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La vague

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Created on January 30, 2021

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Transcript

CINEMA ET POLITIQUE : Comprendre les processus de perte et reconquête de la démocratie

la vague

start

INDEX

Introduction

Fiche d'identité

Synopsis

Contextualisation

les personnages

Axes de réflection

Analyse technique

Conclusion

introduction

Comment ce film explique-t-il la perte progressive de la démocratie et met-il en évidence les moyens nécessaires au développement de l'autocratie?

La démocratie est une forme de gouvernement où le pouvoir appartient au peuple. C’est l’inverse de l’autocratie qui est une forme de gouvernement où un souverain unique exerce lui-même une autorité sans limites. ce mot vient du grec "auto" : par soit même et "cratie" diriger. Le film la vague, inspiré d’une histoire réelle ayant eu lieu aux Etats Unis en 1967 est un exemple parfait de la perte de la démocratie et de la montée de l’autocratie. Il explique les différentes formes de pouvoir : par la discipline, la communauté, l'action.

Fiche d'identité du film

Réalisateur : Dennis Gansel Année : 2008Récompenses : Prix du film allemand pour le meilleur film ; prix du film allemand pour le meilleur acteur dans un second rôle pour Frederick LauSujet : Perte de la démocratie et mise en place d’un régime autocratiquePays concerné : Allemagne

Acteur principaux : Rainer Wenger - Jürgen Vogel Sinan- Elyas M'BarekTim - Frederick Lau Jens- Tim Oliver SchultzMarco- Max Riemelt Karo - Jennifer UlrichLisa -Cristina do Rego Dennis - Jacob MatschenzBomber-Maximilian Vollmar Kevin - Max MauffFerdi - Ferdinand Schmidt-Modrow

Synopsis

Pendant une semaine d’atelier, un professeur, Rainer Wenger, réputé pour ses méthodes atypiques, propose à ses élèves une expérience ayant pour but de leur expliquer comment fonctionne un régime autocratique. Les élèves pensent qu’il ne pourra plus y avoir de dictature en Allemagne car ils sont prévenus et connaissent l’histoire. Face à ce scepticisme, il décide d'organiser une expérience et soumet la classe à des règles strictes de discipline. On créé un mouvement avec son leader, son nom, son idéologie et son signe. Au bout de quelques jours, ce qui avait débuté par des notions inoffensives telles que la discipline et l’esprit communautaire, devient alors un véritable mouvement : La vague. Le 3e jour, les étudiants commencent à exclure et persécuter ceux qui n’ont pas rallié leur cause. Quand le conflit éclate et tombe dans la violence lors d’un match de water-polo, le professeur décide de mettre fin à l’expérience. Mais La vague est déjà incontrôlable et elle détruira tout sur son passage.

Contextualisation historique

30 Janv 1933

1939-1945

Hitler prend le pouvoir

2nde Guerre mondiale

avril 1967

Expérience "la 3ème vague" dans un lycée californien

1989

Chute du mur de Berlin

3 Oct 1990

Réunification de l'allemagne

25 Dec 1991

Dissolution de l'URSS

7 fev 1992

traité de Maastricht instituant l'Union Européenne

Fin du conflit en Bosnie Herzégovine grâce aux accord de paix de Dayton

1995

1995

La Finlande, l’Autriche et la suède rejoignent l’UE. Critère pour rentrer dans l’UE : institution stable garantissant la démocratie, primauté du droit, les droits de l’homme et le respect des minorités et leur protection,

3 anciens états communistes Hongrie, Pologne, République tchèque rentrent dans l’OTANT L'OTAN s'emploie à promouvoir les valeurs démocratiques et permet à ses membres de se consulter et de coopérer sur les questions de défense et de sécurité afin de résoudre les problèmes

