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BP1: Les femmes dans la société française
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Transcript
LES FEMMES DANS LA SOCIETE FRANÇAISE.
B.P E.C.M Q. Maillard.
Introduction
Séance 1
Séance 2
index
Séance 3
Frise chrono
Biographie
D.M
Documents
A quelles inégalités hommes-femmes ces images font-elles allusions ?
SEANCE 1 : LES LUTTES POUR LES DROITS CIVILS ET POLITIQUES.
Une émancipation réclamée: Qu'est-ce que le féminisme?
« Féminisme », un mot nouveau Le mot apparaît en France dans le vocabulaire médical vers 1830, signalant un sujet masculin présentant des caractères féminins. Alexandre Dumas fils l’utilise dans l’Homme-femme en 1872 pour qualifier un homme si peu viril qu’il n’hésite pas à prendre le parti des femmes adultères ! Les antiféministes restent attachés à cette définition péjoratives qu’ils inversent : être féministe signifie vouloir pour une femme se viriliser en s’emparant de ce qui, par nature, appartient aux hommes, ce qui aboutit à féminiser ceux-ci. La première militante de la cause des femmes à se déclarer ouvertement féministe est Hubertine Auclert en 1882. On opte pour une définition large du féminisme comme « prise de conscience individuelle et collective de l’oppression spécifique des femmes, accompagnée de la volonté d’instaurer l’égalité des sexes dans certains ou dans tous les domaines, à plus ou moins longue échéance ». •Source: Y. Ripa, Les femmes actrices de l’histoire, p.81.
+info
I. La conquête des droits civils.
- Les combats pour l’égalité politique.
Les suffragettes : Le terme de "………………………… " apparaît en …….. en ……………………….. . La première à l'employer est Emeline PANKHURST, à Manchester. Il désigne les féministes souhaitant une évolution dans ………………………….. homme femme. Ces femmes qui revendiquent des droits nouveaux s'inspirent des idées de la ……………………………………………………………. , pour faire évoluer la condition, les droits et les pouvoirs des femmes. Ce mouvement féministe, qui apparaît en 1903 en Angleterre, est l'influence majeure du mouvement français qui naît en …………. . Ce retard est dû à une conception britannique des femmes en tant que groupe spécifique alors que la conception de l'individu-citoyen à la française s'y oppose. Cependant les femmes françaises telles que ………………………………………………….. ou ………………………………. sont des figures emblématiques des suffragettes françaises. Les mouvements …………………………. du début étant inutiles, elles utilisent différents moyens d'actions devenant de plus en plus …………………………. ; elles troublent donc l'ordre public le plus …………………………. possible adoptant une position de …………………………. au travers des photographies les montrant en tenues de …………………………..
Emeline PANKHURST
Doc.4: Emile Morlot, député radical de 1896 à 1907 « En vain prétend-on que l’égalité civile accordée à la femme a pour corollaire nécessaire son émancipation politique. C’est méconnaître absolument le rôle de la femme dans l’humanité. Destinée à la maternité, faite pour la vie de famille, la dignité de sa situation sera d’autant plus grande qu’elle n’ira point la compromettre dans les luttes de forum et dans les hasards de la vie publique. Elle oublierait fatalement ses devoirs de mère et d’épouse, si elle abandonnait le foyer pour courir à la tribune […]. On a donc parfaitement raison d’exclure de la vie politique les femmes et les personnes qui, par leur peu de maturité d’esprit, ne peuvent prendre une part intelligente à la conduite des affaires publiques. »
Document 5:
Document 5: La citoyenneté politique des femmes, Assemblée nationale.fr
La loi dite sur « la parité » du 6 juin 2000 vise à favoriser l’accès des femmes aux fonctions électives. Elle contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes pour les élections régionales, municipales (dans les communes de 3500 habitants et plus), sénatoriales (à la proportionnelle) et européennes. Elle prévoit aussi de pénaliser financièrement les partis ou groupements politiques qui ne respectent pas le principe de parité lors de la désignation pour les élections législatives.
- Des luttes pour obtenir des droits.
- La conquête des droits civils.
