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musique seduction ou manipulation
Lycée Berthelot
Created on February 11, 2021
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Transcript
Autour de « la musique est-elle séductrice ou manipulatrice ? »
La musique nous séduit
Mythe d’Orphée
Mythe d’Ulysse et les Sirènes
Mythe d'Orphée
Orphée (en grec ancien Ὀρφεύς / Orpheús) est un héros de la mythologie grecque, fils du roi de Thrace Œagre1 et de la Muse Calliope. Poète et musicien, il était parfois considéré comme un prophète et a inspiré un mouvement religieux appelé « Orphisme », qui était lié aux pythagoriciens et aux mystères dionysiaques2. Orphée a fait partie des Argonautes ; sa descente aux Enfers et son échec à ramener sa femme Eurydice dans le monde des vivants ont formé son mythe.
Mythe d’Ulysse et les Sirènes
Ulysse et les sirènes est une des aventures de l'Odyssée d'Homère. Ulysse et ses compagnons reviennent de l’île des morts. Alors qu’ils s’apprêtent à aller vers les sirènes, Ulysse se rappelle ce que lui avait dit Circé : • Faites attention, vous allez rencontrer des sirènes. Si vous écoutez leur chant, elles vous attireront avec elles et vous mourrez en vous écrasant sur les rochers. Tu devras préparer des boules de cire pour mettre dans les oreilles de tes compagnons et pour éviter qu’ils n'entendent les sirènes. Je te laisse le droit de les écouter mais à une seule condition : tu devras être attaché au mât de ton bateau et quand tu supplieras tes compagnons de te détacher ils devront resserrer tes liens. Ulysse prépare des boules de cire et les donne à ses compagnons. Son équipage l’attache au mât du bateau. Ulysse et ses hommes arrivent au royaume des Sirènes. Celles-ci chantent d’une voix mélancolique : Viens donc par ici Ulysse, arrête ton bateau et viens nous rejoindre Ulysse supplie ses compagnons de le détacher pour rejoindre les sirènes mais ils résistent et resserrent ses liens. Ils s’éloignent peu à peu des sirènes. Expressions Cet épisode est à l'origine des expressions « céder au chant des sirènes » ou « écouter le chant des sirènes », qui veulent dire écouter ou se laisser tenter par un discours attirant mais trompeur ou même dangereux.
Mythe d’Ulysse et les Sirènes
Mythe d’Ulysse et les Sirènes
Mythe d’Ulysse et les Sirènes
Les pouvoirs de la musique dans La Flûte enchantée, MOZART (1791)
CARTE D’IDENTITÉ DE L’ŒUVRE : LA FLÛTE ENCHANTÉE DE WOLFGANG AMADEUS MOZART GENRE opéra : singspiel LIBRETTISTE Emanuel Schikaneder COMPOSITION en 1791 à Vienne CRÉATION le 30 septembre 1791 au Theater auf der Wieden, à Vienne FORME opéra en une ouverture et deux actes
Les pouvoirs de la musique dans La Flûte enchantée, MOZART (1791)
Même si Mozart désigne La Flûte enchantée comme « grand opéra », cette œuvre adopte les caractéristiques de ce qu’on appelle le singspiel, opéra populaire de langue allemande, destiné à un théâtre populaire. Par exemple, il n’y a pas de récitatifs chantés : ceux-ci sont remplacés par des dialogues parlés. En outre, l’opéra de Mozart se compose de numéros clairement séparés : chœurs, ensembles, duos ou airs, d’une durée plus courte que dans ses autres opéras. Les interprètes sont en effet surtout des acteurs sachant bien chanter plutôt que de véritables chanteurs professionnels : Mozart s’adapte donc à la contrainte de la commande. Mais il destine des passages virtuoses à la Reine de la Nuit, car il sait que le rôle va être tenu par sa belle-sœur, Josepha Hofer, excellente chanteuse. Il s’agit aussi d’un des opéras les plus courts de Mozart – La Flûte enchantée ne dure que deux heures – en seulement deux actes.