12 mars 1999

Les personnages

On remarque la présence d’une majorité conformiste et d’une minorité réfractaire. La vague prend de l’ampleur et dépasse le cours de Wegner, le phénomène s’étend à l’école et à la ville. - Bomber et Sinan sont deux redoublants désinvestis à l'école. L'expérience de Rainer suscite une motivation nouvelle. Cette expérience rompt la routine, et donne une place à leurs talents personnels (Sinan fait le logo de la Vague et Bomber invente le salut). Ils vont même avoir un rôle de « police » Lisa est une adolescente timide et peu sûre d'elle. Avec cette expérience, elle va gagner en assurance et même obtenir le rôle de Karo dans un pièce de théâtre. La vague lui a permis d’évoluer sur le plan personnel et elle défend donc le mouvement qu’elle juge bénéfique pour la société. - Jens, un élève victime de discrimination à cause de son origine est-allemande, a trouvé une vraie place dans la classe grâce à la vague. Ses parents ont même remarqué le changement de comportement de leur fils et en sont ravis. La vague semble alors permettre à tous de trouver sa place. - Tim est un élève isolé et mal dans sa peau subissant des moqueries. Il tente de se faire intégrer en donnant gratuitement du cannabis. Il est en manque de reconnaissance. La nouvelle solidarité qui s'instaure entre les membres de la Vague rendus tous égaux comble cette soif de reconnaissance et rompt son isolement en lui donnant une place à lui dans la classe. Parfaitement intégré au mouvement, Tim en devient l'un des plus ardents défenseurs, avec une vénération absolue pour son leader et une infinie gratitude pour ses compagnons. Il va développer un comportement excessif et fanatique, suivant Wenger et se prenant pour son garde du corps, en taguant une vague sur le toit d’une église, ou encore en achetant une arme. Il publie des propos violents sur le site de la vague. Il ne vit plus que pour elle et lors de son arrêt il prend en otage la classe avant de tirer sur un élève et de se suicider.

Les personnages

- Marco est un garçon peu agressif et influençable. Il fait partie de l’équipe de waterpolo et avant la vague on lui reproche de jouer trop « perso ». Avec la vague, il comprend l’avantage du groupe et se met à jouer collectif. Il est le petit ami de Karo. Sa faiblesse de caractère le pousse à suivre le mouvement sans vraiment réfléchir pour ne pas s’opposer au groupe. Il adopte alors une attitude conformiste pour éviter tout conflit. Cette attitude de suiveur et sa peur de s’opposer au groupe le pousse au fanatisme et à la violence (combat au match de waterpolo et coup porté à karo). Ce geste, qu’il n’aurait jamais fait avant, devient le déclic d'une prise de conscience. Parmi les membres de la Vague, il est le seul à remettre en question à la fois son propre comportement et la légitimité de l'expérience menée par Rainer. Il lui demande même de stopper la vague qui devient dangereuse.- Karo est au début emballée par cette expérience et n’y voit pas d’objection. Elle commence à prendre du recul par rapport à la Vague lorsqu’elle est exclue car elle ne porte pas de blanc. Son choix est à la base esthétique, elle se soucis de son image et n'a pas envie de porter quelque chose qui ne lui va pas. Exclue du groupe, elle va donc voir les choses d’un autre angle et est la seule à remarquer les débordements de la Vague, qui envahit toute l'école, touchant notamment son petit frère Leon, puis la ville entière (tags, autocollants…), et ses excès, comme la page web de Tim, qui associe le mouvement aux armes… Avec Mona, elle est aussi la seule à réagir concrètement pour stopper le mouvement. Après avoir en vain alerté Rainer et tenté de publier un avis dans le journal de l'école, elles conçoivent, impriment et distribuent un tract de mise en garde, d'abord clandestinement dans les couloirs de l'école, puis au grand jour pendant le match de water-polo.

