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Comment expliquer les crises financières et réguler le système fi. ?

simon.gomis

Created on May 15, 2021

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Chapitre V

Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

Pixabay, CC BY-SA

"La finance mondiale pèse aujourd'hui près de 400 000 milliards de dollars, alors que le produit intérieur brut (PIB) du monde est de 90 000 milliards de dollars."

« La finance mondiale pèse aujourd'hui près de 400 000 milliards de dollars, alors que le produit intérieur brut (PIB) du monde est de 90 000 milliards de dollars. […] L'accroissement du poids de la finance par rapport à l'économie réelle change profondément le fonctionnement des économies et accroît fortement le risque de crise. [...] Alors que dans le passé, c'étaient les chocs de l'économie réelle (récessions ou au contraire poussées de la croissance) qui influençaient la sphère financière, ce sont aujourd'hui les chocs financiers (correction des excès d'endettement, explosion des bulles sur les prix d'actifs) qui conduisent au dérèglement de l'économie réelle. »

Patrick ARTUS, Discipliner la finance, Odile Jacob, 2019.

© deloitte.com

Objectifs d'apprentissage :

Connaître les principales caractéristiques de la crise financière des années 1930 et de celle de 2008 (effondrement boursier, faillites en chaîne, chute du PIB et accroissement du chômage). Comprendre et savoir illustrer la formation et l'éclatement d'une bulle spéculative (comportements mimétiques et prophéties auto réalisatrices). Comprendre les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne. Connaître les principaux canaux de transmission d'une crise financière à l'économie réelle : effets de richesse négatif, baisse du prix du collatéral et ventes forcées, contraction du crédit. Connaître les principaux instruments de régulation du système bancaire et financier qui permettent de réduire l'aléa moral des banques : supervision des banques par la banque centrale, ratio de solvabilité.

Crise financière : définition.

Typologie des crises.

Les crises économiques et financières à travers l’histoire en infographie.

Introduction

Quelques exemples de crises financières depuis le début du 20ème siècle.

Quelles sont les principales caractéristiques de la crise financière des années 30 et de celle de 2008 ?

B – La grande récession. La crise des subprimes

A – La crise de 29.

cours et exemples de sujets

II

Formation et éclatement d'une bulle spéculative.

Brève histoire des bulles et krachs financiers

A - La formation et l'éclatement d'une bulle spéculative : l’exemple de la Tulipomania

B - La formation des bulles spéculatives s’explique par des comportements mimétiques et des prophéties autoréalisatrices.

C - Le rôle du crédit dans l'apparition des bulles spéculatives.

III

Comment expliquer les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne ?

A - Les paniques et faillites bancaires par ruées sur les dépôts.

B - Les paniques et faillites bancaires par dégradation de la qualité des actifs de la banque.

C - De la panique bancaire aux faillites bancaires en chaîne.

IV

Quels sont les principaux canaux de transmission d'une crise financière à l'économie réelle ?

A - Une transmission à l’économie réelle via la contraction du crédit (crédit crunch).

B - Une transmission à l’économie réelle via l'effet de richesse négatif.

C - Une transmission à l’économie réelle via les ventes forcées et la baisse du prix du collatéral.

Quels sont les principaux instruments de régulation du système bancaire et financier qui permettent de réduire l'aléa moral des banques.

Pour aller plus loin

A - Les principaux instruments de régulation qui permettent de réduire l’aléa moral des banques.

B - Les limites de la régulation bancaire et financière.

C - Des efforts de régulation mais des banques toujours « too big to fail ».

Pour aller plus loin

D'un retournement l'autre (Comédie sérieuse sur la crise financière en quatre actes et en alexandrins

15 ans sans krach (2008-2023) : cécité ou regain du capitalisme financier ? [Olivier Passet]

Crise des subprimes : la fin du mantra des marchés efficients ?

L'effet tequila

Prix Nobel d’économie 2022 : la science des crises bancaires récompensé

Trader, un mértier en pleine évolution.

Les Titans de la finance.

TYPOLOGIE DES CRISES

Caractéristiques - Succession d’une bulle spéculative (boom) et brusque effondrement des cours. Réaction en chaine.

Crise des tulipes (1637)

LES KRACHS

Crise de 29 Crise des subprimes (2008)

La grande récession japonaise (depuis 1990) La grande récession de 2008 suite au krach des subprimes.

Caractéristiques - Baisse modérée de l'activité sur une plus ou moins longue période.

LES récessions

Caractéristiques - Soudaine contarction de l'activité entrainant un effondrement brutal et durable de 20 à 30% de la production.

La grande dépression de 1929 aux Etats-Unis.

LES dépressions

Caractéristiques - succession de plus ou moins longues phases de croissance et phases de recession.

Cycles Kitchin (3-4 ans) Cycles Juglar (8-10 ans) Cycles Kondratieff (40-60 ans)

LES cycles

Les chocs pétroliers de 1973 et 1979.

LES crises sectorielles

Caractéristiques - Crise limitée à un secteur (matière première, agriculture)

Argentine en défaut de paiement en 2001 et 2020

Caractéristiques - Endettement public insoutenable, risque d'insolvabilité et défiance des marchés.

LES crises des dettes

Crise de la dette (zone euro 2010)

« Il n’y a pas de capitalisme sans crise financière ».

