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Saïgon, ville coloniale
Léonie s
Created on April 25, 2021
Dossier documentaire
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Transcript
SAÏGONville coloniale
26/04/2021
Léonie Sabin et Cécile Aguilar, P05
Dossier documentaire
Sous la IIIe République, l’expansion coloniale française s’intensifie. En 1859, lors de la campagne de Cochinchine, au sud du Vietnam, la France a conquis la ville de Saïgon. C’est le point de départ de la conquête de la péninsule indochinoise. En 1887, la citadelle de 50 000 habitants est proclamée capitale de l’Union indochinoise. La ville s’agrandit, se modernise et devient « la perle de l’extrême-orient » et l’exemple du triomphe colonial français. Mais Saïgon est aussi un exemple typique de ville coloniale à la fin du XIXe siècle.
Situation géogaphique
Climat
Sud du VietnamAsie Rives de Mékong Rives de la rivière Saïgon
Chaud Humide
Sommaire
Saïgon, ville coloniale
02
01
Les origines de Saïgon
Plan de Saïgon
Des territoires prisés, la conqûete de la ville et le devenir des population annamite
La ville à la fin du XIXe siècle
04
03
L'architecture de la ville
Le port de Saïgon
La constrcution et l'orgnaisation de la ville s'inspire du Paris d'Haussman et la cathédrale
Un port de commerce important
05
Voyage à Saïgon
Conclusion
Ecrits de visiteurs de la ville qui paraît décévante et très ressemblante aux villes de la métropole
Extrait de journal
Le Monde Illustré, 25 avril, 1863, Roussin
Cette citation est extraite d’un article de journal écrit par un militaire nommé Roussin paru en 1863 dans Le Monde Illustré, accompagné de dessins. Le militaire décrit de l’organisation de la distribution des territoires de Saïgon après la conquête de la ville. On comprend donc que la ville de Saïgon n’a pas été crée par les colons mais qu’elle existait avant. La population déjà présente, qui est annamite n’était pas regroupée en un seul lieu mais plutôt séparée par petits groupes. Ces populations ont fui lors de l’arrivée des français qui ont utilisé les matériaux des habitations des annamites pour construire leurs campements. Après la conquête, les populations annamites ont été autorisées à revenir et reprendre leurs terres. Pour les autres territoires, ce sont les européens qui se battent pour les avoir, et ils sont vendus à des prix élevés. Cette phrase nous permet de revenir au début de Saïgon. Une guerre a donc eu lieu pour la conquête de la ville et les territoires de Saïgon sont très prisés par les européens.
Plan de Saïgon
Edition Bartholomew, v. 1896
Ce document est un plan de Saïgon de l’édition Bartholomew réalisé vers 1896. Il est en noir et blanc. On remarque que la ville de Saïgon s’inspire du Paris d’Haussmann. On retrouve de grandes avenues, notamment le boulevard Norodom. La ville compte plusieurs tramways qui la relie à d’autres villes comme Cholon. La ville possède aussi de nombreux jardins. Dans les périphéries on retrouve des villages sûrement avec une population annamite. La ville a tout les bâtiments que l’on retrouve dans une ville française comme une mairie, un poste de police, une prison centrale, une imprimerie… On remarque que Saïgon compte un collège indigène, cela montre que même si la ségrégation urbaine n’est pas marquée , les différentes communautés ne se mélangent pas trop mais les populations annamites ne sont pas chassées de la ville. Ce plan nous permet de voir que la ville coloniale de Saïgon a été construite sur le modèle de Paris, c’est une ville moderne et qui possède de nombreux bâtiments publics et administratifs.
Photo de Saïgon
Saïgon, 1392
Ce document est une photo prise en 1892 (on suppose qu’il y a un erreur dans le manuel car cette date nous parait plus cohérente). On ne connaît pas l’auteur de cette photo qui montre un quartier de Saïgon. La photo représente un quartier annamite qui se trouve en périphérie, celui de Cholon. On voit qu’il est le long d’un ruisseau, l’arroyo chinois et de la rivière de Saïgon. En 1900, il compte déjà près de 80 000 habitants. Sur cette photo, nous ne pouvons pas distinguer d’espaces délimités particuliers. En effet, la ségrégation urbaine est peu présente à Saïgon. Les quartiers des différentes communautés se côtoient et se mélangent. Ce document nous permet donc de voir que même si Saïgon est une ville coloniale, conquise par les français, le rapport de domination ne se reflète pas dans l’organisation de la ville.