Les personnages

- Kevin est un adolescent blasé que rien n’intéresse ; il est le seul à ne pas voter la reconnaissance de Rainer comme leader du groupe et à ne pas s'engager à jouer le jeu. La vague ne l’intéresse pas du tout au début puis il va en faire parti car tout le monde en fait parti et qu’il voit que ca peut lui procurer des avantages. Il vient d’une familles très riche et a donc un rapport à l’argent complètement différent que celui d’autres élèves en difficultés financières.-Mona est dès le début contre la vague et prévient que cela finira mal. Elle adopte un comportement de « résistant » et quitte le cours de Wenger. A l'inverse de Kevin, Mona se sent très concernée par ce qui se passe en classe. Elle est intelligente, indépendante d'esprit et a une forte personnalité, des qualités qui la portent à remettre en cause, et de façon toujours pertinente, bien des principes et des règles imposés par Rainer. C'est ains la seule à lui reprocher les règles de discipline qu'il instaure, à défendre l'idée que le sentiment national peut se révéler dangereux, à critiquer la nouvelle disposition des élèves imposée en classe, à dénoncer le port de l'uniforme… C'est d'ailleurs lorsque Rainer décide de l'imposer pour les besoins de l'expérience qu'elle choisit de quitter le groupe.- Reiner Wenger est un professeur anarchiste apprécié de ses élèves, marié et qui attend un enfant. A l’origine, il voulait traiter l’anarchie mais il hérite de l’autocratie, à contre cœur. Il tente de faire comprendre à ses élèves ce principe d’autocratie par une expérience grandeur nature. Son projet n’est au début pas soutenu mais il est apprécié au fil des jour par la directrice. Avec ses élèves, ils créent un mouvement : la vague, un salut, un emblème, un « dress code » et est désigné comme le leader de ce nouveau mouvement. Il finit lui aussi par prendre goût et à être « embrigadé » par son œuvre, une simple expérience, la vague. De multiples fois mit en garde par Karo, il se rend compte de l’ampleur du phénomène lors du match de waterpolo le vendredi. Sa femme lui fait comprendre que le projet doit s’arrêter. Le lendemain, samedi, il organise une réunion avec tous les membres pour ouvrir les yeux aux élèves et qu'ils se rendent compte de l’ampleur violente que cela a pris et annonce que la vague s’arrête. Il sera finalement arrêté par la police après le suicide de Tim.

Axes de reflexions

Comment la démocratie peut elle si rapidement basculé et Quels sont les moyens de mises en place par la dictature pour parvenir à ses fins ?

Les thèmes abordés :- Contexte favorisant la mise en place de l'autocratie- La propagande - Les idéaux : d’une utopie à une dictature La figure du leader : charisme, influence - Les valeurs : obéissance, discipline, communauté exclusive (qui implique des signes de reconnaissance) - Les contre-pouvoirs : leurs formes, leurs marges de manœuvre, leurs acteurs

Dans ce film portant sur la mise en place d'une dictature et donc la disparition de la démocratie et des libertés individuelles, on retrouve comme thèmes, les caractéristiques de la dictature et comment cette dernière peut si rapidement gagner du terrin. En effet pour toutes les dictatures, on retrouve le même modèle de construction et les conditions nécessaires pour son établissement. Il y a 3 grands axes développés dans ce film : le pouvoir par la discipline, le pourvoir par la communauté et le pouvoir par l'action.

Contexte favorisant la mise en place d'une dictature.

