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PAUCA MEAE
jnadehonore
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Transcript
Pauca Meae
recueil de poèmes Les Contemplations
Date de sortie : 1856
Mouvement littéraire : Romantisme
Le titre du livre est écrit en latin. Victor Hugo choisit l'expression à "Pauca meæ", dans laquelle il faut sous-entendre "carmina" (vers) et "filiae" (fille) c'est a dire : "Peu de vers pour ma chère fille".
Les thémes prédominants :
- Le deuil
- Le rôle du poète et de la poésie
- L'éloge par la glorification
- L'amour paternel
- La mort
- la folie
- La nostalgie
Il a été parlementaire( représantant du peuple francais)sous la monarchie de Juillet( régime politique francais du XIX° siècle)et sous la Deuxième et Troisième République. A la mort de sa fille Léopolodine, Victor Hugo se consacre à la politique. Son engagement résolument républicain dans la deuxième partie de sa vie et son immense œuvre littéraire ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales et le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le 1er juin 1885, dix jours après sa mort.
Victor Hugo
Qui est- il?
Victor Hugo est un poète, dramaturge, écrivain, romancier et dessinateur romantique français, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est considéré comme l'un des plus importants écrivains de la langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a eu un rôle idéologique majeur et occupe une place marquante dans l'histoire des lettres françaises au XIXe siècle. Au théâtre, Victor Hugo s'est imposé comme un des chefs de file du romantisme français en présentant sa conception du drame romantique. Le romantisme, courant littéraire dans lequel il s'illustre tout particulièrement, est une culture qui domina toute la première moitié du XXe siècle.Son œuvre poétique comprend plusieurs recueils de poèmes lyriques.
Dates importantes et ses oeuvres :
- Sénateur de la Seine :
- Député de la Seine :
- Pair de France : 1845 – 1848
- Cromwell (1827)
- Hernani (1830)
- Odes et Ballades (1826)
- Les Feuilles d'automne (1831)
- Les Contemplations (1856)
- Les Châtiments (1853)
- Notre-Dame de Paris (1831)
- Les Misérables (1862)
Pauca Meae - les Comtemplations
Le choix des poèmes :
Poème VI
Poème IV
Ce poème-ci me transporte dans les doux souvenirs que passait Victor Hugo avec sa fille, à quel point elle était joyeuse "son parler joyeux"(vers 14) et l'amour éternel qu'elle partageait avec son père. Il présente plusieurs flashbacks sur la joie de vivre, la spontanéité et l'imprévisibilité de Léopoldine "Nous revenions, coeurs pleins de flamme"(vers 45). Mais ce bonheur ne pût durer indéfinimment comme il le précise au deux derniers vers du poème"Toutes ces choses sont passées comme l'ombre et comme le vent! "(vers 51 à 52). Ce poème retrace la nostalgie de Victor Hugo dess moments de bonheur inépuisable passé avec sa fille chérie, ce fut émouvant et rapporta de la gaieté après le passage du deuil.
J'ai choisi ce poème car celui-ci me rappelle beaucoup la folie du "Horla" de Guy de Maupasssant, que j'ai lu lors de mes années de collège. Victor Hugo exprime avec perfection les émotions qu'il a éprouvé durant le deuil de la mort de sa fille Léopoldine et cela m'avait beaucoup touché personnellement. La facon avec laquelle il a vécu ce deuil m'a emporté dans une sorte de tourbillon d'emotions, de frustration représenté par l'auteur dans son poème et la folie qui l'engouffre petit à petit ainsi que son obssession naissante sur la présence de son enfant morte me fascine. Les émotions sont fortes et réelles ce qui qrend ce poème plus intéressant.
Poème IV
L'auteur vouvoie les lecteurs aux vers 3 et 5 "vous tous", "l'avez vous éprouvé?" pour impacter ceux qui auraient pu vivre la même chose. Il utilise le champ lexical de la tristesse au travers des verbes "Souffrir"(vers 4), " Eprouver"(vers 5) et "Pleurer"(vers 2) qui indique le profond désespoir que ressent Victor Hugo. Les 5 premiers vers expriment la tristesse de l'auteur et entre les vers 6 et 9, il explique les violentes pulsions suicidaires et malsaines qui lui viennent en tête "Je voulais me briser le front sur le pavé"(vers 6) ou bien "Je fixais mes regards sur cette chose horrible (vers 8). L'utilisation avec répétition des points d'exclamations" Non!"(vers 9) mais en particulier au quatrain du vers 17 au 20, où il n'y a que des phrases exclamatives " Oh! que des fois j'ai dit : Silence! [...] Car elle est quelque part dan la maison sans doute !". Cette ponctuation est très expressive car celle-ci met l'accent sur l'obsession qu'à Victor pour le fantôme de Léopoldine ainsi que le déséspoir qu'il éprouve et la folie dans laquelle il est tombé.
"Oh ! je fus comme fou dans le premier moment,Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement.Vous tous à qui Dieu prit votre chère espérance,Pères, mères, dont l’âme a souffert ma souffrance,Tout ce que j’éprouvais, l’avez-vous éprouvé ?Je voulais me briser le front sur le pavé ;Puis je me révoltais, et, par moments, terrible,Je fixais mes regards sur cette chose horrible,Et je n’y croyais pas, et je m’écriais : Non !— Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nomQui font que dans le cœur le désespoir se lève ? —Il me semblait que tout n’était qu’un affreux rêve,Qu’elle ne pouvait pas m’avoir ainsi quitté,Que je l’entendais rire en la chambre à côté,Que c’était impossible enfin qu’elle fût morte,Et que j’allais la voir entrer par cette porte !Oh ! que de fois j’ai dit : Silence ! elle a parlé !Tenez ! voici le bruit de sa main sur la clé !Attendez ! elle vient ! Laissez-moi, que j’écoute !Car elle est quelque part dans la maison sans doute ! Jersey, Marine-Terrace, 4 septembre 1852.
