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candide
cass2108
Created on April 22, 2021
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Transcript
Carnet de lecture, Voltaire, Candide
Longato CassandraManukievitch Apryl Olivari Celia Pilla Mahé
SOMMAIRE
- Définir
- Observer
- Comprendre
- Écrire
Définir
Schéma narratif : La trame d’un récit, sa construction logique suivant des normes dépendantes du genre auquel il appartient. L’apparente légèreté de Candide peut donner une impression de désordre: c’est que la narration d’un conte n’a pas besoin d’être vraisemblable ni détaillée. Pourtant, à y regarder de plus près, on constate que la structure de Candide est rigoureusement organisée. Ce n’est pas qu’un conte divertissant, c’est aussi un texte argumentatif qui cherche à convaincre par la cohérence de sa construction. Candide est en effet construit autour de trois lieux censés incarner le monde idéal . A l’ouverture du conte (chapitre I), le château du baron est un idéal illusoire: Candide le prend pour un monde parfait parce qu’il ne connaît rien d’autre “Le meilleur des mondes possibles”. Au centre du conte (chapitre XVII et XVIII), l’utopie d’Eldorado est un idéal impossible: tout y est parfait, mais on ne peut vivre dans l’irréalité de l’utopie “Le meilleur des mondes possibles”. À la conclusion du conte (chapitre XXX), la métairie et son jardin symbolique peuvent enfin apparaître comme le “meilleur des mondes possibles”, mais c’est un monde médiocre, éloigné de l’idéal de départ.
Merveilleux : Qui étonne par son caractère inexplicablement surnaturel ou qui est admirable à son plus haut point exceptionnel. On retrouve bien le caractère merveilleux dans Candide car c’est un conte philosophique qui ne donne aucune réponse précise, claire, ce conte est inexplicable par exemple dans le fait que Pangloss revienne à la vie alors que celui-ci est présumé mort, et plus tard nous apprenons qu’il a en fait survécu à la pendaison. De plus, le récit commence par une forme dérivée du “Il était une fois” : “ Il y avait en Westphalie [...]”. Le décor du château est aussi invraisemblable, les rares détails mentionnés n’obéissent à aucune logique.
Apologue : Un récit à visée argumentative et morale. Ce conte est argumentatif et moral, car au fil de l’histoire, Candide nous donne plusieurs leçons de vie. En effet, lors du dernier chapitre notamment, Candide et Martin récapitulent la leçon en lui donnant une dimension symbolique. “Il faut cultiver notre jardin”, répète Candide, image qu’explicite Martin en affirmant: “travaillons sans raisonner”.
Utopie : Construction imaginaire et rigoureuse d'une société, qui constitue, par rapport à celui qui la réalise, un idéal ou un contre-idéal. Dans le conte on retrouve un lieu utopique, “Le pays d’Eldorado”. Ce pays dans lequel Candide arrive est un monde idéal, on peut aussi parler d’un rêve éveillé. Les maisons sont en or, les objets en diamants, les murs en pierres précieuses, etc…
Morale : Science du bien et du mal, théorie de l’action humaine soumise au devoir ayant pour le but le bien ou un ensemble de règles de conduite considérées comme bonnes. La morale de ce conte est basée sur le travail. Voltaire dit que le travail évite l’ennui, le besoin et le vice.Il le met en avant par l'intermédiaire du vieillard puis de Candide et surtout grâce à la phrase “il faut cultiver notre jardin” c’est-à-dire s’employer à améliorer le monde.
OBSERVER
Sur cette page de l’édition originale du conte philosophique de Voltaire on peut noter le titre de l'œuvre (Candide ou l'Optimisme). De plus,à l'époque de Voltaire (XVIIIe siècle) c’était une pratique courante que de se faire passer pour éditeur ou traducteur d'un texte, pour éviter d'en porter la responsabilité qui pourrait avoir de lourdes conséquences comme la censure ou de la critique par exemple. Trop courante d'ailleurs, les lecteurs de l'époque n'étaient pas dupes et la véritable identité de l'auteur était souvent véritablement connue. Voltaire est bien l'auteur de Candide. Donc, la mention “Traduit de l’allemand de Mr. le Docteur RALPH” est en réalité une “mise en scène” pour ne pas s’auto-déclarer auteur de la pièce. Par ailleurs, on remarque une date écrite en chiffres romains (M.DCC.LIX.-1759) et un dessin que l’on pourrait interpréter comme étant un cachet ou une signature. On peut aussi noter que Voltaire a utilisé “traducteur allemand”, ce qui peut faire référence aux origines du protagoniste qui est lui-même allemand.