Pour qu’une dictature voit le jour, il faut un contexte social, politique, ou économique particulier. Une volonté de changer et d’aspirer à meilleur. En effet, on assiste souvent à une montée des extrêmes ainsi qu’à une montée du nationalisme. De plus, le contexte économique est social est souvent mauvais : chômage, taux d’inflation et pauvreté élevés. On observe aussi généralement un dégoût envers les politiques ainsi que de nombreuses injustices sociales. C’était ce contexte qui règnait lors de l’arrivée du nazisme au pouvoir en Allemagne. Le monde venait de subir le crash boursier de 1929, la situation économique mondiale était catastrophique. Le peuple aspire donc à croire en quelque chose ou quelqu’un qui représenterait un espoir, une porte de sortie et qui sortirait le pays de cette situation. Dans la vague, un élève dit au début « Il n’y a plus de vraies valeurs de toutes façons, tout le monde pense qu’à une seule chose, son petit nombril. Ce qui manque à notre génération, c’est un truc fédérateur, un truc qui puisse nous rassembler. » Selon lui, l’individualisme est bien trop développé et il manque quelque chose qui rassemblerait tout le monde quel qu’il soit et qui permettrait de fonder une communauté soudée. Il veut tous simplement être lié aux autres au lieu de se centrer sur sa personne. Cet individualisme, très présent dans notre société actuelle , voit naître la volonté d’être souder par quelque chose. Il y a ainsi la monté du communautarisme. On remarque aussi que la vague apporte à chaque élève quelque chose qui lui manque dans sa famille. En effet, le contexte familiale influe la décision de chaque élève en faveur de la vague, celle-ci étant vu comme une solution à leurs problèmes. Par exemple, les parents de Tim ne s’intéressent pas à ce qu’il fait ; Marco à une vie familiale très compliqué voire même inexistante ; Kevin vient d’une famille aisée et à tout ce qu’il veut en illimité, on ne lui dit jamais non ; Karo vient d’une famille où la discipline n’existe pas et les enfants font ce qu’ils veulent. La vague leur apporte ainsi la discipline, le fait d’être reconnu, chacun est égal et important, un objectif, une appartenance à un groupe, une « famille »… Ainsi, une fois que le contexte est établi, que le peuple voit un espoir en un leader, et que celui-ci transmet une idéologie, la dictature peut prendre forme.

La propagande

La propagande désigne une action exercée sur l'opinion pour l'amener à avoir et à appuyer certaines idées (surtout politiques). Il s’agit d’agir pour faire connaitre son mouvement et tous les moyens sont bon : affiches, discours… La propagande est le cœur d’une dictature, cette dernière n’est rien sans la propagande qui vente le « parti » et son idéologie. Le but est d’attirer le plus de monde possible. Les élèves du cours de Reiner commencent à parler autour d’eux du projet qu’ils ont et attirent donc leur camarades de classe dans le cours. L’attitude cool, décalée et amusante du prof donnant ainsi un court « sympa » pour les élève devient un argument de poids et ils sont nombreux à vouloir y participer. Ainsi par le bouche à oreille, la vague prend forme et attire de nouveaux membres. Lorsque ce bouche à oreille ne suffit plus, on trouve des moyens plus grands comme des badges et la création d’un site web de propagande permettant à tous de découvrir la vague, pas seulement à ceux du lycée. Pour étendre le mouvement et vraiment se faire connaitre, les élèves membres répendent la vague à toute la ville en collant des stickers et en taguant le logo, notamment sur le toit du Dôme de la cathédrale de Berlin ou encore sur les voiture de police. De plus, ils organisent des fêtes, montent leur solidarité entre membres en défendant ceux se trouvant en difficulté ou encore en supportant massivement les évènements sportifs (match de waterpolo). Enfin, les participants essayent aussi d’imposer leur mouvement par la force, en donnant des avantages aux membres (distribution de glace) ou encore, en manipulant les plus jeunes. Ainsi, tout les moyens sont bons pour faire connaître la Vague.

