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Portfolio textuel

judith.richard.loulou

Created on February 22, 2021

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Transcript

Judith Richard 1G3

Portfolio textuel

Objet d'étude: masculin et féminin Comparaison entre Lysistrata d'Aristophane et La Colonie de Marivaux

Sommaire

Introduction

Présentation de l'extrait de Lysistrata

extrait de Lysistrata

Présentation de l'extrait de La Colonie

extrait de La Colonie

Comparaison

Conclusion

Sources

Introduction

Dans Lysistrata et La Colonie, les rapports entre hommes et femmes sont au coeur du débat. Aristophane et Marivaux montrent la volonté grandissante des femmes de participer à la vie politique et de s'émanciper de l'emprise patriarcale en mettant en scène un scénario aux rebondissements humoristiques. Comment Aristophane et Marivaux mettent-ils en scène la volonté d'émancipation des femmes de leur époque ?

Présentation de Lysistrata

Lysistrata (du grec ancien Λυσιστράτη, littéralement « celle qui délie l'armée », de λύω, « délier » et στρατός, « l'armée ») est une comédie grecque antique en un acte écrite en 411 av. J.-C. par Aristophane. L'histoire: Au Ve siècle avant J.-C., en pleine guerre du Péloponnèse, une Athénienne audacieuse, Lysistrata, convainc les Athéniennes, parmis lesquelles Cléonice, Myrrhinè et Lampito ainsi que les femmes des cités grecques de mener une grève du sexe pour inciter tous les hommes à mettre fin aux combats. Son mot d'ordre: « Pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris. » Elle essaie, par ce processus habile, de faire entendre la voix des femmes dans la politique de la cité. Les femmes s’emparent par surprise de la citadelle où est renfermé l’argent, le nerf de la guerre. C’est en vain que les vieillards (les hommes valides étant devant l’ennemi), arrivent munis de torches, pour les forcer à en partir. Elles restent maîtresses de la place, grâce à d’autres femmes qui, demeurées dans la ville, viennent à leur secours et éteignent l’incendie. Les ambassadeurs de Sparte viennent parler de paix. Lysistrata, au milieu des Lacédémoniens et des Athéniens, qui sont obligés de recourir à elle comme à l’arbitre souveraine, expose les griefs réciproques. Puis elle rappelle aux Spartiates les services qu’ils ont reçus d’Athènes, surtout lorsque Cimon est allé les secourir dans leur guerre contre les Messéniens ; elle rappelle également aux Athéniens les bons offices qu’ils ont reçus de Lacédémone. Puis elle engage les uns et les autres à la concorde : tous y consentent, et la pièce se termine par un festin, par des chants et des danses animées.

Extrait de Lysistrata

Traduction

(Καλονίκη) οὐκ ἔστιν οὐδεὶς οὔτε μοιχὸς οὔτ᾽ ἀνήρ(Λυσιστράτη) ὅστις πρὸς ἐμὲ πρόσεισιν ἐστυκώς. λέγε. (Καλονίκη) ὅστις πρὸς ἐμὲ πρόσεισιν ἐστυκώς. παπαῖ ὑπολύεταί μου τὰ γόνατ᾽ ὦ (Λυσιστράτη). (Λυσιστράτη) οἴκοι δ᾽ ἀταυρώτη διάξω τὸν βίον (Καλονίκη) οἴκοι δ᾽ ἀταυρώτη διάξω τὸν βίον (Λυσιστράτη) κροκωτοφοροῦσα καὶ κεκαλλωπισμένη, (Καλονίκη) κροκωτοφοροῦσα καὶ κεκαλλωπισμένη, (Λυσιστράτη) ὅπως ἂν ἁνὴρ ἐπιτυφῇ μάλιστά μου· (Καλονίκη) ὅπως ἂν ἁνὴρ ἐπιτυφῇ μάλιστά μου· (Λυσιστράτη) κοὐδέποθ᾽ ἑκοῦσα τἀνδρὶ τὠμῷ πείσομαι. (Καλονίκη) κοὐδέποθ᾽ ἑκοῦσα τἀνδρὶ τὠμῷ πείσομαι. (Λυσιστράτη) ἐὰν δέ μ᾽ ἄκουσαν βιάζηται βίᾳ, (Καλονίκη) ἐὰν δέ μ᾽ ἄκουσαν βιάζηται βίᾳ, (Λυσιστράτη) κακῶς παρέξω κοὐχὶ προσκινήσομαι. (Καλονίκη) κακῶς παρέξω κοὐχὶ προσκινήσομαι. (Λυσιστράτη) οὐ πρὸς τὸν ὄροφον ἀνατενῶ τὼ Περσικά. (Καλονίκη) οὐ πρὸς τὸν ὄροφον ἀνατενῶ τὼ Περσικά. (v.211-v.230)