Personnages : Tamino, prince étranger Papageno, oiseleur La Reine de la Nuit Pamina, sa fille Sarastro, prêtre du soleil Trois Dames, Trois garçons Orateur Trois Prêtres Monostatos Papagena Trois esclaves
Les pouvoirs de la musique dans La Flûte enchantée, MOZART (1791)
Résumé : la scène est dans l’ancienne Egypte.Tamino, sauvé par les Trois Dames d’un féroce serpent devant lequel il s’est évanoui, est engagé par la reine de la Nuit à partir avec Papageno libérer Pamina, sa fille, tenue prisonnière par Sarastro. Ils partent donc avec une flûte et un jeu de clochettes magiques ; trois garçons doivent les guider. Papageno trouve Pamina qui échappe à la surveillance de Monostatos, au service de Sarastro mais qui convoite la jeune fille pour lui-même. Papageno lui montre le portrait de Tamino et la persuade de venir avec lui trouver le jeune prince.Pendant ce temps, un prêtre révèle à Tamino que c’est la reine le vil personnage, et non Sarastro, grand prêtre du temple de la Sagesse. Sarastro accepte d’initier Tamino, accompagné par Papageno, dans son temple. Après avoir subi les épreuves de l’obscurité et du silence (ce qui provoque le désespoir de Pamina qui veut se suicider car Tamino ne lui répond pas), et enfin, avec Pamina, du feu et de l’eau, Tamino est uni à Pamina. Papageno désespéré de ne pas trouver sa Papagena veut lui aussi mettre fin à ses jours mais il en est dissuadé par les Trois garçons qui lui conseillent de jouer de son Glockenspiel (le jeu de clochettes magiques). Papagena apparaît alors ; Papageno a trouvé la femme dont il rêvait et la reine de la Nuit est vaincue à jamais par les forces du bien.D’après le Dictionnaire Mozart, sous la direction de H. C. Robbins Landon, éd. J. C. Lattès. 1990.
l’ouverture de l’opéra, dans le film d’Ingmar BERGMAN (1975)
Noter ce que vous voyez et entendez à l’écran. Proposez ensuite une interprétation.
La Flûte enchantée, MOZART extrait 1 Quintette « Hm ! Hm ! Hm... » (acte I)
Mozart, La Flûte enchantée (1791) – Extrait 2 – Air de Tamino « Wie stark ist... » (acte I)
Mozart, La Flûte enchantée (1791) – Extrait 3 – Trio avec choeurs « Schnelle Füsse... »
https://youtu.be/x9nyPrJy5ek (de 57’13 à 1 h 00’ 29’’) Mise en scène de l’Opéra de Paris : 57’14
Mozart, La Flûte enchantée (1791) – Extrait 4 – Duo « Tamino mein ! » (acte II) – Les épreuves
à 4’38 à partir de « Tamino mein ! O welch ein Glück ! » jusqu’à la fin de l’extrait.Mise en scène de l’Opéra de Paris : 2 h 11’ 03
Mozart, La Flûte enchantée (1791) – Extrait 5 – Air de Papageno et duo avec Papagena (acte II)
Mise en scène de l’Opéra de Paris : 2 h 18’ 16’’Mise en scène de l’Opéra de Paris : 2 h 18’ 16’’
-Musique d’amourExpression « toucher la corde sensible » « La musique est l’aliment de l’amour » SHAKESPEARE
-Fascination du monde de la musique :Art difficile et rigoureux mais aussi miroir aux alouettes « La musique est un art exigeant, qui demande habileté technique et connaissances théoriques. Elle impose souvent une formation longue, difficile, parfois même éprouvante, puis un entraînement sans fin. Pour autant, les logiciels de création musicale la rendent aujourd'hui plus accessible. » (BO)
Que ma joie demeure, spectacle d’Alexandre Astier, 2012. 1) De quel personnage historique s’inspire Alexandre Astier ? Que connaissez-vous de lui ? 2) A quoi sert la musique pour le personnage principal ? 3) Quelles sont les visions de la musique, et notamment du solfège, données par ce sketch ?
Film « Lalaland »
-Musique manipulatrice :Pub et slogan« une scie »Mythe chant des sirènes
SYNTHESE DE DOCUMENT : LA MUSIQUE CHANT DES SIRENES ?
Fantaisie Gérard de Nerval Il est un air pour qui je donneraisTout Rossini, tout Mozart et tout Weber,Un air très vieux, languissant et funèbre,Qui pour moi seul a des charmes secrets. Or, chaque fois que je viens à l’entendre,De deux cents ans mon âme rajeunit :C’est sous Louis treize ; et je crois voir s’étendreUn coteau vert, que le couchant jaunit, Puis un château de brique à coins de pierre,Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,Ceint de grands parcs, avec une rivièreBaignant ses pieds, qui coule entre des fleurs ; Puis une dame, à sa haute fenêtre,Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,Que, dans une autre existence peut-être,J’ai déjà vue… – et dont je me souviens !
