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impression DT #2 : Régimes alimentaires

UniLaSalle

Created on April 13, 2021

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Transcript

Les régimesalimentaires

Ce n'est pas qu'une question de poids...

Centre de documentation - Campus de Beauvais Novembre 2020

Dossier thématique

Notre enquête

Sommaire

Les régimes par conviction

La parole est à vous

Les régimes cliniques

Lexique

Les régimes amaigrissants

Bibliographie

Equipe etremerciements

Introduction

La plupart du temps, lorsque l'on parle de "régime", on pense à la perte de poids. Mais en réalité, le terme "régime alimentaire" est bien plus large que ça... Et c'est ce que nous allons vous montrer dans ce dossier documentaire ! L’être humain a un régime alimentaire naturellement "omnivore" : son organe digestif lui permettant de digérer à la fois les aliments d’origine végétale et animale. Mais très souvent, que ce soit pour des raisons médicales ou bien par conviction (éthique, morale ou religieuse), un autre régime alimentaire est choisi ou mis en place. Alors si vous aussi êtes un peu perdu parmi tous ces régimes alimentaires, ce dossier est fait pour vous !

Tout au long de ce dossier, certains mots seront surlignés : leur définition sera à retrouver dans le lexique.

Le régime clinique

Les régimes cliniques, ou thérapeutiques, constituent "la réponse alimentaire aux implications nutritionelles des pathologies. Ils sont prescrits à titre curatif ou en accompagnement d'un traitement [...]."

La mise en place de ces régimes n'est pas anodine. C'est une démarche de soin qui est généralement amenée par un médecin.

La démarche de soin

Les principaux régimes thérapeutiques

Les allergies et les intolérances alimentaires

La démarche de soin diététique

Pour le patient, cette démarche s'inscrit dans le temps et la durée. Elle se décline en 4 étapes :

  • Le bilan diététique à visée diagnostic
Il consiste en un recueil de données : évaluation psychologique, évaluation des consommations alimentaires, niveau d'activité, niveau de connaissances, et évaluation des besoins nutritionnels.
  • Le plan de soin diététique
Cette démarche est réalisée par le médecin, en collaboration avec le diététicien et la personne soignée. Cette étape est prescriptive, et/ou éducative, et/ou informative. L'autonomie du patient a une place très importante. Les résultats ciblés sont à court, moyen et long termes.
  • Evaluation des interventions
Le diététicien évalue l'atteinte ou non des objectifs fixés dans le plan de soin. Il étudie les améliorations ou non de l'état de santé, l'évolution du comportement alimentaire, mais aussi les indicateurs nutritionnels, biologiques et cliniques tels que le poids, l'IMC ou les ingesta.
  • Synthèse de la démarche de soin diététique
Cette dernière est réalisée dans le cadre de la préparation du retour à domicile ou du départ vers une autre structure. Une fiche de suivi ou de liaison est très souvent préparée.

Les principaux régimes cliniques

Le régime enrichi en protéines

Le régime contrôlé en énergie

Le régime contrôlé en sucres

Le régime contrôlé en matières grasses

Le régime contrôlé en sel

Le régime contrôlé en fibres

Le régime contrôlé en énergie

  • prévenir ou corriger une dénutrition
  • obtenir selon les cas : un poids stable, une stabilisation de la perte de poids, le retour à un poids de forme

Régime hypercalorique

Apport global en énergie augmenté

Souvent associé à un régime hyperprotidique

Exemples de pathologies concernées :

  • cancers
  • VIH (sida)
  • hépatopathies
  • dénutrition

  • insuffisance cardiaque
  • maladies chroniques du tube digestif
  • obtenir une fonte progressive et durable du tissu adipeux (graisse corporelle)
  • préserver la masse maigre (os, muscles, peau,...)

Régime hypocalorique

Souvent associé à un régime hyperprotidique, hypolipidique ,et supplémenté en fer et vitamines

Apport global en énergie diminué

  • hypertension arterielle
  • hypercholestérolémies
  • hypothyroïdie

Exemples de pathologies concernées :

  • obésité
  • diabète non
insulinodépendant

  • lithiases
  • dyslipidémies
  • perturbations hormonales

Le régime contrôlé en sucres

  • atteindre des objectifs glycémiques
  • prévenir/traiter les hypoglycémies
  • prendre en charge les facteurs de risques cardiovasculaires
  • apport calorique fixé en fonction des besoins de chaque individu

Régime normoénergétique + normolipidique + normoprotidique + normo-équilibré en vitamines et minéraux

Régime contrôlé en glucides

Apport en sucres totaux contrôlé

Exemples de pathologies concernées :

  • obésité
  • diabète de type
1 ou gestationnel

  • chirurgie bariatrique
  • corticothérapie
  • Le régime contrôlé en saccharose est une variante du régime contrôlé en glucides

Le régime enrichi en protéines

Ce régime est proposé dans le cadre d'une reconstruction tissulaire (cicatrisation) et/ou d'une compensation de pertes excessives, comme par exemple :

  • dénutrition
  • pathologies hypercatabolisantes (cancer, VIH,...)
  • pathologies infectieuses (tuberculose) ou virales (grippe, septicémie..)
  • grands brûlés
  • pathologies digestives chroniques nécessitant une cicatrisation de muqueuse (Crohn, maladie coeliaque,...)
  • cirrhose
  • anémies
  • corticothérapie prolongée
  • post-transplantation rénale

Régime hyperprotidique

Apport global en protéine augmenté

  • enrichissement traditionnel : consommation d'aliments courants riches en protéines animales
  • enrichissement industriel : consommation de produits de complémentation orale hyperprotidiques

Très souvent, dans le cadre d'une dénutrition, il est nécéssaire d'adapter la texture des repas. "L’IDDSI (International Dysphagia Diet Standardisation Initiative) est un organisme ayant développé avec la participation de : patients, aidants, professionnels de santé, industries, associations de professionnels et sociétés savantes de diverses pays ; une nouvelle terminologie, universelle et standardisée des textures modifiées et des liquides épaissis utilisés auprès des personnes dysphagiques."

Le régime contrôlé en matières grasses

  • prescription de courte durée : 10 à 14 jours
  • solliciter au minimum la sécrétion biliaire et pancréatique
  • ramener la triglycéridémie à la normale

Régime hypolipidique

Apport en lipides très limité

Ce régime est également hyperglucidique et riche en protéines.

Exemples de pathologies concernées :

  • pancréatite aigüe
  • insuffisance hépatique sévère
  • interventions sur les voies biliaires

  • alimentation visant à normaliser le taux de LDL-cholestérol et donc la cholestérolémie
  • régime à proscrire chez les patients très âgées et/ou en fin de vie

Souvent associé aux régimes normoénergétique et normolipidique. Surveillance des vitamines et minéraux.