CLEONICE. - "Aucun amant ni aucun époux..." LYSISTRATA. - Ne pourra m'approcher... Répète. CLEONICE. - "Ne pourra m'approcher..." Ah! mes genoux fléchissent Lysistrata ! LYSISTRATA. - Je mènerai chez moi une vie chaste... CLEONICE. "Je mènerai chez moi une vie chaste..." LYSISTRATA. - Vêtue de robe légère, et parée... CLEONICE. - "Vêtue de robe légère, et parée..." LYSISTRATA. - Afin d'exciter les désirs de mon époux. CLEONICE. - "Afin d'exciter les désirs de mon époux." LYSISTRATA. - Jamais je ne m'y prêterai de bon gré. CLEONICE.- "Jamais je ne m'y prêterai de bon gré." LYSISTRATA. - Et s'il me prend de force... CLEONICE. - "Et s'il me prend de force..." LYSISTRATA. - Je ne ferai rien que de mauvaise grâce et avec froideur. CLEONICE. - "Je ne ferai rien que de mauvaise grâce et avec froideur." LYSISTRATA. - Je n'élèverai pas mes pieds au plafond. CLEONICE. - "Je n'élèverai pas mes pieds au plafond."

Présentation de La Colonie

La Colonie est une comédie en prose d’un acte et 18 scènes, écrite par Marivaux et publiée en décembre 1750. L'histoire: Un groupe d’hommes et de femmes d’un pays vaincu ont été contraint de se réfugier sur une île. Pour structurer leur nouveau mode de vie, ils organisent des élections afin de trouver deux gouverneurs de l'île : le seigneur Timagène représentera la noblesse, l’artisan Sorbin le tiers-état. Les femmes décident de se révolter lorsqu'elles apprennent qu'elles vont vivre sous la dépendance des hommes sans prendre part au gouvernement. Elles forment leur propre comité constitutionnel :Arthénice représentera la noblesse et Mme Sorbin le tiers état. Leur première décision est d'abolir l'amour et le mariage, qu'elles considèrent comme une pure servitude. Seule Lina, fille de Mme Sorbin et amoureuse de Persinet, y est réticente. Dans cette même lignée, Mme Sorbin ordonne aux femmes de s'enlaidir, ce qui provoque un mécontentement général. Lorsque Arthénice et Madame Sorbin menacent les hommes de les quitter à jamais si elles n'ont pas accès à toutes les fonctions qu’ils exercent, ceux-ci délégueront leur pouvoir à Hermocrate. Timagène s’avisera d’un stratagème pour mettre fin au coup d’état des femmes en prétextant une attaque des sauvages. Les hommes feignant vouloir les envoyer au combat, le bataillon féminin perd contenance et Madame Sorbin dit à son mari : « Va te battre, je vais à notre ménage. » Timagène promet aux femmes "d’avoir soin de leurs droits dans les usages qui seront établis".