Robert Boyer - Rapport du Conseil d’analyse économique de 2004 consacré aux crises financières.

Une crise financière est une crise qui trouve son origine dans le système financier puis qui se transmet à l'ensemble de l'économie. Elle peut prendre plusieurs formes :

une crise boursière ou krach boursier avec l’effondrement du cours des actions ou du cours des obligations ;

une crise de la dette souveraine : incapacité d'un Etat à rembourser ses créanciers ;

une crise bancaire avec des faillites d’institutions bancaires en chaîne qui déclenchent une contraction des crédits à l’économie ;

une crise de change avec l’effondrement du cours d’une ou de plusieurs monnaies.

Les crises économiques et financières à travers l’histoire en infographie

Parmis les 36 crises économiques et financières référencées dans l'infographie ci-dessus, quelles sont celles qui ne sont pas des crises financières ?

I – Quelles sont les principales caractéristiques de la crise financière des années 30 et de celle de 2008 ?

« Les crises trouvent souvent leur origine dans le laxisme des périodes fastes » Jean TIROLE, 2008.

A - LA CRISE DE 29

Le jeudi 24 octobre 1929, le Black Thursday, la bourse de New York s’effondre. Le krach marque l’entrée des États-Unis, plus le reste du monde, dans la Grande Dépression - © Getty Images | Bettman Archive.

La crise de 29...

...un " boom de crédit qui a mal tourné "

Barry Eichengreen et Kris Michener

1929, la plus grave crise économique de l’histoire du capitalisme.

La panique s’empare de Wall Street à la fin du mois d’octobre 1929. Le krach boursier provoque l’effondrement du système bancaire et une violente dépression économique. La crise de 29 se traduira par un processus déflationniste particulièrement délétère. « La déflation est le pire de tous les maux économiques » (John Maynard Keynes)1929 est sans aucun doute la plus grave crise de l'histoire du capitalisme et elle contribua vraisemblablement à précipiter le vieux continent vers un conflit élargi au monde et qui se solda par plus de 50 millions de morts.

1929 - Du krach boursier à la grande dépression

1929 - Le Krach Boursier

De la crise boursière à la crise bancaire et diffusion à l'économie réelle

1929 de William Karel Extrait - Durée 2 : 18

1929 de William Karel Extrait - Durée 4 : 57

Avant la crise : une prospérité en trompe l'oeil

"La seule cause de la dépression est la prospérité." Clément Juglar (1862)

Une bulle financière alimentée par le crédit facile

© Vlahovic

LE PARADOXE DE LA TRANQUILITE (H. Minsky).

La bourse c'est chic ! L'âge d'or de Wall Street

Une spéculation encouragée par les autorités et par l'élite économique et financière

Explosion de la bulle 24 octobre, le fameux Black Thursday

Il a suffi de six jours. Après une descente amorcée le 3 octobre, la chute de la bourse se produit le 24 octobre, le fameux Black Thursday : 13 millions d’actions sont échangées à Wall Street – plus de quatre fois la moyenne quotidienne. Les cours dégringolent et provoquent la panique. Entre le jeudi 24 octobre et le mardi 29 octobre 1929, on assiste à un effondrement des valeurs à la bourse de New York. Les pertes cumulées représentent 30 milliards de dollars.C’est 10 fois le budget de l’état fédéral et plus que la dépense des Etats-Unis pendant la 1ère guerre mondiale.

Qu'est ce qui a provoqué l'explosion de la bulle ?

Après avoir diminué le taux d’intérêt directeur en 1927, les responsables de la Réserve Fédérale (la Banque centrale des États-Unis) ont mis en place une politique monétaire restrictive afin de relever les taux d’intérêt et de limiter la hausse du prix des actions. Cette politique monétaire a contribué au déclenchement du krach boursier d’octobre 1929. En effet, l'endettement devenant plus couteux de nombreux acteurs endettés ont dû vendre précipitamment leurs titres pour faire face à leur besoin de liquidité. Cette hausse de l'offre de titres a alimenté une tendance baissière qui a débouché sur le krach boursier d’octobre 1929 au cours duquel les cours ont baissé de 20 %, pour atteindre une baisse de 40 % à la fin de l’année 1929.

DE LA CRISE FINANCIERE A LA CRISE ECONOMIQUE

Après le krach boursier, on assiste à des faillites en chaine dans le secteur bancaire et les épargnants sont pour la plupart ruinés. Le krach boursier se transforme en crise bancaire. Les banques, symboles du capitalisme sont exsangues à cause, notamment, des pertes colossales liées aux défauts de paiement des spéculateurs . Par ailleurs, les paniques bancaires ou bank runs (courses aux guichets) accentuent l’illiquidité des banques. Les faillites bancaires se multiplient par effet de dominos ! Les faillites bancaires, les pertes des épargnants et la contraction du crédit entrainent une chute de la demande. La crise bancaire se transforme en crise économique. La dépression qui s’amorce et va être d’une intensité inégalée. La production baisse de 30 à 40% dans tous les pays. Aux Etats-Unis le chômage atteint 27% de la population active. Le système économique paraît incapable de se rééquilibrer, de lui-même. Le capitalisme n’oubliera jamais 1929 !

Le cercle vicieux de la déflation

Quels sont les enseignements tirés de la crise de 1929 ?

Séparation de l’activité des banques d’affaires et des banques de dépôt.