Régime normolipidique qualitatif

Apport en graisses saturées au profit des graisses insaturées

Exemples de pathologies concernées :

  • obésité, diabète, risques cardiovasculaires
  • traitement aux immunosuppresseurs
  • post-infarctus du myocarde

Le régime contrôlé en fibres (1/3)

  • augmenter le volume fécal
  • accélérer le transit intestinal
  • lutte contre l'atonie intestinale (défaut de tonicité)

Ce régime est souvent associé à des régimes normo-énergétique, normoprotodique et normolipidique. Apport de glucides pour le complément énergétique.

Régime riche en fibres

Apport en fibres progressivement augmenté

Exemples de pathologies concernées :

  • constipation (fonctionnelle ou organique)
  • diarrhées
  • diverticules (affections côlon / gros intestin)

  • base de la diététique en gastroentérologie pour les réalimentations postopératoires
  • assurer une digestion facilitée au patient

Souvent associé à un régime hyperprotidique, limitation des lipides, apport de glucides en complément énergétique.

Régime pauvre en fibres

Apport de fibres quasi inexistant

Exemples de pathologies concernées :

  • ulcères
  • gastrites
  • pancréatectomie

  • colopathie fonctionnelle
  • maladie de Crohn
  • cancers (colon, intestin)

Le régime contrôlé en fibres (2/3)

  • réduire et faciliter la digestion
  • augmenter la vacuité intestinale (par baisse du volume et du nombre de selles et gaz)
  • régime de base en gastroentérologie
  • strict = supression de certains aliments
OU
  • large = avec réintégration de certains aliments type lactose, épices et aromates, jus de fruits...

Apport d'aliments laissant le moins possible de résidus intestinaux

Régime pauvre en résidus

Exemples de pathologies concernées :

  • subocclusion intestinale
  • maladie de Crohn
  • diarrhées
  • fistules basses
  • ...
Ce régime est également proposé en pré ou post-opération, par exemple :
  • césarienne
  • coloscopie
  • colectomie (ablation du côlon)
  • ...

Résidus intestinaux : morceaux d’aliments résiduels qui ne parviennent pas à être consommés puis à être digérés par l'intestin.

Le régime contrôlé en fibres (3/3)

Le régime contrôlé en sel

Plus d'informations sur la version électronique

Régime hyposodé large

  • apports de sodium : 3 à 6 g de sel par jour
  • suppression des aliments extrêmement riches en sodium (> 1000 mg/100 g) + évitement des très riches (500 - 1000 mg / 100 g) et riches (100 - 500 mg / 100 g)

En pratique :

  • gestion de l'apport de sel dans la préparation des repas + à table
  • éventuel recours à du "sel de régime hyposodé"
  • achat de produits sans sel
  • limiter les aliments naturellement insipides
  • proscrire la cuisson à l'eau (perte de saveur)
  • importance de maitriser les équivalences en sel

Régimes hyposodés

Apports sodés quotidiens limités

Régime hyposodé standard

  • apports de sodium : 1,5 à 3 g de sel par jour
  • suppression des aliments extrêmement riches et très riches en sodium + évitement des aliments riches

Régime hyposodé strict

  • apports de sodium : 0,75 à 1,5 g de sel par jour
  • suppression des aliments extrêmement riches, très riches et riches en sodium + évitement ou contrôle des aliments sources de sodium
  • contre-indiqué chez les personnes âgées

Exemples de pathologies concernées :

  • cardiaques : thrombose, hypertension arterielle, insuffisance cardiaque, infarctus...
  • rénales : insuffisance rénale aigüe et chronique, syndrome néphrotique
  • hépatiques : cirrhose
  • dans le cadre d'une corticothérapie

Allergies et intolérances alimentaires

Allergie ou intolérance alimentaire, quelle différence ? "L'allergie alimentaire se caractérise par une réponse anormale du système immunitaire suite à l'ingestion d'une protéine présente dans un aliment. Pour se protéger contre cette susbtance étrangère, le corps produit des anticorps, les immunoglobulines E (IgE)". "Contrairement à l'allergie, l'intolérance alimentaire ne provoque pas de réaction immunitaire, mais implique le métabolisme : il s'agit d'une réponse physiologique du corps, qui n'est pas en capacité de digérer ou d'absorber un aliment."

La prise en charge médicale

Allergènes les plus courants

Gluten, lait, oeufs,...

Allergies et santé publique

Allergies et santé publique

"L'allergie est un problème de santé publique du fait de sa fréquence d'apparition dans la population, des formes graves que l'on peut constater, mais aussi du fait que l'allergie peut se déclencher en réaction à des quantités d'allergènes extrèmement faibles et donc peu détectables par des méthodes analytiques classiques."

"Mesurer l’évolution des allergies et identifier les nouveaux allergènes constituent des préoccupations sanitaires importantes afin de prévenir les risques liés aux allergies d’origine alimentaire, et tout particulièrement leurs manifestations les plus graves, les chocs anaphylactiques. Dans ce contexte, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a été saisie [en 2015] par le ministère de la Santé afin de faire un état des lieux des nouvelles données scientifiques et de proposer des orientations pour une meilleure gestion de cette problématique."

"En France, la prévalence des allergies alimentaires dans la population générale est estimée entre 2,1% et 3,8% (8% chez les enfants). Les professionnels de santé et les autorités sont préoccupés car les formes graves sont en augmentation."

"Dans certains cas, certaines allergies peuvent disparaître avec l'âge. On dit alors qu'une tolérance alimentaire s'installe. Ce phénomène varie selon les aliments en cause."

Accéder à cet avis en ligne

Les allergènes les plus courants

"L'Union Européenne répertorie actuellement 14 aliments allergéniques dits "à déclaration obligatoire" (ADO)."

Poissons

Lait (y compris les produits à base de lactose)

Moutarde

Céréales contenant du gluten

Graines de sésame

Oeufs

Mollusques

Anhydride sulfureux et sulfites en concentration de plus de 10 mg/kg ou 10 g/l (exprimés en SO2)

Fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de cajou, de pécan, de macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches)

Arachides

Lupin

Crustacés

Céleri

Soja

Le règlement INCO Le règlement (UE) n° 1169/2011 dit INCO (Information du consommateur) a été publié en 2011 pour harmoniser et moderniser l’étiquetage des denrées alimentaires au niveau de tous les pays européens et ainsi mieux informer les consommateurs sur les produits alimentaires. Depuis le 13 décembre 2014, toutes les mentions obligatoires précisées dans le règlement doivent être présentes sur les emballages alimentaires à l’exception de la déclaration nutritionnelle, qui elle est obligatoire depuis le 13 décembre 2016.