Depuis ……………….., le ………………………………………… avait organisé la domination ……………………………… sur les femmes et les enfants. Les femmes sont considérées comme …………………………… , elles ne peuvent agir sans ………………………………………………………… de leur père ou mari. Les réformes sont ……………………… et …………… , d’autant que ……………… des hommes siègent à l’Assemblée. Peu à peu, dans certains domaines, les femmes acquièrent les mêmes droits que les hommes. Ainsi, à partir de ……………… , une femme mariée peut disposer ……………………………………… de son salaire, autrefois versé à son mari. En ………………… , une femme peut agir en justice. A partir de …………… , le régime matrimonial est profondément rééquilibré pour les femmes (cogestion des biens, ouverture d’un compte en banque, libre exercice de la profession). La loi de ……………… fonde ……………………………………………………………………..…………… , celle de ………… constitue le divorce par consentement mutuel, et celle de ……………… condamne ………………… entre époux. Dans le domaine de l’éducation, Les lois scolaires des années ……………… ouvrent aux filles les portes de l’école. Avant 1914, elles sont très …………………………………… dans l’enseignement secondaire, et c’est pour y apprendre leur métier d’………………………… et de ……………………………………………………… . En ……………… , les filles préparent pour la première fois un ………………………………………… identique à celui des garçons mais l’accès à l’université leur est limité. Depuis …………… , l’ouverture de l’enseignement secondaire a permis aux filles d’investir toutes les filières. Ce mouvement s’accompagne d’une réussite scolaire significative, aujourd’hui supérieure à celle des garçons. Dès lors, les femmes peuvent accéder à des professions de plus en plus diversifiées.
- Le combat pour l’égalité des droits civiques.
La conquête du droit de voteEn 1848, le suffrage universel masculin est instauré. Au début du XXe siècle, le mouvement suffragiste cherche à se faire entendre par tous les moyens pour obtenir le droit de vote et d’éligibilité : irruption dans les bureaux de vote, femmes candidates à des élections, manifestations. En 1932, Jeanne Valbot inaugure au Sénat cette nouvelle forme d’action en s’enchaînant au banc d’une des tribunes. Dans les années 1935/1936, Louise Weiss et son mouvement « la femme nouvelle » mènent des opérations symboliques, spectaculaires et médiatiques. Celles-ci participent à la prise de conscience collective mais restent sans succès, y compris en 1936, malgré la nomination de trois sous-secrétaires d’Etat dans le gouvernement du Front Populaire. Enfin, en 1944, ce droit est acquis. C’est notamment le résultat de la participation active des femmes aux combats de la Résistance et au rôle économique qu’elles ont joué en remplaçant au travail les hommes partis à la guerre.
La participation à la vie politique
Aux élections de 1945, 36 femmes sont élues députées. Mais pendant très longtemps le nombre de femmes élues ne progresse pas et leur participation à la vie politique reste relativement limitée. Leur présence au gouvernement est rarissime jusqu’en 1974 et 1981 où quelques postes leurs sont confiés. En mai 1991, François Mitterrand nomme Edith Cresson à la fonction de Premier ministre (jusqu’en avril 1992), c’est la première à occuper ce poste. En 2007, pour la première fois une femme, Ségolène Royal, atteint le second tour de l’élection présidentielle. En 2012, François Hollande demande à Jean-Marc Ayrault (son Premier ministre) de constituer un gouvernement paritaire. En 2017, lors de sa prise de fonction Emmanuel Macron s’entoure d’une équipe gouvernementale composée de 18 femmes pour 20 hommes. Toutefois, les ministères importants (Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères, Economie) sont occupés seulement par 2 femmes (Justice et Défense). Lors de sa réélection en 2022, il nomme à Matignon Elisabeth Borne. Les causes de la sous-représentation des femmes en politique (députées et sénatrices notamment) sont multiples : difficultés à concilier vie publique et responsabilités familiales, sexisme des partis politiques. Depuis janvier 2000, une loi sur la parité impose aux partis politiques un certain nombre de candidates féminines aux différentes élections.
Le droit à l’instruction Dans le domaine de l’éducation, Les lois scolaires des années ……………… ouvrent aux filles les portes de l’école. Avant 1914, elles sont très …………………………………… dans l’enseignement secondaire, et c’est pour y apprendre leur métier d’………………………… et de ……………………………………………………… . En ……………… , les filles préparent pour la première fois un ………………………………………… identique à celui des garçons mais l’accès à l’université leur est limité. Depuis …………… , l’ouverture de l’enseignement secondaire a permis aux filles d’investir toutes les filières. Ce mouvement s’accompagne d’une réussite scolaire significative, aujourd’hui supérieure à celle des garçons. Dès lors, les femmes peuvent accéder à des professions de plus en plus diversifiées.