Odilon Redon (1840-1916), Parsifal, 1912
La tension intérieure et la dominante sombre rappelle l'atmosphère mélancolique que l'on retrouve dans le poème " Hélas ! et je pleurai trois jours amèrement."(vers 2) . La couleur noir et les nuances sombres du tableau font penser tout d'abord au deuil, à la tristesse ou la mort, le mystère et le mal ainsi qu'à l'angoisse liée à l'obscurité pour accentuer le climat tragique de l'oeuvre. Parsifal constitue une inspiration antérieure de l'artiste dans son journal(lithographie) : "O mon âme d'autrefois, âme lointaine, tu m'es revenue ce soir dans des ombres...amie nocturne qui revient, qui s'en va, et que je crois à jamais perdue, qu'est-ce qui te rappelle, et à ton heure ? Je ne sais". Cela peut faire référence à une âme égarée" âme liontaine","âme nocture" comme celle de Léopoldine que le personnage recherche. La figure solitaire de Parsifal hanté par un rêve intérieur, il est comme vidé et prisonnié de la mélancolie et du désespoir. Ce personnage est tiré d'un drame en trois actes de Wagner(1882). Il y a une forte ressemblance avec l'état psychologique dans lequel se trouve Victor Hugo.
Poème VI
Ce poème est constitué de vingt-six alexandrins, il exprime la nostalgie du bonheur perdu et se souvient de Léopoldine, enfant ; il évoque les sentiments tendres qu’ils avaient l’un pour l’autre. Il parle également des moments de bonheur intense vécus en compagnie de sa fille Léopoldine. La portée autobiographique de ce poème apparaît grâce à la description très précise des habitudes que sa fille avait prises depuis qu’elle était toute petite" Quand je la tenais par la main; [...] et des pauvres dans le chemin."(vers 18 à 20), "Elle jasait à petit bruit"(vers 26) ou bien "Elle donnait comme on dérobe, en se cachant aux yeux de tous"(vers 21 à 22).Le poème VI raconte les promenades : "Comme nous courions dans la plaine ! Comme nous courions dans les bois !".(vers 39 à 40).
Quand nous habitions tous ensembleSur nos collines d’autrefois,Où l’eau court, où le buisson tremble,Dans la maison qui touche aux bois,Elle avait dix ans, et moi trente ;J’étais pour elle l’univers.Oh ! comme l’herbe est odoranteSous les arbres profonds et verts !Elle faisait mon sort prospère,Mon travail léger, mon ciel bleu.Lorsqu’elle me disait : Mon père,Tout mon cœur s’écriait : Mon Dieu !À travers mes songes sans nombre,J’écoutais son parler joyeux,Et mon front s’éclairait dans l’ombreÀ la lumière de ses yeux.Elle avait l’air d’une princesseQuand je la tenais par la main.Elle cherchait des fleurs sans cesseEt des pauvres dans le chemin.[...]
Puis, vers la lumière isoléeÉtoilant le logis obscur,Nous revenions par la valléeEn tournant le coin du vieux mur ;Nous revenions, cœurs pleins de flamme,En parlant des splendeurs du ciel.Je composais cette jeune âmeComme l’abeille fait son miel.Doux ange aux candides pensées,Elle était gaie en arrivant… —Toutes ces choses sont passéesComme l’ombre et comme le vent ! Villequier, 4 septembre 1844.
Les Coquelicots à Argenteuil de Claude Monet (1840-1926)
Le ciel est dominé par des nuages blancs qui marquent souvent la fin d'une pluie et annoncent le retour du beau temps. Au premier plan, centré vers la droite, se trouve une femme élégante, avec une ombrelle et un chapeau de paille, accompagnée par un enfant. Cet enfant tient des fleurs et cela m'a fait penser à un passage du poème où Léopoldine faisait a peu près la même chose: "Elle cherchait des fleurs sans cesse"(vers 19) ainsi que"Oh! la belle petite robe qu'elle avait, vous rappelez-vous ?"(vers 24 à 25). Au second plan, sur la gauche du tableau, une autre femme accompagnée d'un enfant est présente. L'arrière-plan figure une rangée d'arbres et une maison comme dans le poème"dans la maison qui touche aux bois" et "Oh ! Comme l'herbe est odorante sous les arbres profonds et verts"(vers7 à 8). Le vert des herbes et des arbres représente la nature et la fraîcheur, les souvenirs apaisants et heureux de l'auteur . A la fois froide et intense, la couleur bleue est faite de nuances qui symbolisent tantôt la paix et la sérénité qui est aussi représenté dans le poème "Mon travail léger, mon ciel bleu"(vers 10). Le rouge des Coquelicots est aussi la couleur de l’amour et de la passion, l'amour partagé entre le père et sa fille.
Merci !
La mort de Léopoldine a donc correspondu pour Victor Hugo à une grave crise spirituelle. Le livre IV est le récit de cette crise : quatre années durant lesquelles le poète se décrit hésitant entre la révolte contre la Providence, la nostalgie et le doute. Puis vient la résignation et le retour à la foi à la toute fin au poème 17.