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Gluten, lait, oeufs... : quelle prise en charge nutritionnelle ?

En bonus, quelques vidéos... à retrouver en ligne

Le lait et les produits laitiers

Quelle est la cause de l'allergie ? L'allergie à un ou plusieurs laits (vache, chèvre/brebis), est liée aux protéines qu'ils contiennent :

  • Les caséines alpha, bêta et gamma sont les principales protéines allergisantes. On les retrouve souvent dans le lait et le fromage.
  • La bêta-lactoglobuline (protéine du lactoserum), principalement présente dans le lait de vache, n'existe pas dans le lait maternel. De par sa structure, elle est difficilement digérable.

"La dénomination "lait" est réservée exclusivement au produit de la sécrétion mammaire normale (d'un mammifère), obtenu par une ou plusieurs traites, sans aucune addition ni soustraction. On entend par "produits laitiers" les produits dérivés exclusivement du lait, étant entendu que des substances nécéssaires à leur fabrication peuvent être ajoutées [...]."

Quel alimentation adopter ? Dans le cas d'une allergie : régime d'éviction stricte de tous les produits laitiers et dérivés. Dans le cas d'une intolérance : éviter de consommer les produits laitiers riches en lactose (selon son seuil de tolérance). Par quoi peut-on remplacer le lait ? Quelques exemples.

  • Pour l'apport de liquide riche en protéines : boissons végétales type soja ou riz, lait de coco ou d'amande...
  • Pour l'apport de texture type fromage frais : tofu ferme ou soyeux.
  • Pour l'apport en matières grasses : huile de coco, margarines végétales, crème de coco ou crème de soja...

L'allergie au lait de vache est responsable de 12,6% des allergies alimentaires chez l'enfant.

La tolérance naturelle au lait de vache s'installe dans 45 à 56% des cas à 1 an et dans 60 à 77% des cas à 3 ans.

Attention à ne pas confondre "allergie aux protéines de lait" et "intolérance au lactose" : les deux sont des réactions d'hypersensibilité, mais immunologique pour l'allergie et non immunologique pour l'autre. La symptomatologie digestive est quant à elle partagée.

Le gluten

Quel régime alimentaire suivre ? Pour les intolérants au gluten et allergiques aux céréales, un régime strict d'éviction est obligatoire. Ce dernier est très contraignant dans la mesure où la farine de blé et le gluten sont présents dans de nombreux produits alimentaires, que ce soit comme agents texturants, rétenteurs d'eau ou substituts aux protéines animales. Le gluten peut facilement passer inaperçu car il apparaît également sous les appellations "protéines végétales hydrolysée", "amidons" et "amidons modifiés", et "extraits, arôme ou saveur de malt". Exit donc les produits de boulangerie et pâtisserie, le couscous, la bière, les béchamels, les pâtes, le seitan... Mais heureusement, la commercialisation de produits sans gluten se développe, permettant aux intolérants d'être moins contraints dans leur régime alimentaire.

En France, sont officiellement reconnus comme contenant du gluten :

  • le blé
  • l'épeautre
  • le kamut
  • le seigle
  • l'orge
  • l'avoine
  • le triticale (hybride seigle/blé)

Allergie aux céréales et intolérance au gluten "Les principales céréales en cause dans des réactions allergiques sont le blé et le seigle. [...] Les protéines allergéniques identifiées sont les inhibiteurs de l'alpha-amylase ou de la trypsine [...], les gliadines et les protéines de transfert de lipides." La maladie coeliaque, elle, est "causée par des protéines de réserve, les prolamines [...], contenues dans les céréales et leurs hybrides." C'est une maladie chronique de l’intestin grêle, entraînant une disparition progressive des villosités intestinales.

Par quoi peut-on remplacer le gluten ?

  • riz
  • soja
  • millet
  • quinoa
  • maïs
  • pommes de terre

  • manioc / tapioca
  • pois chiches
  • châtaigne
  • lentilles
  • sarrasin
  • amarante

"Les protéines insolubles (gliadines, gluténines) représentent de 80 à 85% de toutes les protéines de blé et constituent ce que l'on appelle communément le gluten."

Les oeufs

L'oeuf, bien plus que n'importe quel autre allergène, est très présent dans les produits alimentaires industriels en tant qu'ingrédient ou additif : on le retrouve sous forme de conservateur, de liant, d'émulsifiant, de coagulant, de colorant... De plus, plusieurs protéines de l'oeuf sont nommées autrement sur le plan scientifique ("ovomucoïde", "lysozyme"...) ce qui ne facilite pas la lecture des étiquettes ni l'éviction de ces aliments.

"Le blanc d'oeuf constitue la source majeure des allergènes de l'oeuf. Les allergènes se dénomment Gal d pour Gallus domesticus." "Les allergènes du blanc d'oeuf sont thermosensibles [...] ce qui explique que l'oeuf cuit peut être toléré chez certains allergiques."

Par quoi peut-on remplacer les oeufs ? A priori, choisir un oeuf d'une autre volaille que la poule n'aurait pas grand impact sur l'allergie (les protéines sont sensiblement les mêmes). Il arrive tout de même qu'une personne allergique à l'oeuf de poule tolère un autre oeuf (cane ou oie par exemple). Des substituts à l'oeuf existent dans le commerce, et sont composés d'amidon, de fécule, d'épaississant. Certains ingrédients peuvent également remplir une des fonctions techniques de l'oeuf, notamment en cuisine : maïs, pomme de terre ou tapioca pour la texture gélatineuse; farines riches en protéines pour l'épaississement et aquafalba (jus de trempage de légumineuses) pour l'émulsion; les graines de lin moulues et diluées se rapprochent de la texture du blanc d'oeuf; compotes ou purées de légumes peuvent jouer un rôle d'hydrocolloïde (viscosité et rétention d'eau); enfin, l'agar-agar ou la gomme guar et les protéines de lactosérum ont un rôle gélifiant.

"L'allergie alimentaire Ige-dépendante à l'oeuf est l'une des trois allergies les plus fréquentes de l'enfant âgé de moins de 3 ans [...]. Sa prévalence dans la population générale est estimée entre 1,3 et 1,7%. L'allergie à l'oeuf de poule correspond à 9,4% des allergies alimentaires de l'enfant."

La prise en charge médicale de l'allergie alimentaire

"Le choc anaphylactique est une réponse allergique grave qui cause des réactions soudaines et dangereuses pour la victime, notamment au niveau de la respiration. Il se caractérise également par une chute de la tension artérielle ainsi qu'une éventuelle perte de conscience. Il peut être extrêmement dangereux car il peut entraîner le décès de la victime."