Le président Franklin Roosevelt, lors de la signature de la réforme bancaire Glass-Steagall, le 16  juin 1933, à Washington.

à retenir

Caractéristiques et déroulement de la crise des années 1930

Période de prospérité à l’origine d’anticipations optimistes.

Hausse du cours des actifs financiers favorisé par l’octroi de crédits bancaires.

Eclatement de la bulle spéculative

Emergence et gonflement d’une bulle spéculative.

Crise boursière

Crise bancaire

Panique bancaire et hausse des défauts sur les crédits.

Faillites en cascade des banques

Crise financière qui se propage à l’économie réelle via :

Hausse du coût réel de la dette

Le canal du crédit (credit crunch)

Climat des affaires (« avenir incertain »)

Effet de richesse négatif

Baisse de la production et hausse du chômage Crise économique

Téléchargez la Fiche

B - LA grande récession

La crise des subprimes

La faillite de Lehman Brothers en 2008, marque le coup d’envoi de la plus grande crise financière mondiale, depuis 1929.

Tout commence dans les années 2000 aux Etats-Unis. Des millions de ménages modestes y contractent des emprunts à taux variables (les subprimes), gagés sur la valeur de biens immobiliers, grâce à des sociétés de crédit peu regardantes sur la capacité de ces ménages à rembourser. Lorsque les taux d’intérêt grimpent, ces ménages sont étranglés par les dettes. Sauf qu’au même moment, les prix de l’immobilier, qui connaissent une véritable bulle, se retournent et les créditeurs ne peuvent plus se rembourser sur la revente des maisons. Et, entre-temps, les subprimes ont été transformés (titrisés) en produits financiers complexes, eux-mêmes rachetés par les banques du monde entier ; le risque se retrouve ainsi disséminé sur l’ensemble de la planète.

Mathilde Damgé Le 09 août 2017

La crise des subprimes (2007-2008) - Décryptage

La crise des subprimes expliquée

Comprendre la crise des subprimes

Le Monde, le 11 août 2017.Durée 6 : 14

Up2School - 11 juin 2019Durée 7 : 21

La crise des subprimes trouve son origine dans un excès d’endettement des particuliers. Du fait de l’interdépendance économique et financière entre les pays, elle s’est rapidement propagée au monde entier.

Cliquez ici pour lire la suite

La crise des subprimes s'explique par la juxtaposition de plusieurs facteurs.

3. La politique monétaire de la Fed

1. Une prise de risque excessive des banques dans l’octroi de crédits.

4. La globalisation financière

5. Un modèle de croissance inégalitaire

2. Titrisation des crédits hypothécaires

1. Une prise de risque excessive des banques dans l’octroi de crédits.

2. Titrisation et Shadow Banking, au coeur de la crise des subprimes.

Comprendre les mécanismes du Shadow Banking

Qu’est-ce que la titrisation ?

Banque de France22 octobre 2021 Durée 3 : 35

Xerfi Canal, le 03.12. 2021Durée : 5 : 15

à retenir

synthèse

synthèse

Qu’est-ce que la titrisation ?

Qu'est ce qu'un collatéral ?

Lehman Brothers La faillite du siècle

Qu’est ce qu’un collatéral ?

Le mot anglais « collateral » se traduit littéralement par « garantie » et le terme collatéral, qui désigne ces garanties, est devenu d’usage courant en français dans le domaine de la finance. […] Ainsi, le collétaral est constitué de l’ensemble des garanties utilisées dans le secteur financier, à savoir essentiellement les titres et les espèces, mais également des matières précieuses comme l’or, ou d’autres types de biens (immeubles…). […] Certaines transactions financières impliquent un risque de crédit, c’est-à-dire un risque que l’une des contreparties fasse défaut avant d’avoir rempli son obligation (par exemple rembourser de la liquidité empruntée sur le marché interbancaire). Pour pallier ce risque, du collatéral est utilisé par les contreparties à la transaction. Il correspond à la garantie financière dont un créancier (la contrepartie A dans le schéma ci-contre) bénéficie pour se protéger contre le risque de défaut de son débiteur (la contrepartie B). En cas de défaillance du débiteur B, le créancier A a le droit de conserver les actifs remis en garantie afin de les « réaliser » par voie de vente ou d’appropriation et de couvrir ainsi la perte financière subie.

Banque de France, Paiements et infrastructure de marché à l’ère digitale, 2018.

3. Le changement de politique monétaire de la Fed

Une remontée des taux d'intérêt.

Un " boom de crédit qui a mal tourné ".

[A partir de 2006] la banque centrale des États-Unis, après des années de politique de taux bas, décide d’augmenter son taux d’intérêt directeur. Cette augmentation se répercute sur les taux d’intérêt des crédits subprimes. Face à l’incapacité de nombreux ménages à rembourser, leurs logements sont saisis. Leur remise en vente contribue à la chute des prix de l’immobilier. Les acteurs financiers détenteurs des titres associés à ces crédits subprimes connaissent d’importantes pertes. Certains, notamment Lehman Brothers, font faillite. Les bourses mondiales s’effondrent fin 2008.