Un leader et une idéologie : de l'utopie à la dictature

Dans le sens courant, une utopie est un projet d'organisation politique ou un idéal qui ne tient pas compte des contraintes de la réalité ou de faits objectifs. Par extension, c'est un projet ou une idée qui apparaît comme irréalisable, illusoire. Cette société se baserait sur l'équité, la liberté et la dignité. Elles sont décrites dans le but de servir de modèles d'organisation politique et sociale. La dictature est un régime politique arbitraire et coercitif dans lequel tous les pouvoirs sont concentrés entre les mains d'un seul homme, le dictateur, ou d'un groupe d'hommes (ex : junte militaire). Le pouvoir n'étant ni partagé (pas de séparation des pouvoirs), ni contrôlé (absence d'élections libres, de constitution), les libertés individuelles n'étant pas garanties, la dictature s'oppose à la démocratie. Elle doit donc s'imposer et se maintenir par la force en s'appuyant sur l'armée, sur une milice, sur un parti, sur une caste, sur un groupe religieux ou social. Le film « La vague » est une parfaite illustration de la bascule entre ces deux idéologies qui se met en place lentement, insidieusement. Une expérience qui semble au départ enrichissante où les élèves créent un lien social fort, indestructible, une unité sans limite ; Et surtout un lieu sécuritaire où les adolescents peuvent se reconnaitre, où chacun a une place bien définie et valorisante. Appartenir à un groupe, à une idéologie semble être leur but ultime. La mise en place de cette société demande des étapes à franchir où tout le groupe doit adhérer au départ sans violence et avec une adhésion complète. L’expérience totalitaire peut commencer. Le processus s’installe dans la classe de Rainer progressivement avec la constitution d’un groupe autour d'un leader.

Un leader et une idéologie : de l'utopie à la dictature

Ainsi, identifier un leader — führer, en allemand — constitue une condition préalable pour entamer le processus d’une dictature ; Il doit avoir un pouvoir charismatique", une autorité, une domination, ou une influence fondée sur le charisme du chef. Le fonctionnement est suspendu à la "parole" du chef. Ce pouvoir est lié à la capacité de persuasion du "leader" auprès des sujets auxquels il s'adresse pour qu'ils lui accordent obéissance et soumission.Par sa conduite et sa manière de parler, le chef charismatique parvient à faire partager ses objectifs, à incarner les valeurs désirables et les idéaux collectifs, à mobiliser ses sujets au-delà de ce qu'ils feraient seuls (dépassement), jusqu'au sacrifice de leurs intérêts personnels, de leur santé ou de leur vie. Le pouvoir charismatique se transforme souvent en pouvoir totalitaire. Sa légitimité ne reposant que sur la personnalité du leader, elle peut très rapidement disparaître en cas d'erreur ou quand l'illusion ne correspond plus à la réalité. La désillusion est alors à la mesure de l'espérance suscitée.

Dans le film, Rainer, le professeur est désigné à l'unanimité. Un choix qui s'explique sans doute par la position hiérarchique qu'il occupe au sein de sa classe. Cette dernière est une mini société régit par ses codes. Le leader choisi, une liberté d’expression est mise en place pour définir les règles de leur future société idéale. Ainsi, dans le film, au départ tout est libre, l’inscription à son cours, la liberté d’expression…. Les règles sont même définies par la classe. Un sentiment de liberté, d’adhésion sans aucune contrainte est mis en avant. Les élèves sont fiers d’assister à ce cours. Un cours où leurs avis est pris en compte, leur statut n’est plus d’être un élève lambda qui subit le cours mais un individu à part entière, moteur de la classe, de la pensée commune. Je suis important, on m’écoute, je suis valorisé. On a besoin de moi et j’ai besoin d’eux. La mise en confiance et un sentiment d’appartenance sont des piliers au départ indispensables où le leader est souvent choisi librement et sans contrainte. Pour basculer de l’utopie à la dictature, le proffesseur enseige à ses élèves un certain nombre de valeurs. Quand les élèves agissent eux même de manière fanatique et qu'ils sont prêt à tout pour le groupe, la bascule est faîte, une société utopique est devenue une société totalitaire.