Traitement du choc anaphylactique

Traitement préventif

"Contrairement aux autres allergies, la désensibilisation n'est pas possible, même si des recherches sont actuellement menées dans cette direction".

2 types de traitements

Suivre un régime d'éviction : on supprime l'aliment allergénique de son alimentation

En cas d'urgence, pour les réactions allergiques les plus graves

"Pour aider les consommateurs allergiques à identifier les produits à risque, la réglementation européenne prévoit un étiquetage obligatoire qui signale la présence des quartorze aliments allergéniques."

Le régime par conviction

Parfois, le choix d'un régime alimentaire dépend d'un choix personnel, souvent lié à une éthique ou une religion. Pour rappel, l'éthique est l'ensemble des principes moraux qui sont à la base de la conduite de quelqu'un. Il est primordial de respecter le choix de chacun en manière de régime alimentaire.

Les principaux régimes par conviction

Véganisme

Végétalisme

Autres exemples

Végétarisme

Ethique

Judaïsme

Islamisme

Christianisme

Autres exemples dans les religions

Religieux

Le végétarisme

Pratique alimentaire remontant à la Grèce Antique, le végétarisme consiste à exclure la viande rouge et blanche de son alimentation, c'est à dire aucun produit carné, poissons et fruits de mer compris. Le végétarisme n’exclut pas les produits issus des animaux, comme les produits laitiers, les oeufs ou le miel.

L'avis de Julie Branchu, notre experte

Le régime végétarien est un régime plutôt bien équilibré car il apporte des protéines de bonne qualité nutritionnelle dans les produits laitiers et les œufs, ainsi que de la vitamine B12 qu’on retrouve quasi exclusivement dans les produits d’origine animale. Ce régime a en outre pour effet d’augmenter la consommation de fruits et légumes sous toutes leurs formes, ce qui permet d’avoir un apport optimal en vitamines. De la même façon, la consommation en féculents et notamment en légumineuses est augmentée, ce qui favorise les apports en fibres et minéraux. Le risque de carences (notamment Fer et vitamine B12) est faible. Quelle qu’en soit la raison, un régime végétarien ne posera donc pas de soucis par rapport au statut nutritionnel.

"Entre 1 et 10% de la population des pays industrialisés suit un régime végétarien"

Le végétalisme

L'avis de Julie Branchu, notre experte

Le régime végétalien exclut tout aliment provenant de l’animal. Or, les protéines d’origines animales sont de meilleure qualité nutritionnelle que la plupart des protéines végétales, car ces dernières ne présentent pas tous les acides aminés essentiels. Il faudra donc veiller à varier les sources protidiques : céréales (blé, riz, etc.), légumineuses (lentilles, pois chiches, etc.). Attention cependant à la consommation de soja qui ne doit pas dépasser une fois par jour en raison de sa concentration en phytoestrogènes qui pourraient favoriser le développement de cancers oestrogéno-dépendants comme le cancer du sein. En ce qui concerne le fer, bien que celui contenu dans les aliments animaux ait une meilleure biodisponibilité (fer héminique), on peut parfaitement en retrouver dans les végétaux, notamment dans les lentilles, les haricots secs ou encore les fruits à coques. A noter que la vitamine C permet d’en augmenter l’absorption. Néanmoins, le risque de carence martiale (manque de fer), et encore plus en vitamine B12 est très élevé chez la personne végétalienne. Un suivi régulier auprès d’un professionnel de santé sera donc nécessaire.

Parfois surnommé "végétarisme strict", le végétalisme est effectivement plus restrictif : ni viande rouge, ni viande blanche, ni poissons ou fruits de mer. Sont également exclus tous les aliments provenant d'un animal (oeufs, lait, miel...).

Le véganisme

Les vegans ont le même régime alimentaire que les végétaliens. Être vegan signifie ne consommer aucun produit d’origine animale, que ce soit dans l’assiette ou dans la vie de tous les jours : cuir, soie, laine, cosmétiques et médicaments testés sur les animaux,...

Retrouvez des ressources numériques en ligne

La plupart du temps, le choix de ce régime alimentaire est fait par rapport au bien-être animal. Les conditions d'élevage et d'abattage sont souvent remises en cause.

Autres exemples

Recipe 2

Recipe 2

Piscivore

Flexitarien

La viande, sous toutes ses formes, est exclue de ce régime alimentaire. Le poisson, les fruits de mer, les œufs et les produits laitiers en font partie. Cette alimentation est prônée par de plus de plus de personnes, qui veulent diminuer ou supprimer la viande, pour des raisons éthiques, écologiques ou de santé.

Tous les groupes d'aliments sont consommés, c'est la fréquence de consommation qui va varier : les céréales, fruits et légumes, produits laitiers et matières grasses seront consommés chaque jour tandis que les viandes et poissons seront occasionnels.

Christianisme

"Le Nouveau Testament n’interdit la consommation d’aucun aliment et donne seulement quelques règles de conduite : la goinfrerie, la gourmandise et l’ivrognerie sont dénoncées dans l’Épître aux Galates."

"À l’injonction du gastronome Brillat-Savarin, «Dis-moi ce que tu manges, je te dirai qui tu es», le chrétien n’est guère embarrassé pour répondre. «Je mange de tout», peut-il affirmer sans hésiter, tant le christianisme se présente aujourd’hui comme n’ayant aucun interdit dans le domaine alimentaire, contrairement aux deux autres religions monothéistes."

"La doctrine alimentaire chrétienne est d’abord fondée sur le péché de gourmandise. Ce vice apparaît dans l’histoire du christianisme avec les Pères du désert, ces ermites qui fondèrent les premières communautés de moines établies dans le désert égyptien. Vers 365, le moine Évagre le Pontique établit à destination de ces religieux une liste des vices utilisés par le diable pour les perdre : la gourmandise précède la luxure. "

"Les chrétiens marquent la victoire de l’esprit sur le corps en jeûnant et en s’abstenant périodiquement de nourritures friandes".Temps de jeûne : la quarantaine du Carême avant Pâques, le jeûne de l’Avent (précédant Noël), celui des Apôtres, celui de la Vierge, le jeûne trimestriel dit « des Quatre temps » et le jeûne eucharistique (abstinence de nourriture avant d’avoir reçu la Communion). L'Eglise impose également des jours « maigres » (vendredi, samedi, voire mercredi) en précisant les aliments et boissons dont il convient de s’abstenir : surtout le vin et la viande.

Islamisme

"Une minorité de musulmans revendiquent une alimentation non carnée et prônent une éthique animale. Un régime végétarien dont ils puisent la justification dans le Coran et l’éthique de l’islam."