Primo LEVI Si c’est un homme 1947
Et pour la première fois que je suis au camp, la cloche du réveil me surprend dans un sommeil profond, et c’est un peu comme si je sortais du néant. Au moment de la distribution du pain, on entend au loin, dans le petit matin obscur, la fanfare qui commence à jouer : ce sont nos camarades de baraque qui partent travailler au pas militaire.Du K.B. on n’entend pas très bien la musique : sur le fond sonore de la grosse caisse et des cymbales qui produisent un martèlement continu et monotone, les phrases musicales se détachent par intervalles, au gré du vent. De nos lits, nous nous entre-regardons, pénétrés du caractère infernal de cette musique.Une douzaine de motifs seulement, qui se répètent tous les jours, matin et soir : des marches et des chansons populaires chères aux coeurs allemands. Elles sont gravées dans notre esprit et seront bien la dernière chose du lager que nous oublierons ; car elles sont la voix du lager, l’expression sensible de sa folie géométrique, de la détermination avec laquelle des hommes entreprirent de nous anéantir, de nous détruire en tant qu’homme avant de nous faire mourir lentement.Quand cette musique éclate, nous savons que nos camarades, dehors dans le brouillard, se mettent en marche comme des automates ; leurs âmes sont mortes, et c’est la musique qui les pousse en avant comme le vent les feuilles sèches, et leur tient lieu de volonté. Car, ils n’ont plus de volonté : chaque pulsation est un pas, une contraction automatique de leurs muscles inertes. Voilà ce qu’ont fait les Allemands. Ils sont dix mille hommes, et ils ne forment plus qu’une même machine grise ; ils sont exactement déterminés ; ils ne pensent pas, ils ne veulent pas, ils marchent.
Primo LEVI Si c’est un homme 1947
Jamais les SS n’ont manqué l’une de ces parades d’entrée et de sortie. Qui pourrait leur refuser le droit d’assister à la chorégraphie qu’ils ont eux-mêmes élaborée, à la danse de ces hommes morts qui laissent, équipe par équipe, le brouillard pour le brouillard ? Qu’elle preuve plus tangible de leur victoire ?Ceux du KB connaissent bien eux aussi ces départs et ces retours, l’hypnose du rythme continu qui annihile la pensée et endort la douleur ; ils en ont fait l’expérience, ils la feront encore. Mais il fallait échapper au maléfice, il fallait entendre la musique de l’extérieur, comme nous l’entendions au KB, comme nous l’entendons aujourd’hui dans le souvenir, maintenant que nous sommes à nouveau libre et revenus à la vie ; il fallait l’entendre sans y obéir, sans la subir, pour comprendre ce qu’elle représentait, pour quelles raisons préméditées les Allemands avaient instauré ce rite monstrueux, et pourquoi aujourd’hui encore, quand une de ces innocentes chansonnettes nous revient en mémoire, nous sentons notre sang se glacer dans nos veines et nous prenons conscience qu’être revenus d’Auschwitz tient du miracle.
Quand la musique nous manipule, France info juin 2014
La musique peut-elle nous manipuler et influencer notre comportement de consommateur ? Une question abordée dans "Le cerveau mélomane" paru chez Belin.Plusieurs scientifiques font le point sur les différentes façons dont la musique peut agir sur notre cerveau. Parmi eux Nicolas Gueguen, enseignant-chercheur en psychologie sociale, explique pourquoi nous devrions davantage nous méfier de la musique qui est diffusée lorsque nous entrons dans un magasin ou dans un restaurant. Cette musique pourrait avoir une influence non négligeable sur ce que nous consommons et donc sur le montant de la facture à l'arrivée. Plusieurs études le montrent.Une influence commercialeDes chercheurs américains et australiens ont montré que lorsque l'on diffusait de la musique classique dans une boutique de vins, le montant des achats des clients était multiplié par deux et demi. Ce n'est pas le nombre de bouteilles achetées qui augmentait mais la qualité des vins. La musique classique pousse les clients à acheter des vins plus prestigieux. Il s'agit d'un bel exemple de ce que les chercheurs appellent "un amorçage cognitif". Une première stimulation, à laquelle on ne fait pas forcément attention, prépare le cerveau à traiter d'autres informations de façon sélective.Dans le cas présent la musique classique a certainement amorcé dans le cerveau des clients des mots tels que culture, raffinement, prestige. Ces mots ont à leur tour préactivé des noms de châteaux prestigieux, conduisant les acheteurs à choisir des vins plus raffinés.
