Want to create interactive content? It’s easy in Genially!
Le Cid 4e théâtre
Paulus
Created on April 15, 2021
Start designing with a free template
Discover more than 1500 professional designs like these:
View
Vaporwave presentation
View
Animated Sketch Presentation
View
Memories Presentation
View
Pechakucha Presentation
View
Decades Presentation
View
Color and Shapes Presentation
View
Historical Presentation
Transcript
Se chercher, se construire --> Dire l’amour. Vivre en société, participer à la société --> Individu et société : confrontation des valeurs.
C'est parti ! -->
Retour thèmes.
Séquence 4 : Le Cid entre amour, honneur et devoir. Objectif : Confronter le poids des valeurs et la force des sentiments.
C'est parti ! -->
Retour thèmes
Sommaire
01 Un héros réel / un personnage fictif !
02 Pierre Corneille
10 Langue L'impératif
Bonus Différentes affiches de fillms
03 Acte I, scène 1 La scène d'exposition
11 Langue Le subjonctif
Bonus Le schéma des personnages de pièce de théâtre de Corneille.
04 Acte I, scène 5
12 Langue Le lexique du théâtre.
Bonus Des vidéos
05 Acte I, scène 6
13 Langue La versification
06 Acte II, scène 2
Bonus Autonomie
07 Acte III, scène 4
Bonus Les portraits des personnages de la série étudiée en Espagnol
14J'écris
08 Acte IV, scène 3
09 Acte V, scène 7
--> Madame Paulus
Séance 1 : Du héros historique réel au personnage de fiction. Objectif : Comprendre d’où vient le Cid et comment il a perduré.
Le cid, une histoire de duel.
Duel, n.m. 1. Combat entre deux personnes dont l'une exige de l'autre la réparation d'une offense par les armes.
La pièce se passe à Séville au XIe siècle. Corneille s'inspire d'une pièce écrite en 1618 par l'auteur espagnol Guilhem de Castro., Las Mocedades del Cid (Les enfants du Cid) . Elle raconte la vie d'un chevalier du XIe siècle, Rodriguo Diaz de Bivar, qui fut surnommé "Cid Campeador" après s'être rendu victorieux dans des batailles contre les Maures. La légende veut qu'il ait épousé la fille d'un homme qu'il avait tué en duel.
<---La vidéo sur le "vrai Cid"
La bande annonce du film en cliquant sur l'affiche ci-dessus.
La bande annonce de la série en cliquant sur l'affiche ci-dessus.
Les personnages
Duel entre Don Gomès (Père de Chimène) et Don Diègue (Père de Rodrigue)
Don Fernand, le père de l'infante
Don Sanche aime Chimène
Dona Urraque, l'infante aime Rodrigue
Chimène et Rodrigue s'aiment.
http://www.viewpure.com/DYXaQjSRRIc?start=0&end=0
Plus de vidéos par là -->
Videos de la maison lumni
Captation théâtrale en entier Compagnie Roumanoff Au Palais des Glaces
Les résumés de l'intrigue
Des extraits de capatations théâtrales.
Livre audio
Pierre Corneille
Séance 2 : Pierre Corneille. Objectif : Interviewer un dramaturge !
Pierre Corneille est né à Rouen dans une famille de magistrats. Après des études de droit, il devient avocat à Rouen tout en s'adonnant à la littérature en écrivant des comédies (Mélite, sa première, en 1629), puis des tragédies avec Médée en 1636 et Le Cid qui est un triomphe en 1637. Ses rivaux, jaloux de son succès, déclenchent une polémique ("la querelle du Cid") en lui reprochant d'avoir copié Guillen de Castro, un auteur espagnol et de ne pas avoir respecté les règles d'or du théâtre classique. A partir de 1640, Pierre Corneille s'oriente vers la tragédie historique et réalise ses chefs-d'oeuvre : Horace, Cinna, Polyeucte, Nicomède, etc. Les troubles de la Fronde (1648-1653) et le succès de sa traduction de L'imitation de Jésus-Christ l'amenèrent à renoncer un temps au théâtre. Mais, en concurrence avec Jean Racine (1639-1699), il recommençe à écrire des tragédies à partir de 1656 avec Oedipe (1659) et la Toison d'or (1660). Il enchaîne alors les succès, puis renonce à l'écriture en 1674 après Suréna Il meurt à Paris en 1684.