CONCLUSION:
SEANCE 2 : Corps, maternités, familles et sexualités : une femme de plus en plus libérée.
I. Un problème de femmes et de société.
Doc.1 : Tract du MLF, novembre 1972
Doc 2 : Affiche du Mouvement français pour le planning familial, 1974.
Doc.3 : Le manifeste des 343.
Doc. 4 : Pour un mouvement de libération des femmes.
- Gisèle Halimi, figure de la lutte féminine
II. Le combat pour le droit à l’avortement.
Doc.1 : Simone Veil expliquant son projet de loi sur l’IVG dans le journal télévisé du 13 novembre 1974.
Doc. 2 : Un combat difficile.
« Je savais […] que les attaques seraient vives[…]mais je n’imaginais pas la haine que j’allais susciter, la monstruosité des propos parlementaires, ni leur grossièreté à mon égard. Une grossièreté inimaginable. Un langage de soulards. Car il semble qu’en abordant ce type de sujet, et face à une femme, certains hommes usent spontanément d’un discours empreint de machisme et de vulgarité. Beaucoup d’allusions au nazisme… Oui, comme dans le courrier abondant que je recevais et qui contenait des dessins ignobles, des croix gammées et des propos antisémites. Et certains mouvements d’extrême droite en ont profité. […] Le seul fait d’oser faire référence à l’extermination des juifs à propos de l’IVG était scandaleux. » S.Veil, Les hommes aussi s’en souviennent, entretien avec Annick Cojean, 2004.
Doc. 2 : Un combat difficile.
« Je savais […] que les attaques seraient vives[…]mais je n’imaginais pas la haine que j’allais susciter, la monstruosité des propos parlementaires, ni leur grossièreté à mon égard. Une grossièreté inimaginable. Un langage de soulards. Car il semble qu’en abordant ce type de sujet, et face à une femme, certains hommes usent spontanément d’un discours empreint de machisme et de vulgarité. Beaucoup d’allusions au nazisme… Oui, comme dans le courrier abondant que je recevais et qui contenait des dessins ignobles, des croix gammées et des propos antisémites. Et certains mouvements d’extrême droite en ont profité. […] Le seul fait d’oser faire référence à l’extermination des juifs à propos de l’IVG était scandaleux. » S.Veil, Les hommes aussi s’en souviennent, entretien avec Annick Cojean, 2004.
- L’émergence d’un féminisme plus radical dans les années 1960/1970
Il est basé sur une idée nouvelle:"…………………………………………………… » (Simone de Beauvoir), autrement dit les femmes ne sont pas différentes des hommes et surtout pas inférieures ; c’est une idée toute faite qu’on enseigne aux filles dès leur plus jeune âge et dont les femmes doivent se libérer. Le mouvement enfle après ………………… : les groupes féministes se multiplient, les ……………………………………… de femmes envahissent les rues. Leur grand combat : l’émancipation de la femme..
Simone de Beauvoir.
- Une véritable révolution de la condition féminine.
La révolution sexuelle :
Le recours à l’………………………………………, la publicité et l’information sur la contraception ont été longtemps ………………………………… . Les avortements, considérés comme des crimes, sont pratiqués dans la ………………………………………, entraînant souvent des accidents ou des décès. Dans la seconde moitié du XXe siècle, des mouvements comme le ………………………………………………………………, le …………………… (mouvement pour la libération de la femme) ou la ………………… (Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception) militent pour l’abolition des lois répressives et facilitent l’accès aux produits contraceptifs venus de l’étranger. En …………… , la loi …………………………… autorise la commercialisation de la pilule contraceptive. Le procès pour avortement gagné par l’avocate ……………………………………… en ……………… marque un tournant : les gouvernements sous la pression populaire sont contraints d’élaborer des lois. Affrontant l’hostilité de l’Eglise catholique, d’une partie de l’opinion publique et des parlementaires, ……………………………………… réussit à faire voter la loi sur l’interruption volontaire de grossesse en décembre …………… , après un débat très violent. En 1993, la loi reconnait le délit d’entrave à l’IVG, punissable de de deux ans de prison. Le délai légal de recours à l’IVG est passé de 10 à 12 semaines en 2001. En août 2020, un décret étend la gratuité de la contraception aux filles de moins de 15 ans. Ces conquêtes changent profondément la condition des femmes. Le 24 novembre 2022, l'Assemblée nationale a voté par 337 voix pour et 32 contre la proposition de loi qui vise à inscrire dans la Constitution le droit à l'interruption volontaire de grossesse.
