquidation des deux sociétés. Maurice Aycard, Histoire du Crédit mobilier, Paris, 1867.