Acte I, scène 1 : La scène d'exposition. Objectifs : Comprendre les enjeux d'une scène d'exposition. Découvrir les valeurs principales du Cid
Chimène Elvire, m’as-tu fait un rapport bien sincère ? Ne déguises-tu rien (1) de ce qu’a dit mon père ? Elvire Tous mes sens à moi-même en sont encore charmés : Il estime Rodrigue autant que vous l’aimez, Et si je ne m’abuse à (2) lire dans son âme, Il vous commandera de répondre à sa flamme (3). Chimène Dis-moi donc, je te prie, une seconde fois Ce qui te fait juger qu’il approuve mon choix ; Apprends-moi de nouveau quel espoir j’en dois prendre (4) ; Un si charmant discours ne se peut trop entendre ; Tu ne peux trop promettre aux feux de notre amour La douce liberté de se montrer au jour. Que t’a-t-il répondu sur la secrète brigue (5) Que font auprès de toi don Sanche et don Rodrigue ? N’as-tu point trop fait voir quelle inégalité Entre ces deux amants (6) me penche d’un côté ? Elvire Non, j’ai peint votre cœur dans une indifférence Qui n’enfle d’aucun d’eux ni détruit l’espérance (7), Et sans les voir d’un œil trop sévère ou trop doux, Attend l’ordre d’un père (8) à choisir un époux. Ce respect l’a ravi, sa bouche et son visage M’en ont donné sur l’heure un digne témoignage, Et puisqu’il vous en faut encore faire un récit, Voici d’eux et de vous ce qu’en hâte il m’a dit : « Elle est dans le devoir, tous deux sont dignes d’elle,
Tous deux formés d’un sang noble, vaillant, fidèle, Jeunes, mais qui font lire aisément dans leurs yeux L’éclatante vertu (9) de leurs braves aïeux. Don Rodrigue surtout n’a trait en son visage Qui d’un homme de cœur (10) ne soit la haute image, Et sort d’une maison (11) si féconde en guerriers, Qu’ils y prennent naissance au milieu des lauriers (12). La valeur de son père en son temps sans pareille, Tant qu’a duré sa force, a passé pour merveille ; Ses rides sur son front ont gravé ses exploits, Et nous disent encore ce qu’il fut autrefois. Je me promets du fils ce que j’ai vu du père ; Et ma fille, en un mot, peut l’aimer et me plaire. » Il allait au conseil, dont l’heure qui pressait A tranché ce discours qu’à peine il commençait ; Mais à ce peu de mots je crois que sa pensée Entre vos deux amants n’est pas fort balancée (13). Le roi doit à son fils élire un gouverneur (14), Et c’est lui que regarde un tel degré d’honneur ; Ce choix n’est pas douteux, et sa rare vaillance Ne peut souffrir (15) qu’on craigne aucune concurrence. Comme ses hauts exploits le rendent sans égal, Dans un espoir si juste il sera sans rival ; Et puisque don Rodrigue a résolu son père Au sortir du conseil à proposer l’affaire, Je vous laisse à juger s’il prendra bien son temps, Et si tous vos désirs seront bientôt contents
Acte I, scène 1
Chimène Il semble toutefois que mon âme troublée Refuse cette joie, et s’en trouve accablée : Un moment donne au sort des visages divers, Et dans ce grand bonheur je crains un grand revers. Elvire Vous verrez cette crainte heureusement déçue (17). Chimène Allons, quoi qu’il en soit, en attendre l’issue.
Questions sur l'acte I, scène 1
1. Quel personnage parle plus ? Pourquoi ?
I. Une intrigue initiale simple
II. Les premières inquiétudes
5. Chimène a-t-elle exprimé son choix à son père ? 6. La situation lui semble favorable : cependant quel vers montre son inquiétude ? Que penses-tu de la construction de ce vers ? Qu’est-ce que cela laisse présager sur la suite de l’intrigue ? 7. Quelles raisons différentes ont Chimène et son père de souhaiter ce mariage ?