L'esclavage
“En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est à dire d’un caleçon de toile bleue; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite.” ( chapitre dix neuf ) “Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe” ( chapitre dix neuf ) Ces passages montrent les souffrances physiques de l’esclave, qui manifestent l’inhumanité du traitement qu’il subit ; les animaux eux-mêmes sont mieux considérés. Ils accusent aussi les religieux, venus évangéliser le Nouveau Monde, d’apporter leur appui au système esclavagiste. Mais le lecteur lui-même est sommé de prendre sa part de responsabilité: il est bien content de “mang[er] du sucre” (l.32) même s’il faut pour cela que des hommes soient réduits en esclavage. L’histoire de l’esclave relève du pathétique:le qualificatif de “pauvre homme” et l’interjection “Hélas!”sont ainsi caractéristiques de ce registre. D’ailleurs, il provoque les larmes de Candide. On peut aussi dire que Cunégonde a subit une sorte d’esclavage, elle a été vendu à plusieurs reprises à des hommes pour ensuite leur être soumises. Elle s’est aussi faite violée à plusieurs reprises, s’est faite partagée entre deux hommes, l’inquisiteur et l'issachar.
COMPRENDRE
Les thèmes de l'oeuvre
L'optimisme
Dans ce conte, Voltaire développe le thème de l’optimisme. D’abord grâce à Pangloss, le grand philosophe aux paroles positives :“Il fallait dire que tout est au mieux”. Cette phrase va être en quelques sortes la phrase d’encouragement de candide qui est lui-même un personnage optimiste. Malgré toutes les péripéties de Candide, ce qu’il a vécu à l’armée, le malheur après avoir vu Pangloss (soit-disant) mourir puis la soit disante mort de Cunégonde, sa pauvreté, etc… Candide reste toujours optimiste et croit que tout va au mieux. Il s’inspire énormément de Pangloss, on peut dire qu’il était un exemple pour lui. Ce conte philosophique qui est l’une des œuvres les plus célèbres de Voltaire, était en fait une charge en règle contre les thèses du philosophe allemand Leibniz, convaincu de l’excellence de la création divine, et adepte pour simplifier du “tout est bien”. On constate aussi cet optimisme à travers Cacambo : “Par Saint Jacques de Compostelle, dit Cacambo, vous alliez faire la guerre aux jésuites ; allons la faire pour eux : je sais assez les chemins, je vous mènerai dans leur royaume, ils seront charmés d’avoir un capitaine qui fasse l’exercice à la bulgare ; vous ferez une fortune prodigieuse ; quand on n’a pas son compte dans un monde, on le trouve dans un autre. C’est un très grand plaisir de voir et de faire des choses nouvelles.”. Dans cet extrait du chapitre 13, Cacambo est persuadé qu’ils ont une chance de gagner la guerre contre les jésuites malgré qu’ils ne soient que deux. Cela prouve bien qu’il est optimiste et même un peu surréaliste car ils ont peu de chance de réussir cette guerre.
La guerre
“Voilà qu’un corsaire de Salé fond sur nous et nous aborde; nos soldats se défendirent comme des soldats du pape : ils se mirent tous à genoux en jetant leurs armes, et en demandant au corsaire une absolution in articulo mortis.” ( chapitre onze ) “Maroc nageait dans le sang quand nous arrivâmes. Cinquante fils de l’empereur Mulei-Ismaël avaient chacun leur parti: ce qui produisait en effet cinquantes guerres civiles, de noirs contre noirs, [...]” ( chapitre onze ) Lors de ses péripéties Candide et ses acolytes sont souvent confrontés à des horreurs provoquées par la guerre comme l’illustre ces deux passages. Ils illustrent la capitulation des soldats, les massacres qui ont été commis, il dit “Maroc nageait dans le sang”, cela nous donne une image assez sombre et morbide de ce champ de bataille. Les motifs de cette guerre ne sont jamais donnés: elle semble faire des dizaines de milliers de victimes sans aucune raison. Elle paraît plus absurde qu’elle a deux vainqueurs , puisque le roi des Bulgares et celui des Arabes font tous deux “chanter des Te Deum" (l.12): elle n’a donc servi à rien. L’ironie consiste ici dans la transformation de la bataille en spectacle, effective dès les antiphrases de la première phrase. Elle utilise aussi l’antithèse (“une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer”) et l’oxymore (“boucherie héroïque”). Dans ce chapitre, la philosophie naïve de Candide se heurte ainsi aux dures réalités du monde, symbolisées par les excréments qu’il reçoit sur la tête en Hollande.
