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Schneider et Le Creusot
odile.lacome
Created on April 20, 2021
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Transcript
Schneider et Le Creusot
une famille et une ville d'industrie
Le travail porte sur le site industriel du Creusot. Il est divisé en 2 parties : A. les usines Schneider au Creusot B. Le Creusot, la ville des Schneider Vous travaillez avec votre voisin(e) Lorsque vous passez votre souris sur Le Ronchon, les questions apparaissent (surlignés en jaune, quelques pistes pour vous guider un peu) . Les pages sont numérotées en fonction des questions de la fiche réponse. La flèche vous permet de revenir au début du A ou du B
A. Les usines Schneider au Creusot
En 1782, une manufacture royale est créée dans le village du Creusot. En 1836, les frères Schneider rachètent l'entreprise métallurgique et lui donnent tout son essor, en accentuant tout d'abord la production d'acier. Le Creusot devient un puissant centre industriel au XIXe siècle.
Vue du Creusot en 1806, au centre la Fonderie royale . © CUCM, document Écomusée du Creusot
1838: les Etablissements Schneider produisent leurs premières locomotives 1839: construction de bateaux à vapeur pour la navigation fluviale 1853: début de la construction de ponts métalliques 1857: début de la construction de charpentes métalliques 1870: début de la production d’acier Bessemer au Creusot 1872 : début de la production de rails 1876: construction d’un marteau-pilon de 100 tonnes 1880: début de la production d’acier Thomas au Creusot 1889: mise au point par les établissements Schneider des aciers au nickel 1895: électrification des usines et production de matériel électrique 1897: début de la production d’artillerie «Schneider Canet»(canon de 75) 1900: première locomotive électrique d’essai
Schéma : production d'acier à partir de la filière fonte
« Regarde bien, Julien, dit M. Gertal : voici une des merveilles de l’industrie. C’est ce qu’on appelle le marteau-pilon à vapeur, qui a été fabriqué et employé pour la première fois dans l’usine du Creusot où nous sommes. (…) Au même moment, comme poussée par une force invisible, l’énorme masse se souleva; l’ouvrier venait de placer sur l’enclume un bloc de fer rouge: il fit un signe, et le marteau-pilon, s’abaissant tout à coup, aplatit le fer en en faisant jaillir une nuée d’étincelles si éblouissantes que Julien fut obligé de fermer les yeux. » G. Bruno, Le tour de la France par deux enfants, 1877
J.-F. Layraud, Le marteau-pilon, 1889
Le Creusot, vue prise du nord, lithographie d’après l’aquarelle de Trémaux, 1847, Écomusée du Creusot
" Il y a moins d'un siècle, Le Creusot n'existait pas, même de nom. Le site était bien choisi : du charbon à fleur de sol, du minerai de fer à peu de distance et , comme moyen de transport, le canal du centre qui unit la Saône à la Loire". L. Reybaud, le fer et la houille, 1874
Évolution de la population et du nombre d’ouvriers au Creusot
"Le ciel est bleu, tout bleu, plein de soleil. Le train vient de passer Montchanin. Là-bas, devant nous, un nuage s'élève tout noir, opaque, qui semble monter de la terre, qui obscurcit l'azur clair du jour, un nuage lourd, immobile. C'est la fumée du Creusot . ... Cent cheminées géantes vomissent dans l'air des serpents de fumée, d'autres moins hautes et haletantes crachent des haleines de vapeur... il fait presque sombre maintenant. Une poussière de charbon voltige, pique les yeux, tache la peau, macule le linge. Les maisons sont noires, comme frottées de suie, les pavés sont noirs, les vitres poudrées de charbon. Une odeur de cheminée, de goudron, de houille flotte, contracte la gorge... C'est Le Creusot. Un bruit sourd et continu fait trembler la terre, un bruit fait de mille bruits, que coupe d'instant en instant un coup formidable, un choc ébranlant la ville entière. Entrons dans l'usine de MM Schneider. Quelle féérie! C'est le royaume du Fer, où règne sa majesté le Feu! " Guy de Maupassant " Petits voyages, Le Creusot, dans Gil Blas, 28 août 1883
Le Creusot , vue de la plate-forme des hauts- fourneaux, 1919
F. Bonhommé, Coulée de fonte au Creusot, vers 1864
Laminage de l’acier, A. Rixens, 1887
La forge, A. von Menzel, 1875
Ouvriers du Creusot 1881
B.Le Creusot, la ville des Schneider
Les maires du Creusot
Blason de la ville du Creusot
Proportion des ouvriers de Schneider dans la ville du Creusot
Eugène Schneider, son épouse et leur trois fils, lors des fêtes du centenaire de la naissance d'Eugène Ier Schneider , 1905
Portrait d’Auguste Schneider, vitrail de l’église Saint-Jean du Creusot, église bâtie par la famille Schneider
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« Être le père de vos ouvriers, voilà bien, Monsieur, la constante préoccupation de votre cœur. Toutes les œuvres de bienfaisance dont vous avez doté votre cité, en donnent un vivant et magnifique témoignage. L’enfant a ses écoles, le vieillard sa Maison de famille pour abriter ses infirmités; les blessés et les malades trouveront ici l’hôtel du bon Dieu, et, au chevet de leur lit de douleur, des anges consolateurs, pieuses auxiliaires de nos dévoués médecins. Cette pensée constante de votre vie, vouée au bien-être moral et matériel de votre grande famille ouvrière, vous l’avez recueillie, Monsieur, de votre illustre père, le grand génie qui a créé cette cité industrielle dont vous contribuez à maintenir et étendre la glorieuse renommée. » J.-C. Burdy, adjoint au maire du Creusot, discours pour l’inauguration de l’Hôtel-Dieu, 1894
La "maison de famille": maison de retraite
École Schneider au Creusot
Hôpital du Creusot
Logements ouvriers au Creusot
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« En 1899, les usines du Creusot (…)constituent la première contestation industrielle du pays. Le paternalisme à l’œuvre vaut à la ville-usine de s’être imposée comme un espace de paix sociale que rien n’est venu troubler depuis 1871. Trois grèves se succèdent pourtant de mai 1899 à juillet 1900, sous l’effet conjoint de l’accélération des cadences et de l’accession d’Eugène II à la direction de l’entreprise. (…) Les ouvriers revendiquent de pouvoir se syndiquer. Ils cessent le travail en mai et constituent un syndicat. Le 2 juin Eugène Schneider paraît céder à leurs revendications. Le travail reprend. Comme les promesses n’ont pas été tenues la grève reprend le 20 septembre pour « la reconnaissance de syndicats, la liberté de conscience et la suppression de la police occulte. » »D. Tartakowsky, www.histoire-image.org
J. Adler, La grève de 1889 au Creusot