Correspondances

CHARLES BAUDELAIRELes Fleurs du Mal (1857)

Correspondances

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Question 1

Que signifie le titre de ce poème dans la poétique de Baudelaire?

Le titre, Correspondances, marque le but de Baudelaire d’établir des correspondances entre des éléments distincts. Le poète a la capacité de créer une “image” grâce à l’association des réalités différentes à travers de l’imaginaire et de sensations qu’il éprouve. Les impressions qu’il produit appartiennent à plusieurs domaines sensoriels: l’odorat, la vue et l’audition. Ce procès caractérisera la production littéraire des symbolistes.

Question 2

La Nature est présentée de manière allégorique. Elle paraît comme un temple. La structure garde les valeurs religieuses comme la Nature préserve toutes les beautés de l’homme. Elle est aussi une forêt de symboles que l’individu traverse en saisissant ses liens. La Nature et l’homme “dialoguent” entre eux. Elle détient le pouvoir de transporter l’esprit et les sens de l’individu, c’est pour cette raison que, à mon avis. l’expression confuses paroles, marque la confusion de l'être humain par rapport à la forêt de symboles. En outre, il ne réussit pas à comprendre le langage symbolique de cet environnement, donc il se confond.

• a) Comment la Nature est-elle présentée?
• b) Quel rapport s’instaure entre la Nature et l’homme?
• c) Expliquez l’expression confuses paroles.

Question 3

a) Existe-t-il une unité de ces symboles? Comment est-elle, selon le poète? b) Comment Baudelaire souligne-t-il les correspondances horizontales des sensations olfactives, tactiles et auditives? c) Étudiez la strophe du point de vue de la musique des vers: allitérations et assonances, rimes, rythme. Quels sont les effets produits?

Question 3

L’idée des correspondances peut être résumé dans le vers 8: “Les parfums, les couleurs et les sons se répondent”. Il s’agit de la synesthésie, c’est à dire l’association de sensations différentes. Dans les deux derniers tercets les impressions sont produit: perception tactile: frais, doux; perception auditive: hautbois, longs échos, sons; perception olfactive: parfums, ambre, musc, benjoin, encens.

Si bien en observant le monde on voit une réalité fragmentée, grâce au langage le poète nous donne une image de ténébreuse et profonde unité. Ces termes, selon moi, soulignent l'incapacité de l’homme de déchiffrer le langage symbolique de la nature. En effet, c’est le poète qui révèle au lecteur aussi l’enseignement clé des correspondances. Il est un intermédiaire.

Question 3

En ce qui concerne la métrique Correspondances est un sonnet en alexandrin, en vers de 12 syllabes. Il s’agit du vers noble par excellence et le caractère sacré de la nature est souligné. Du point de vue de la musicalité, le poème suit le schéma de rimes ABBA, la confusion de l’homme, par rapport à l’environnement, est marquée, phonétiquement, par l’assonance en “on” dans les mots: longs, confondent, profonde, comme, sons, répondent. Cette répétition se réfère aux échos du vers 5. Ils produisent un sens de mystère et d'incompréhension. Malgré la confusion, la richesse des sons crée une musicalité qui suggère l'unité des sens.

Question 4

a) Expliquez les trois comparaisons des v. 9-10. b) Le tiret du v. 11 souligne une rupture: des correspondances horizontales on passe aux correspondances verticales. Montrez-le. c) Pourquoi les secondes sont-elles plus importantes? Quel rapport y a-t-il entre les deux?

Question 4

Les correspondances horizontales font correspondre une sensation à une autre: "les parfums, les couleurs et les sons se répondent". Au contraire, les correspondances verticales relient une sensation à une idée, un sentiment. On peut citer par exemple les vers de Baudelaire: "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants, Doux comme les hautbois, verts comme les prairies". Ces comparaisons reflètent parfaitement cette définition, car la première associe une sensation olfactive (de "parfums") à la sensation tactile qu’on éprouve en touchant "des chairs d'enfants". La seconde fait correspondre aux parfums l'image c’est à dire la couleur des prairies.

Question 4

En ce qui concerne les correspondances verticales, on retrouve l'association d'une sensation, éprouvée concrètement, à une idée abstraite dans les vers : "Et d'autres, corrompus, riches et triomphants, […] Qui chantent les transports de l'esprit et des sens". Les parfums nous conduisent aux "transports de l'esprit", cette idée est abstraite parce que l'esprit n'est pas quelque chose de matériel. Selon moi, les secondes sont les plus importantes parce qu’on élève une sensation concrète à une image idéale qui reflète d’une manière parfaite le monde inconnu et idéal que Baudelaire veut atteindre. En effet, selon le poète, la seule manière pour échapper au spleen, l’humeur noir, est la beauté. Par le rêve et l'écriture, l’auteur est capable de rejoindre ce monde idéal où la seule morale est celle de l’esthétique.

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Réalisé par Anastasio Francesca VAL