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La fièvre de consommer
AUNEAU Aurélie
Created on April 27, 2021
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Transcript
Période 5 : La FIEVRE DE CONSOMMER
Objectifs de la séquence : - Etudier des textes argumentatifs - Réfléchir aux dérives engendrées par la société de consommation
COMMENCER
SEANCE 1
SEANCE 2
La FIEVRE DE CONSOMMER
sommaire
Introduction
2. Dessin de Singer
3. Duane Hanson, Supermarket shopper, sculpture en résine, taille humaine, 1970, Ludwig Collection, Aachen, Allemagne
Consigne : Expliquez, comment, à sa manière, chacune des œuvres de ce dossier, critique la société de consommation
1. Arman, Poubelles des Halles, accumulation de déchets des Halles dans une boîte vitrée, 63,5 x 43 x 12,5 cm, 1961 Musée national d'Art moderne, Paris
Consommez Donc !
Italo Calvino
Consommez Donc !
Italo Calvino
Marcovaldo est ouvrier. Il vit avec sa femme et ses six enfants dans une grande ville de l’Italie du Nord. Cette scène décrit l’ambiance de la ville le soir, lorsque les habitants se ruent vers les boutiques. A six heures du soir, la ville tombait aux mains des consommateurs. Durant toute la journée, le gros travail de la population active était la production : elle produisait des biens de consommation. A une heure donnée, comme si on avait abaisse un interrupteur, tout le monde laissait tomber la production et, hop ! Se ruait vers la consommation. Chaque jour, les vitrines en de nouveaux étalages, les rouges saucissons jusqu'au plafond, les coupons de tissu leurs draperies comme des queues de paons que, déjà̀, la foule des consommateurs faisait irruption pour démanteler, grignoter, palper, faire main basse. Une queue interminable serpentait sur tous les trottoirs, sous toutes les arcades des rues et, s'engouffrant à travers les portes vitrées des magasins, se pressait autour de tous les comptoirs, poussée par les coups de coude dans les cotes de chacun comme par d'incessants coups de piston. Consommez ! et ils tripotaient la marchandise, la remettaient en place, la reprenaient, se l'arrachaient des mains. Consommez ! et ils obligeaient les vendeuses pâlichonnes à étaler des sous-vêtements sur le comptoir. Consommez ! Et les pelotes de ficelle couleur tournaient comme des toupies, les feuilles de papier à fleur battaient des ailes en enveloppant les achats pour en faire des petits paquets puis, en les groupant, des paquets moyens et, avec ceux-ci, de gros paquets, chacun d'eux ficelé avec un joli nœud. Et petits paquets, paquets moyens, gros paquets, portefeuilles, sacs à main tourbillonnaient autour de la caisse en un embouteillage qui n'en finissaient plus ; les mains fouillaient dans les sacs pour y chercher les porte-monnaie, et les doigts fouillaient dans les porte-monnaie pour y chercher de la monnaie. Dans une forêt de jambes inconnues et de pas de pardessus et de manteaux, des enfants égarés, dont on avait lâché la main, pleuraient. Un de ces soirs-là, Marcovaldo promenait sa famille. N'ayant pas d'argent, leur plaisir était de regarder les autres faire des achats [...] Pour Marcovaldo, son salaire, étant donne qu'il était aussi maigre que sa famille était nombreuse, et qu'il y avait des traites et des dettes à payer, son salaire fondait aussitôt touche. De toute façon, tout cela était bien plaisant à regarder, surtout si l'on faisait un tour au supermarché. [...] Comme les autres, Marcovaldo prit un chariot en entrant, sa femme fit de même et aussi ses quatre gosses qui en prirent un chacun. Et, se suivant à la queue leu leu, poussant leur chariot devant eux entre les rayons et les comptoirs croulant sous des montagnes de denrées alimentaires, ils se montraient les saucissons et les fromages, les nommaient, comme s'ils reconnaissaient dans la foule des visages d'amis ou pour le moins de connaissances. - Papa, disaient à chaque instant les gosses, on peut prendre ça ? - Non, on n’y touche pas, c'est défendu, répondait Marcovaldo, se souvenant que la caissière les attendait en fin de parcours pour le paiement. Pourquoi, alors, que cette dame-là elle en prend ? insistaient les gosses en voyant toutes ces braves femmes qui, entrées seulement pour acheter un céleri et deux carottes, ne savaient pas résister devant une pyramide de pots et de boites et, toc! toc! toc! d'un geste mi-machinal, mi-résigné, faisaient tomber et tambouriner dans le chariot des boites de tomates pelées, des pêches au sirop, des anchois à l'huile.
Bilan
Bilan :
Vous venez de lire Consommez donc de Marco Valdo ! A vous de m'indiquer les éléments à retenir de ce texte. Pour vous aider à le faire, répondez à la question suivante : Quelle image de la société de consommation est donnée dans ce texte ? Selon vous, que critique l'auteur ? .
L'impératif présent
Rappel
Imperatif PRésent : exercice 1
classeur
10 minutes
ordinateur nécessaire
Imperatif PRésent : exercice 2
66N5BL
Réécriture type DNB
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Réécriture
Ecriture
Ecriture
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brouillon et/ou classeur
30 minutes
ordinateur nécessaire
Ecriture
LE CREDO
Jacques Sternberg
Le CREDO
Jacques Sternberg
Consigne : 1. A l'aide de votre manuel pages 100-102 ou en cliquant sur le document ci-contre, lisez le texte. 2. Comment est dénoncé l'impact de la publicité sur le consommateur ?
livre et classeur
5 minutes de lecture
ordinateur nécessaire
UN SUPPLEMENT D'ETRE
Annie Ernaux
ECRITURE
Ecriture
Voici différentes chansons pour élagir votre regard sur la société de consommation. Ecoutez les choses de Jean Jacques Goldman et éventuellement les autres pour nourrir votre réflexion. Consigne : Ecrivez un paragraphe argumenté pour exprimer votre regard personnel sur la société de consommation et votre époque.
brouillon et/ou classeur
30 minutes
ordinateur nécessaire
Paroles de la chanson de J J Goldman
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Ecrivez un paragraphe argumenté pour exprimer votre regard personnel sur la société de consommation et votre époque.
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