L’obtention de l’égalité civile : Avec les lois de ……………… et ………………… , les femmes ont désormais les mêmes droits que les hommes dans la société et au sein de la famille (où maris et femmes décident à parts égales). On a la création d’un secrétariat d’Etat à la condition féminine, puis d’un ministère des ……………………………………… en ……………………, qui vise à consolider la place des femmes dans la société.
Yvette Roudy, Première ministre des droits de la femme (1981)
L’émancipation par le monde du travail. La majorité des femmes travaille désormais, ce qui leur garantit l’autonomie financière. Au début du XXe siècle, les femmes sont occupées dans les fermes, le commerce et la domesticité. L’industrialisation les a aussi conduites dans les usines où elles sont évincées des métiers qualifiés. Pendant les deux guerres, elles remplacent les hommes dans tous les secteurs et bouleversent les préjugés sur leurs incapacités, mais la paix les ramène à leur rôle traditionnel. Dans les années 50, l’idéal féminin reste celui de l’épouse mère- ménagère, idéal que la majorité des femmes doivent concilier avec une vie professionnelle. Elles professionnalisent les métiers de bénévolat (éducation, soins, assistance) et investissent massivement ceux du tertiaire (secrétariat et comptabilité et de l’administration. Le taux d’activité des femmes est élevé en France. Des métiers auparavant interdits aux femmes, comme la magistrature, s’ouvrent peu à peu. Elles sont désormais plus nombreuses à être juges, avocats, médecins, ingénieurs et cadres. Par ailleurs, des lois interdisent les discriminations en matière de salaire et d’embauche à l’encontre des femmes. Mais leurs salaires restent en moyenne de 30 à 40% inférieurs à celui des hommes.
SEANCE 3 : La condition féminine aujourd’hui, des inégalités persistantes.
Doc. 1 : Le parisien, 23 novembre 2018.
Doc. 2 :
La situation est "alarmante" estime le Haut Conseil à l’Égalité, chargé depuis 2019 de remettre au gouvernement un rapport annuel sur l'état du sexisme en France. Malgré des "avancées incontestables en matière de droits de femmes", le HCE constate que le sexisme ne recule pas dans la société française. Pire, "certaines de ses manifestations les plus violentes s'aggravent", notamment chez les plus jeunes générations. 93% de la population constate des inégalités de traitement entre hommes et femmes. C'est le premier constat du Haut Conseil à l’Égalité. Une immense majorité des Français estime qu'hommes et femmes ne sont pas traités de manière égalitaire dans au moins une sphère sociale : au travail, dans l'espace public, à l'école ou en famille. 36% de temps de parole pour 43% de présence à l'antenne. Si la visibilité des femmes augmente donc d'années en années à la télévision et à la radio selon l'Arcom (Autorité de régulation de l'audiovisuel), "les femmes parlent structurellement moins qu'elles ne figurent à l'écran", note le Haut Conseil à l’Égalité. 41% des femmes de 15 à 24 ans déclarent avoir été "moins bien traitées" en raison de leur genre durant leurs études. Par ailleurs, seulement 6% de l'ensemble de la population fait totalement confiance en l'école et en l’université pour prévenir les actes et violences sexistes, note encore le rapport du HCE. C'est l'un des éclairages de ce nouveau rapport. 37% des Françaises ont déjà vécu une "situation de non-consentement". 33% ont déjà eu un rapport sexuel suite à l'insistance de leur partenaire alors qu'elles n'en avaient pas envie, et 7% ont déjà eu un rapport sexuel non consenti sous l'emprise de l'alcool ou de drogue. Dans ce domaine, l'écart de perception entre hommes et femmes est frappant : seuls 73% des hommes considèrent comme problématique le fait d'insister pour avoir un rapport sexuel avec sa conjointe, et seuls 12% déclarent l'avoir déjà fait. 10% ont déjà eu un doute sur le consentement de leur partenaire. Les hommes "peinent à se sentir concernés et n'engagent pas leur responsabilité personnelle", note le Haut Conseil à l'Égalité. Quelques 15% des femmes interrogées ont déjà subi des coups portés par leur partenaire ou ex-partenaire, et le taux grimpe à 20% pour les 50-64 ans, soit une femme