La religion
Candide est un personnage croyant, il est un partisan du déisme, la croyance en un Dieu créateur de l’univers. Dans son roman, Voltaire évoque de manière récurrente la religion , toutes les religions n’en discriminant aucune. Dans Candide, Voltaire dénonce que les religieux, chrétien, juifs et musulmans commettent tous des péchés, ils s’attribuent tous les pouvoirs. Dans ce conte, aucune religion n’échappe à la critique de Voltaire. Par exemple lorsqu’il met en scène un imam qui persuade des janissaires turcs, anciennement chrétiens mais contraints de se convertir, de manger la fesse de leurs prisonnières à cause de la famine, un cordelier a volé Cunégonde qui se trouve effarée par la situation (Chapitre X: “Qui a donc pu voler mes pistoles et mes diamants?”) , les juifs sont représentés par le colérique Issachar (Chapitre IX: “Cet Issachar était le plus colérique Hébreu qu’on eût vu en Israël”), les juifs sont représentés comme étant des personnages malhonnêtes et espiègles (Chapitre XXX: “mais il fut tant friponné par les juifs qu’il ne resta plus rien que sa métairie"). Dans le chapitre VIII, l’écrivain insiste une fois sur la luxure du clergé lorsque le Grand Inquisiteur convoite Cunégonde. Les religieux s’attribuent tous les pouvoirs. Le clergé n’hésite pas à mentir à propos de la pendaison de Pangloss qui est injustifiée (chap XI), le clergé est en contradiction avec sa bonne parole en faisant preuve d’injustice. Voltaire n'a jamais exprimé de manière explicite son opinion sur la tolérance et la religion, il nous en fait part le biais de l'histoire de son ouvrage.
ÉCRIRE
Posant ses pieds nus sur le sable chaud, et levant enfin le regard vers l’horizon, il aperçut une étendue d’eau calme bleue turquoise. Tout semblait si paisible contrairement à la ville bourdonnante de monde; les oiseaux étaient peints de toutes les couleurs, chacun ayant un plumage plus sublime que les autres et étaient les maîtres des lieux, dominant le ciel. L’Homme n’était qu’un détail insignifiant à côté de ce décor. Pour une fois, l’attention n’était pas tournée vers lui mais vers ce lieu idyllique. Lorsqu’il se tourna, il fut émerveillé par cette forêt luxuriante qui embellissait le paysage; ce fut un choc lorsqu’il réalisa le contraste qu’il y avait entre ce lieu paradisiaque et la ville qui est constamment bruyante, en mouvement. Alors qu’ici le temps semblait ralentir, le craquement des branches d’arbres était apaisant. Quand il s’aventura un peu plus dans l’île, il aperçut des centaines d’arbres fruitiers. Après avoir pris une mangue, il retourna sur la plage pour profiter de la tranquillité de l’eau. Alors qu’il entrevit une bande de dauphins sautant hors de l’eau, il se rappela la chance qu’il avait de se trouver dans ce lieu. Tout cela lui rappelait la misère dans laquelle il vivait, un lieu poisseux, sale, bruyant, pollué et miteux. Afin d'oublier cette triste réalité, il décida d'aller se raffraichir dans cette eau si claire. Le soleil commençait à se coucher, laissant les couleurs de la végétation de l'île disparaître et les bruits des animaux s'estomper. Les couleurs brunâtres du soleil se refletait sur l'eau, devenu maintenant dorée. Ce moment d'émerveillement lui aura permis de s'évader pendant un moment du calvaire qu'est sa vie.
LA MORALE
Le conte philosophique est un genre littéraire apparu au XVIIIe siècle qui permet à son auteur de critiquer des aspects de la société (mœurs, politique, religion, etc. ) dans laquelle il vit en utilisant l'artifice d'une histoire fictive. La morale transmise par Voltaire à travers Candide est que tout homme peut se libérer de son éducation et se forger lui-même sa propre opinion. À la fin du conte, Candide exprime sa propre opinion en interrompant Pangloss, l’homme qui l’a éduqué. À travers Candide, Voltaire explique donc qu’ “il faut cultiver son jardin”, ce qui signifie qu’il est important de travailler pour éviter l'ennui, le besoin et le vice. En faisant tout cela, l’homme va éviter de s’ennuyer en travaillant pour produire sa propre richesse et pour ne pas être tenté de voler aux autres leurs biens ou même de les envier. C’est la vie simple et modeste du travailleur qui est valorisée à la fin de son œuvre. Candide a aussi su apprendre de ses épreuves, elles lui ont permis de mûrir tout au long de son voyage. Il illustre ainsi l’un des principes des Lumières, qui voyait en l’Homme un être capable de penser et d’essayer par lui-même. Voltaire se sert donc de son ouvrage et de son héros pour transmettre les valeurs qui lui tiennent à cœur par la morale de ce conte, le philosophe des Lumières nous enseigne que dans un monde imparfait, capricieux et livré au hasard, l’Homme doit se libérer en prenant son destin en main, sans nier les injustices ou chercher son salut dans la religion.