"Sur le plan alimentaire, le porc est proscrit. La viande est propre à la consommation lorsque les animaux ont subi un égorgement rituel, en prononcant le nom d'Allah. [...] En ce qui concerne les boissons, toutes celles qui contiennent de l'alcool sont interdites."

"Le jeûne constitue le quatrième pilier de l'islam. Il a lieu au mois de ramadan, le neuvième de l'année islamique qui suit le calendrier lunaire. [...] Jeûner consiste, de l'aube jusqu'au coucher du soleil, à se priver (le mois durant) de nourriture et de boisson [...]. Les fidèles prennent des repas entre le coucher du soleil et l'aube, période pendant laquelle les interdictions de la journée sont levées. Le jeûne constitue une obligation pour tout musulman, même enfant, qui a atteint la puberté. [...] Quelques circonstances de l'existance peuvent suspendre cette obligation : grossesse, menstrues, état grabataire, maladies [...]."

"La distinction entre le halal et le haram articulerait la pratique religieuse des musulmans." Halal (litt. libéré [de l'interdit]). Ce qui est licite, en particulier la nourriture et la viande des animaux rituellement abattus. Haram (litt. interdit du fait de raisons révélées, c'est à dire sacrées). Ce qui est illicite à la consommation.

"Les interdits alimentaires sont, en grande partie, définis par les textes religieux. Les prescriptions alimentaires sont énoncées dans le Coran, les traditions rapportées du Prophète de l'Iislam (hadîth, sunna), certains ouvrages d'exégèse (tafsîr) et la législation religieuse (fiqh)."

Autres exemples

Hindouisme

Bouddhisme

Manger casher

La relation entre les Indiens et les vaches symbolise le caractère végétarien du régime alimentaire d’une grande partie de la population. "La vie de Krishna, figure essentielle du panthéon de l’hindouisme, avatar du dieu Vishnou, comprend de nombreux épisodes dans lesquels il s’est posé en défenseur du monde animal."

Parmi les 10 règles de cette religion : - s'abstenir de liqueur fermentée, d'alcool; - s'abstenir de manger aux heures défendues (après-midi). De plus, les boudhistes sont pour la plupart végétariens.

Nous avons rencontré Karyl, qui va nous parler des pratiques alimentaires au sein de la religion juive. Nous avons choisi de couper la vidéo en 3 parties, pour aborder l'essentiel. Retrouvez les sur la version en ligne !

Le régime amaigrissant

Selon l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), "la modification des apports alimentaires dans le but d’un amaigrissement peut porter sur plusieurs leviers tels que la quantité d’énergie et la composition en macronutriments (par exemple : riche en protéines, pauvre en glucides)." De plus : • "Certains régimes portent sur des évictions totales d’aliments ou de catégories d’aliments. • Pour certains régimes amaigrissants, leur durée est variable selon les individus et le poids qu’ils souhaiteraient perdre. • Aucune donnée ne permet d’estimer la durée et la fréquence à laquelle un individu suivra un régime, ce qui peut en atténuer ou en aggraver les conséquences sur la santé."

La diversité des régimes amaigrissants

Accéder à cet avis en ligne

En 2010, l'ANSES a publié le rapport "Évaluation des risques liés aux pratiques alimentaires d’amaigrissement". Dans ce dernier, voici ce qui est dit par rapport à la typologie des régimes amaigrissants : "Une recherche via Internet (blogs, site de vente de livres en ligne, etc.) a montré la grande diversité des régimes amaigrissants, qui varie en fonction des modes et des périodes de l’année. Cette diversité est la raison pour laquelle, l’établissement d’une liste exhaustive des régimes amaigrissants n’est pas possible. Ainsi, les régimes retenus ont été sélectionnés sur la base de leur popularité apparente, c’est à dire ceux les plus fréquemment cités sur Internet ou ceux correspondant aux livres les plus vendus dans le commerce ou sur Internet. Ces régimes sont les suivants (par ordre alphabétique) :

  • Régime du Dr Atkins
  • Régime Californien du Dr Guttersen
  • Régime « citron détox »
  • Régime de la Chrononutrition du Dr Delabos
  • Régime du Dr Cohen proposé dans l’ouvrage « Maigrir, le grand mensonge »
  • Régime du Dr Dukan proposé dans l’ouvrage « Je ne sais pas maigrir »
  • Régime du Dr Fricker proposé dans l’ouvrage « Maigrir vite et bien »
  • Régime Mayo
  • Régime Miami du Dr Agatston
  • Régime Montignac proposé dans l’ouvrage « Je mange donc je maigris ! »
  • Régime du Dr Ornish
  • Régime Scarsdale du Dr Tarnower
  • Régime de la Soupe au chou
  • Régime Weight Watchers
  • Régime Zone de M. Sears

L'avis de notre experte

Classification des régimes amaigrissants

Classification des régimes amaigrissants

Ce tableau nous montre qu'un régime peut avoir plusieurs impacts à la fois sur notre organisme.

Retrouvez le lexique en fin de dossier

L'avis de Julie Branchu, notre experte

La plupart des régimes amaigrissants sont déséquilibrés en macronutriments. Certains apportent plus de 2 fois plus de protéines que les recommandations, ce qui peut représenter un risque au niveau rénal et cardiaque. D'autres sont très pauvres, en lipides ou en glucides, ce qui entraîne un déséquilibre total du métabolisme. Les micronutriments ne sont pas en reste puisque ces régimes sont souvent associés à un excès de sel. A l'inverse, on constate un risque de carence en fibres, fer ou encore vitamine D, avec les pathologies que cela peut entraîner (anémie, troubles de la digestion, etc.)De plus, les régimes restrictifs limitent les choix alimentaires et amènent à terme une frustration contre-productive puisqu'elle est souvent synonyme de reprise de poids. Cet effet "yo-yo" joue sur l'estime de soi et peut entraîner un syndrome dépressif. Une perte de poids durable et saine ne doit pas dépasser 1 à 3 kg par mois, et peut se faire de façon accompagnée avec un diététicien-nutritionniste ou un médecin-nutritionniste. Méfiez-vous donc des régimes à la mode qui promettent de perdre 7 kg en 1 semaine pour rentrer dans un maillot du bain !

En résumé...

On peut choisir son régime alimentaire en fonction d'une éthique ou d'une religion. Il nous est parfois imposé pour des raisons médicales.

Il est important de respecter le régime alimentaire de chacun !

"Un régime alimentaire, au sens large, représente l'ensemble des habitudes alimentaires d'un être vivant. Il est le produit des besoins physiologiques d'un individu, mais aussi d'une culture, d'un environnement et d'un mode de vie [...]."

Il est possible d'associer plusieurs régimes alimentaires au quotidien.