sur cinq. Si la parole se libère depuis l'émergence de #MeToo en 2017, ce qui explique en partie que les enregistrements pour violences conjugales par les forces de l'ordre aient doublé depuis 2016, le nombre de féminicides conjugaux ne baisse pas pour autant. Il y en a eu 20% de plus en 2021 par rapport à l'année précédente selon le ministère de l'Intérieur (122 victimes contre 102 en 2020). Selon le "Baromètre Sexisme 2023", 14% des femmes ont par ailleurs été victimes d'agression sexuelle ou de viol. Pour le Haut Conseil à l'Égalité, il est "urgent de tenir compte des résultats concernant la génération des 25-34 ans", parmi laquelle 23% des hommes considèrent qu'il faut parfois être violent pour se faire respecter (contre 11% de la population masculine totale). L'institution met en garde contre un phénomène de "backlash" (retour de bâton) et écrit : "Cinq ans après #MeToo, une partie de la nouvelle génération des hommes se sent fragilisée, parfois en danger, réagit dans l’agressivité, et peut trouver une voix d’expression politique dans de nouveaux mouvements virilistes et très masculins".
Doc.3 : Les inégalités entre les femmes et les hommes en France : principaux indicateurs
Doc. 4 : interview de Margot Dumont rédigé par Maya Amrouche 9 décembre 2016.
- Pouvez-vous vous présenter Margot ? J’ai 26 ans, je suis née à Lyon, j’ai grandi à Lyon, je suis venue à Paris à 18 ans pour faire des stages et travailler et depuis je suis restée à Paris. Je suis à beIN sports depuis la création donc bientôt 4 ans et demi.[…] - Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre métier ? C’est le relationnel, le contact avec les gens, discuter avec tout le monde, avoir des infos rester en contact. Je suis quelqu’un d’assez sociable c’est vraiment ça qui me plait le plus. Ensuite, c’est le terrain, c’est se déplacer, sentir l’odeur de la pelouse, entendre le public, avoir froid à -2° à Lille et le lendemain galérer à 30° à Bastia. C’est être dans cet environnement, c’est ça que j’aime le plus. - Qu’est-ce que vous aimez le moins dans votre métier ? Le milieu. Pas le milieu du foot, mais celui de l’audiovisuel. C’est bizarre hein ! Je m’explique : il y a des gens qui font de la télévision pour se montrer, ça m’énerve. Tu as beaucoup de gens avec un égo surdimensionné, ça m’énerve aussi. Tu as beaucoup de gens qui parlent dans ton dos. En fait il faut savoir bien s’entourer. Moi je me suis bien entourée donc ça va. - C’est propre à l’audiovisuel ou c’est dans le journalisme de manière général ? C’est propre à un milieu d’hommes. Je pense que chez les pompiers et les militaires, ça doit être un peu pareil. Quand t’es une nana t’es une rareté, et la rareté fait qu’on parle forcément de toi. Et après il y a toujours ceux qui n’ont que ça à faire que d’inventer des histoires, s’imaginer des choses. Ça les fait ‘kiffer’. Moi c’est vraiment le seul truc qui me dérange. Quand t’a rien à te reprocher, que tu travailles, que t’es intègre, que t’essayes de faire ton petit bonhomme de chemin, il y a toujours des gens qui tenteront de te faire chavirer. Mais je suis forte mentalement. - Donc c’est un peu dur d’être dans une rédaction d’hommes, de se faire sa place? Non moi ça va, ça a pas été trop dur. Déjà le fait de jouer au foot m’a beaucoup aidé, je me suis intégrée assez facilement dans toutes les rédactions où je suis passée parce qu’ils ont vu que je savais de quoi je parlais. Après j’ai une personnalité aussi qui fait que je m’entends trop bien avec les garçons, ça a été assez simple pour moi de m’intégrer dans une rédaction de mec. Ce qui est plus difficile, c’est de durer. Et c’est mon objectif. - De plus en plus de femmes dans le métier, positif pour vous ? Oui il y en a de plus en plus. Mais on n’a pas toute le même rôle. Des femmes qui font du terrain comme ça, du reportage, y’en a très peu. La plupart font du plateau donc oui il y a de plus en plus de femmes mais ces femmes-là ont un peu toutes le même profil. Et c’est là où je me différencie je pense, c’est d’avoir un profil, pour une nana, de terrain, de contact direct avec les acteurs de terrains, d’être vraiment dans le jeu.