2. Qu’apprend-on dans cette scène ? Quelle est l’intrigue ? 3. Comment Corneille transmet-il ces informations au spectateur ? 4. Quels sentiments successifs animent Chimène ? Relève les expressions qui les montrent.
Bilan : A quelle suite peut-on s’attendre à partir de cette scène d’exposition?
Acte I, Scène 5
Séance : Le devoir filial Objectif : Observer que le respect dû au père entraine le dilemme du fils.
DON DIÈGUE Rodrigue, as-tu du coeur ? DON RODRIGUE Tout autre que mon père L’éprouverait sur l’heure. DON DIÈGUE Agréable colère ! Digne ressentiment à ma douleur bien doux ! Je reconnais mon sang à ce noble courroux ; Ma jeunesse revit en cette ardeur si prompte. viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte ; Viens me venger. DON RODRIGUE De quoi? DON DIÈGUE D’un affront si cruel, Qu’à l’honneur de tous deux il porte un coup mortel: D’un soufflet. L’insolent en eût perdu la vie ; Mais mon âge a trompé ma généreuse envie ; Et ce fer que mon bras ne peut plus soutenir, Je le remets au tien pour venger et punir. va contre un arrogant éprouver ton courage : Ce n’est que dans le sang qu’on lave un tel outrage ; Meurs, ou tue. Au surplus, pour ne te point flatter
Acte I, scène 5
Je te donne à combattre un homme à redouter ; Je l’ai vu, tout couvert de sang et de poussière, Porter partout l’effroi dans une armée entière. J’ai vu par sa valeur cent escadrons rompus ; Et pour t’en dire encore quelque chose de plus, Plus que brave soldat, plus que grand capitaine, C’est… DON RODRIGUE De grâce, achevez. DON DIÈGUE Le père de Chiméne. DON RODRIGUE Le… DON DIÈGUE Ne réplique point, je connais ton amour, Mais qui peut vivre infâme est indigne du jour ; Plus l’offenseur est cher, et plus grande est l’offense. Enfin tu sais l’affront, et tu tiens la vengeance : Je ne te dis plus rien. Venge-moi, venge-toi ; Montre-toi digne fils d’un père tel que moi. Accablé des malheurs où le destin me range, Je vais les déplorer. Va, cours, vole, et nous venge.
Acte I, scène 5
1. Penses-tu qu'un père puisse demander à son fils ce que Don Diègue demande à Rodrigue ?
I. Le respect dû au père
II. Le dilemme du fils
2.Quel portrait Don Diègue donne-t-il de lui ?3. Quel portrait est fait du père de Chimène, Don Gomès ? 4. Selon toi, Don Diègue demande-t-il un service ou donne-t-il un ordre à son fils ? 5. Comment Rodrigue est-il réduit au silence par son père à la fin de la scène ?
6. Quel champ lexical Don Diègue emploie-t-il pour persuader Rodrigue ? 7. Quel est le principal obstacle à la vengeance ? 8. Quels adjectifs le père utilise-t-il à la fin du texte pour convaincre son fils ? 9. Que se demande le spectateur à la fin de la scène ?
Bilan : Pourquoi peut-on dire que l'honneur et l'amour sont des valeurs qui s'opposent dans cet extrait ?
Séance : Le monologue de Rodrigue. Objectif : Comprendre un dilemme tragique.
Acte I, scène 6
Il vaut mieux courir au trépas. Je dois à ma maîtresse aussi bien qu’à mon père : J’attire en me vengeant sa haine et sa colère ; J’attire ses mépris en ne me vengeant pas. À mon plus doux espoir l’un me rend infidèle, Et l’autre indigne d’elle. Mon mal augmente à le vouloir guérir ; Tout redouble ma peine. Allons, mon âme ; et puisqu’il faut mourir, Mourons du moins sans offenser Chimène. Mourir sans tirer ma raison ! Rechercher un trépas si mortel à ma gloire ! Endurer que l’Espagne impute à ma mémoire D’avoir mal soutenu l’honneur de ma maison ! Respecter un amour dont mon âme égarée Voit la perte assurée ! N’écoutons plus ce penser suborneur, Qui ne sert qu’à ma peine. Allons, mon bras, sauvons du moins l’honneur, Puisqu’après tout il faut perdre Chimène.
Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse : Il faut venger un père, et perdre une maîtresse : L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini. Ô Dieu, l’étrange peine ! Faut-il laisser un affront impuni ? Faut-il punir le père de Chimène ? Père, maîtresse, honneur, amour, Noble et dure contrainte, aimable tyrannie, Tous mes plaisirs sont morts, ou ma gloire ternie. L’un me rend malheureux, l’autre indigne du jour. Cher et cruel espoir d’une âme généreuse, Mais ensemble amoureuse, Digne ennemi de mon plus grand bonheur, Fer qui causes ma peine, M’es-tu donné pour venger mon honneur ? M’es-tu donné pour perdre ma Chimène ?
Acte I, scène 6
Combien de personnages se trouvent sur scène ?
I. le dilemme de Rodrigue
II. De l'hésitation à la décision
2. Quel choix difficile Rodrigue doit-il effectuer ? - dans les premiers vers, quels sont les deux mots qui annoncent les deux options qui s'offrent à lui ? - dans quel vers voit-on qu'aucun des choix n'est meilleur que l'autre ? 3. Des stances sont des strophes régulières qui ont la même structure. - Quel mot est répété à la fin des stances ? Pourquoi ? - Avec quel mot rime-t-il ? 4. Qu’appelle-t-on fatalité ? En quoi Rodrigue y est-il soumis ? A quel genre semble donc appartenir la pièce ?
5. Quels vers montrent les doutes de Rodrigue ? Comment sont exprimés ces doutes ? 6. Quelle différence remarques-tu entre la fin des 1ère et 2ème stances et à la fin des 3ème et 4ème stances ? 7. Quel verbe est répété dans les deux derniers vers des 3ème et 4ème stances ? Quelle indication donne-t-il sur ce que fera Rodrigue ? 8. Les raisons que Rodrigue invoque pour mourir sont-elles les mêmes dans les deux dernières stances ? Pourquoi ?
Des stances : strophes régulières qui ont la même structure.
Bilan : En quoi ce monologue permet-il à Rodrigue d’avancer dans son choix ?
Acte II, scène 2
Don Rodrigue À moi, Comte, deux mots. Le Comte Parle. Don Rodrigue Ôte-moi d’un doute. Connais-tu bien don Diègue ? Le Comte Oui. Don Rodrigue Parlons bas, écoute. Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu, La vaillance et l’honneur de son temps, le sais-tu ? Le Comte Peut-être. Don Rodrigue Cette ardeur que dans les yeux je porte, Sais-tu que c’est son sang, le sais-tu ?
Le Comte Que m’importe ! Don Rodrigue À quatre pas d’ici je te le fais savoir. Le Comte Jeune présomptueux ! Don Rodrigue Parle sans t’émouvoir. Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées La valeur n’attend pas le nombre des années. Le Comte Te mesurer à moi ! qui t’a rendu si vain, Toi qu’on a jamais vu les armes à la main ?
1. Quel est le rang social des deux personnages ?Ont-ils le même âge ? A quelle personne grammaticale chacun d’eux s’adresse-t-il à l’autre ? Qu’est-ce que cela traduit ? 2. Comment à travers ses questions, Rodrigue se comporte-t-il avec le comte ? Quel sentiment le comte exprime-t-il dans ses réponses ? 3. Par quels adjectifs le comte qualifie-t-il Rodrigue ? Désignent-ils un défaut ou une qualité ? Précise.
Acte II, scène 2
4. « A quatre pas d’ici je te le ferais savoir » : Que propose Rodrigue ? En quoi est-ce tragique ? 5. Quelles sont les valeurs en jeu dans ce passage ? Explique. 6. Combien de vers cet extrait comporte-t-il ? Qu’a de particulier leur disposition ? Quel rythme cela donne-t-il à la scène ?
Séance : Des amants déchirés Objectifs : - Découvrir une scène de confrontation amoureuse. - Analyser le rythme d’un enchainement de répliques courtes.