Après le krach [des valeurs Internet au printemps de l'année 2000], la politique monétaire de la Fed a de nouveau été assouplie pour permettre à l'économie américaine de se relever. Après les attentats du 11 septembre 2001, les taux d'intérêt ont même été abaissés à 1 %. Cette réduction du coût de l'argent a certes permis de stimuler la consommation des ménages américains, leurs achats de logements et les investissements des entreprises. Mais elle a aussi permis aux financiers de multiplier les mécanismes d'emprunts de plus en plus sophistiqués et de plus en plus audacieux. "Les crédits ont agi comme des stéroïdes pour doper la croissance américaine. Mais il y a eu overdose. L'Amérique est aujourd'hui en cure de désintoxication", explique Joseph Stiglitz, économiste, Prix Nobel d'économie en 2001.

Pierre-Antoine Delhommais, Claire Gatinois et Anne Michel Le Monde, le 16 septembre 2008.

Synthèse à lire ici

4. La globalisation financière

synthèse

Comment expliquer la montée en puissance de la finance globalisée ?

Financiarisation de l'économie : cash misère

#DATAGUEULE 7020 février 2017 Durée 12 : 58

5. Un modèle de croissance inégalitaire

Cette crise s'enracine également dans un modèle de croissance inégalitaire notamment outre-Atlantique, dénoncé, entre autres par Thomas Piketty dans Le capital au xxe siècle. « Depuis les années 1970, les 20 % des ménages américains les plus pauvres ont vu l'augmentation de leur revenu ralentir en valeur absolue. La part des 10 % les plus riches dans le revenu total serait désormais équivalente au ratio qui prévalait il y a 80 ans, lors du déclenchement de la crise de 1929 » (Olivier Passet). Cet argument peut expliquer l'endettement excessif des ménages américains, y compris les plus pauvres, sachant que la propriété demeure chez eux un symbole incontournable de réussite à laquelle ils demeurent vivement attachés.

LE CAPITAL AU XXIE SIÈCLE

Un film de Justin Pemberton, Thomas Piketty 18 MARS 2020 (Extrait)

Des synthèses pour comprendre la crise des subprimes

Comprendre la crise de 2008

Crise des « subprimes » Du Krach financier à la grande récession.

Les principales caractéristiques de la crise financière de 2008 en trois schémas - cliquez ici

D'un retournement l'autre

Comédie sérieuse sur la crise financière

Extraits D'un retournement l'autre, de Frédéric Lordon, mis en scène par Judith Bernard avec la compagnie ADA-Théâtre

01 février 2013 Durée 17 : 12

Pour aller plus loin

Crise des subprimes : la fin du mantra des marchés efficients ?

L'économiste Daniel Cohen revient sur la crise financière et sa compréhension par la science économique.Médiapart, le 22 mars 2010. Durée 4 : 30

Trading haute fréquence

Trader, un métier en voie de disparition

Le Trading Haute Fréquence (THF) consiste à transmettre automatiquement et à très grande vitesse des ordres sur les marchés financiers, sans intervention humaine, à l’aide de programmes informatiques complexes, appelés algorithmes.

En l'espace de vingt ans, l'automatisation n'a cessé de gagner du terrain en Bourse. Les traders sont moins nombreux et les relations humaines ne sont plus les mêmes.

L'attaque de robots traders

Par Emmanuel Grasland Publié le 30 août 2021

#DATAGUEULE 7 - 25 juin 2014Durée 3 : 01

Comment les spéculateurs tirent profit des turbulences bancaires

L’éthique a-t-elle sa place chez les traders ?

Teodor Dyakov

Aziza Laguecir et Bernard Leca

Le 18 juin 2023

Le 21 février 2022

II – Formation et éclatement d'une bulle spéculative

Une brève histoire des crises financières

Expliquez-nous... le krach boursier

Chronique de France Info par Gérald Roux. MISE EN IMAGE PAR VALENTIN COLCOMB Durée 2 : 30

A - la formation et l'éclatement d'une bulle spéculative

L'exemple de la "Tulipomania, 1636-1637)

Tulipomanie : la première bulle spéculative a eu lieu en 1636 en Hollande. Le prix du bulbe de tulipe coutait alors plus cher qu'une maison !

Spéculation

Bulle spéculative

LA TULIPOMANIA Citant Charles Mackay, John Kenneth Galbraith, dans sa Brève Histoire de l’euphorie financière (1992, édition française), évoque l’histoire de ce jeune marin hollandais du xviie siècle qui s’en alla déguster un beau hareng rouge, avec ce qu’il croyait être un oignon. L’objet de sa gourmandise était en fait un bulbe de Semper Augustus, tout juste arrivé du Levant et dont son propriétaire avait aussitôt constaté qu’il manquait à la cargaison fraîchement débarquée : il valait alors, au plus fort de la « tulipomanie » en 1636, quelque 3 000 florins, soit bien assez pour acquérir « un carrosse neuf, deux chevaux gris et leur harnais » ! Importée en Europe occidentale, à partir du xvie siècle, des pays de la Méditerranée orientale et, plus à l’est, de Constantinople notamment, la tulipe suscita en Hollande un engouement incroyable. La fascination des collectionneurs céda bientôt la place à des échanges purement spéculatifs. La spéculation se fixa là sur un bien étrange support, une fleur. Mais, tant que l’engouement persistait, chacun pouvait acheter un jour donné, même à un prix exorbitant et sans mesure aucune avec la valeur intrinsèque de la tulipe, en pensant pouvoir revendre à un prix encore plus démentiel le lendemain. Tant que tout le monde pensait ainsi, se berçant d’illusions, la bulle, en l’occurrence l’écart grandissant entre une valeur d’échange faramineuse et la faible valeur intrinsèque d’un bulbe de fleur, pouvait gonfler encore et encore. Sans qu’on sache l’expliquer, le retournement brutal eut lieu en 1637 : panique, ruines et faillites mirent fin au rêve hollandais, plongeant l’économie dans une récession durable. Source : Jézabel Couppey-Soubeyran, encyclopedia-universalis.fr, 2019.