Les valeurs

Dans toutes autocraties, le peuple est rassemblé autour d’un certains nombre de valeurs communes comme la fierté, l’ordre, la discipline ou encore l’obéissance. Cela permet au leader de mieux contrôler : « le pouvoir par la discipline ». Le peuple écoute le leader et obéit à ses ordres puisque celui-ci est d’un rang supérieur. Ainsi, Reiner instaure en premier lieu, l'ordre et des règles de discipline : De nature sympathique, il donne cours dans une classe où les élèves l'appellent par son prénom. Les premières mesures qu'il va prendre vont avoir pour but de faire disparaître cette convivialité et cette familiarité au profit du respect dû à son égard. Les bancs sont alignés et les élèves doivent dorénavant l’appeler par son nom de famille «Herr Wenger». Ils devront aussi lever la main pour demander l’autorisation de parler, se lever pour parler, avoir un bureau ordonné et rangé, garder le dos droit, de maintenir les pieds parallèles sur le sol et de respirer profondément…Mais la valeur principale développée par toutes les dictatures est l’esprit communautaire. On fait passer le groupe avant nous même : c’est le pouvoir par la communauté. Le but est d'amener chacun à s'identifier au groupe en réduisant au maximum l'individualité. Rainer va donc fortifier et unir le groupe. Il leur demande de taper des pieds à la même cadence, il faut agir à l’unisson. Les élèves deviennent un tout lié par cette cadence. Il développe aussi la solidarité en formant des binômes. Chacun est placé à côté de quelqu’un qui pourra l’aider ou lui apporter quelque chose. Pour renforcer l’idée d’appartenance à un groupe et de communautarisme, il met en place le port d’un uniforme : un jeans bleu et une chemise blanche, un nom et un logo. Et pour souder le groupe, les élèves décident d’un salut. Enfin, il identifie un ennemi commun qui nuit à la communauté : les opposants à ce cours.ttttttttt

Les contre-pouvoirs

Dans toute dictature, il existe des contres pouvoirs dirigés par des opposants politiques. Le rôle du contre-pouvoir est de restreindre l'exercice du pouvoir en place et de proposer une alternative aux décisions d'une autorité. Il prend plusieurs formes comme par exemple la résistance en France pendant la 2nd guerre mondiale. Dans le film LA VAGUE, le contre-pouvoir apparait le jeudi quand Karo et Mona se liguent contre la vague. Pour se faire entendre, les contres pouvoirs utilisent eux aussi la presse (affiches, tracts, articles clandestins…). Les filles, actrices de cette résistance, impriment des tracts contre le mouvement la vague dans lesquels elles expriment leur opinion contre ce dernier et pourquoi il est dangereux et qu’il faut donc les rejoindre et s’opposer à la vague. Sous une dictature, les opposants, quels qu’ils soient (politiques, journalistes, artistes…) sont éliminés. La presse est censurée, l’art contrôlé,…Les contre-pouvoirs travaillent donc dans l’ombre pour se faire entendre, ils agissent anonymement et discrètement afin de ne pas être connus et donc arrêtés. C’est pour cela que les 2 opposantes vont d’abord simplement déposer les tracts sous les ports de classes. Les membre de la vague tentent alors de faire disparaitre toutes traces des ces tracts en les ramassant et les détruisant. Puis, l'anonyma tombe. Elles veulent être entendues et agissent à la lumière lors du match.

Axes de reflexion

Ainsi, pour conclure, il faut, pour la formation d'une autocratie, un contexte sociale, économique et politique instable, une idéologie, la figure d'un leader qui représente une forme d'espoir, des valeurs telles que la discipline ou l'obéissance, un esprit communautaire ainsi que des moyens de propagande pour développer le mouvment et attirer de nouveaux membres. Cependant, comme dans toutes dictactures, tout le monde ne peut pas y adhérer. Il y a donc des opposants, politiques par exemple, qui font naître des contres-pouvoirs pour lutter contre la dictature. Cette dernière met toute son énergie dans la lutte contre ces contre pouvoirs en faisant disparaitre les oppposants. Ce film nous explique ainsi clairement les mécanismes de mise en place de la dictature entrainant le recul des libertés et de la démocratie.