Quand la musique nous manipule, France info juin 2014
Des chercheurs britanniques ont montré que si on diffusait dans les rayons d'un supermarché, une musique folklorique allemande, les consommateurs achetaient préférentiellement des petits vins blancs du Rhin. En revanche avec une musique folklorique française, les clients choisissaient des vins de nos terroirs.Le plus étonnant est que dans cette étude les clients ont prétendu que la musique n'avait eu aucune influence sur leur choix.L’importance du tempoUne étude menée dans un restaurant, par un chercheur américain, a comparé le comportement de clients exposés par un même morceau de musique (du jazz) mais joué à des vitesses différentes. Le chercheur a constaté que le comportement des clients changeait selon le tempo de la musique. Les personnes qui entendaient le morceau joué à un tempo de 70 battements par minute sont restées plus longtemps à table, ont consommé plus de boissons, et commandé davantage de desserts et de cafés que les clients exposés au même morceau joué à un tempo plus rapide (92 battements par minute). Il semble que le tempo de 70 battements par minute nous convienne particulièrement bien. C'est ce qu'a démontré un neuropsychologue japonais. Il a proposé à des volontaires d'ajuster à leur convenance, le tempo d'une musique jouée par un ordinateur. Il s'est aperçu que la plupart des gens ajustaient le tempo à la fréquence des battements de leur propre cœur : la fréquence cardiaque des humains se situe généralement autour de 70 battements par minute.
Quand la musique nous manipule, France info juin 2014
Le volumeSelon des études menées dans des bars, pour un même style de musique les clients soumis à un volume sonore de 88 décibels commandent davantage de verre (en moyenne 28% de plus) que ceux attablés dans une ambiance à 72 décibels. On pourrait penser que c'est parce que moins on parvient à s'entendre plus on s'occupe en buvant mais des chercheurs avancent une hypothèse un peu plus biologique. Selon eux le volume sonore créerait un état d'excitation de l'organisme, qui aurait besoin de s'alimenter et de se désaltérer davantage. Mais le mécanisme de cette excitation reste à élucider. Je ne voudrais surtout pas que toutes ces considérations refroidissent les ardeurs de ceux qui s'apprêtaient à célébrer comme il se doit la fête de la musique.
Infopress, • Par Catherine Martellini 30 sept. 2019 «Une publicité sans musique équivaut à retirer au moins 50% d'émotion du message»
Charles Trenet et La mer dans une publicité du Lait qui a marqué les esprits des consommateurs, les messages de Desjardins dont les quelques notes à la fin suffisent pour reconnaître l’institution financière… Musique et images sont assez indissociables en publicité. Existe-t-il des mécaniques musicales à succès qui propulseront une marque à coup sûr? À une certaine époque, les agences de publicité et les producteurs de musique devaient prendre leurs gants blancs pour communiquer avec des artistes pour leur acheter une chanson, raconte Maxime Navert. Ce dernier est compositeur et directeur artistique à Studio Lamajeure, une entreprise de postproduction spécialisée en publicité et en enregistrement de musique à l'image depuis les années 1990, qui a ajouté la création de musique originale il y a environ sept ans.
Catherine Martellini
Selon lui, le virage s’est amorcé en 2011, à un moment où l’univers de la musique se cherchait un peu en raison de l’écoute en continu gratuite qui grugeait les parts de revenus. «Le groupe Karkwa a vendu la chanson Le pyroman à Coca-Cola, ce qui a provoqué un tollé, certains leur reprochant de vendre leur âme au diable», ajoute Mathieu Morin, mixeur en chef au même studio. «Louis-Jean Cormier s’était alors défendu en avançant qu'il s'agissait d'un revenu comme un autre, explique Maxime Navert. La crédibilité du groupe a ensuite décomplexé tous les autres qui souhaitaient secrètement pouvoir le faire et arriver à vivre de leur musique.»Les mentalités ont depuis changé et il est assez commun de voir des marques approcher des artistes, qu’ils soient connus ou émergents, ou l’inverse.Entre chansons d’album, musique originale et musique libre de droitsAujourd'hui, trois approches s’offrent aux annonceurs qui souhaitent ajouter de la musique à leur publicité.D’abord, il existe la musique libre de droits, ou stock, une sorte «d’usine à saucisses de la musique», de l’avis de Maxime Navert, où des compositeurs jouent sur les sonorités du moment pour produire un bon volume de chansons et les vendre moins cher. «Cela donne accès rapidement à des centaines de propositions, mais il ne faut pas perdre de vue qu’il y a également un prix pour chaque format: Instagram, Facebook, message de 15 secondes ou de 30 secondes à la télé, message radio, etc.», souligne Mathieu Morin.Maxime Navert estime toutefois que la qualité est généralement moins au rendez-vous. «Lorsqu’un client choisit cette avenue, c’est qu’il souhaite une musique de fond pas très inspirée, une forme de tapisserie sonore. Un concurrent peut reprendre la même, en même temps.»