Synthèse

Bulle financière : après le pschitt, le krach

Bulle spéculative du boom au krack

Comment se forment les bulles ? Pourquoi éclatent-elles ? Et pourquoi certaines font-elles des ravages si loin de leur lieu de naissance ? Explications dans "Le gros mot de l'éco" !

France 24 le 04 mars 2019Durée 9 : 42

L’évolution d’une bulle spéculative.

D’après Banque de France, ABC de l’économie.

B - La formation des bulles spéculatives s’explique par des comportements mimétiques et des prophéties autoréalisatrices.

L’EFFET MOUTONNIER OU MIMÉTISME

Les prophéties autoréalisatrices.

La définition moderne des prophéties auto­réalisatrices a été énoncée par Robert K. Merton, au milieu du XXe siècle. « C’est, au début, une définition fausse de la situation qui provoque un comportement qui fait que cette définition initialement fausse devient vraie », écrit le sociologue. En clair, le fait qu’une prédiction soit énoncée et qu’un grand nombre de personnes y adhèrent entraîne une modification des comportements et une réalisation de ladite prédiction. Par exemple, les clients inquiets d’une faillite bancaire la précipitent en courant récupérer leur épargne au guichet. [...]La finance est le royaume des prophéties auto­réalisatrices : la croyance en la hausse du prix d’un actif entraîne une ruée des investisseurs, dont résulte une hausse encore plus forte du prix de cet actif – c’est le mécanisme de base des bulles spéculatives.

https://www.alternatives-economiques.fr/propheties-autorealisatrices/00091981

Psychologie de l’investisseur - L'apport de la finance comportementale.

A croisement de la psychologie, des neurosciences et des sciences sociales, la finance comportementale est un domaine de recherche qui a connu un véritable essor à partir des années 1970. Cette théorie a été reconnue officiellement en 2002 avec la remise du prix Nobel d'économie à ses 2 fondateurs (Daniel Kahneman et

Vernon Smith), puis en 2017 avec l’attribution du Prix Nobel d’Économie à l’un des pères de la discipline : Richard Thaler. L’objet de la finance comportementale est d’expliquer les anomalies boursières (fortes volatilités, anomalies calendaires, etc.) en prenant en compte la psychologie de l’investisseur et les “biais” cognitifs dont elle est le théâtre. Cette discipline s’oppose à la théorie financière classique (investisseur rationnel) et l’efficience des marchés.

+ info

C - Le rôle du crédit dans l'apparition des bulles spéculatives

Maîtriser l'instabilité financière : les leçons d'Hyman Minsky

Le grand œuvre de l’économiste américain Hyman Minsky Stabilizing an unstable economy, sorti en 1986, vient d’être publié en français par l’Institut Veblen et Les petits matins.

Xerfi Canal - 21/09/2016Durée 5 : 02

Toutes les grandes crises financières trouvent leur origine dans un excès de crédits.

" Si les spéculateurs peuvent compter sur un crédit illimité, personne ne peut dire l’ampleur de la crise qui s’en suivra " !

Baron James de Rothschild (1792 - 1868), devant une commission d’enquête française sur la circulation monétaire, en 1865.

La théorie du cycle du crédit.

Le crédit est une source endogène d’instabilité financière et les banques jouent un rôle central dans la montée des fragilités financières [Hyman Minsky, 1919 - 1996]

15 ans sans krach (2008-2023) : cécité ou regain du capitalisme financier ? [Olivier Passet]

15 ans sans crise financière profonde, autrement dit sans séisme sur le marché des changes, krach sur les marchés d’actifs, ou encore crise bancaire majeure, c’est un record. Serions-nous devenus complètement fous ou nous sommes-nous améliorés ?

06 mars 2023Durée 6 : 08

III - Comment expliquer les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne ?

Le mot banque, comme la plupart des mots qui appartiennent à la langue cambiste, est dérivé de l’italien. Son origine est des plus modestes. Dans les villes italiennes du Moyen Age, il était d’usage que chaque négociant attitré, ou du moins chaque changeur, eût dans un lieu public une table ou un banc, banco, sur lequel il effectuait ses payements et ses recettes. De là est venu le mot banque. Quand le négociant, ayant fait de mauvaises affaires, manquait à ses engagements, on rompait son banc en signe de dégradation : banco rotto ; d’où est venu le mot banqueroute.

Banque Banqueroute

Charles COQUELIN, « Banque », Dictionnaire de l’économie politique, Coquelin et Guillaumin (éd.), tome 1, Guillaumin, Paris, 1852, p. 107.

Qu'est ce qu'une crise bancaire ?