Doc. 5 : « la télé-réalité encourage-t-elle les stéréotypes sexistes ? », Quotidien, 4 mars 2020. [Vidéo]
Synthèse :
Au 1er janvier 2019, les femmes représentent 51,5 % de la population française. Elles sont désormais plus nombreuses que les hommes à être diplômé et le nombre de femmes présente parmi les cadres a été multiplié par 2 depuis 40 ans. Si l’on constate une évolution positive pour la place des femmes dans la société française, on ne peut toujours pas parler d’une égalité réelle entre les hommes et les femmes. Ainsi, au travail, le taux d’activité chez les femmes est de 67,6% (contre 74,5% chez les hommes), mais elles souffrent encore de discrimination dans la progression de leur carrière et d’inégalités salariales. Elles sont aussi les plus touchées par le chômage et la précarité. Elles doivent concilier tâches domestiques et vie professionnelle. Elles sont également moins représentées dans le monde politique malgré la loi de 2000 imposant la parité. Toutefois, La France se place au 4e rang européen en matière de représentation féminine au sein du parlement. Longtemps considérées comme du domaine de la vie privée, les violences conjugales sont punies par la loi depuis 1990. Enfin, on assiste par endroits au retour du sexisme et d’un machisme parfois violent. Cela conduit à la naissance de nouvelles associations, comme « Ni putes, Ni soumises », qui entendent lutter contre les violences faites aux femmes : physiques, mais aussi psychologiques et verbales. En 2017, l’affaire Weinstein a permis la libération de la parole des femmes concernant le harcèlement voire les agressions sexuelles autour des mouvements #metoo ou #balancetonporc. Ainsi en aout 2018, le Parlement français promulgue une loi contre les violences sexuelles avec l’étendue du délai de prescription à 30 ans pour les crimes commis sur mineur (à partir de la majorité de la victime) et la création d’une infraction pour réprimer le « harcèlement de rue ». Pour rappel, 82% des françaises ont commencé à subir ces incivilités avant l'âge de 17 ans et 76% d'entre elles se sont déjà fait suivre. Le gouvernement a organisé, à l’automne 2019, le premier Grenelle contre les violences conjugales, sur la base d’un constat : en France, une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son conjoint ou de son ex-conjoint. Cette année-là, la France a dénombré 149 féminicides suites aux coups de leur conjoint. Afin de protéger au mieux les victimes, en septembre 2020, un décret a annoncé la mise en place d’un dispositif électronique mobile anti rapprochement pour assurer à distance le contrôle des compagnons violents.21
CONCLUSION: " les grandes dates du combat des femmes pour l’égalité."
LEXIQUE:
HUBERTINE AUCLERT( 1848/1910):
Hubertine Auclert, née le 10 avril 1848 à Saint-Priest-en-Murat et morte le 4 août 1914 à Paris, est une militante féministe française en faveur du droit de vote des femmes. Née dans une famille de la classe moyenne, elle est mise au couvent par sa mère à la mort de son père. Elle monte à Paris à une époque où l’avènement de la troisième République ouvre la voie à l’activisme des femmes qui exigent des changements dans le code Napoléon en faveur de l’éducation, l’indépendance économique pour les femmes et le divorce. Hubertine Auclert s'engage dans le mouvement pour les droits des femmes. En 1876, elle fonde la société Le droit des femmes qui soutient le droit de vote pour les femmes et qui devient en 1883 Le suffrage des femmes. Elle lance une révolte des contribuables en défendant l’idée que, faute de représentation légale, les femmes ne devraient pas être imposables. Le 13 février 1881, elle lance la Citoyenne, qui, plaidant avec force pour la libération féminine. En 1908, les Françaises mariées ont finalement reçu le contrôle de leurs propres salaires mais, à l’âge de 60 ans, Auclert continue de pousser en faveur de l’égalité complète.