Chimène Va, je suis ta partie, et non pas ton bourreau. Si tu m’offres ta tête, est-ce à moi de la prendre ? Je la dois attaquer, mais tu dois la défendre ; C’est d’un autre que toi qu’il me faut l’obtenir, Et je dois te poursuivre, et non pas te punir. Don Rodrigue De quoi qu’en ma faveur notre amour t’entretienne, Ta générosité doit répondre à la mienne ; Et pour venger un père emprunter d’autres bras, Ma Chimène, crois-moi, c’est n’y répondre pas : Ma main seule du mien a su venger l’offense, Ta main seule du tien doit prendre la vengeance. Chimène Cruel ! à quel propos sur ce point t’obstiner ? Tu t’es vengé sans aide, et tu m’en veux donner ! Je suivrai ton exemple, et j’ai trop de courage Pour souffrir qu’avec toi ma gloire se partage. Mon père et mon honneur ne veulent rien devoir Aux traits de ton amour ni de ton désespoir.
Acte III, scène 4
Don Rodrigue Rigoureux point d’honneur ! hélas ! quoi que je fasse, Ne pourrai-je à la fin obtenir cette grâce ? Au nom d’un père mort, ou de notre amitié, Punis-moi par vengeance, ou du moins par pitié. Ton malheureux amant aura bien moins de peine À mourir par ta main qu’à vivre avec ta haine. Chimène Va, je ne te hais point. Don Rodrigue Tu le dois. Chimène Je ne puis.
ActeIII, scène 4
I. Le choc de la rencontre
II. Chimène face à son devoir
1. Dans le vers 2 que demande Rodrigue à Chimène ? Pourquoi ? 2. Pourquoi Chimène s’indigne-t-elle ? 3. Quelle différence y a-t-il entre « poursuivre » et « punir » ?
4. Quels sentiments Chimène éprouve-t-elle? 5. Quel verbe emploie-t-elle à plusieurs reprises ? Que cela nous apprend-il ? 6. Que signifie le vers « Va, je ne te hais point « ? Que dit-il des sentiments de Chimène envers Rodrigue
Litote : utilisation d’une expression qui atténue la pensée mais qui laisse entendre plus qu’on ne dit. Ex : je ne suis pas déçue = je suis satisfaite. Stichomythie : Succession de courtes répliques n’excédant pas un vers.
Séance : Un héros victorieux.Objectif : Lire un récit de bataille historique.
Acte IV, scène 3
J’allais de tous côtés encourager les nôtres, Faire avancer les uns et soutenir les autres, Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour, Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour. Mais enfin sa clarté montre notre avantage; Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage: Et voyant un renfort qui nous vient secourir, L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir. Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles, Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables, Font retraite en tumulte, et sans considérer Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte; Le flux les apporta, le reflux les remporte; Cependant que leurs rois, engagés parmi nous, Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups, Disputent vaillamment et vendent bien leur vie. À se rendre moi-même en vain je les convie: Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas; Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats, Et que seuls désormais en vain ils se défendent, Ils demandent le chef; je me nomme, ils se rendent. Je vous les envoyai tous deux en même temps; Et le combat cessa faute de combattants. C’est de cette façon que pour votre service…
1. Ta perception de Rodrigue change-t-elle après la lecture ?
Acte IV, scène 3
II. La victoire de Rodrigue
I. Le récit d’une bataille
2. Quels moments de la bataille sont racontés ici ? Quel est le champ lexical dominant ? 3. A quel temps le récit est-il mené à partir du vers 5 ? Quel est la valeur de ce temps ? Quel est l’effet produit sur le lecteur-spectateur ? 4. Reformule l’action racontée au vers 22 ? a. Comment appelle-t-on ce procédé qui consiste à ne raconter que le début et la fin d’une action ? b. Quelles pourraient être les étapes intermédiaires selon vous ?
5. Quelle image Rodrigue renvoie-t-il de lui au travers de ce récit ? Justifie ta réponse. 6. Relève le champ lexical qui témoigne de la valeur et du courage de Rodrigue. 7. Qu’est-ce que cette scène nous apprend à propos du titre de la pièce ? Pourquoi selon toi, cette explication vient-elle si tard dans la pièce ?