Extrait de la scène IX de La Colonie

“MADAME SORBIN. Allons, point de quartier ; je fais voeu d'être laide, et notre première ordonnance sera que nous tâchions de l'être toutes. À Arthénice. N'est-ce pas, camarade ? ARTHÉNICE. J'y consens. UNE DES FEMMES. D'être laides ? Il me paraît à moi, que c'est prendre à gauche. UNE AUTRE FEMME. Je ne serai jamais de cet avis-là, non plus. UNE AUTRE FEMME. Eh mais qui est-ce qui pourrait en être ? Quoi ! S'enlaidir exprès pour se venger des hommes ? Eh ! Tout au contraire, embellissons-nous, s'il est possible, afin qu'ils nous regrettent davantage. UNE AUTRE FEMME. Oui, afin qu'ils soupirent plus que jamais à nos genoux, et qu'ils meurent de douleur de se voir rebutés ; voilà ce qu'on appelle une indignation de bon sens, et vous êtes dans le faux, Madame Sorbin, tout à fait dans le faux. MADAME SORBIN. Ta, ta, ta, ta, je t'en réponds, embellissons-nous pour retomber ; de vingt galants qui se meurent à nos genoux, il n'y en a quelquefois pas un qu'on ne réchappe, d'ordinaire on les sauve tous ; ces mourants-là nous gagnent trop, je connais bien notre humeur, et notre ordonnance tiendra ; on se rendra laide, au surplus ce ne sera pas si grand dommage, Mesdames, et vous n'y perdrez pas plus que moi. UNE FEMME. Oh ! Doucement, cela vous plaît à dire, vous ne jouez pas gros jeu ; vous, votre affaire est bien avancée. UNE AUTRE. Il n'est pas étonnant que vous fassiez si bon marché de vos grâces. UNE AUTRE. On ne vous prendra jamais pour un astre. LINA. Tredame, ni vous non plus pour une étoile.

Comparaison

Lysistrata et La Colonie reposent sur la même intrigue: les femmes décident de se révolter et de s'opposer aux hommes, car elles considèrent que ces derniers ne les laissent pas assez participer à la politique. Le contexte spatio-temporel est bien sûr différent: Lysistrata a été écrite dans l'Antiquité et La Colonie au milieu du XVIIIème siècle; cependant le problème relevé par les femmes dans ces deux sociétés est le même. Les deux auteurs utilisent l'humour pour transmettre ce message puisque les deux textes sont des comédies, mettant en valeur des femmes ayant beaucoup de caractère, mais aussi des défauts dont on peut rire. La diversité est mise à l'honneur puisque des femmes de différentes nationalités et de différents milieux sociaux sont mises en lumière. Cela traduit la volonté des deux auteurs de dresser une représentation complète des femmes dans la société, bien que certaines soient stéréotypées et que le but principal soit d'en rire. Les deux pièces s'achèvent sur une scène joyeuse de réconciliation ou de banquet, mais l'impact sous-jacent n'est pas le même. En effet, Lysistrata réconcilie les Lacédémoniens et les Athéniens; elle est la juge du conflit et son pouvoir en tant que femmes est établie. A l'inverse, dans La Colonie, les femmes avouent leur incapacité à faire la guerre et reconnaissent la toute-puissance politique et militaire des hommes en retournant à leurs fourneaux. Cette fin fait tâche dans cette pièce aux accents engagés, qui prône l'égalité politique entre hommes et femmes. Cela est dû à la société de l'époque: Marivaux fut obligé d'inventer ce dénouement pour éviter de choquer son public. Les deux textes étudiés reposent sur une idée commune des femmes: Comment rendre jaloux les maris et attirer leur attention pour protester avec leurs moyens ? Les femmes trouvent des idées différentes, la grève du sexe ou alors se rendre laide mais le résultat attendu est le même, soulignant que les moyens de pression dont disposent les femmes sont peu nombreux mais puissants.

Conclusion

Les similitudes entre ces deux textes, provenant d'époques et de contextes bien différents, montrent que la situation d'infériorité sociale des femmes n'a que peu évolué et que leurs moyens d'action ne se sont guère diversifiés. Ces traits communs illustrent également l'influence de la culture classique sur les auteurs de l'ère des Lumières. L'identification du maculin au pouvoir, à la puissance et à la guerre et du féminin à la beauté, la servilité mais aussi l'apiration à la paix traverse les deux oeuvres. Cependant, la mise en regard des deux oeuvres invite plutôt au pessimisme en donnant l'impression d'un régression dans le statut des femmes. En effet, la démarche de Lysistrata est couronnée de succès; elle prend non seulement l'ascendance sur les hommes mais elle établit également la paix tandis que les femmes chez Marivaux doivent battre en retraite et s'en remettre à la magnanimité des hommes. Il faudra attendre le XXème siècle, avec des auteures telles que Simone de Beauvoir ou Judith Butler, dans des ouvrages comme Le Deuxième sexe ou Trouble dans le genre: Le féminisme et la subversion de l'identité pour remettre en cause et questionner les caractéristiques fixes attachées à chaque sexe.

Sources

Wikipédia

La Colonie, Marivaux aux éditions Magnard

Lysistrata, Aristophane aux éditions Arléa

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