Les crises bancaires se caractérisent par une chute de la rentabilité, voire une faillite, pour une ou plusieurs banques. Elles sont souvent dues à une crise de confiance à l’égard des banques qui conduit à une crise de liquidité quand les déposants retirent simultanément leurs avoirs. Si tous les déposants venaient à se ruer sur leurs dépôts (« bank run »), la banque serait dans l’incapacité d’honorer ses engagements à court terme, même si elle est rentable. Les crises bancaires peuvent être dues à un problème de rentabilité des banques, qui survient lorsque les prêts qu’elles ont octroyés et /ou la valeur de tous les actifs (actions, obligations, etc.) qu’elles détiennent sont insuffisants pour faire face aux engagements de court, moyen et long termes. Dans ce cas il s’agit d’une crise de solvabilité.

C'est quoi une crise bancaire ?

Les crises bancaires revêtent deux formes : 1) crise de liquidité et 2) crise de solvabilité.

A - Les paniques et faillites bancaires par ruées sur les dépôts.

Les paniques et faillites bancaires résultent parfois de « la demande contagieuse de conversion des dépôts en espèces » (Michel Aglietta)

Confrontés à la peur de perdre leur épargne, les déposants chercheront à la retirer avant que les autres déposants ne le fassent, pour minimiser leur risque de perte. Ce faisant, ils augmentent les besoins de liquidité de la banque… LIRE LA SUITE.

La faillite de Silicon Valley Bank

un exemple de bank run13 mars 2023 - Durée 3 : 35

B - Les paniques et faillites bancaires par dégradation de la qualité des actifs de la banque.

Les paniques et faillites bancaires résultent de « la détérioration de la qualité des créances bancaires par défaillance de leurs débiteurs » (Michel Aglietta)

Les faillites bancaires durant la crise des subprimes s’expliquent d’une part par la défaillance des débiteurs. En effet, en 2007 aux Etats-Unis des milliards de dollars de prêts font défaut ce qui fait chuter la rentabilité des banques. D’autre part, la valeur des titres liés aux prêts immobiliers hypothécaires, les subprimes, « est tombée à un niveau si bas qu’ils sont devenus invendables ou inutilisables comme collatéral pour des emprunts de liquidité. » (Mishkin*)

*Mishkin, F., (2013), Monnaie, banque et marchés financiers, 10° édition, traduction et adaptation de la 10° édition de The Economics of Money, Banking and Financial Markets, Pearson

C - De la panique bancaire aux faillites bancaires en chaîne.

Les paniques bancaires généralisées et les faillites bancaires en chaîne s'expliquent essentiellement par trois facteurs :

L’effet domino

L’effet mistigri

L’effet contagieux de la défiance bancaire

Pour approfondir

Comprendre les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne

Cours du Collège de France

Durée 14 : 33

IV - Quels sont les principaux canaux de transmission d'une crise financière à l'économie réelle ?

économie réelle (Faillites, récession ou dépression, montée du chômage...)

crise financière

Sphère réelle (production de biens et services) Récession ou dépression et montée du chômage.

Sphère financière Crise financière Krach boursier et/ou crise bancaire.

Effet papillon cataclysmique. Le 15 septembre 2008, Lehman Brothers, quatrième banque d’investissement américaine, fait faillite pour avoir misé lourd sur les subprimes, d’obscurs produits dérivés de crédits immobiliers qui se sont avérés insolvables. Depuis sa tour de verre de Times Square, sa chute déclenche une onde de choc qui se propage à l’ensemble du milieu bancaire américain, bourré de ces créances douteuses. Puis, de New York à Tokyo, Londres, Hong-Kong, Paris, le séisme secoue toute la planète financière. Les Bourses s’effondrent, les vannes du crédit se ferment, et c’est l’économie réelle qui, ensuite, subit la déflagration. C’est la Grande Récession, le PIB mondial recule en 2009 pour la première fois depuis la grande crise de 1929. Banqueroutes en cascade, chômage de masse, les Etats-Unis et l’Europe sont obligés d’injecter des centaines de milliards pour secourir leur système bancaire et relancer leur économie.

Les titans de la finance - Esther Attias - CHALLENGES N°803 – 26 OCTOBRE 2023

A - Une transmission à l'économie réelle via la contraction du crédit (credit crunch).

Panique bancaire, crise de confiance, effondrement du marché interbancaire, credit crunch et récession.

Résumé

Up2School Le 03/07/2019 Durée 4 : 36

B - Une transmission à l'économie réelle via l'effet de richesse négatif.

C - Une transmission à l'économie réelle via les ventes forcées et la baisse du prix du collatéral.

Ce schéma combine les différentes spirales récessives qui s’enclenchent lorsque l’économie est confrontée à une crise financière et à la déflation, les deux phénomènes étant généralement associés. A la dynamique principale (en bleu foncé) s’ajoutent un effet de richesse négatif (en orange) lié à la dévalorisation des patrimoines qui pèse sur les comportements de dépense et une boucle récessive keynésienne (en bleu clair), qui amplifie la baisse de la demande.

La synthèse du collège de France

Les principaux canaux de transmission d'une crise financière à l'économie réelle

Campus de l'innovation pour les lycées. Durée 8 : 37

la synthèse en un schéma cliquez ici

V - Quels sont les principaux instruments de régulation du système bancaire et financier qui permettent de réduire l'aléa moral des banques.