J’écris : Raconte la même scène en adoptant le point de vue des Maures vaincus. Utilise le présent de narration et la première personne du pluriel.
Bilan : Comment Rodrigue devient-il un héros? ?
Acte V, scène 7
Séance : Des valeurs réconciliées. Objectif : Analyser la confrontation des valeurs.
Don Fernand Le temps assez souvent a rendu légitime Ce qui semblait d’abord ne se pouvoir sans crime. Rodrigue t’a gagnée, et tu dois être à lui. Mais, quoique sa valeur t’ait conquise aujourd’hui, Il faudrait que je fusse ennemi de ta gloire Pour lui donner sitôt le prix de sa victoire. Cet hymen différé ne rompt point une loi Qui, sans marquer de temps, lui destine ta foi. Prends un an, si tu veux, pour essuyer tes larmes. Rodrigue, cependant il faut prendre les armes. Après avoir vaincu les Maures sur nos bords, Renversé leurs desseins, repoussé leurs efforts, Va jusqu’en leur pays leur reporter la guerre, Commander mon armée et ravager leur terre. À ce nom seul de Cid ils trembleront d’effroi; Ils t’ont nommé seigneur, et te voudront pour roi. Mais parmi tes hauts faits sois-lui toujours fidèle; Reviens-en, s’il se peut, encor plus digne d’elle; Et par tes grands exploits, fais-toi si bien priser Qu’il lui soit glorieux alors de t’épouser.
Chimène Relève-toi, Rodrigue. Il faut l’avouer, sire, Je vous en ai trop dit pour m’en vouloir dédire. Rodrigue a des vertus que je ne puis haïr: Et quand un roi commande, on lui doit obéir. Mais, à quoi que déjà vous m’ayez condamnée, Pourrez-vous à vos yeux souffrir cet hyménée ? Et quand de mon devoir vous voulez cet effort, Toute votre justice en est-elle d’accord ? Si Rodrigue à l’État devient si nécessaire, De ce qu’il fait pour vous dois-je être le salaire, Et me livrer moi-même au reproche éternel D’avoir trempé mes mains dans le sang paternel ?
Acte V, scène 7
1. Quelle décision le roi prend-il ?
II. Une fin heureuse ?
I. Respecter les ordres d’un roi.
2. Comment le roi s’adresse-t-il à Chimène et Rodrigue ? 3. Quel vers de Chimène montre le respect dû au roi ? Quel effet cette phrase pouvait-elle avoir sur les spectateurs du XVIIe siècle ?
4. Quel adverbe le roi utilise-t-il pour rappeler à Rodrigue sa mission ? 5. Quel risque menace toujours les amants ? 6. Quelle image de Rodrigue est donnée par Chimène et le roi à la fin de la pièce ? 7. Comment comprends-tu le titre de la pièce à partir de cette scène ?
Un personnage éponyme : personnage dont le nom est le titre de l’œuvre.
Bilan : Peut-on séparer les valeurs d’honneur et d’amour d’après ce dénouement ?
Utiliser correctement l'imépratif présent.
Formation
L’impératif n’existe qu’à trois personnes et le sujet n’est pas exprimé. Il se conjugue comme l’indicatif. Attention : à la 2e personne du singulier, les verbes du 1er groupe ainsi que les verbes en –frir, -vrir et –llir ne prennent pas de –s sauf quand ils sont suivis des pronoms y et en : Mange ta soupe ! Manges-en !
Emplois / Valeurs
L’impératif est le mode de l’ordre, de l’injonction : Viens ici ! Cet ordre peut être nuancé et exprimer : - La prière : Soyez sages surtout. - Le conseil : Prends bien toutes tes affaires ! - La défense : Ne marche pas sur la pelouse !
Formes irrégulières
Etre : Sois à l’heure ! Avoir : Aie tes affaires ! Savoir : Sache ta leçon ! Aller : va te laver les mains !
Utiliser correctement le subjectif présent.
