Want to create interactive content? It’s easy in Genially!

Get started free

les labdacides

maxime.martin2

Created on February 16, 2021

Start designing with a free template

Discover more than 1500 professional designs like these:

Practical Presentation

Smart Presentation

Essential Presentation

Akihabara Presentation

Pastel Color Presentation

Modern Presentation

Relaxing Presentation

Transcript

Les Labdacides

La mort dans l'antiquité

Pour un grec, une sépulture est indispensable pour que les morts ne deviennent pas des âmes errantes, privées d'honneur funèbre, qui tourmentent les vivants.

Les fantômes

Les funérailles

Les enfers

Euripide, Les Phéniciennes, vers 18-20).

Laïos

ὕϐρις

Certains auteurs (...) trouvent une raison à la malédiction qui frappe [Oedipe]. Ils en situent l’origine dans l’Hubris paternelle, Laïos a enlevé puis violé le plus jeune fils de Pélops, Chrysippos, dont il était tombé amoureux. C’est cet acte impie qui aurait fait condamner le roi de Thèbes par l’oracle de Delphes. (...) Ce serait donc la transgression de l’ordre divin qui charge Œdipe du poids de la dette à payer.

« Crains de procréer des enfants contre le gré des dieux. Car, si tu engendres un fils, ce fils te tuera, et toute ta maison s’éteindra dans le sang. »

Euripide, Les Phéniciennes, vers 18-20.

Laïos enlève Chrysippe devant Pélops Musée Paul Getty, Malibu

Oedipe

Οἰδίπους

"Quel est l’animal qui a quatre pattes le matin, deux à midi et trois le soir ?"

Laïos épouse Jocaste mais ne respecte pas la recommandation de l’oracle : Jocaste met au monde un fils que le roi fait abandonner dès la naissance sur le mont Cithéron. Recueilli par un berger qui le nomme Œdipe ("Pieds enflés", en référence aux liens qui entravaient le nouveau-né), il est élevé par le roi de Corinthe, jusqu’au jour où il tue un vieillard avec qui il s’est disputé à un carrefour où leurs chars se sont heurtés. Œdipe ignore qu’il s’agit de son père et poursuit sa route. Il délivre alors Thèbes de la terrible menace du monstre appelé Sphinx, dont il résout la fameuse énigme. En récompense, il obtient la main de la reine Jocaste, sans savoir qu’il s’agit de sa mère. De leur union naissent deux fils, Étéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène. Œdipe découvre progressivement la terrible malédiction - inceste et parricide - dont il est la victime ignorante. Horrifié, il se crève les yeux, tandis que Jocaste se pend. Il devient alors un proscrit impur, une souillure que tous rejettent, jusqu’à ce qu’il trouve enfin le soulagement d’une mort paisible dans le bourg de Colone.

Œdipe répondant à l’énigme du Sphinx, Coupe à figures rouges provenant de Vulci (Étrurie), env. 470 av. J.-C., Musées du Vatican, Rome

Jocaste

Un mot suffit, aussi court à dire qu'à entendre : notre noble Jocaste est morte. (...) A peine a-t-elle franchi le vestibule que, furieuse, elle court vers le lit nuptial, en s'arrachant à deux mains les cheveux. Elle entre et violemment ferme la porte derrière elle. Elle appelle alors Laïos, déjà mort depuis tant d'années ; elle évoque «les enfants que jadis il lui donna et par qui il périt lui-même, pour laisser la mère à son tour donner à ses propres fils une sinistre descendance». Elle gémit sur la couche «où, misérable, elle enfanta un époux de son époux et des enfants de ses enfants» !

Mort de Jocaste par le glaive, enluminure du XV° siècle

Oedipe Roi, Sophocle

Polynice et Étécole

j'ai fait rechercher leurs cadavres au milieu des autres. On les a retrouvés embrassés pour la première fois de leur vie sans doute. Ils s'étaient embrochés mutuellement, et puis la charge de la cavalerie argienne leur avait passé dessus. Ils étaient en bouillie, Antigone, méconnaissables.

« Représentation des frères ennemis Éteocle et Polynice, fils d’Œdipe, s’entretuant ». Pierre Blanchard, Mythologie de la jeunesse, 1803

Anouilh, Antigone

Créon

Hommes ! Les dieux ont enfin sauvé cette ville qu'ils avaient battue de tant de flots. Je vous ai ordonné par des envoyés de vous réunir ici, choisis entre tous, parce que vous avez, je le sais, toujours honoré la puissance de Laios, et gardé la même foi constante à Oedipe quand il commandait dans la ville, et, lui mort, à ses enfants. Puisqu'ils ont péri tous deux en un même jour, tués l'un par l'autre en un meurtre mutuel et impie, je possède maintenant la puissance et le trône, étant le plus proche parent des morts. (...) Et j'ai ordonné par un édit qu'on enfermât dans un tombeau Étéocle qui, en combattant pour cette ville, est mort bravement, et qu'on lui rendît les honneurs funèbres dus aux ombres des vaillants hommes. Mais, pour son frère Polynice qui, revenu de l'exil, a voulu détruire par la flamme sa patrie et les dieux de sa patrie, qui a voulu boire le sang de ses proches et réduire les citoyens en servitude, je veux que nul ne lui donne un tombeau, ni ne le pleure, mais qu'on le laisse non enseveli, et qu'il soit honteusement déchiré par les oiseaux carnassiers et par les chiens. Telle est ma volonté.

Sophocle, Antigone

Antigone

Certes, j'ensevelirai mon frère qui est le tien, si tu ne le veux pas. Jamais on ne m'accusera de trahison.

Antigone est l’ultime maillon de la chaîne maudite familiale : elle accompagne son père dans son exil jusqu’à Colone, puis elle est condamnée à mort sur l’ordre de Créon pour avoir enseveli son frère Polynice après le duel qui a opposé les deux frères ennemis.

Antigone, Sophocle

Antigone devant le corps de Polynice, huile sur toile de Nikiforos Lytras, 1865,

Antigone conduit Œdipe hors de Thèbes Charles-François JALABERT