Analyse technique

Extrait 1 : accès refusé à un non membre

Dans cet extrait, un élève qui n’est pas membre de la vague se voit refuser l’entrée car ce dernier n’a pas fait le salut. Les personnes avec une chemise blanche passent sans soucis mais les autres sont contrôlés. Cet attitude révolte Karo.Dans cette scène, le plan n°1 est un plan moyen dans lequel on voit Karo accrocher son vélo est être intriguée par quelque chose se passant hors champs. On entend en bruit de fond une discussion. 2 jeunes, dont le frère de Karo, refusent l’accès à un garçon sous prétexte qu’il ne fait pas le salut de la vague. Ce plan présente le contexte et le lieu ou se passe l’action. Il y a un zoom de la caméra sur karo à travers les vélos transformant le plan moyen en plan rapproché. De plus, les vélo au 1er plan ainsi que le dernier plan sont floutés pour mettre l’accent sur Karo et qu’on voit ainsi clairement ses expressions faciales.S’en suit un plan américain présentant sur la droite un garçon à lunette à qui l’entrée est interdite et sur la gauche, 2 jeunes ayant été manipulés par les membres et servant de « vigiles » pour contrôler qui rentre. On voit les jambes de Karo, celle-ci rentre dans le plan pour se rapprocher de l’action et voir ce qu’il se passe.Le 3ème type de plan présent dans cet extrait est un plan rapproché qui permet de voir les expressions faciales de Karo, choquée et déconcerté, ainsi que le sentiment d’injustice lisible sur le visage du garçon. On voit d’ailleurs au 1er plan les épaules des 2 jeunes. La scène est donc filmée derrière ces 2 derniers en angle de vue plat. La caméra change régulièrement de point de vue créant un dynamisme dans la manière de filmer comme un match de tennis où on se lancerait les répliques : c’est un dialogue. Quand karo parle, la caméra est sur elle, et quand les 2 jeunes parlent, la caméra est sur eux. A la toute fin de l’extrait, après que ces derniers aient montré fièrement le salut, il croisent les bras comme pour indiquer "vous ne passerez pas" et se regardent avec un air fier et moqueur.

Analyse technique

Extrait 2 : Tim brule ses vetements

Dans cet extrait, Tim, en chemise blanche, brûle ses vêtements de tous les jours. Cela marque sa décision radicale de ne pas revenir en arrière, de brûler le passé. Il n’y a aucuns mots dans cet extrait, Les seuls sons que l’on entend sont ceux de l’environnement et du crépitement du feu. Le fait que la séquence soit muette rend le moment solennel. On se concentre sur les actes et non les bruits. L’extrait commence avec un plan général qui situe l’action dans un cadre agréable et verdoyant. On entend que le gazouillis des oiseaux. La caméra fait un travelling sur la maison de Tim. La transition est brutale, on passe d’un plan général à un très gros plan. On y voit des habits de marque fréquemment portées par les jeunes (comme Nike), jetés 1 à 1 dans une brouette. Le plan suivent est un plan américain. La caméra se rapproche de Tim qui est de dos et pivote pour que le voit de ¾. Cela enchaine alors avec un plan rapproché où on voit le visage de Tim qui jette 1 à 1 ses vêtements. On lit la tristesse sur son visage. Cela fait sentir au spectateur que Tim a du mal à se séparer de ses habits mais qu’il s’y oblige. Il est résolu, il ne reviendra pas en arrière, la chemise blanche est son nouveau style. Le plan qui suit est encore un très gros plan mais, très court, sur la brouette où de nouveaux habits se sont entassés. Puis on enchaine avec un plan de demi ensemble représentant Tim de dos, penché. On entend le bruit d’un liquide qui coule. Il y a de nouveau un très gros plan avec un zoom sur la brouette où on comprend que le bruit de liquide est en réalité Tim qui vide un Bidon d’essence sur les habits. Le très gros plan continue sur une paire de chaussette Nike que Tim tient d’une main et de l’autre, un briquet. Une musique grave en arrière-plan vient fixer l’atmosphère importante et lourde du passage. La caméra retourne vars la brouette en faisant un gros plan et cette dernière prend feu car Tim vient d’y jeter la paire de chaussette enflammée. Enfin, le dernier plan de cet extrait est un plan rapproché avec les flemmes en 1er plan et Tim en arrière-plan regardant bruler son « passé » à la fois d’un air triste mais aussi décidé. L’alternance dans cet extrait entre les plan sur Tim et sur la brouette viennent dynamiser la scène et rompre le calme de l’environnement. Cette alternance de plan donne un effet de dialogue entre Tim et l’objet. On comprend lors de cet acte démesuré, qu’il ne reviendra jamais en arrière, que désormais il vit pour la vague et qu’il a déjà une attitude excessive envers le mouvement.