A - Les principaux instruments de régulation qui permettent de réduire l’aléa moral des banques

Campus de l'innovation pour les lycées. Durée 8 : 59

La régulation bancaire

En réponse aux fragilités du système bancaire et aux différentes crises économiques (1929, 2007, etc.), la régulation bancaire s’est logiquement développée. Aux États-Unis et ailleurs, l’intervention publique dans le domaine bancaire se réalise à différents niveaux, via la mise en place de réglementations microprudentielles, macroprudentielles, la garantie des dépôts et l’intervention des banques centrales comme « prêteur en dernier ressort ».

Comment assurer la stabilité financière ?

Qu'est-ce que la stabilité financière ?

Comment assurer la robustesse et la stabilité du système financier ? Comment met-on en oeuvre la régulation financière ? Pourquoi faut-il réguler ? Réalisée par la Banque de France, cette vidéo pédagogique revient sur les nouvelles formes de régulations financières créées depuis la crise de 2008. L'enjeu : protéger la confiance entre les acteurs financiers (banques, assurances, institutions...) qui se prêtent quotidiennement des liquidités afin de faire tourner l'économie réelle.

ABC de l'économieBanque de France

Régulations bancaire et financière en Europe et aux États-Unis

La réforme du système de régulation financière des Etats-Unis

Les réformes européennes du secteur bancaire et financier

B - Les limites de la régulation bancaire et financière.

Sauvetage des banques, aléa moral et prise de risques.

Derrière les faillites bancaires, la main invisible du « shadow banking »

Le sauvetage des banques systémiques est absolument necessaire pour éviter les faillites en chaine. Mais la doctrine "Too big to fail" a également pour effet d'accroître la prise de risques au sein du secteur bancaire et donc la probabilité de faillites. L'aléa moral incite le système financier à prendre trop de risques.

La question que tout le monde se pose est la suivante : pourquoi les vastes réformes bancaires mises en œuvre après 2008 semblent-elles avoir échoué ? La réponse pourrait se trouver dans ce que l’on appelle le « shadow banking ». .... SUITE

12 avril 2023

L'aléa moral - Cité de l'Économie - Durée 3 : 04

C - Des efforts de régulation mais des banques toujours « too big to fail »

29 banques systémiques dans le monde : le risque n'a pas baissé [Thomas Renault]

Xerfi Canal - 10/01/ 2019Durée 6 : 02.

POUR ALLER PLUS LOIN

L'effet tequila

Retour sur la crise monétaire qui a frappé le Mexique puis le reste de l’Amérique latine pendant la décennie 1990. La manière dont elle s’est propagée d’un pays à tout un sous-continent a été nommée plus tard « l’effet tequila ».

Info

Les agences de notation

Le VRAI pouvoir des agences de notation

Plusieurs fois par an, les agences de notation reviennent dans le débat médiatique lorsqu’elles donnent une note à la dette française. Les médias s’inquiètent, les politiques protestent… Mais à quoi servent vraiment les agences de notation ? Est-ce que leurs notes sont essentielles ?

Plusieurs fois par an, les agences de notation reviennent da

Banques, fonds d’investissement, fonds souverains, fonds activistes… Comment ils gouvernent le monde quinze ans après le krach de 2008.

1. Les titans de la finance.

2. Jamie Dimon, patron de JP Morgan Chase et big boss de Wall Street.

3. L’irrésistible expansion des « non-banques ».

4. Larry Fink, l’influenceur.

5. Ken Griffin - Le spéculateur.

6. FONDS SOUVERAINS - Des poches et des ambitions débordantes.

7. FONDS SOUVERAINS L'AROSEUR - L’argentier d’Abu Dhabi.

8. FONDS ACTIVISTES - Discrets au capital, mais toujours plus influents.

9. Carson Block - Le nettoyeur.

10. André Comte-Sponville - Que pèse la morale face à l’efficacité ?

CHALLENGES N°803 – 26 OCTOBRE 2023

Prix Nobel d’économie 2022 : la science des crises bancaires récompensée.

Gestion des crises financières : des « Nobels » d’économie entre déjà-vu et révolution

Prix Nobel d’économie 2022 : B. Bernanke, D. Diamond et P. Dybvig récompensés

Prix Nobel d’économie : trois lauréats spécialisés dans l’étude des banques et des crises financières

Prix Nobel d'économie 2022 :

Il faut sauver les banques !

Le 19 octobre 2022

Durée 11 ; 01

Le cours

Une innovation importante, comme la libéralisation des mouvements de capitaux, incite les acteurs financiers à prendre des risques pour en profiter. En période d’euphorie, le crédit bancaire vient financer les placements spéculatifs sur les différents marchés, auxquels, par mimétisme, participent tous les intervenants. Une bulle se forme, qui accroît la fragilité de l’économie et finit par un krach que seule une intervention énergique - et souvent coûteuse - de l’Etat peut endiguer. Une fois la confiance revenue, un nouveau cycle peut commencer...

exemples de sujets

Synthèse du cours

Simon GOMISLycée Buffon - Paris XVème

Source : Alternatives économiques poche, Hors série n° 70, novembre 2014.

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1987 : la pire journée

Cette fois-ci, c’est un lundi que Wall Street plonge en enfer. Le 19 octobre, le Dow Jones perd 22,6 %, la pire chute en un jour de son histoire, et emporte dans son sillage les Bourses du monde entier. La sophistication financière liée à l’utilisation d’options et de produits dérivés dans les techniques d’investissement accélère la dégringolade. Mais l’intervention rapide de la Réserve fédérale américaine pour soutenir les marchés en liquidités permet de contenir le choc boursier en évitant la contamination du reste du système financier. Le marché actions américain retrouvera son niveau d’avant-krach en moins de deux ans.