Catherine Martellini
«La création originale, une bonne façon de se démarquer.»Ensuite, il y a la création d’une musique originale, à la manière du cinéma, faite pour l’image. Les prix varient selon le marché – une diffusion à l’international coûtera plus chère qu’au Québec –, mais aussi la durée (2 minutes, 15 secondes), le cycle de licence (un an, cinq ans), le fait d’inclure des chanteurs et des demandes particulières (orchestre, etc.). «Tout est négociable. Le prix ne devrait pas être un frein, car sur l’ensemble du budget, cela ne représente pas un important pourcentage, mentionne Maxime Navert. Et c’est une bonne façon de se démarquer.»Publicité Subway qui propose une musique originale.Enfin, l’achat de musique d’album est, en général, ce qui coûte le plus cher, selon l’artiste choisi. Cette solution se décline en deux possibilités: l’achat d’une chanson telle quelle, ou le réarrangement d’une chanson connue pour lui donner différentes sonorités. «McDonald’s a initialement acheté un extrait d’une chanson de Justin Timberlake qu’elle diffusait sans arrangement. Désormais, cette dernière est réadaptée chaque fois », explique Mathieu Morin.C’est l’artiste qui fixe son prix. Une chanson de Supertramp, par exemple, vaut autour de 200 000 $. «Pour les entreprises, c’est une façon de profiter de la mémorabilité d’une chanson connue, mais aussi d’associer la marque à un style», affirme Maxime Navert.Sans musique, une publicité peut-elle émouvoir?«Outre la touche émotive, la musique cristallise une image de marque.»Les deux experts sont catégoriques: le son dans une publicité vaut pour 50 % de l’émotion que celle-ci peut générer. «Une personne ne ressentira pas de frissons seulement avec une image sans son, à moins que ce soit une image personnelle, précise Mathieu Morin. J’ajouterais même à cela que c’est difficile d’aller chercher une émotion pure avec uniquement du son, sans musique.»
Catherine Martellini
Outre la touche émotive, la musique cristallise une image de marque. «Certaines emploient toujours le même type de musique, comme Apple, illustre Maxime Navert. Au Québec, Metro s’est créé une ambiance sonore qui revient à chaque publicité et qui permet de dire que ça sonne “Metro”.»Musique originale créée par Lamajeure pour la publicité de Metro.Entrent également dans cette catégorie les signatures sonores dites mnémoniques, c’est-à-dire qui aident à se rappeler d’une marque, comme celles de Desjardins et de McDonald’s. «On a déjà essayé de concevoir de telles signatures en conception sonore, comme des rythmes ou du bruitage non mélodique, mais ça ne fonctionne pas: les gens n’associent pas le son à la marque, soutient Mathieu Morin. Ça prend vraiment une mélodie pour graver la mémoire.»Des mécaniques à succèsUne chanson à succès ne signifie pas qu’elle est nécessairement accrocheuse. «Accrocheuse ne veut pas dire bon, prévient Maxime Navert. Mais c’est sûr que plus la mélodie est simple, plus elle restera en tête.»«Le côté accrocheur vient généralement de la répétition.»Il mentionne au passage que les gens demandent parfois qu’une musique accroche à la première écoute. «Ils sous-estiment parfois à quel point une publicité sera diffusée. De là, ils obtiendront ce côté accrocheur qui vient généralement de la répétition.»Même s’il n’y a pas de recette miracle pour faire lever la sauce publicitaire, certains éléments y contribuent. «Dans le cas de la musique populaire, par exemple, la voix humaine demeure un des instruments les plus puissants, qui rend la chanson plus touchante, souligne Maxime Navert. Une bonne façon de s’en rendre compte consiste à enlever la voix de celle-ci: on aura l’impression que c’est un peu générique.»L’emploi d'une sonorité qui a la cote, la clarté des idées véhiculées et la construction de la musique avec certaines courbes dramatiques se révèlent d’autres ingrédients importants.Peu importe ce qu’on choisit comme musique dans une publicité, ultimement, il faut l’assumer. «L’erreur la plus fréquente, c’est de penser que la voix hors champ est la plus importante et de créer une superbe pièce sonore pour finir par diminuer complètement le son parce qu’on a peur. Tout le travail pour que la musique aille chercher une émotion est alors détruit.»
Document 4 – Orphée et Eurydice, Paul Rubens, 1638. 1) Ce tableau représente la fuite d’Orphée, le personnage à gauche du tableau, des Enfers. Faites une recherche sur son histoire et expliquez pourquoi il porte un instrument de musique. 2) Cet instrument a donné son nom à un registre littéraire. Lequel et pourquoi ce nom ?
Thanks!