Formation
Les terminaisons sont les mêmes pour tous les verbes (sauf être et avoir, qui sont irréguliers) : -e, -es, -e, -ions, -iez, -ent. Le radical est irrégulier. Pour le trouver, tu peux faire précéder le verbe par Il faut que… • prendre → Il faut que je prenne…
Emplois / Valeurs
Le subjonctif présent exprime un souhait, un ordre, une action à venir, un but. [Remarque : Avant que + subjonctif MAIS après que + indicatif : après que tu es sorti (car l’action est achevée et certaine)]. Il existe un emploi sans que qui exprime un souhait : Puisses-tu être content
Exercices
Le vocabulaire du théâtre
Théâtre (nom masculin) : à l'origine le théâtre (theatron) est l'endroit d'où l'on voit (ce sont des gradins, en somme). Aujourd'hui, le théâtre désigne un lieu dans lequel on représente un spectacle, une pièce de théâtre par exemple. Personnages (nom masculin) : les acteurs interprètent un rôle. Une personne joue donc un personnage. Chez Molière, ce sont souvent des bourgeois, des aristocrates, des pères de famille, des femmes, des valets, des médecins, etc. Metteur en scène (nom masculin) : une pièce de théâtre n'est pas vraiment faite pour être lue, mais pour être jouée. Le metteur en scène dirige les acteurs (leur dit où se mettre, que mettre, comment dire le texte), choisit les décors, etc. Intrigue (nom féminin) : c'est l'ensemble des événements qui forment le nœud d'une pièce. C'est l'action, l'histoire. Nœud (nom masculin) : c'est le cœur de l'action quand tous les événements se mêlent et que l'on se demande comment l'histoire va se terminer. Dénouement (nom masculin) : l’intrigue se termine par le dénouement, lorsque tous les nœuds sont dénoués. C’est donc la fin de l’histoire.
La construction d'une pièce.
L'écriture d'une pièce.
Le genre de la pièce.
Pour aller plus loin
La versification
1 Les types de vers On distingue : • les vers pairs, comme l’alexandrin (douze syllabes), le décasyllabe (dix) ou l’octosyllabe (huit) ; • les vers impairs, plus rares. Pour déterminer quel est le type de vers, il faut compter les syllabes qu’il comporte. On doit alors tenir compte de quelques principes. • Le -e muet (ci-dessus entre parenthèses) s’élide toujours en fin de vers et avant un mot commençant par une voyelle ou un h muet. • La diérèse permet de compter pour deux syllabes deux voyelles voisines. • La synérèse permet de compter pour une seule syllabe deux voyelles voisines. L’accentuation La dernière syllabe (prononcée) d’un vers est toujours accentuée : on parle d’accent métrique. Sur la sixième pour l’alexandrin. Cet accent détermine la place de la césure (notée //) qui se situe immédiatement après lui et qui partage le vers en deux hémistiches (« demi-vers »).
Pour aller plus loin
1. Le ton de la voix.
Séance : J’écris Objectif : Ecrire une scène de confrontation
Voici les adjectifs qualifiant la voix d’un personnage de théâtre : donne leur définition. - Hargneux - Dédaigneux - Suffisant - Virulent - Véhément - Sarcastique - Ironique
Choisis les verbes qui expriment une opposition : - Opposer - Adhérer - Contredire - Réfuter - Etayer - Opiner - Dénier - Confronter - Comparer
2. Les gestes
Voici des adjectifs qualifiant les gestes d’un personnage de théâtre : donne leur définition puis un antonyme - Brusque - Violent - Nerveux - Autoritaire - Impérieux - Assuré - Vif
6. Les niveaux de langue
4. Des verbes pour s’opposer.
3. Les valeurs de l’adversaire
Voici des noms communs désignant un adversaire : donne leur définition - Vilenie - Bassesse - Ignominie - Immoralité - Indécence - Hypocrisie
Transforme les phrase d’un niveau soutenu en phrase d’un niveau familier (pas vulgaire ! ) a. Vil faquin, vous êtes sans vergogne ! b. Prétendriez-vous me contredire par ces inepties ? c. Monsieur, cette conversation me lasse et je ne souhaite pas la poursuivre.
Les liens lumni sur le théâtre.
Travail en autonomie
Madame Paulus
Professeure Passionnée