La parole est à vous !

Dans la page qui suit, découvrez les témoignages de personnes suivant un régime alimentaire particulier. Ils nous expliquent pourquoi, leurs choix, leurs besoins, leurs limites...

La parole est à vous ! (1/2)

"Je suis atteinte du SAMA (Syndrome d’Activation MAstocytaire). [...] Je peux déclencher des allergies spontanées à un aliment, alors qu’auparavant je le tolérais. [...] Les crises d’allergies peuvent aller de la « simple » démangeaison à l’œdème de Quincke. À chaque nouvelle crise, j’ai banni l’aliment en question car une fois déclenchée, l’allergie reste pour les fois futures. [...] Tout ça fait que je suis plutôt réticente, par prudence, à goûter quelque chose que je n’ai jamais mangé."

"Je suis intolérante au lait de vache. Ça s'est aggravé avec la grossesse... Du coup je supprime tout ce qui comporte du lait de vache... Et c'est compliqué parce qu'il y en a... partout ! Parfois même bien caché..."

Louise, 29 ans

"Végétarienne depuis environ 6 ans pour la cause animale et aussi par un dégoût de la viande depuis l’enfance. Arrêt du poisson il y a 2 ans après discussion avec mes collègues vegans. Je ne trouvais pas cohérent de manger du poisson en me disant végétarienne."

Clarisse, 32 ans

Aurore, 34 ans

Je suis vegane. "Notre manière de produire la viande, le lait et les œufs se fait aujourd’hui d’une manière des moins naturelles possibles, dans une cruauté causée par la surconsommation. Pas le temps de laisser l’animal grandir, pas l’espace à cause de la demande, pas le temps non plus de leur donner une mort digne. [...] Il m’arrive de consommer « végétarien » en extérieur parce qu’il est très compliqué de faire entendre que l’on est vegan à sa famille, ses amis... végétarien passe plus facilement."

Julie, 23 ans

La parole est à vous ! (2/2)

" Je suis atteinte d’une maladie chronique inflammatoire et auto-immune. Il semble qu'une alimentation anti-inflammatoire et modulant mon terrain hormonal peut jouer un rôle dans la stabilisation de mes lésions et la réduction de mes symptômes. Grâce à l’aide d’une nutritionniste, je me suis mise depuis quelques temps au régime anti-inflammatoire. [...] Le postulat de départ c’est qu’il y a des aliments pro-inflammatoires qui apportent de l’énergie aux inflammations, des aliments anti-inflammatoires qui vont combattre les inflammations et enfin des aliments qui n’ont pas d’impact particulier sur les inflammations. Il s’agit donc d’évincer de mon alimentation les aliments pro-inflammatoires et de consommer un maximum d’aliments anti-inflammatoires. À ce jour : j’ai exclu presque totalement le café de mon alimentation, je ne bois plus que du thé vert et des tisanes bio, ou du lait d’amandes avec du cacao (100% et non sucré) ou de la poudre de caroube. J’ai réduit drastiquement ma consommation de charcuterie. Juste du jambon. J’ai réduit drastiquement ma consommation de viande rouge. Je dirais même de viande tout court. Je préfère me faire du poisson ou manger végétarien. Le seul moment où je mange encore de la viande rouge c’est quand je suis invitée et que la viande rouge est au menu : je n’arrive pas encore à dire « non merci » ! j’ai adopté le curcuma associé au poivre noir ! J’en mets quasiment dans tous mes plats pour relever mes poêlées de légumes ou mes marinades, donner du goût à mon tartinable aux noix de cajou, faire mon ketchup maison…A côté de cela, j’ai supprimé le gluten de mon alimentation, le lait de vache et l’alcool. Il m’arrive de « craquer » sur un bout de fromage mais ça reste rare. [...] Ce n’est pas simple tous les jours mais j’essaie de me fixer des objectifs, d’abord à court puis à long terme. [...] En adoptant un régime anti-inflammatoire, j’ai calmé mes symptômes en régulant l’inflammation présente dans mon corps. L’alimentation anti-inflammatoire est devenue une alliée essentielle dans la gestion de ma pathologie."

" Je suis passée par tellement de programmes et de régimes... Pourquoi ? Parce-que je n'ai jamais réellement trouvé le programme qui me convient. [...] Je suis passée par Dukan, la sèche, Gerlinéa, Weight Watchers, Feeling Food... Je suis mitigée sur le fait d'avoir essayé plusieurs régimes dans le sens où c'est comme ça que j'ai appris à me connaître, mais mon métabolisme a été abimé à cause de tout ça, il est devenu beaucoup trop lent. Aujourd'hui je suis un programme qui s'appelle Wecook WeCare, qui convient mieux à mon corps et ma tête. Je suis suivie par une diétécienne et j'ai des menus personnalisés. Et c'est grâce à tous mes essais que je sais qu'aujourd'hui j'ai besoin de ça, et que sans ça je n'y arriverai pas ! "

Louise, 30 ans

Lucile, 27 ans

Notre enquête

Dans le cadre de ce dossier, nous avons souhaité connaître les habitudes alimentaires des étudiants et salariés UniLaSalle. Nous avons donc lancé une enquête, en octobre 2020. Merci à tous les participants !

Qui sont les personnes ayant répondu à notre enquête ?

Façon de s'alimenter, en qualité et quantité d'aliments (et nutriments)

Plats variés, équilibrés et adaptés aux besoins d'une personne

C'est le fait de manger ni. Trop gras ni gros sucré ni trop salé

A la question "Pour commencer, pourriez-vous nous dire ce que l'expression "régime alimentaire" signifie pour vous ? " vous nous avez notamment répondu :

Manger sainement

Façon de s'alimenter définie par nos objectifs, nos convictions et nos moyens

Composition de nos repas

Perte de poids, santé, privation

Habitudes alimentaires

Restriction

Ensemble des aliments qu’un individu consomme

Diversité des aliments mangés au cours de la journée

Un régime alimentaire est le fait de changer son type d'alimentation

Consommation alimentaire de différents produits (sans, réduction, absence de tel ou tel produit )

Alimentation spécifique

Décrit les principaux composants d'un repas quotidien, d'un point de vue éthique personnelle et santé

Il s'agit de la façon de manger d'une personne qui correspond à son métabolisme et à ses valeurs

Manière de se nourrir

Si on se place dans une case pour qualifier ce que l'on mange

Sa philosophie alimentaire

Alimentation adaptée en fonction d'une pathologie particulière ou pour améliorer sa santé

Mode d'alimentation

Le genre de nourriture mangé, et la quantité prise

Ce sont nos habitudes alimentaire qui peuvent être dans le but de perdre du poids (ou d'en prendre) mais aussi simplement notre régime quotidien sans but précis

Contrainte

Restrictions alimentaires et/ou régime particuliers

Il désigne une conduite alimentaire choisi par un individu qui la respecte Celle ci est souvent restrictive par rapport à l’ampleur du choix que nous avons en matière d’alimentation Ce choix est souvent lié à la Santé, à la région, ou à l’ethique de l’individu

Habitudes de consommation

Ce que l’on tolère manger

Privation

Ce qui se trouve régulièrement dans mon assiette. Ou qui devrait s'y trouver selon mon médecin.