La cathédrale de Saïgon
Discours d'inauguration de la cathédrale, 1880
Ce document est un extrait du discours d’inauguration de la cathédrale de Saïgon prononcé par l’évêque de Saïgon, Monseigneur Colombert, en 1880. Dans cet extrait, l’évêque vante les mérites de la France qui diffuse la religion chrétienne et qui s’affirme face aux populations indigènes. C’est grâce à ses armes et à la force de sa civilisation que la France a gagné le territoire de Saïgon mais elle ne doit pas oublier d’utiliser cette conquête pour soutenir la puissance de la religion chrétienne. C’est pour cela que la construction de la cathédrale de Saïgon était nécessaire. Cet extrait de discours nous permet donc de voir que la colonisation de Saïgon a aussi des fins religieuses. La France diffuse la religion chrétienne, l’affirme comme la religion supérieure grâce à sa puissance et construit des monuments religieux importants sur le territoire conquis pour imposer la religion chrétienne.
Carte postale
La cathédrale de Saïgon, date inconnueLe théâtre municipal, v.1905
Ces deux documents sont des photos prises pour des cartes postales dont les photographes sont inconnus. Le document 1 nous montre la théâtre municipal de Saïgon pris en 1905 tandis que le doucement 4 nous montre la cathédrale de Saïgon mais dont la date est inconnue. Ces deux documents s’inspirent de l’architecture française et notamment des bâtiments célèbres de la capitale. En effet, le théâtre s’inspire du Petit Palais à Paris alors que la cathédrale s’inspire de la célèbre Notre-Dame de Paris. Le théâtre est le troisième européen a être construit à Saïgon et accueille majoritairement des troupes françaises depuis sa construction en 1899. La construction de la cathédrale est décidé en 1879 et elle est inaugurée en 1880 (voir le discours d’inauguration, document 5). Elle est financée par le budget de la colonie. Ces deux photos nous permettent de voir que Saïgon est construite de manière coloniale et son architecture se base sur celle de la ville de Paris. Saïgon est donc une ville française dans les colonies. La France tente d’amener ses coutumes et habitudes dans les colonnes avec les théâtres et la religion qui est occupe une place importante dans les colonies. Ces documents nous permettent de voir que l’architecture de Saïgon ressemble à celle de Paris avec des bâtiments qui s’inspirent de célèbres lieux parisiens mais dans les colonies.
Les bâtiments coloniaux inspirés de Paris
Extrait de journal
Ce journal se compose de différentes rubriques. D’abord on y retrouve les nouvelles lois et les nouveaux décrets de Saïgon qui est la partie officielle, ensuite il y a la partie non-officielle. Ici cette partie se compose d’un dossier sur le port de Saïgon et le commerce qui s’y déroule et ensuite des petites annonces. L’extrait ci-contre est issu de la partie non-officielle sur le commerce de Saïgon. Durant l’année 1863 et l’auteur est inconnu. Sur cet extrait on peut voir trois tableaux qui font l’inventaire des navires de commerce arrivés et sortis du port de Saïgon en 1863. On remarque que le port de Saïgon est donc un port commercial assez important. La majorité des navires sont français mais il y en a aussi de nombreux anglais et puis les autres appartiennent aux autres pays européens. On remarque que 4906 passagers sont entrés à Saïgon mais qu’à peine plus de la moitié en est sorti. On peut supposer que de nombreux européens viennent en bateau pour s’installer et vivre à Saïgon. Le port de Saïgon est donc un port important pour la France, il y a beaucoup de commerce entre la ville coloniale et l’Europe. C’est donc un avantage commercial et politique de posséder ce port pour la France face à ses voisins européens.