Conclusion

Nous avons décidé de choisir le film « la vague » pour présenter le sujet de la perte de la démocratie. En effet, nous avions déjà entendu parler de ce film et il met en scène des personnage de notre âge, l’expérience qu’ils ont vécue aurait très bien pu nous arriver. De plus ce film est inspiré d’une histoire vraie. Le côté historique et réel donne envie de le découvrir. Enfin, il parle d’une thématique précise et bien connue de tous : la dictature. Avec un tel sujet on imagine tout de suite un film rempli de rebondissements. Ce film explique les grand points utilisés par la dictature pour s’implanter. C’est un véritable cours d’histoire télévisé. En effet, dans toutes les dictatures, comme l’explique le film, il y a une idéologie qui rassemble le peuple, un leader qui sert de guide, un salut et un signe distinctif… Au fil de la semaine, le phénomène « la vague » prend de plus en plus d’ampleur. Au début cela ne ressemble qu’à une simple expérience jusqu’au mercredi où les membres commencent à exclure ce qui n’en font pas parti en interdisant par exemple l’accès au skate Park. A partir du moment où on interdit l’accès à un lieu en fonction de son appartenance ou pas à un mouvement, on restreint les libertés individuelles. De plus, ces rivalités entre membres et non membres mènent à un combat le vendredi lors du match de waterpolo. Cela montre bien la violence qui s’exprime envers ceux qui ont choisi de ne pas adhérer. Le mouvement la vague tente de faire sa loi. « Tu es avec nous ou tu es contre nous » c’est devenu le mode de penser de ses membres. Il y a une volonté de ses derniers d’assoir leur supériorité par rapport aux autres. De plus, la liberté d’opinion et d’expression disparait lorsque les tracts de Karo contre la vague sont récupérés et détruits pas les membres avant même qu’on puisse les lire. C’est donc un véritable exemple de perte de la démocratie. Il y a une restriction des libertés individuelles, de penser et d’expression. Un groupe, la vague, tente de s’imposer en écrasant les libertés et droits humains des autres. Ce film retrace L’expérience de la Troisième Vague, une étude expérimentale du fascisme menée par le professeur d’histoire Ron Jones avec des élèves de première du lycée Cubberley en Californie en 1967. N’arrivant pas à expliquer à ses élèves comment les citoyens allemands avaient pu laisser le parti nazi procéder au génocide de populations entières sans réagir de manière notable, Ron Jones décida d’organiser une mise en situation. Il fonda un mouvement nommé « la Troisième Vague » dont l’idéologie vantait les mérites de la discipline et de l’esprit de corps, et qui visait à la destruction de la démocratie, considérée comme un mauvais régime en raison de l’accent qu’elle place sur l’individu plutôt que sur la communauté. Le film nous fait réfléchir justement sur la fragilité de la démocratie, la facilité et le rapidité avec laquelle elle peut être perdue. En effet, en une semaine étaient apparues les bases d’une dictature avec déjà des restrictions de libertés individuelles au profit de cette communauté. On ne pense plus pour nous mais pour la communauté. La dimension historique de ce film est d’autant plus forte qu’elle se passe en Allemagne, là où, 65 ans plus tôt, une dictature dirigeait le pays et mettait l’Europe à feu et à sang. Ainsi, ce film montre la perte de la démocratie.

Pauline DELATRE

Noémie RUATTA

Lana BERTON

Merci !