C’est un type d’alimentation et une routine que chacun a

Liberté de choisir ce dont j'ai envie

Mode de vie alimentaire

Façon de manger, choix alimentaires

Ce que l'on mange

Hygiène de vie

Maigrir

Vos habitudes alimentaires...

Sur 829 réponses, 591 personnes disent ne pas suivre de régime alimentaire en particulier, et 238 disent le faire. Mais à la question suivante, qui était "Si oui, quel(s) régime(s) alimentaire(s) suivez-vous ? ", nous avons eu 274 réponses. On peut donc supposer que parfois une alimentation particulière est choisie, sans pour autant qu'elle soit considérée comme un régime alimentaire à part entière.

Les autres régimes alimentaires les plus suivis (souvent combinés) : - Flexitarien (16 réponses, 5,8%) - Amaigrissant (16 réponses, 5,8%) - Végétalien (9 réponses, 3,3%) - Végan (7 réponses, 2,6%) - Halal (6 réponses, 2,2%) - Sans sel (5 réponses, 1,8%) Ont aussi été proposés : sans sucre, sans oeufs, pesco-vegetarien, sportif, paléo, sans arachides, alimentation crue, protéinée,...

Le top 3 de vos régimes alimentaires (sur 274 réponses)

102 Végétariens (soit 37,2 %)

20 Sans gluten (soit 7,3 %)

26 Sans lactose (soit 9,5 %)

Vos explications "Pour quelle raison suivez-vous ce régime ?"

Vos réponses ont été très diversifiées sur les types de régimes alimentaires, avec parfois peu d'écarts dans les chiffres. Mais sur les justifications, 3 réponses sont vraiment sorties du lot (sur 265 réponses) :

Par conviction (éthique, morale, religieuse,...) 174 réponses 65,7 %

Pour des raisons médicales 62 réponses 23,4 %

Pour perdre du poids 30 réponses 11,3 %

Dans le champs "autre", vous nous avez proposé : Raisons psychologiques (dégoût, phobie), allergies, votre bien-être, raisons sportives, non besoin de certains aliments, pour gagner du poids, par goût personnel, pour votre santé, pour l'environnement.

En conclusion de cette enquête

  • 71,3 % des personnes ayant répondu à cette enquête ne suivent pas de régime alimentaire particulier.
  • 37,2 % des personnes suivant un régime alimentaire particulier sont végétariens.
  • Nous avions proposé un espace d'expression libre, mais les principales justifications d'un régime alimentaire particulier sont : la conviction (éthique ou religieuse), puis le médical, puis la perte de poids. Soit les 3 grandes raisons vues dans ce dossier.
  • Il arrive souvent que les types de régimes alimentaires soient combinés, par exemple :
    • Sans gluten et sans lactose (et parfois sans oeufs également),
    • Végétarien et sans gluten,
    • Casher et flexi-vegetarien,
    • Végétarien et sans lactose,
    • Amaigrissant et flexitarien,
    • Végétarien et sans sel,
    • ...
Ces combinaisons, qui allient parfois raisons éthiques et médicales, montrent bien que les régimes alimentaires, quels qu'ils soient, peuvent s'adapter à tous nos besoins.

Lexique (1/2)

  • Dyslipidémie : Concentration trop élevée de triglycérides et de LDL cholestérol dans le sang.
  • Ester : Molécule obtenue par la réaction chimique entre un alcool ou un phénol et un oxoacide.
  • Exégèse : Étude approfondie d'un texte et en particulier d'un texte sacré ancien.
  • Fistule : Orifice naturel anormal d’où s’écoule un liquide organique / Canal artificiel qui communique avec une glande ou une cavité naturelle et qui donne passage au liquide physiologique ou pathologique qu’elles sécrètent.
  • Gastroentérologie : Branche de la médecine qui étudie le tube digestif et ses maladies.
  • Gliadine : Les gliadines sont des prolamines, elles forment un ensemble de protéines présentes dans le blé et plusieurs autres céréales du genre Triticum.
  • Glycéride : Ester d'acides gras et de glycérol.
  • Hème : Substance composée de fer et de porphyrine, présente dans l’hémoglobine, et qui sert au transport des gaz du sang.
  • Héminique : Relatif aux hèmes du sang.
  • Hépatopathie : Pathologie du foie.
  • Hypercatabolisant --> Catabolite : Substance chimique obtenue suite à la dégradation d’une autre substance.
  • Hypoglycémie : Taux de glucose trop faible dans le sang (inférieur à 0,6 g/l de sang pouvant évoluer vers un coma (30mg/dl)).
  • Amarante : Plante d’automne de la famille des Amaranthacées, appartenant au genre Amaranthus, et dont la fleur est ordinairement d’un rouge de pourpre velouté.
  • Amylase : Enzyme digestive présente dans le suc pancréatique et la salive et intervenant dans le catabolisme de certains glucides comme l'amidon.
  • Anémie : Affaiblissement du corps produit par la baisse du nombre de globules rouges du sang, du taux en hémoglobine ou de l'hématocrite au-dessous de leur valeur normale.
  • Chirurgie bariatrique : Chirurgie consistant à restreindre l'absorption des aliments, diminuant, de fait, l'apport calorique journalier : elle apporte un remède chirurgical à l'obésité.
  • Cirrhose : Affection du foie caractérisée par des granulations.
  • Colopathie : Maladie du côlon irritable.
  • Diverticule : Petites poches en cul-de-sac, des hernies, situées au niveau de la paroi interne des intestins. On les trouve au niveau de la partie gauche du côlon mais peuvent atteindre tout le gros intestin. Elles peuvent être diagnostiquées par coloscopie.