Fabio Benedetti Valentini – Le Monde – le 18 avril 2021

2000 : la bulle Internet explose

Le Nasdaq, indice des valeurs technologiques américaines, chute après un point culminant en mars, plus de trois ans après la mise en garde du président de la Réserve fédérale, Alan Greenspan, sur le risque d’« exubérance irrationnelle ». Dopés par la révolution Internet, les marchés boursiers connaissaient une hausse accélérée depuis cinq ans aux Etats-Unis et en Europe. L’emballement prend fin en partie du fait de la remontée des taux d’intérêt, mais surtout parce que les investisseurs cessent de croire aux promesses de la Silicon Valley sur les performances financières de la nouvelle économie.

Fabio Benedetti Valentini – Le Monde – le 18 avril 2021

La bulle japonaise

Au milieu des années 1980, l'économie japonaise dominait le monde, grâce aux exportations massives de ses produits électroniques de haute qualité et à la technologie avancée, à tel point que tout semblait être "made in Japan". Encouragé par ce triomphe commercial et une politique monétaire ultra-accommodante, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo, le Nikkei, a frisé fin décembre 1989 les 39.000 points, son record absolu à ce jour, et la capitalisation boursière des firmes japonaises représentait presque la moitié de la valeur des entreprises cotées du monde entier. Avec ces montagnes de liquidités disponibles et le crédit très bon marché, les spéculateurs ont investi dans l'immobilier, faisant flamber les prix. A l'apogée de la bulle, il se disait que le domaine du Palais impérial, au coeur de Tokyo, valait autant que tout l'immobilier de Californie. Quant la bulle a éclaté au début des années 1990, le retour de bâton a été sévère. La chute des actions et des prix immobiliers a ruiné des millions de ménages et d'entreprises au Japon, plombant la consommation, l'investissement et faisant tomber le pays dans une spirale néfaste de baisse des prix (déflation). Ce que les économistes ont appelé la "décennie perdue" du Japon a laissé des traces jusqu'à aujourd'hui.

Le Point, le 11/12/2017

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Effet de richesse négatif

L’effet de richesse (également couramment appelé « effet Pigou », du nom de son auteur), est une théorie économique selon laquelle la consommation des ménages augmente, lorsque leur patrimoine, financier, ou immobilier, augmente (effet de richesse positif). Lorsque le patrimoine s’effondre suite à une crise financière la consommation s’effondre également (effet de richesse négatif).

La crise grecque

Après son intégration à l’euro en 2001, la Grèce bénéficie de taux d’intérêt réduits et connaît une forte croissance économique largement alimentée par l’endettement public et privé. En octobre 2009, le nouveau gouvernement formé à la suite des élections législatives annonce que le précédent gouvernement a caché la situation dégradée des finances publiques du pays : la dette publique s’élève à 126,7 % du PIB et le déficit public dépasse 15 % du PIB, des niveaux très supérieurs aux critères de convergence, prévus par le traité de Maastricht, comme seuil de qualification pour adopter la monnaie unique. Les investisseurs fuient la dette grecque ou exigent des taux d’intérêt très élevés pour continuer à prêter au pays. Incapable de se financer sur les marchés financiers, sauf à un coût prohibitif, la Grèce fait appel aux instances européennes et internationales. La dette grecque est restructurée. Les créanciers imposent au pays, en contrepartie d’un effacement partiel de la dette, un plan d’austérité pour réduire fortement le déficit public. Il s’en suit une profonde récession. Il faut attendre 2019 pour que la Grèce emprunte de nouveau sur les marchés financiers à des niveaux de taux d’intérêt proches des autres États de la zone euro.

https://abc-economie.banque-france.fr/

1929 : "le jeudi noir"

La mère de toutes les crises financières commence un jeudi, noir. Le 24 octobre, des ventes massives d’actions secouent Wall Street et mettent fin à des années de spéculation. En moins d’un mois, environ la moitié de la valeur du Dow Jones s’évapore. Les épargnants, ruinés, réduisent drastiquement leur train de vie, et la production industrielle s’effondre. Dans les années qui suivent, l’explosion du nombre de chômeurs plonge des millions de familles dans la misère aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. En se propageant, la crise provoque des faillites bancaires, en particulier en Autriche et dans une Allemagne laminée par les réparations d’après-guerre.

Fabio Benedetti Valentini – Le Monde – le 18 avril 2021

2008 : la crise des subprimes s’étend au monde entier

Minée par des expositions toxiques à la bulle immobilière américaine, créée par les subprimes, la banque d’investissement Lehman Brothers dépose son bilan à New York le 15 septembre. Les autorités américaines ont pris un risque majeur en permettant au géant de Wall Street de faire faillite. Sous le choc, les Bourses mondiales accélèrent leur chute, et la défiance entre banques privées provoque un gel du crédit à l’automne. Mais gouvernements et banques centrales réagissent rapidement et se coordonnent pour soutenir l’activité et le système financier en détresse. Malgré cela, l’impact de la crise financière est très lourd et les Etats-Unis connaissent leur plus longue récession depuis la seconde guerre mondiale.

Fabio Benedetti Valentini – Le Monde – le 18 avril 2021