Le Courrier de Saïgon, 25 mai 1864
Visite de Saïgon
Ce document est un texte extrait des Notes et souvenirs d’un ancien marsouin, le journal de Fred Abaly, un militaire de la marine publié en 1910. Il traite ici ses voilages en Cochinchine où se trouve Saïgon et au Cambodge. Dans cet extrait, Fred Abaly raconte sa visite de Saïgon et donne son opinion sur cette ville. Il explique que la ville est construite comme Paris est bâtie. A Saïgon, on retrouve donc des boulevards, des palais et des statues de bronze. Beaucoup de voyageurs sont déçus de la ressemblance de la nouvelle ville qu’ils visitent avec celles qu’ils connaissent déjà. Pour Abaly, Saïgon manque d’exotisme, et d’originalité. En effet, on retrouve les mêmes cafés parisiens à Saïgon. Il relève surtout le marché indigène qui est le seul élément étonnant, surprenant, très diversifié et qui diffère des villes françaises. Comme dans le document précédent (document 3 du manuel Belin), on comprend que la ville n’est pas marquée par une ségrégation. En effet, les marchés indigènes sont proches de la ville plus coloniale de Saïgon, ce qui est d’ailleurs apprécié des visiteurs. Pourtant, on peut relever un autre élément important qui est le climat et les maladies. Fred Abaly explique que certains visiteurs ne peuvent pas profiter de leur voyage car ils le passent à l’hôpital. Les européens avaient donc des risques de tomber malade en se rendant dans les colonies. De plus, le climat de Saïgon est lui différent de celui de la métropole. Abaly le décrit comme « meurtrier », car c’est un ville humide et où il fait très chaud. Ce document nous a donc permis de comprendre que la ville de Saïgon ressemble aux villes françaises de part son organisation urbaine et son architecture. Cela permet à la France d’affirmer sa puissance. Nous pouvons de nouveau insister sur la ségrégation entre les différentes communautés peu marquéees, avec la proximité du marché indigène. Cependant, Saïgon n’est pas une ville si agréable à visiter à cause de la météo auxquelles les européens en sont pas habitués et des maladies. Ce document nous montre une fois de plus, que la ville française des tropiques n’a pas autant de succès en réalité.
Notes et Souvenirs d'un ancien marsouin, Fred Abaly, 1910
Extrait d'un texte d'un voyageur
Les destinées de l'Indochine, Jean Ajalbert, 1909
Ce document est un texte extrait de Les destinées de l’Indochine écrit par Jean Ajalbert et publié en 1909. Dans cet extrait, il dénonce la propagande faite de la vie dans les colonies. Il montre que la vie ressemble à celle des villes de la métropole, et qu’elle est même plus coûteuse dans les colonies. En effet, la ville coloniale de Saïgon est présentée comme une ville ressemblante à celle de la métropole, autant civilisée mais remplie de plaisirs et sans les soucis du pays français. Pourtant en réalité, la vie y est beaucoup plus chère comme le montre Jean Ajalbert, et il est difficile d’y vivre sans difficultés si on a une grande famille et un simple métier. Enfin, les postes qui incitent à venir s’installer dans les colonies sont en réalité très difficiles à obtenir et peu nombreux. De nombreux français ont l’espoir d’une meilleure vie dans les colonies, comme un rêve colonial, alors que la réalité est autre et surtout ressemblante à celle des grandes villes françaises. Ce document nous permet donc d’avoir une vision négative de colonies, et de voir les oppositions qui existent.
CONCLUSION
Pour conclure, nous pouvons dire que l’Indochine est finalement resté une colonie d’exploitation et montre bien que l’économie des colonies reste centrée sur l’enrichissement de la métropole. En effet, peu d’européens s’y sont installés. En 1913, ils sont seulement 24 000 dans la région de la Cochinchine et la majorité vit dans les villes coloniales notamment celle de Saïgon. « La perle de l’extrême-orient » est la capitale de la région et concentre les investissements publics. Elle est largement influencée par l’Occident. C’est une ville européenne en Asie, avec le mode de vie des occidentaux qui passe par les théâtres et la religion. De plus c’est une ville connectée à la métropole par la poste et son port qui est le principal du territoire. Saïgon est donc la vitrine de la colonisation française en Indochine et c’est un centre politique et économique de la nouvelle colonie. La population y est diverse, la ville est lieu de vie des européens et celui de travail des indigènes, notamment de la population annamite. L’architecture occidentale de la ville se développe, et Saïgon s’inspire du Paris d’Haussmann. Pour de nombreux voyageurs, Saïgon manque d’ « exotisme » à cause de sa ressemblance avec les villes de la métropole. C’est une véritable ville française dans les colonies dont le centre ville européen administratif et militaire s’étend vers le quartier plus commercial de Cholon. La ville coloniale de Saïgon a donc une architecture ressemblante à celle de Paris, le mode de vie des européens y est le même qu’en métropole mais la ville est aussi multiculturelle où la ségrégation urbaine reste peu marquée.