Lexique (2/2)

  • Pancréatite : Inflammation du pancréas.
  • Phytoestrogène : composés végétaux dont la structure rappelle celle des hormones sexuelles féminines (œstradiol) et qui peuvent avoir une activité œstrogénique.
  • Prévalence : Nombre de maladies ou de malades présents à un moment donné dans une population, que le diagnostic ait été porté anciennement ou récemment.
  • Prolamine : Protéines de stockage présentes dans les graines de céréales et qui possèdent une teneur élevée en proline et en glutamine, des acides aminés.
  • Syndrôme néphrotique : symptômes rencontrés en cas de dysfonctionnement de la filtration rénale.
  • Thrombose : Formation d'un thrombus obturant un vaisseau sanguin.
  • Thrombus : Caillot sanguin.
  • Triglycéridémie : Taux des triglycérides dans le sang.
  • Triglycéride : Glycéride dans lequel les trois groupements hydroxyle du glycérol sont estérifiés par des acides gras.
  • Trypsine : Ferment digestif du suc pancréatique qui hydrolyse les protéines.
  • Villosité : Nom données aux petites rugosités ou saillies qui couvrent certaines surfaces et qui leur donne une apparence velue
  • Immunoglobuline : Une glycoprotéine membranaire ou soluble, à structure tertiaire particulière (un pont disulfure vient fermer leur boucle) impliquée dans les phénomènes de reconnaissance, de liaison et d'adhésion des cellules comme dans le système immunitaire.
  • Immunosuppresseur : Se dit d’un traitement qui inhibe l’activité du système immunitaire chargé de défendre l’organisme contre tout corps étranger.
  • Ingesta : Nom donné à toutes les substances qui, dans l’état de santé, sont destinées à être introduites dans le corps par les voies digestives : tels sont les aliments, les assaisonnements et les boissons.
  • Kamut : Blé khorasan (espèce de blé)
  • Lithiase : Formation de dépôts (calculs, ou sédiments) dans une partie de l’organisme, un tissu, un conduit ou une cavité.
  • Métabolisme : Ensemble des transformations moléculaires et des transferts d’énergie qui se déroulent de manière ininterrompue dans la cellule ou l’organisme vivant. C’est un processus ordonné, qui fait intervenir des processus de dégradation (catabolisme) et de synthèse organique (anabolisme).

Sources des définitions : Le dictionnaire / Wikipédia / Futura Sciences / CHU Lyon.

Bibliographie

Les documents présentés dans cette bibliographie sont, pour la plupart, disponibles au centre de doc ou sur Scholarvox. Certains ont été utilisés pour la rédaction de ce dossier (et cités sur le paragaphe directement), d'autres vous sont proposés pour aller plus loin sur la question des régimes alimentaires.

Bibliographie (1/3)

Les documents présentés dans cette bibliographie sont disponibles au centre de doc ou sur Scholarvox. Certains ont été utilisés pour la rédaction de ce dossier (et cités sur le paragaphe directement), d'autres vous sont proposés pour aller plus loin sur la question des régimes alimentaires.

  • AUVINET, E., HIRSCHAUER, C., MEUNIER, A.-L., 2013. Alimentations, nutrition et régimes. Levallois-Perret : Studyrama, 1060 p. (Cote 613.2 AUV )
  • LOVEGROVE, J.A., 2019. 3 minutes pour comprendre 50 principes fondamentaux de la nutrition. Cesson Sévigné : Le Courrier du Livre, 160 p. (Cote 613.2 LOV )
  • PUJOL, F., 2010. Les 100 mots de la diététique et de la nutrition. Paris : PUF, 127 p. (Cote 613.2 PUJ )
  • ZAZZO, J.-F., PUISSANT, M.-C., 2010. Dictionnaire de nutrion et diététique. Paris : Maloine, 366 p. (Cote 613.2 DIC )

Nutrition et diététique

  • BARAUT, M.-C., 2017. Régimes courants en diététique thérapeutique. Paris : Éditions Med-Line, 93 p. (Cote 613.2 BAR )
  • FISCHLER, C., 2013. Les alimentations particulières. Paris : Odile Jacob, 266 p. (Cote 306.461 FIS )
  • FREDOT, E., 2011. Régimes. Paris : Lavoisier, 272 p. (Cote 613.25 FRE)
  • SCHLIENGER, J.-L., 2017. Diététique en pratique médicale courante. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson, 402 p. (Cote 613.2 SCH )

Les régimes alimentaires

Les documents présentés dans cette bibliographie sont disponibles au centre de doc ou sur Scholarvox. Certains ont été utilisés pour la rédaction de ce dossier (et cités sur le paragaphe directement), d'autres vous sont proposés pour aller plus loin sur la question des régimes alimentaires.

Bibliographie (2/3)

  • ARNAUD, F., CHAZOT, V., 2016. Intolérances alimentaires, sensibilités, allergies : comprendre (et vivre avec !). Mens : Terre Vivante, 240 p. (Cote 616.976 ARN )
  • BEDNAR, N., 2019. Les allergies alimentaires. L'autre cuisine, n°10, p. 58-59
  • BELLI, S., 2020. Allergies et intolérances alimentaires. Nutrition Infos, n°61, p. 18-22.
  • CAYOT, N., CAYOT, P., 2016. Allergies et intolérances alimentaires : fiches pratiques pour les 14 allergènes majeurs. Paris : Dunod, 190 p. (Cote 616.975 CAY)
  • CHAVANNE, P., 2016. L'intolérance au lait : et si le lait animal était mauvais pour notre santé ? Monaco : Editions Alpen, 167 p. (Cote 616.97 CHA )
  • JUST, J., DESCHILDE, A., BEAUDOIN, E., 2017. Allergies alimentaires : nouveaux concepts, affections actuelles, perspectives thérapeutiques. Issy-les-Moulineaux : Elsevier Masson, 301 p. (Cote 616.975 JUS )
  • RIZK, C., 2006. Allergies alimentaires des enfants : comment nourrir ses enfants sans risques et conserver une vie sociale. Paris : J. Lyon, 163 p. (Cote 616.975 RIZ )

Allergies et intolérances alimentaires

Bibliographie (3/3)

Ces deux ouvrages sont disponibles au sein des Médiathèques du Beauvaisis.

  • MARSON, P., 1999. Le guide des religions et de leurs fêtes. Paris : Presses de la Renaissance, 216 p.
  • RODIER, C., 2014. La question halal : sociologie d'une consommation controversées. Paris : PUF, 209 p.

Alimentation et religions

L'équipe

Expertise Julie BRANCHU Diététicienne Ingénieure d'étude en restaurantion santé UniLaSalle Beauvais

Rédaction Marion HECQUET-PALIER Centre de documentation UniLaSalle Beauvais

Relecture Floriane DESBOIS Emilie SPANNEUT Marion FLAUTRE Centre de documentation - Cellule d'Appui à la Pédagogie UniLaSalle Beauvais

Remerciements

Merci à Julie Branchu pour sa participation à ce dossier thématique et son aide précieuse. Merci aux personnes ayant témoigné, et à tous ceux ayant répondu à notre enquête !Enfin, merci aux collègues d'Unilasalle ayant relu ce dossier !