Louise Weiss (1893/1983): :
Issue d’un milieu alsacien aisé, elle est agrégée de lettres en 1914. Marquée par la Première Guerre mondiale, elle milite en faveur de la paix et d’une Europe unie avant de s’engager dans les années 1930 aux côtés des mouvements des suffragistes dans la lutte pour le vote des femmes. Elle crée en 1934 le mouvement propagandiste « la femme nouvelle » et se porte candidate aux élections municipales de 1935 et législatives de 1936. En 1935, 16 852 bulletins de vote sont déposés en sa faveur.Son action constitue un maillon essentiel du combat féministe de l’entre –deux- guerres.Louise Weiss devient députée européenne en 1979, date à laquelle les membres du Parlement sont élus au suffrage universel pour la première fois. A 86 ans, elle y prononcera, au titre de doyenne, un discours d'ouverture lors de la première session de ce nouveau Parlement à Strasbourg.
Edith Cresson :
Née le 27 janvier 1934 à Boulogne-Billancourt, Edith Cresson est diplômée de l'École des hautes études commerciales (HEC Jeunes filles) et docteur en démographie. Après avoir été Députée et ministre, elle est nommée Premier ministre en mai 1991 par le président Mitterrand. Première femme nommée à ce poste, elle démissionne onze mois plus tard. C’est le passage le plus court à Matignon durant la Ve République. Elle demeure l’unique femme à avoir ce poste en France. Si l’opinion approuva la nomination d’une femme, des réactions sexistes violentes s’exprimèrent dans les médias.
Gisèle Halimi (1927/ 2020):
Gisèle Halimi est une avocate, militante féministe et femme politique. Née en Tunisie en 1927, dans une famille pauvre, juive, dominée par l’ordre patriarcal, elle s’affranchit de plusieurs dominations : celle de sa famille, de la religion, des hommes. Elle rejoint Paris en 1945 pour y étudier le droit.Jeune avocate, elle défend les indépendantistes puis défend des femmes auxquelles l’on reproche d’avoir avorté. En 1971, elle est la seule avocate à signer le Manifeste des 343, malgré les risques professionnels. Lors du procès de Bobigny, en 1972, elle refuse de demander pardon au nom de sa cliente,. Marie-Claire Chevalier, qui a avorté après avoir été violée. Elle parvient a acquitter sa cliente. C’est une étape importante dans la marche vers la légalisation de l’avortement en 1975. Les engagements de Gisèle Halimi ont tous une dimension politique forte, mais elle n'a jamais voulu faire de carrière politique, malgré une brève expérience de député. Elle est la fondatrice de l’association "Choisir la cause des femmes ».
Simone Veil (1927/ 2017):
Femme politique française, née en 1927. Juive, elle a été déportée dans les camps de concentration en 1944 où une partie de sa famille est morte. A son retour, elle devient magistrat. Elle a été deux fois ministres dans des gouvernements de droite : à la Santé de 1974 à 1979 et à la ville de 1993 à 1995. A ce titre, elle obtient du Parlement, en 1975, le vote légalisant l’IVG. Elle a également été élue la première femme présidente du Parlement européen en 1979 et membre du Conseil constitutionnel (1998/2007). Elle meurt le 30 juin 2017 à Paris. Le 1er juillet 2018, elle est la cinquièmme femme à faire son entrée au Panthéon à Paris.
Simone de Beauvoir (1908/ 1986):
Simone de Beauvoir est née en 1908 à Paris. Elle a suivi des études de lettres puis a passé le concours de l’agrégation de philosophie. Elle y est reçue deuxième, juste derrière Jean-Paul Sartre . Elle se fait connaître en 1949 avec la publication de son essai féministe et existentialiste Le Deuxième Sexe. Son œuvre alterne ainsi essais, romans (Les Mandarins ,couronné par le Prix Goncourt), et récits autobiographiques (comme Mémoires d’une jeune fille rangée ,1958 ). Considérée par les mouvements féministes comme une pionnière de la libération de la femme, toute sa vie a été la démonstration que l'on peut être une femme et mener une existence indépendante et libre. Ainsi sa relation avec Jean-Paul Sartre en est l’illustration. Leur histoire a duré jusqu’à la mort de Sartre en 1980. Six ans plus tard, Simone de Beauvoir décède et est enterrée dans la même tombe que son compagnon de route, dans le cimetière de Montparnasse.
Des exemples de représentations de la figure l’épouse mère- ménagère dans la publicité des années 50 et 60. :
Des exemples de représentations de la figure l’épouse mère- ménagère dans la publicité des années 50 et 60. :